Titre : Flawed lines

Auteur : Diagonlist

Ancienne traductrices : Hermichoco (1 à 9), Luna0401 (10 à15)

Nouvelles traductrices : Yellowsnape/…

Genre : Yaoi

Couple : HP/SS

Rating : M

État de la fic en anglais : 40 chapitre (fini)

État de la fic en français : Prologue

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Disclamé : Aucun des personnages ne nous appartienne (ils sont à JK Rowling), ni même l'histoire que nous ne faisons que traduire.

Résumé : Snape sauve Harry des Dursley et se rend compte qu'Harry doit assumer plus qu'il ne le pensait. Il aidera Harry à s'en remettre. Angoisse et thèmes suicidaires. HPSS Slash.

Avertissement : Cela se déroule au cours de la 5ème année d'Harry, il n'y donc aucun spoilers.

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Nous avons l'accord

pour reprendre cette traduction

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Prologue : Ce qui Constitue le bonheur

Severus Snape entrait dans la grande salle muni d'une colère noire. Le plus triste dans tout cela était que, à présent, chacun était d'hors et déjà habitué à cet état d'âme considéré normal et qu'il n'y avait aucune chance pour que son humeur s'améliore dans un proche avenir.

Encore une journée d'étude ennuyeuse, parsemée de querelle, d'étudiants ignorants sans désir d'apprendre, et encore moins en ce qui concerne les potions. Tout cela lui menait un mal de tête fermement logé dans son crâne.

Tandis que les autres professeurs s'installaient à leur table habituelle les uns à côtés des autres, aucun ne chercha à engager la conversation avec lui. Il était donc assis avec son moi intérieur, dans le silence le plus complet, se raillant simultanément pour cela. Dans un sens, la zone encerclée dans laquelle il se trouvait était un temps soit peu désirable que les rumeurs intempestives ou encore la diffusion de certains commérages qui semblaient être les seuls centres d'intérêt de ses collègues. Il n'y avait ici, aucune chance de pouvoir trouver une conversation avec un minimum d'intelligence avec Trelawney à un de ses côtés et l'inefficace professeur de DCFM de l'autre.

Le bruit d'élèves hurlant tandis qu'ils attendaient de pouvoir manger pénétraient impuissamment dans sa tête, interrompant ses pensées. Alors qu'il les regardait discrètement, Snape s'amusait à superposer sur eux, une image de poussins, piaillant leur mère afin de réclamer leur nourriture. Intérieurement, Severus riait sous cape bien que son visage resta extérieurement impassible, révélant même du dégoût.

Et dire que tout ce petit monde pensait qu'il n'avait aucun sens de l'humour. De toute façon, bon nombre d'eux ne l'apprécierait pas, quoi que peut-être Albus. Savoir qu'il avait une partie infime de sens de l'humour était une pensée effrayante pour que cela soit révélé.

Finalement, après plusieurs minutes interminables, le directeur rappela à l'ordre ses élèves. De sa propre façon, bien entendu, diplomatiquement. Severus se demanda alors pourquoi il ne leur avait pas dit de se taire plus tôt. Bien sûr, c'est probablement pourquoi les étudiants aimaient Dumbledore mais qu'ils craignaient le professeur de potions.

Bien que Snape n'ai pas l'habitude de prêter attention à quelques annonces que se soit, cela attira aujourd'hui son attention. Il écouta avec un sens nuisible de jubilation quand il entendu dire que Neville serait transféré dans une autre école qu'ils croyaient mieux lui convenir. La table entière des Gryffondor afficha des visages tristes et sinistres tandis que des rumeurs commençaient déjà à faire bon point disant que c'était dû au traitement qu'infligeait le maître des potions au garçon qui le décidait à partir.

Après cette annonce, le mal de tête de Snape disparu et il se sentit une soudaine envie de sourire avec malveillance. Il se retint cependant par égard de tous les autres présent dans la grande salle qui pourraient mourir de choc, se rendant compte que leur graisseux professeur de potions pouvait tendre sa bouche en un sourire, quel qu'il soit. Bien que Severus ne soit pas sûr de ne pas souhaiter la mort de ceux-ci, il décida de sauver Mme Pomfresh d'un afflux de cas de crise cardiaque et de réfléchir aux nombreux bénéfices que l'absence de Neville apporterait. Chaudrons moins fondus. Moins de cratères sur le plancher. Robes moins souillées. Moins de personnes à l'infirmerie. Et, encore mieux, il y aurait moins de pourparler avec le directeur sur la patience et la façon de parler avec les étudiants.

