Auteur : Nami-chan.
Couples : Cette fic devrai probablement monté vite en M. DateSana en principal, un peu de IeMitsu et peut être du KôjuSasu
Disclaimers : Je ne possède pas Sengoku Basara sinon je n'aurait pas à prier pour que le 4 sorte en occident.
Note : Fic originale de mon cru écrite sur un coup de tête donc je ne sait pas où cela va mener comme d'habitude je prévois la fin avant le reste, ici ce n'est pas le cas je préfère prévenir.
Oiran
Prologue
Assis comme à son habitude dans la cour intérieure sur les marches du palais, comme tous les jours, l'enfant attendait. Ni la brise froide qui s'engouffrait à travers ses beaux habits défaits, ni l'homme qui se tenait maintenant devant lui, un air renfrogné sur le visage, ne pouvait le faire bouger de sa position.
L'enfant n'était pas un simple paysan si l'on devait à en juger par la bonne facture du simple kimono rouge qu'il portait, certes, il était vêtu de travers et la ceinture obis était mal attachée, mais cela la pouvait arrivée lorsque les enfants étaient turbulents, c'était normal pour son âge considérant qu'il ne devait pas avoir plus de dix ou douze ans. Il avait plutôt un beau visage, très légèrement rond avec de grands yeux noisettes très expressifs, bien que là ils ne semblaient renvoyer que du mépris. Ses longs cheveux étaient un peu sales mais la queue de cheval posée sur sa petite épaule semblait toujours soyeuse et dépourvue de nœuds, excepté que sur sa tête les mèches étaient taillées plus courtes et avaient l'air indomptables.
Après quelques minutes de ce qu'on pourrait qualifier de concours d'échange de regards, l'homme posa enfin la question qui le tiraillait depuis qu'il avait aperçu cette petite silhouette prostrée sur les marches.
"Que fait tu ici gamin ? Ne sais tu pas qu'il est dangereux de traîner dans un endroit abandonné, il pourrait y avoir des pilleurs ou des voleurs." dit il en oubliant de mentionner que c'était dans la même idée que lui aussi s'était rendu sur ces lieux.
Mais l'air bourru de l'homme, sa mâchoire carrée agrémentée d'une barbe de deux jours, ses cheveux mis long touffu et indiscipliné lâchement attaché au niveau de la nuque de l'homme, son kimono de seconde main effiloché voir trouer par endroits, ne pouvait réellement cacher ses vraies intentions. Cet homme, pensa le petit, soit il était venu demander du travail, parce qu'il avait tout de même un vieux sabre accroché à la ceinture, soit il était lui même un voleur. Pourtant il avait cet air de profonde gentillesse ancré dans ses yeux bruns. Un air qui faisait que le petit garçon ne pouvait pas vraiment avoir peur de lui
L'enfant ne bougea ni ne changea d'expression lorsqu'il daigna s'exprimer face à l'étranger qui venait perturber ça patiente attente.
"Et vous alors ? Vous venez pourquoi ici ? Si vous venez pour volé sachez que les serviteurs on prit tout ce qui avait de la valeur avec eux quand ils son partis, et si vous venez chercher du travail, père ne peut vous recevoir puisque lui et mon frère ne sont pas encore revenu de campagne." Face au ton accusateur, l'homme grimaça et laissa échapper une sorte de grognement, gêner d'avoir été pris la main dans le sac par un enfant, et aussi un peu qu'il n'y ait plus rien de valeur, seulement, avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit pour sa défense, le petit garçon reprit, "Ils sont parti faire la guerre aux côtés de notre seigneur Takeda Shigen." précisa-t-il avec un soupçon de fierté dans la voix.
Arquant un sourcil dubitatif car il ne comprenait pas vraiment toute la situation, le voleur amateur se pencha à hauteur du garçon grattant son menton avec des dois aux ongles crasseux.
