Voici enfin la réécriture d'Il suffit un regard, malgré le temps que cela aura pris. En espérant qu'elle vous plaira.
Le palais royal s'élevait haut sur les rochers anguleux du royaume de Hogwarts. Bâti en pierres beige foncé, le magnifique édifice était cerclé de hautes murailles, le protégeant d'une quelconque attaque maritime. Les vagues venaient s'écraser inlassablement contre les rochers, touchant à peine les remparts.
L'agencement du palais et son architecture étaient d'une complexité volontaire, cherchant à aveugler par la beauté et la grandeur du bâtiment royal. Des tours élégantes montaient haut dans le ciel et donnaient l'illusion qu'elles se fondaient avec les nuages. Des arabesques et autres sculptures animales et végétales décoraient les moindres recoins et ajoutaient à l'élégance du palais, qui s'ouvrait ensuite sur un immense jardin, avant de se perdre dans la forêt qui peuplait en grande partie le royaume.
La salle du trône était sans conteste la plus belle pièce du palais, où banquets et fêtes étaient sans cesse organisés. Les murs intérieurs étaient tapissés d'animaux légendaires sur les tons blanc, or et argent et étaient surmontés d'un immense plafond voûté. La salle se terminait en une abside laissant entre une lumière naturelle par de larges ouvertures, le tout savamment orchestré pour mettre en valeur le trône du souverain, sculpté dans de l'ivoire et orné de pierres précieuses.
Le roi se déplaçait devant son trône, observant avec une attention soutenue les hommes qui se tenaient debout, rigides et ordonnés tels des soldats dans une formation militaire. Il savait appréciait la beauté à sa juste valeur et laissait avec délectation ses yeux s'abreuver des corps et visages magnifiques qu'il avait devant lui.
La Cour était réunie, observant tous les faits et gestes de son souverain et appréciant par la même occasion le spectacle de ces hommes bien bâtis.
Draco était depuis un moment perdu dans ses pensées, entendant à peine les murmures ci et là dans la salle. Il repensait à sa lassitude et à son ennui qui ne le quittaient plus. Ce harem, il l'avait crée peu de temps après sa montée sur le trône. Le jeune roi en avait maintenant vingt-cinq et cela faisait plus de dix ans qu'il était le maître des terres de Hogwarts.
De ses yeux gris, il scrutait les éphèbes qui attendaient tête baissée, en signe de soumission. Il ne savait lui-même ce qu'il recherchait et était las de ces jeunes hommes et jeunes femmes, qui partageaient sa couche le temps d'une soirée. Un marchand d'esclaves des contrées de Slytherin avait ce matin même amené les jeunes hommes au palais pour les vendre. Mais le roi était incapable de faire un choix.
Certes, ils étaient tous beaux mais aucun ne réveillait ses sens comme il l'aurait voulu. Il était continuellement blasé et, faisant quelques pas sur le sol blanc et marbré, son regard se perdit un instant sur le paysage de son royaume qu'il pouvait voir depuis la salle.
Un petit mouvement cependant, lui fit plisser des yeux et sans plus attendre, il tourna la tête vers l'éphèbe et un petit sourire apparut sur ses lèvres. L'un des jeunes hommes avait levé les yeux, faisant fît de l'étiquette et de son statut, pour l'observer et ne les baissa guère lorsqu'il rencontra ceux du roi.
Loin de s'en offusquer, Draco s'en amusa et s'avança sans plus réfléchir dans la direction de l'éphèbe. De ce qu'il pouvait voir à cette distance, le jeune homme lui semblait délicieux, bien qu'il fût en partie caché par un grand noir à peau d'ébène.
Voyant que le roi s'avançait vers eux, les jeunes hommes s'écartèrent en s'inclinant, lui laissant le passage. Le jeune homme put enfin voir celui qu'il recherchait et qui l'avait intrigué. Ce dernier releva la tête à son arrivée, n'hésitant pas à lui lancer un regard franc et des plus arrogants. Mais le jeune souverain pouvait volontiers lui pardonner son insolence avec de tels yeux singuliers et d'une couleur émeraude, vive et éclatante.