Snape avait fait la sourde oreille pendant tout le reste du discours de Dumbledore, si bien qu'il n'avait rien suivi, aussi décida-t-il de reprendre le train en marche et de faire attention aux paroles du directeur. Quelle ne fut donc pas sa surprise quand il apprit la fermeture de l'école pendant les vacances ! Immédiatement, il soupçonna un complot, étant sûr que tous les autres professeurs savaient et que Dumbledore essayait de provoquer chez lui une réaction. Il s'assura que son visage soit illisible, à tout hasard, s'il y avait eu une conspiration dans son dos ou autres. Cependant, il était logique que cela soit peut probable et que cela était juste de la paranoïa. Seule la paranoïa le tenait vivant.

Il avait désespérément besoin de parler à Albus. Il devait savoir si l'école serait fermée juste aux étudiants ou également à tout le personnel de Poudlard. Après cela, il baissa ses yeux vers la table, ses longs cheveux recouvrant son visage. La pensée que les élèves quittent le collège était fortement agréable à son sens. Cependant, la possibilité qu'il puisse à son tour devoir partir lui serrait le cœur. Si le directeur lui demandait de partir, où irait-il ? La seule raison qui ait poussé Severus à conserver son poste d'enseignant après que Voldemort ait découvert sa trahison était que c'était le seul endroit sûr pour lui, il ne pouvait quitter Poudlard sans mettre sa vie en danger.

Il était donc resté ici, entouré par des gens qui ne connaisse de lui que sa façade froide et cruel, le détestant pour cela. Il fulminait sachant que la seule chose qu'il ait fait de bien dans sa vie était son rôle d'espion qui était maintenant découvert. Il était devenu inutile et il se détestait pour cela.

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Quelques instants plus tard, Dumbledore s'était levé de table afin de se diriger vers la sortie de la grande salle. Snape, quant à lui, se leva également pour sortir par une petite porte se trouvant derrière la table des professeurs. Se retrouvant non loin du grand hall, la voix du directeur ainsi que de quelqu'un d'autre attira son attention et, c'est ainsi que ses instincts de Serpentard reprirent le dessus. Il s'accroupit derrière la statue d'un célèbre sorcier et retint sa respiration afin de se concentrer entièrement sur les sons autour de lui.

« Mon garçon, Je ne peux vraiment rien faire. L'école doit fermée à la demande du ministère pour une réorganisation des sortilèges. Ce serait réellement incommodant pour les Aurors de devoir travailler avec des étudiants traînant autour d'eux » expliqua Dumbledore qui semblait s'être répété plus d'une fois.

« Vous ne pourriez pas faire une exception, juste pour moi ? Un étudiant ne les dérangerait pas trop et je vous promets de rester à l'écart. S'il vous plaît, professeur. »

C'était la voix de Potter, Snape en mettrait sa main à couper. Le poison de son existence. Il désirait que l'ont fasse exception aux règlements « juste pour lui ». Sa main gauche se serrait en un poing ferme alors qu'il pensait à ce sale gosse gâté qui n'en avait jamais assez, Dumbledore se pliant en quatre pour satisfaire ses moindres désirs et le sortir des ennuis. Personne n'avait jamais fait cela pour Severus, il s'était sortit lui-même de ses problèmes, il n'avait jamais eu la vie charmée que l'enfant chéri possédait.

« Pourquoi tiens-tu tellement à rester ici de toute façon, Harry ? J'aurais pensé que préparer des blagues serait plus facile loin de tes professeurs » déclara Dumbledore, apparemment sérieusement.

Snape pourrait parier que le directeur souriait, ses yeux scintillant comme à leurs habitudes.

« Oui, enfin ... Je ne veux pas dire, je veux dire que … » Bégaya Harry. « Je voulais juste étudier professeur. J'ai pris énormément de retard l'année dernière avec le tournoi des trois sorciers et j'ai quelques difficultés cette année vu que je n'ai pas tout rattrapé. J'avais donc pensé que si j'avais accès à la bibliothèque … »

Le professeur de potions pensa que l'idée de Potter sur le fait d'étudier jouait faiblement en sa faveur.

« Essaie de comprendre, tout le château sera affaibli et Poudlard ne sera plus aussi sûr pour toi qu'il l'est maintenant, Harry » dit Dumbledore d'une patience infinie.