"Errh, Je pensais pourtant être dans la résidence du clan Sanada, me serai-je trompé ?"demanda l'homme. Tout de même, il fallut plusieurs minutes de latence et que le garçon incline la tête sur le côté en questionnement pour que le voleur ne finisse par remarquer le collier à six pièces que le petit portait autour du cou. Ce collier était la fierté et le symbole du fier clan Sanada. "Oh, effectivement, je n'avais pas remarqué que tu étais un membre du clan." l'homme ne put s'empêcher de lui faire un sourire, se sentant idiot.
Le garçon sembla retrouver de son éclat. "Je suis Sanada Genjiro Yukimura, second fils de Sanada Masayuki !" se présenta il haussant après s'être relevé pour s'incliner poliment, haussant la voix pour être clairement entendu.
Cette fois les deux sourcils broussailleux de l'homme se redressèrent. Ce gamin n'était pas juste un membre du clan, il était le fils héritier, le fils du chef du clan...mais alors quand était il des rumeurs de complet abandon des lieux qui l'avaient conduites à venir voir s'il ne pouvait pas récupérer quelques objets laissés derrière ? C'était il fait avoir ? En aucune façon un enfant si important aurait pu être laissé derrière, non ? Et pourtant tout le monde en ville disait que ce qui restait des Sanada ayant survécu à la dernière bataille avait été recueilli par Takeda Shingen le seigneur de Kai, c'était impossible que toute la ville se soit moqué de lui...
Il fut brusquement tiré de sa réflexion par un bruit de tap tap insistant sur les marches de pierres. Le gamin affichait désormais un air boudeur, les bras croisés sur son torse, il tapait du pied pour faire revenir l'attention vagabonde de l'homme vers lui. Voyant que l'homme se contentait de le fixer bêtement ne comprenant pas pourquoi il s'était fâché, Yukimura fut obligé de lui faire part de son agacement.
"Je vous ai dit mon nom, la moindre des politesses ce serait que maintenant vous me disiez le vôtre."
Pris de court par cette situation et ne s'étant absolument pas attendu à trouver un tel obstacle à cette expédition, l'homme restait un peu dubitatif quant à l'attitude à adopter, enfin, rien ne l'empêchait de montrer en effet qu'il avait un minimum d'éducation.
"Ah, tu peux m'appeler Genkaï..." répondit il en se grattant la tête, il hésitait à partir sans se retourner, quelque chose dans toute cette histoire ne tournait pas rond.
Yukimura se réinstalla sur les marches. "Donc, Genkaï-dono, êtes vous un samouraï ou un voleur ?" demanda il en désignant le sabre à la ceinture de l'homme d'un geste du menton, content d'avoir enfin un semblant de conversation.
Genkaï ne répondit pas parce que son cerveau un temps perturbé, en entendant la question venait de percuter les premiers mots que le garçon lui avait dits. "Tu es tout seul ici ? Ils sont tous partis ?"
Yukimura parut à nouveau légèrement vexé. "Vous ne m'écoutiez pas ? J'ai pourtant dit que père et grand frère sont en guerre, les serviteurs sont parti plus tard...père les punira sans doute de m'avoir oublié." ajouta il le regard fuyant vers ses pieds. "Et vous n'avez toujours pas répondu à ma question !" termina il, retrouvant rapidement le sourire.
Alors ça c'était un comble, quelle histoire, ce petit avait tout simplement été laissé derrière et personne ne semblait s'être soucié de comment il finirait, personne ne s'était même soucié de lui dire que la dernière bataille en date avait été un vrai massacre...
Genkaï pouvait comprendre cela, il ne voulait pas être celui devant annoncer à ce garçon à l'air adorable que sa famille entière avait été décimé pour servir un seigneur qu'il ne devait avoir jamais vu... Cela étant que pouvait il faire de plus ? Il ne pouvait pas laisser ce gamin tout seul ici, si ? Il était peut être un voleur mais il n'était pas un assassin et qui sait la personne qui viendrait après lui pourrait ne pas être aussi gentille, qui sait peut être même le petit mourrait il de faim avant que quelqu'un d'autre passe.
Et c'est lorsqu'il pensa cela que le ventre de Yukimura se mit a gonder sa faim d'une manière terriblement embarrassante.
Le petit brun couvrit son ventre, le rouge lui montant aux joues tandis qu'il chercha à se justifier. Genkaï l'en empêcha, tendant la main, il parla avant de réfléchir.
