Auteur : Natsu
Titre : Adonis ; la vente du charme
Genre : pov Duo, mais peut être pas tout le temps. Shônen ai et compagnie
Note de l'auteur (très important !) : Je viens de lire le magazine GEO avec des articles sur le Japon : un visage que je ne connaissais pas, le monde de la nuit dans l'industrie de la consolation, et plus particulièrement, l'univers des host clubs. Adaptation avec nos G-boys ;p enjoy !

Adonis ; la vente du charme

Japon, 21ème siècle.

Ancrés dans ce pays où règne une soit disant harmonie sociale, le « wa » dont le pays du Soleil Levant se vante tant, hommes et femmes stressés à cause de leur travail ou de leur vie familiale cherchent par tous les moyens d'oublier leurs problèmes et de s'échapper de cette atmosphère étouffante. Par tous les moyens.

L'employé nippon est généralement surmené. Il doit suivre un rythme très pesant : dans les environs de quarante heures de travail par semaine, s'ajoutent à celles-ci les heures supplémentaires pas toujours payées, le peu de vacances, la peur du licenciement… Certains hommes qui ont les moyens, sous pression, angoissés par leur boulot et la hiérarchie de leur entreprise, se détendent en venant voir les femmes-poupées-servantes qui les accueillent dans des cafés spéciaux avec un « Bienvenu au bercail, ô maître ! » dans une ambiance très « love ». Elles s'occupent d'eux pendant la soirée, les massent, discutent. C'est la Geisha du 21ème siècle, la Geisha moderne, qui bien sûr a un prix.

Les drogués de l'informatique qui ne passent pas de temps dehors, enfermés chez eux et coupés de toute relation, incapable de prendre une copine, vont dans les « maid cafés », des cafés où ces célibataires anonymes sont accueillis par des jolies filles déguisées en soubrettes, avec quelques fois des oreilles de chats dans les cheveux, et se font servir et cajolées par elles. C'est un fantasme.

Les femmes aussi ont le droit à des attentions spéciales. Pour se détacher de leurs maris ou de leur célibat, et de leur métier mortifiant, et leur vie en société bercée par le machisme japonais, les femmes sortent entre elles, ou toute seule, et sortent dans des bars ou restaurants où elles seront délicatement « prisent en main ». Car les couples ne sortent pas ensemble, à part pour les mariages et les enterrements. Ces boîtes n'acceptent que les femmes, et les serveurs sont exclusivement des hommes.

Mais pas n'importe lesquels. Ils sont beaux, aimables, prévenants. Ce sont des casanova. Ils leurs tiennent compagnie, les consolent, les cajolent, les flattent, et les font boire. Ces femmes viennent oublier leurs angoissent, le fait que leur petit ami les délaisse ou que leur mari leur est infidèle. Elles viennent souffler un peu et mettre de coté le monde phallocrate dans lequel elles baignent tout le temps. Ici, dans ces host clubs, aussi appelés lady's clubs, elles sont traitées comme des maîtresses. Les rôles sont inversés : ce sont elles qui décident.

Les serveurs, ou plutôt appelons les servants, sont les Adonis. Des beaux hôtes charmeurs. Par ailleurs, ce n'est pas étonnant qu'ils ne s'intéressent pas toujours qu'aux femmes. Ils sont payés en fonction du pourcentage des dépenses de leurs clientes. Leur but est de rouler leurs clientes en les faisant boire. Ils s'installent avec elles et boivent, et boivent, et boivent pour leur plaire et les faire boire. Ca arrive souvent qu'ils se fassent vomir en court de route. Ce n'est pas eux qui doivent être finis avant leurs clientes. Ce sont les clientes qui doivent être bourrées avant eux. Il faut qu'ils maîtrisent la situation.

Mais ce boulot est bien payé si tu es mignon et si tu as du charisme. L'argent défile. Et si tu as la côte, tu peux devenir plus riche que n'importe quel Japonais. Une bonne cliente peut débourser des sommes folles en un soir.

J'ai 20 ans et je suis Américain, mais peut importe la nationalité tant que tu es beau. Il se trouve que c'est le cas. J'habite au Japon depuis longtemps et nombreuses de mes petites copines - et petits copains -, sans compter mes patronnes et mes clientes des nombreux jobs que j'ai fais et qui jusqu'à là ne me permettaient pas de vivre (car au Japon, tout coûte la peau du cul) m'ont tous dis que j'étais fait pour ce travail : hôte dans un host club.

Ca me fait un peu peur, vu que les host clubs se situent autour du quartier chaud de Tôkyô, le Kabukicho, où des love hotels, des bars et des cabarets sont en surnombre et où, je l'ai lu dans un article de journal, « l'industrie du sexe est à peine dissimulés sous le terme de 'soap land' ». D'ailleurs, les Yakuzas sont rois dans le Kabukicho.

Mais un Adonis est tout sauf un prostitué. Normalement, pour des bonnes boîtes, les Adonis ne se soumettent pas à la vente de leur corps. Ils vendent seulement leur charme. La journée, ils se reposent et vivent normalement. La nuit, ils sont transformés en séducteurs de haut niveau, près à plumer n'importe quelle cliente en déployant toutes leurs armes, à savoir la drague, le flirt et autre, pour le peu qu'elle ait de l'argent. En bref, ils vendent du bon temps.

Je me suis fait embauché comme hôte sans problème dans une des boîtes les plus en vogue de Tôkyô. Je ne sais pas par quel miracle.

Ce soir commence mon travail.


Voila, premier chapitre qui pose le décort ! Mmmm... des beaux gosses hôtes de la nuit, la mafia, le quartier chaud, un petit nouveau... ça vous tente pas :-)