Il fut obnubilé et fasciné par ce qu'il pouvait y lire et sentit toute sa vigueur revenir. Sans un mot, il fit un signe impérieux aux valets présents et ces derniers s'avancèrent vers le jeune homme pour le mettre de côté. Le souverain reporta ensuite son attention vers les autres éphèbes ayant repris leurs positions initiales. Il choisit de manière assez évasive, les jeunes hommes qui devaient faire partie de son harem. Les autres seraient rendus au marchand d'esclaves et seraient vendus dans d'autres contrées.
Quand enfin il eut fini, Draco se retourna vers les valets, ses yeux ne quittant pas un instant le jeune homme aux magnifiques yeux verts, où la lueur d'arrogance n'avait point disparu.
Il n'eut guère besoin de parler car les domestiques savaient parfaitement ce qu'ils devaient faire avec les nouveaux habitants du harem.
Tous s'inclinèrent devant le roi, lorsqu'il quitta la salle et dès cet instant, on ne parla plus que des éphèbes ayant été choisis par sa Majesté.
-Draco. Je dois quémander ton attention sur des affaires sérieuses. Mais tout d'abord… N'as-tu pas suffisamment d'hommes et de femmes dans ton fameux harem?
Assis derrière son bureau et une coupe de vin dans la main, Draco écoutait, impassible, le Second du Roi, Severus Snape. Ce dernier, faisait les cent pas dans la pièce et un étranger à la scène aurait sans aucun doute été des plus surpris par le ton qu'employait l'homme pour s'adresser à son roi.
- Severus, je connais parfaitement ton avis là-dessus. Pouvons-nous passer à un autre sujet ?
Exaspéré par l'indifférence du souverain, Severus fronça les sourcils.
- Tu trouves ainsi qu'il est tout à fait normal que je m'occupe du royaume à ta place ?
Une mine blasée apparut sur le visage de Draco, ce qui ne fit qu'augmenter le mécontentement de l'homme. Ce dernier ne put s'empêcher de se faire la réflexion que le jeune roi ressemblait beaucoup à son prédécesseur, Lucius Malfoy, physiquement du moins. Les même cheveux d'un blond tirant sur le blanc, à la différence que le fils les laissait courts, les mêmes yeux gris félins. Mais chez le jeune roi, la beauté était plus douce et moins carrée que celle de son père il tenait cela de sa mère : Narcissa Malfoy.
Un éclat nostalgique passa sur les traits de Severus. Ils étaient partis trop tôt, laissant un Draco trop jeune, à la tête de ce royaume.
- Ton titre ne porte pas son nom pour rien. Je n'ai pas à m'occuper de doléances ou à m'assurer que le peuple paie correctement les impôts. D'autres personnes sont là pour s'acquitter de ces tâches. Mon père, lui, de son temps, crois-tu qu'il s'intéressait à tout cela ? Il mettait en place des stratégies pour combattre ses ennemis, il devait se battre vaillamment ! Voilà ce qu'un roi doit faire !
- Du temps de ton père, Draco, nous combattions pour obtenir la paix et protéger le royaume. Ne souhaite pas qu'une guerre nous tombe dessus, je te prie.
- Assez, Severus. De toute manière, tu es celui qui gère le mieux le royaume et je te fais entièrement confiance.
Le Second du Roi ne fit aucun autre commentaire, bien qu'il voulut contester le jeune homme mais il devait aborder un autre sujet plus préoccupant. Draco n'écoutait que rarement ses conseils. Sa fonction de roi l'avait transformé et n'était plus ce jeune garçon sérieux qui apprenait toujours, avide d'en savoir plus pour exercer au mieux la lourde tâche qui l'attendait.
- Tom Jedusor a récemment annexé le royaume de Hufflepuff.
Le jeune souverain qui jusque-là, n'écoutait que d'une oreille se redressa sur son siège, alors qu'une lueur apparaissait dans ses yeux.