"Tu dois avoir vraiment faim, allez viens, allons te trouver à manger." pauvre petit, combien de temps cela faisait il qu'il était livré à lui même dans cette grande battisse vide.
Yukimura hésita visiblement, d'abord avançant sa main pour prendre celle de Genkaï il finit par la reculer projectivement contre lui. "Je ne peux pas...père va revenir et-" non il avait promis qu'il serait sage et jusqu'ici il avait attendu le retour des membres de sa famille sans broncher, qu'il fasse froid où encore qu'il pleuve.
"Écoute, c'est lui qui m'envoie, nous devons aller le rejoindre, d'accord ?" et c'était tout ce qu'il avait trouvé pour faire bouger le petit au plus vite avant que la nuit ne tombe.
Le regarde de Yukimura s'illumina, trop confiant, il s'empara de la main de l'adulte. "C'est vrai ? Qu'attendons nous alors."enfin, enfin, Yukimura commençait à croire qu'il était arrivée quelque chose à son père, il était plus qu'heureux, tous lui manquaient tellement.
Bon, oui, chaque chose en son temps, et pour l'instant Genkaï ne pensait qu'à s'assurer que l'enfant ait un repas décent.
Oooooooooooooooooooooo
C'est en voyant Yukimura avaler goulûment et malgré cela tenter de garder un semblant de manière qui incombait à son rang les yakitoris qu'il avait pu lui payer que Genkaï réalisé l'entièreté de sa bêtise. C'était un fait que personne ne cherchait le garçon, il ne craignait donc pas d'être punis pour enlèvement, mais ce n'était pas la question, voir sa bourse presque vide après l'achat ne lui rappela que trop bien. Genkaï était pauvre.
Il était de ces samouraïs de bas rang qui avait perdu son seigneur durant la guerre et qui désormais parcourait les routes à la recherche d'un nouveau, mais qui voudrait d'un samouraï incapable de prévenir le décès de son seigneur ? S'il y avait quelqu'un, il était loin de l'avoir trouvé, il fallait bien de l'argent pour vivre et ses maigres vol et escroqueries suffisaenit à peine à le nourrir lui.
Il ne pourrait jamais entretenir un jeune seigneur, pas plus qu'il ne pouvait fournir une vie descente à son propre fils.
"Genkaï-dono, où père m'attend-il ? Est-ce loin d'ici ?" demanda le garçonnet.
C'était la première fois que Yukimura mangea ce genre de brochette, lancer une conversation pourrait l'aider à mieux connaître celui que son père avait désigné pur le retrouver et aussi à caché l'embarras qu'il éprouvait face à sa propre attitude qu'il jugea lui même inconvenante. Tout à l'heure il avait été persuadé que l'autre était un voleur et ne s'en était pas soucié mais maintenant qu'il avait la confirmation que celui si était un homme d'épée, il se devait de rester digne.
Le voleur grimaça, il avait complètement oublié ce détail. Se pinçant l'arrête du nez il se mit à réfléchir le plus fort possible. Pas moyen qu'il jette Yukimura à un quelconque seigneur parce qu'il n'avait aucune réelle preuve que ce petit était bien l'héritier Sanada et avec son passer d'escroc personne n'allait sûrement le croire sur parole, pas moyen qu'il n'abandonne simplement le petit garçon une nouvelle fois, il ne pourrait plus se regarder en face après et déjà que ce n'était pas très glorieux...
"Vous-êtes quelqu'un d'étrange. "Ricana Yukimura. "Vous avez toujours l'air perdu dans vos pensées, père dit toujours que c'est la caractéristique des poètes." Yukimura n'avait de toute façon jamais rien compris à la poésie.
Le sourire et le regard que lui lança alors Yukimura eut raison de lui, ce gamin...c'était rare d'en voir de si mignon, qui plus ait il avait indéniablement le charisme d'une famille noble, sa mère devait être une vraie beauté. Et cela donna une idée à Genkaï, il connaissait parfaitement le lieu idéal où une appréciait pareille beauté...et si son idée s'avérait la bonne Yukimura n'aurait plus à se soucier d'avoir un toit sur la tête et d'être bien nourri tout comme lui n'aurait plus à s'inquiéter d'argent et allait enfin pouvoir soigner son propre enfant.
