Titre : Les choses à dire, les choses à taire
Auteur : ylg/malurette
Base : Fullmetal Alchemist, 1er anime
Personnages/Couple : Scieszka & Rose, mention de Winry et du bébé
Genre : gen-ish
Gradation : PG~ / K-max
Légalité : propriété d'Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « franchise » (vertu scoute)
Continuité/Spoil éventuel : post série
Nombre de mots : 505
oOo
Quand elle était plus jeune, plus innocente, Rose mettait un point d'honneur à ne jamais mentir. Cette résolution la poussait également à ne jamais dissimuler et dire le fond de sa pensée, même quand ça n'aurait pas été très approprié. Enfin, sa pensée était rarement bien profonde et dans son innocence elle n'avait jamais rien de méchant à dire… mais parfois, une remarque sans jugement de sa part mais irréfléchie pouvait blesser des gens susceptibles.
Puis sa vie s'est effondrée quand on a dévoilé sous ses yeux le mensonge sur lequel elle basait une grande partie de son existence. La fausseté. La tromperie. Tout ce qui était mauvais. Et que les gens autour d'elle, ne connaissant plus les limites entre bien et mal, ont commencé à se conduire en brutes.
Elle dut apprendre la dissimulation ; sans jamais oser mentir, pour protéger les plus petits et les plus faibles pris dans la tourmente, il lui fallut omettre des détails, se taire purement et simplement, se cacher… et le prix de son silence, elle le paie encore aujourd'hui.
Elle ne dira jamais à son fils d'où il vient ; elle ne le dit à personne d'autre de peur que ça puisse lui être répété un jour. Elle n'est plus la jeune fille innocente et insouciante d'autrefois et le regrette.
Quand elle peut faire confiance à quelqu'un : ces nouvelles personnes qui l'aident sans rien lui demander, Winry avec son instinct naturel de soigneuse puis Scieszka avec qui la connexion se fait par hasard, alors pour expliquer une partie de ses dérobades, en protégeant les détails, elle avoue qu'elle a été blessée.
Scieszka pense comprendre. En tout cas, elle respecte son choix de dire ou non les choses, et choisit elle-même le silence pour éviter de commettre des gaffes. Si Rose veut parler, elle écoutera. Si elle veut se taire, elle ne demandera rien.
Elle avait beaucoup appris de ce côté ces derniers mois. Elle n'avait pas commencé de la meilleure façon non plus autrefois ; si elle ne mesurait pas non plus l'impact qu'auraient pu avoir ses paroles – ou leur absence, ou ses actes, quand elle s'isolait du monde et boudait les interactions humaines pour se plonger dans un livre – était simplement trop timide pour parler librement devant autrui.
Ça s'est libéré et arrangé petit à petit.
Maintenant, il lui reste à acquérir un peu de tact et se rappeler que même si elle a le droit d'exister telle qu'elle est et de penser ce qu'elle veut, toute parole n'est pas toujours bonne à dire. Mais comme elle n'oublie presque rien, si elle finit par juger une parole assez bonne et qu'elle en trouve le temps entre ses différentes missions de mémorisation et de restitution, elle l'écrira pour la conserver et la partager avec qui voudra la lire.
Elle se constitue ce qu'elle espère être une banque de sagesse pour les générations futures qui grandissent déjà, comme le petit Cain à qui elle se propose de bientôt apprendre à lire, et peut-être autres ensuite…