- D'après notre ambassadeur, le roi de Hufflepuff s'est soumis aisément à Voldemort, étant donné leur situation économique des plus désastreuses après la Grande Guerre. Ce qui m'inquiète le plus soit que ce Jedusor ait la même folie que son père et cette soif de conquête de pouvoir qui l'a conduit à sa perte. Il nous faut le surveiller de près et également renforcer nos systèmes de défenses.
- Voilà enfin des nouvelles intéressantes, Severus et qui méritent mon attention.
- Prie Dieu pour que mon inquiétude au sujet de Voldemort s'avère futile et non pas le contraire, Draco !
- Je ne souhaite pas qu'une guerre s'abatte sur mon pays, Severus. Ce ne serait pas digne d'un bon souverain. J'avoue cependant que Jedusor a su à chaque fois, grâce à ses actions, attirer mon attention. Il ne doit guère s'ennuyer dans son royaume.
Severus secoua la tête de dépit.
- Peut-être ne s'ennuie-t-il pas mais à quel prix pour son peuple ! Notre ambassadeur et espions de Slytherin ne cessent de nous faire part de sa cruauté.
- Il se prend pour Dieu. C'est tout simplement un homme comme les autres, orgueilleux et fier comme tout roi digne de ce nom. Il pense avoir droit sur toute chose. Personne n'est à ses côtés pour lui remettre les pieds sur terre, voilà le risque du pouvoir.
- Ne sous-estime pas Jedusor, Draco. Ce serait ta plus grande erreur. Le souverain qui l'avait précédé, a su endormir notre méfiance et regarde le sort auquel ton père a été destiné. De plus, tu ne l'as jamais rencontré. Les seules informations que tu as à son sujet est ce je t'en dis de lui et ce que nos espions et ambassadeur nous nous livrent comme information.
- Je me rappelle de cette prophétie que j'ai lue dans un vieux livre alors que j'étais encore un enfant: Il viendra, muni de ce qui a été oublié et le chaos qu'il sèmera, unira tout un chacun dans la même voie de terreur. Peut-être est-ce ce Jedusor qui en est le sujet, et non pas son prédécesseur comme vous tous, avez pensé ?
- C'est une légende tirée d'un chant, ne t'en préoccupe pas Draco. Ce sont des futilités. Voldemort est dangereux et cela, il ne faut pas en douter. Tu dis que tu souhaites faire les mêmes choses que ton père avant toi. Sache qu'avant d'aller sur le siège des batailles et de mourir au nom de la paix, il s'acquittait de toutes les tâches que tu juges, toi, futiles. C'est bien tout cela qui lui a permis de diriger son armée et d'obtenir la victoire.
- Comme je l'ai dit il y a un moment de cela, tu es là pour me seconder et je te fais entièrement confiance. Sur ce, je vais te laisser. Je dois rendre une petite visite à mon cher fils.
Se levant avant que son parrain n'ait eu le temps de riposter, il quitta son bureau, surveillé par des gardes.
Longeant un couloir, il monta à l'étage et se dirigea sans plus attendre vers les appartements de son enfant.
La nourrice du petit héritier le tenait dans ses bras et en voyant le souverain pénétrer dans la chambre, elle s'inclina précipitamment en signe de respect.
Draco prit l'enfant dans ses bras, sourire au visage et doucement, il le berça, signalant à la femme qu'elle pouvait disposer. Il dormait, bien au chaud dans ses habits dorés, sa petite tête recouverte d'un capuchon minutieusement décoré.
Heureusement que son épouse lui avait donné cet héritier que le royaume attendait et qu'on l'avait pressé d'obtenir. Sur ce point, elle avait été parfaite. Avec ses petits cheveux blonds et ses grands yeux gris, il promettait de ressembler à son père.
Occupé à observer son fils, âgé de seulement de quelques mois, il ne vit pas la reine faire son entrée. Pansy Parkinson savait que c'était là le seul moyen qu'elle avait de voir le roi, puisqu'il ne lui rendait plus aucune visite depuis la naissance de leur fils.
C'était pour elle une véritable humiliation et Draco ne lui adressait la parole que lors des cérémonies où la Cour était réunie.