Un sourire amer se dessina sur le visage de Genkaï quand sa décision se finalisa dans son esprit. "A, un poète dis tu, je suis bien loin de mériter l'honneur d'un tel titre. " il s'était rendu dans ce palais laissé à l'abandon dans l'espoir de pouvoir gagner quelques pièces en trouvant quelque chose à vendre, jamais il n'aurait pu prévoir que cela pourrait être une personne... "Ton père n'est pas très loin. Il t'attend dans la ville suivante, trouvons un endroit où dormir cette nuit et parton demain matin à la première heure." plus il il pensait, plus cette solution semblait la seule probable... il ne méritait pas le sourire que lui fit alors le petit garçon.
Cette nuit là il ne trouva pas le sommeil, encore une idée stupide bien qu'économique qui l'avait poussé à passer la nuit dans le palais abandonné des Sanada. Sinistre et vide, presque aurait il put juré que les ancêtres de Yukimura qui habitait ce lieu savait ce qu'il s'apprêtait à faire et était venu ronger ce qui lui restait d'amour propre.
Oooooooooooooooooo
Pendant les deux jours de voyage qui suivirent, Yukimura ne posa pas d'autre questions ni ne se plaint une seule fois, pas même lorsqu'il avait faim, pas même lorsque ses pieds soufraient d'avoir marché trop longtemps. Il préférait ne pas solliciter Genkaï qui semblait de plus en plus angoissé à mesure que les heures de voyage s'accumulaient. Le garçonnet se demandait souvent comment il pouvait aider l'homme à mieux aller alors qu'il ne connaissait même pas la cause de son angoisse.
Yukimura avait plusieurs fois essayé de démarrer une conversation, parlant avec plaisir de son grand frère et des exploits militaire de son père, au début Genkaï souri un peu semblant apaisé et répondant parfois au babillages incessants du gamin par une anecdote ou une histoire qu'il avait entendue durant ses voyages. Ç avait quelque chose de plaisant finalement
Alors que pour l'homme chaque pas lui faisait mal, chaque mot sortant de la bouche de Yukimura lui rappelait qu'il n'était qu'un égoïste sans cœur et froid, mais chaque instant lui rappelait aussi que c'était son erreur à partir du moment où il avait sorti Yukimura de chez les Sanada et qu'il était trop tard maintenant, qu'il ne pouvait plus revenir en arrière. Aussi se brisa il quand Yukimura avait parler de ses rêves d'avenir, de sa volonté de devenir un héros de guerre en entrant tout comme son père au service d'un grand seigneur, que déjà il s'entraînait durement.
Il lui avait crié dessus pour qu'il se taise et avait presque failli frapper Yukimura. Le garçon, plus choquer qu'apeurer ne lui avait plus adressé la parole que pour dire des choses nécessaires après cela en dépit du faite qu'il se soit platement excusé et ait offert de porter le garçon sur son dos pour une partie du chemin.
Yukimura refusa et continua de se taire accélérant la cadence de sa marche, si ce rustre ne voulait pas de son aide, il n'allait pas insister, père lui avait toujours dit de répondre aux idiots par le silence.
Puis les murs de fortifications de la ville apparurent à l'horizon du second après midi de marche. Yukimura ne remarqua pas vraiment à quel moment Genkaï lui prit la main pour ne pas le perdre tant il était ébahi. C'était la première fois qu'il voyait une si grande ville, tant de gens, tant de maison différentes, tant d'odeurs d'épices de nourriture et de bruits, tant de chose dont il ignorait jusque la l'existence, tout cela représentait un monde complètement nouveau. Un monde qu'il rêvait déjà de découvrir tout entier, un monde qui appelait au cœur même de sa jeune âme.