Severus senti un petit sourire satisfait s'étendre sur son visage à l'idée que le précieux garçon qui a survécut n'obtenait pas ce qu'il souhaitait.

« Bien alors professeur, pensez-vous que je pourrais … »

Une note de désespoir sonnait dans le ton de Potter que Snape trouvait très intéressant.

« Harry, je suis désolé mais tu ne seras en sûreté n'importe où autrement, même chez les Weasley. La maison de ta famille est puissamment protégée pour te mettre à l'écart de Voldemort » l'interrompu Dumbledore. « Aussi, je pense que la famille Weasley n'a pas passé Noël ensemble depuis bons nombres d'années et cela ferait du bien à ton ami Ron de pouvoir être avec eux sans être encombré par toi. Hum ? »

Snape fut stupéfait par ce qui vient ensuite. Silence. Potter se tait ! Le garçon était probablement bouchée bée qu'on ai pu lui parler ainsi. Cela ferait du bien à son matricule. Il était aussi mauvais que son père et réclamait la gloire dès qu'il le pouvait.

Alors, doucement, timidement :

« Je n'y avais jamais pensé. »

Harry semblait si abasourdi que Snape aurait presque compati. Cependant, la voix cynique à l'intérieur de son crâne lui rappela que Potter ne penserait jamais à personne d'autre que lui, il ne remarquerait même pas si son meilleur ami perdait un pied, sans parler des soucis psychologique. Typique.

« Tu devrais y aller à présent, Harry » conseilla le directeur d'un ton beaucoup plus aimable. « Tout ira bien. Tu verras Ron dès que tu rentreras de vacances et tu pourras rester en contact par hiboux jusque là. »

Que cela pouvait être pathétique, pensa Severus. Ils joueraient donc aux petits correspondants, épuisants leurs hiboux en leur faisant faire des allers-retours à toutes heures, portant leurs mots absurdes et capricieux. Il ne pouvait tout simplement pas comprendre pourquoi Potter ne pourrait pas perdre contact pour quelques semaines, il pouvait à peine se détacher du roux.

Harry quitta le grand hall et passa dans le couloir où Snape se trouvait. Il semblait déprimé, ses épaules étaient effondrées et sa tête baissée, signe de défaite. Avant qu'il ne rentre dans son champ de vision, Snape se releva rapidement afin de marcher avec un air de satisfaction collé à son visage.

Snape conclut que le petit morveux truquait tout cela afin de faire culpabiliser Dumbledore. C'était tellement typique du garçon. Tellement … Serpentard. Furieux contre lui-même d'avoir fait un tel compliment ambigu à Potter, il marcha à grands pas vers le directeur.

Severus, le salua-t-il poliment. Rien n'étonnait le vieil homme et Snape avait la certitude qu'il savait qu'il se trouvait non loin il y a peu de temps.

« Voudriez-vous bien m'accompagner à mon bureau ? » Questionna Dumbledore en l'escortant déjà vers cette direction sans attendre la moindre réponse, obtenant un reniflement amusé venant du professeur de potions.

« Guimauve. »

Severus ne pu s'empêcher de rouler des yeux à l'entente de ce mot de passe. Il se demandait si l'homme avait une liste de bonbons Moldus afin de pouvoir les réutiliser.

« Prenez place, aimeriez-vous goûter à un de mes bonbons au citron ? » Demanda Dumbledore, les yeux pétillant.

Severus lui jeta un regard noir glacial qui ne semblait avoir que peu d'effet, si ce n'est aucun. Cela ne l'étonna guère d'ailleurs, il refusa donc poliment.

« A présent Severus, je sais ce qui vous amène à me parler » dit Dumbledore avant que Snape n'ait eu l'occasion d'entreprendre quoi que ce soit.

Severus soupira simplement et inclina la tête, se rendant au fait inévitable qu'Albus serait toujours maître de la conversation.

« Tous les autres professeurs quittent l'école pendant les vacances, certains iront chez leur famille, d'autres à l'étranger. Cependant, tout a été mis en oeuvre pour que vous restiez ici. Vous passerez sans aucun doute la plupart de votre temps dans les cachots souterrain de toute façon, et quand ils s'occuperont des sortilèges à mettre en place dans les salles de classe, vous devrez les aider » expliqua le directeur tandis qu'il passait un bonbon dans sa bouche.