- Votre Majesté.
Se retournant, Draco vit avec un déplaisir évident, son épouse qui s'inclinait avec élégance pour le saluer. Evidemment qu'elle souhaitait le voir, après toutes ces nuits où il l'avait laissé dormir seule dans son grand lit.
- Ma Reine.
Le roi s'adressait toujours à elle avec le respect que lui accordait son rang mais aucun sentiment amoureux ne transparaissait de ses paroles. Comme elle aurait voulu qu'il ne voit qu'elle, au lieu de rendre dans ce harem et de l'abandonner !
Elle se surprenait quelques fois à haïr ce fils qui était la cause de sa rupture avec le Roi et jamais, ne venait-elle le voir. Sans la présence du souverain dans cette chambre, elle n'aurait certainement pas mis les pieds ici. Quelques fois, elle se surprenait à souhaiter la mort de son enfant pour qu'elle puisse à nouveau l'avoir auprès d'elle et lui donner un nouvel héritier.
- J'attendais votre venue, mon époux. Je ne désespère pas de recevoir une visite de votre part comme autrefois.
Draco regardait le visage fin et charmant de la reine sans ressentir le moindre sentiment pour celle qui partageait sa vie. Il ne l'avait pas choisi mais il avait eu besoin des avantages qu'elle avait apporté en étant son épouse. Voilà tout ce qu'elle représentait.
Les yeux bruns de la Reine brillaient d'un espoir contenu, en accord avec sa pose mutine et il pouvait lire en elle de manière tellement aisée. Autrefois, il avait apprécié ces jeux de femme et s'en était amusé. Maintenant, elle le laissait de marbre et ses minauderies l'agaçaient.
- Je n'en voie pas l'utilité, ma chère.
Pansy ne put en supporter davantage et malgré son statut de souveraine, elle était encore jeune et certainement pas faite pour ce rôle, selon Draco. Ses yeux s'embuèrent de larmes de rage et de douleur. Elle ne savait pas retenir bien longtemps les émotions qui tourbillonnaient en elle. Ses mains tremblantes, agrippèrent les pans de sa longue robe.
- Comment pouvez-vous me laisser ainsi, Draco ? Ne voyez-vous pas le mal que vous me causez ?
Le souverain jugea plus sage de remettre son enfant dans son berceau, s'assurant que les cris ne l'avaient pas réveillé. Mais il dormait déjà profondément et ce fut à peine qu'il bougea lorsque son père le déposa sur le doux support.
Draco se retourna vers la jeune femme et d'un geste lui demanda de se taire. Se retirant de la chambre, il l'attendit à l'entrée, l'intimant de le suivre.
- Je ne supporte que très mal vos sautes d'humeur, ma Reine. Veuillez vous ressaisir. Votre présence ne m'est que très peu reposante et je ne la recherche pas, je le concède. Faites-vous une raison puisque vous savez fort bien les raisons qui m'ont poussé à vous épouser et celles de votre famille. Je ne puis vous rendre les sentiments que vous attendez tant de ma part et j'en suis désolé. Allez donc vous reposer dans vos appartements.
Draco se détourna bien rapidement, mettant un terme à la discussion. Il ne vit pas le visage de la reine, défiguré par la colère.
Le harem du bâtiment royal était un lieu de rêve et d'exotisme, situé dans l'aile ouest du palais. Bien que sa trentaine d'habitants pouvaient circuler librement dans tout le bâtiment, le souverain des lieux ne souhaitant pas les emprisonner et les traiter en esclave, le harem était un lieu où chacun ne pouvait s'y promener à sa guise. Seul le roi avait ses droits sur les personnes présentes. Les femmes et les hommes y résidant, bénéficiaient de plusieurs avantages, notamment le droit de s'instruire et d'apprendre le chant et la musique, dans l'unique but de disposer des talents nécessaires pour enchanter le roi.