Yukimura ne put retenir une exclamation d'admiration lorsqu'il aperçut dépassant par dessus tous les autres toits, de chaumes comme de tuiles, l'imposante tour qui était celle du château appartenant au seigneur local. Combien de clans, combien de soldats d'homme et de femmes devaient loger dans ce château, sa demeure lui sembla bien modeste à côté. Genkaï le laissa traîné derrière quelques instants avant de le tiré gentiment par le bras, affichant son premier sourire depuis leur dispute même s'il était très succin.
"Allez ne perdons pas de temps, nous y sommes presque." dit-il, ne me laisse pas te donner des espoirs plus longtemps résonna dans son esprit.
Et c'est revigoré que Yukimura trottina à côté de lui gardant sa main dans la sienne, ignorant les regards que leur jetaient les passants quand ils se dirigeaient droit vers une grande et longue rue droite dont il pouvait voir une bonne partie des bâtiments peint de couleurs voyantes à travers une grande porte en bois laissée ouverte. C'était tout le quartier qui était en fait entouré d'un haut mur pour le séparer du reste de la ville. Si c'était ici que son père l'attendait, Yukimura trouva le lieu bien étranger.
Deux hommes se tenaient devant la porte, des gardes sans doutes. Ils étaient habillés du même kimono bleu délavé et étaient occupés à rire et à plaisanter avec une femme des plus belles que Yukimura ait jamais vue, et ça il pouvait le dire puisqu'il n'avait pas vraiment de souvenir de sa mère. Elle portait un grand kimono à plusieurs couches de tissus aux motifs de dragons et d'ibis, avait les lèvres peintes d'un pur rouge et le visage tellement maquillé que Yukimura ne put vraiment distinguer la couleur de ses yeux, ses cheveux noirs étaient relevé en un large chignon paré de nombreux bijoux. Elle s'agrippa au bras d'un des hommes lorsqu'ils passèrent au niveau de la porte.
"Ah ! Genkaï, il y a bien longtemps qu'on ne t'avait vue par ici !" s'écria soudainement l'un des garde, tirant Yukimura de sa contemplation.
Il jeta un œil à Genkaï qui ne s'arrêta même pas pour répondre, se contentant d'un "humpf" et sans même un regard, resserra sa main sur Yukimura pour qu'il continue d'avancé, le petit savait l'homme malpoli mais là...
Le garde sembla vouloir rétorquer quelque chose mais la femme lui susurra quelque chose à l'oreille ce qui le fit repartir en rire et gloussement. Yukimura oublia bien vite cette scène pour se concentrer sur la découverte de la rue.
Les mus aux couleurs bariolées était ceux dont les enseignes aux noms plus exotiques les uns que les autres étaient précédés de la mention 'salon de thé', pourtant la plupart avaient les rideaux baissés et il se demanda qui pouvait trouver accueillant des maisons ayant des barreaux à une grande fenêtre qui donnait sur la rue. Il y avait de grand lampion rouge éteint qui reliait parfois un côté de la rue à l'autre. Ça faisait peut être longtemps qu'il ne savait plus quel jour on était, mais Yukimura était certain qu'il n'y avait aucun festival dans cette période de l'anné et il que cette fois ce n'était pas ébahis mais plutôt grimaçant qu'était le visage de Yukimura, il n'aimait pas du tout cet endroit, et le fait qu'il n'ait croisé ici que quelques hommes à l'allure discutable ne faisaient que conforter son opinion défavorable.
Genkaï arrêta sa marche précipitée devant un salon de thé bien plus discret que les autres, coincé entre deux plus gros, la devanture en toile pourpre voleta dans le vent tandis que Genkaï hésita à entrer, serrant la main de Yukimura dans la sienne, cette fois c'était bel et bien le point de non retour. Il souleva la devanture et entra entraînant Yukimura derrière lui.
Il lui obstrua d'abord la vue du hall et tout ce que Yukimura pouvait voir c'était un comptoir en bois à côté de la porte sur lequel reposait un vase et un encré avec un registre, de quoi, Yukimura était trop petit pour le voir. Puis Genkaï le poussa à l'intérieur, le hall d'entrée était vaste avec un escalier montant à l'étage et sur le mur d'en face une porte conduisant probablement aux salles de réception, il y avait quelques bancs de bois, et une décoration sommaire mais ce qui retint le plus l'attention de Yukimura s'était qu'au fond de la pièce, une grande luminosité était apportée par une double porte donnant sur un jardin japonais, dont il pouvait d'ici entendre l'écoulement d'eau et le chant des oiseaux.