Severus se senti d'un seul coup soulagé de ne pas être forcé à partir, quoi qu'il n'avait jamais imaginé qu'il serait si heureux de rester en prison. Albus l'avait rendu nerveux si longtemps à ne rien lui avoir dit avant cela pour son propre amusement, il en était sûr.

« Restez-vous ici, Albus ? » Questionna Snape, de nouveau détendu et disposé à être civil.

« Oui, je resterais toujours à Poudlard. De plus, ils ne peuvent pas faire cela sans moi. »

Sur ceux, Snape laissa Dumbledore à ses bonbons.

Cela n'était pas, en général, une si mauvaise journée pour Severus. Longdubat changeait d'école, aucuns élèves ne se trouveraient au château pendant les vacances et Potter était déçu et ignoré. Il était presque heureux.

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Il ne lui restait qu'un cours de potions à faire avec les cinquièmes années de Gryffondor avant les vacances et Snape se préparait mentalement avant qu'elles ne commencent. Quelque chose apparenté à un cri de guerre apparu dans sa tête.

Les cinquièmes années arrivèrent, Potter derrière la horde, semblant s'être traîné de force pour venir jusqu'ici. Le professeur se demanda s'il pouvait enlever des points au garçon quant à son apparence. Ses cheveux étaient ébouriffés comme toujours, lui tombant devant les yeux. Snape s'assit alors derrière son bureau dans la tentative de trouver ce qu'il cherchait.

Il commença ensuite la leçon.

« Aujourd'hui, vous ferez la potion décrite à la page 64 de votre livre que vous devriez tous avoir lu en détail normalement. Quoique je doute que n'importe lequel d'entre vous ait la capacité mentale de comprendre cette potion complexe qui possède une large variété d'applications importantes. J'attends également de vous que vous fassiez un essai de cette première leçon pendant les vacances. »

Il attendit un moment pour savourer les regards figés sur leurs visages avant de pouvoir continuer.

« 6 pages, précisément. »

L'expression de tous les étudiants se trouvant dans la classe était sans prix. Quoi que le froncement d'Hermione signifiait clairement qu'elle n'aurait jamais assez de places pour étaler toutes ses connaissances.

Snape observait Potter, cherchant la moindre erreur qu'il pourrait commettre. Il fut déconcerté par l'approche méthodique et prudente du garçon quant à sa potion. Il possédait un regard intense et concentré que Snape ne lui connaissait pas. Peut-être que le garçon s'était enfin décidé à se mettre sérieusement à ses études.

Cependant, Harry était si calme que cela en devenait soupçonneux pour Severus. En s'arrêtant près de lui pour vérifier sa potion, Snape fut stupéfait de voir que le Gryffondor avait presque finit et cela sans faire d'erreurs. Mlle je sais tout avait du lui dire quoi faire. Il tira alors de sa poche une poignée de salamandre tandis qu'Harry était retourné vers son partenaire, Ron, et il la jeta ensuite dans le chaudron qui dégagerait alors une odeur nauséabonde, ce qui lui permettrait d'enlever une dizaine de points à Gryffondor.

Malheureusement pour lui, ses pensées rancunières furent interrompues alors qu'Harry se retourna et aperçut que l'orange tournait. Au lieu de s'affoler comme Snape l'avait espéré, Harry saisi un tube à essai rempli de pollen gueule-de-loup et le versa dans son chaudron. Il remua ensuite sa potion qui retourna à sa couleur d'origine.

Snape fronça les sourcils

« Dix points de moins pour Gryffondor pour avoir ajouté des ingrédients ne se trouvant pas dans la liste et dix de moins pour l'avoir fait derrière mon dos, Potter » lâcha-t-il, faisant une pause avant d'ajouter :

« Et cinq de moins pour l'avoir aidé, Granger. »

Après cela, le directeur des Serpentard s'assit à son bureau, jetant un regard suffisant à Harry qui lui lançait un regard vert émeraude remplit de poignards en retour.

Ne relevant même pas, Snape se demandait furtivement comment Potter savait quel ingrédient ajouter pour neutraliser la réaction qu'il avait voulu produire. Il chercha pendant tout le cours, à tel point qu'il en oublia de foudroyer ses étudiants. Il pouvait parier que Dumbledore serait fier de lui.

Quand il fut sûr que le dernier étudiant fut parti de l'école pour les vacances, Severus alla se chercher un verre de vin, alluma un feu et se pelotonna avec un livre devant la cheminée de sa chambre.

À suivre