On pouvait imaginer le harem à l'image même du palais d'un sultan d'orient, aussi majestueux et envoûtant. Composé d'un étage inférieur et supérieur, l'ensemble était organisé autour d'un grand bassin d'eau, où flottaient des lotus et des nénuphars donnant l'illusion d'un paysage tout en sérénité. L'agencement ainsi que les meubles se faisaient dans des nuances chaudes de rouges, d'ors, de mauves et de bleus. La lumière extérieure s'infiltrait parmi le plafond pour éclairer le tout, apportant des faisceaux lumineux et renforçant l'image de rêve que donnaient les lieux.
C'était bien entendu au niveau inférieur que les résidents pouvaient se détendre et s'adonner à leurs leçons avec des instructeurs, alors qu'au niveau supérieur se trouvait leurs appartements qu'ils partageaient à plusieurs.
Draco ne s'y rendait que très rarement, comptant sur les serviteurs pour lui ramener ce qu'il désirait, sans qu'il n'ait à se déplacer.
Pourtant ce soir, il fit une exception et s'y rendit pour une raison bien précise. Ce jeune homme qui l'avait tant intrigué plus tôt et qui l'intriguait toujours, le conduisait à ce harem dans lequel il n'avait plus mis les pieds depuis longtemps.
A son entrée, des murmures s'élevèrent et des gestes de surprise accueillirent son arrivé. Il apprécia le spectacle qui s'offrit à lui et son regard chercha cette paire d'émeraude dans laquelle il voulait se perdre et en contempler les nuances.
Les serviteurs accomplirent correctement leurs tâches, conduisant devant lui les nouveaux résidents du harem et il put enfin admirer en tout loisir le jeune éphèbe qui gardait modestement la tête baissée. Le jeune roi savait que ce n'était qu'un leurre de sa part et qu'il tentait de cacher au mieux son arrogance qu'il n'arrivait guère à contenir. En effet, il ne fallut pas longtemps au brun pour lever la tête et observer son nouveau souverain.
Draco ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire. Les prochains jours, voire les prochaines semaines seraient sans aucun doute pleins de charme et d'activités ô combien séduisantes et intéressantes.
Ce jeu qui s'installait et qui le ravivait, devait garder sa flamme et il ne devait guère se précipiter et l'éteindre avant même qu'elle n'ait pu étinceler dans toute sa splendeur. Non, il fallait l'entretenir tel un brasier et lui accorder le temps nécessaire pour atteindre son apogée.
Un doux parfum de rose monta jusqu'à ses narines alors qu'un bruit de sequins attira son attention. Il détourna la tête et fut enchanté de découvrir un tableau des plus prometteurs. Une longue et flamboyante chevelure royale, légèrement ondulée, descendant jusqu'aux hanches parés d'une ceinture orientale, s'agitait devant ses yeux. Un ventre d'une finesse et d'un teint de porcelaine se mouvait dans une danse lascive, emprisonnant son regard acier.
Ginevra avait été sa favorite auparavant et des semaines de passion les avaient réunis. Son regard émeraude fardé de noir lui rappelait un certain jeune homme, bien que leur lueur en était moins brillante et le petit sourire sur sa bouche mutine l'acheva dans son choix.
La jeune femme s'inclina, heureuse d'avoir pu captiver son attention. Elle l'invita à s'installer sur un canapé où de nombreux coussins assuraient le confort et commença une danse du ventre alors que des instruments de musique l'accompagnaient. Tournoyant sur elle-même dans un rythme langoureux, elle pensait sûrement que le jeune roi ne voyait plus qu'elle, alors que ce dernier n'avait en tête qu'un certain brun qui se tenait en retrait.
Décidant que le spectacle n'avait que trop duré, il proposa son bras à la jeune femme qui le suivit, levant haut la tête, fière que le roi ait honoré le harem de sa présence pour la choisir elle. Drago sourit intérieurement face à la réaction de la courtisane, s'amusant de sa satisfaction. Ce n'était pas elle l'objet de ses désirs mais elle ferait l'affaire. La nuit s'annonçait bel et bien délicieuse, il en savourait d'avance. Un dernier regard à ces yeux si enivrants qui l'appelaient au loin et il partit rejoindre la longue nuit de délices qui l'attendait.