"Ça ne sera plus très long."
Genkaï le fit s'asseoir sur un des bancs et tandis que Yukimura regardait le jardin, retenant son envie pressante d'aller courir dedans, il alla au comptoir et tira sur un fils qui fit tinter une clochette. Très peu de temps à la sonnerie, un homme âgé pas plus haut que Yukimura sorti de derrière une porte cachée par un rideau derrière le comptoir. Il fronça d'abord les sourcils en voyant Yukimura puis fit un sourire derrière sa moustache blanche en voyant l'homme.
"Genkaï mon ami, ça fait bien longtemps, qu'est ce qui t'amène ? Comment vont ta femme et ton garçon ?"
Entendant cela Yukimura retourna son attention vers les deux individus, il ne savait pas que Genkaï était marié, son étonnement se voyait dans son regard, il attendait les instructions de l'adulte. Genkaï regarda lui aussi Yukimura longuement comme débattant intérieurement, si bien que le vieux finit par suivre son regard et observa lui aussi l'enfant.
Il avait bien besoin d'un bain après deux jours de voyage et il fallait bien un œil avisé pour voir ce qui se cachait en dessous, pourtant le vieux comprit ce que Genkaï était venu faire, il savait voir une affaire quand il en voyait une et il n'y avait pas moyen qu'il laisse échapper celle là.
"Quel bel enfant bien sage. Tu veux qu'on en parle dans l'arrière salle ?" Fit il a Genkaï.
"Je pense, Yukimura reste ici d'accord." répondit Genkaï en passant derrière le comptoir.
Le petit opina du chef au le moment où le vieux de sa voix abîmé par les années fit, "Yukimura, quel adorable prénom." avant de disparaître lui aussi derrière le comptoir.
Yukimura attendit patiemment, il commençait à en avoir l'habitude après tout, et qui sait peut être que les deux étaient effectivement partis prévenir son père de son arrivée. Il se perdit à nouveau apaisé par le ruissellement de l'eau, fatigué par le voyage, il commença à s'endormir.
Ce fût pour cela qu'il sursauta à en bondir de son siège lorsque le bruissement de tissus que fit Genkaï lorsqu'il ressortit de 'arrière salle le réveilla. Il ne s'était pas attendu à ce que celui si sorte se dirige vers la porte sans même lui adresser un regard, un sac à l'allure lourde dans la main. Ce ne fut que pour serrer la main du petit vieux qu'il se retourna.
"Merci encore, et à bientôt, tu verras il en fera rougir plus d'un quand il grandira."
"Oh, je le crois, je le crois, il pourrait même déjà en satisfaire certain j'en suis sûr."
Genkaï fit une légère grimace mais se retourna pour partir, Yukimura ne comprenait vraiment plus rien.
"Genkaï-dono ! Quand père viendra-t-il ?" s'écria Yukimura, troublé par la situation.
Genkaï se figea et ses épaules se raidirent, il pourrait très bien partir sans se retourner et laisser le vieux s'occuper du reste, mais voilà, il savait qu'il devait bien cela à Yukimura, il devait cesser là ses mensonges et son égoïsme, le petit devait connaître la vérité...et si alors il le haïssait pour ça...c'était mieux pour lui.
D'un pas lourd, Genkaï revint se mettre à la hauteur de l'enfant. "Écoute moi Yukimura, j'ai menti, ni ton père ni personne d'autre ne viendra te chercher." Yukimura fit un pas de recul et Genkaï lui attrapa l'épaule pour le regarder dans les yeux. "Ils sont tous mort et t'ont laissé derrière, si tes serviteurs ont été assez cons pour ne rien faire de toi, mais je t'ai trouvé une utilité, en plus tu seras en sécurité ici."
"Vous mentez !" cria soudainement Yukimura cherchant à se dégager.
Genkaï le secoua légèrement pour faire revenir son attention sur lui. "Pour la première fois depuis que je t'ai trouvé je dis bien la vérité, tu vois ça. "il montra le sac dans sa main le faisant émettre un bruit métallique."Tu ignore peut être où on est ici, mais tu dois bien comprendre que je t'ai vendu, tu devras faire tout ce que le vieux te dit maintenant." il se redressa et relâcha le petit trop abasourdi pour répondre. "Si tu ne le fait pas, la punition pourrait être bien pire..."
Yukimura secoua la tête, s'était faux, ce ne pouvait pas être possible, après tout le chemin qu'ils avaient fait ensemble, le partage de repas, le campement, les quelques rires, il lui avait fait confiance...comment cet homme avait il put lui mentir si longtemps.
"Vous...vous..." secoué de sanglots il ne trouva même pas la force de verser de vrai larmes. Et au moment où Genkaï s'apprêtait une nouvelle fois à franchir la porte d'entrée. "Je vous hais, vous êtes un monstre ! Je vous tuerai ! Je vous déteste ! Je vous déteste ! Comment avez vous pus..." il lui courut après martelant du mieux qu'il le plus de ses petits poing un homme bien plus grand que lui répétant encore. "Je vous déteste !..."
"Très bien, peut être que comme ça tu sortira d''ici plus vite. Ne désespère pas, qui sait peut être que quelqu'un te sortiras d'ici avant ça...peut être même que je reviendrai te chercher" sa seule consolation était qu'il pouvait maintenant sauver son propre garçon de la maladie, et il lui donnera tout ce qu'il n'aurait jamais pu offrir à Yukimura...et pour cela il ferait tout pour que ses derniers mots ne soient pas le mensonge de trop.
Et quand Genkaï disparu, Yukimura tomba à genoux, à bout de forces et pleura franchement. Il n'avait pas pleuré quand les siens étaient partis à la guerre, il n'avait pas pleuré quand le dernier serviteur était partis sans un mot...
Le vieux posa ses deux mains sur chacune de ses épaules. "Allons, allons, les samouraïs ne pleurent pas, tu va faire fuir les clients. " Yukimura retourna vers lui un regard assassin chargé de haine que le vieil homme lui retourna vicieusement avec son œil gauche presque aveugle. Cet homme qui achetait des enfants innocents. "On va faire de toi l'Oiran le plus demandé que cette ville ait jamais connu, tu verras."
Oooooooooooo
La nuit le quartier changea complètement de visage et les lumières vives l'empêchaient de distinguer la lumière des étoiles, les rires, les femmes de peu de vertu les hommes ivres et bruyants qu'il observait depuis sa fenêtre, il s'y était depuis longtemps habitué. Lui aussi faisait désormais partie du monde de la nuit.
Aussi longtemps qu'il pouvait, par la fenêtre de sa chambre, voir ce croissant de lune lui sourire, aussi longtemps que ses rêves de liberté ne s'éteindraient pas, tant qu'il ne s'étendrait pas, Yukimura garderait espoir. Un jour il contemplera cet astre loin de ces murs. Un jour il restaurera la gloire du nom des Sanada.
La porte coulissante de sa chambre glissa, il ne se retourna pas pour accueillir le nouvel arrivant sachant très bien ce qui allait suivre.
"Yuki, ton client t'attend." fit la voix habituée du suivant de Yukimura
Alors avec un soupir, le beau jeune homme qu'était devenu Yukimura se releva après un dernier au revoir à son amie la lune. Il ouvrit les bords de son kimono rouge écarlate, dévoilant son torse finement musclé. Tous les soirs se ressemblaient depuis qu'il avait été vendu
"N'allons pas le faire attendre."
TBC
Ok c'est très très loin de ce que j'avais prévu d'écrire à la base et que je peaufinais depuis des mois...
Mais alors quand même vous en dites quoi ? Est que ça doit rester un one-shot où je continue ? honnêtement j'ai plein d'idée mais je ne sais pas si ça intéresse quelqu'un. Donc surtout faites mois savoir sinon je n'écrirait cette fic qu'en anglais. Bisous et merci
