Note des auteurs : Voici une fanfiction de nature double ! Accrochez-vous ! En premier lieu, il s'agit d'un cross-over assemblant des personnages de : Naruto, un de Game of Throne, eyeshield 21, plus quelques youtubeurs connus sur la toile. L'histoire se déroule dans une ville américaine et ne contient pas d'éléments fantastiques que nous retrouvons dans Naruto et Game of Throne. Puis sa seconde nature, c'est une fanfiction écrite à quatre mains ! Celles de moi-même (Silentium Noctem) ainsi que de Lathania. Amies d'enfance, nous avons fréquemment écrites des histoires ensemble, si la méthode vous intrigue, une brève explication suivra. Voilà ! Enjoy.
personnages de LathaZuhl : Mathieu(SLG)/Lathania(OC)/Hiruma/Daniel(What the cut)/Mark(markiplier)
personnages de Silentium Noctem : Jiraya/Sayanelle(OC)/Kakashi/Miveleï(OC)/Jaime/+OCs
méthode : Elle est simple ! On discute via le site au joli F bleu et écrivons l'histoire morceaux par morceaux, en réponse au texte de l'une et ainsi de suite. L'histoire se développe toute seule, elle n'est point planifié en son entier, mais bien évidemment, chacune à quelques idées dans sa tête qu'elle essaie d'introduire dans le courant du récit.
rating : Nous avons opté pour rating T, mais à vous de juger selon votre sensibilité si vous voulez continuer la lecture ou non. Mais vu ce qu'il y a sur , ça devrait aller ;).
Voilà. On va tenter de publier assez fréquemment, vu qu'on est déjà à 94 pages vous ne risquez pas de manquer de chapitres ;).
Amicalement,
Lathania et Silentium Noctem
Rencontre musclée
Il était 20 heures passées lorsque Mathieu ouvrit la porte de ce modeste petit appartement. Il habitait à Creeptown, grande ville Américaine qui inspirait peu confiance notamment à cause de son nom, mais aussi à cause de toutes les différentes sortes de trafiques que l'on pouvait y trouver : prostitution, drogues, alcool, armes à feu, etc. C'était une ville où, une fois la nuit tombée, les habitants évitaient d'y traîner seul et essayaient de fréquenter uniquement les grandes rues, plus ou moins sûres. Son appartement, qu'il partageait avec un ami de longue date, était d'une taille raisonnable, mais décoré que très modestement, comme ses appartements glauques que l'on pouvait trouver dans les séries américaines connues. Mathieu était, lui, d'assez petite taille. Les yeux bleus, les cheveux châtains en bataille, une barbe naissante de trois jours aux airs sales et sa veste en cuir rouge et noire qu'il traînait partout, il n'avait cependant pas l'allure d'un méchant garçon. Il avait un visage doux et sympathique. C'est lourdement qu'il jeta son sac sur le canapé et enleva ses chaussures en les envoyant d'un coup de pied vif contre une armoire qui se trouvait là. Comme à son habitude, il prit une bière dans le frigo et se vautra sur le canapé en attendant le retour de son colocataire qui devait revenir avec la bouffe.
Celui-ci ouvrit la porte à l'aide de son coude, car il avait les bras chargés de commissions. Au seuil grinçant de la porte apparut : Jiraya. Sa carrure musclée et entretenue se faufila parmi les quelques meubles du salon, il avançait avec rapidité.
« Bordel, j'ai cru que j'allais péter un câble ! Y a le sachet d'un des sacs qui s'est pété en chemin... annonça-t-il, son bras droit retenant avec difficulté des légumes et des paquets de pâtes qui essayaient de s'enfuir du sac dont il était question, un petit coup de main ? S'il te plaît, demanda-t-il visiblement d'humeur peu appréciable. Son ton de voix ayant apparemment fait écho en lui, il se figea un instant : Désolé, vieux, mais je suis complètement lessivé... »
Mathieu l'observa pénétrer dans l'appartement, chargé comme un mulet. Après avoir prit une dernière gorgée de sa bière, il la déposa sur la petite table basse au milieu du salon et se leva. Il se saisit des marchandises que son ami Jiraya avait du mal à tenir en place et les jeta nonchalamment sur le comptoir de la cuisine américaine. Il lui prit ensuite un autre sac et partit le ranger dans le frigo.
« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Mauvaise journée ? »
Il retourna au salon se prendre une gorgée de bière et regarda tranquillement Jiraya ranger le reste des sacs, assis sur l'accoudoir du modeste canapé.
« Tu veux bouffer quoi ce soir ? Je pensais que t'allais revenir avec des plats tout fait à l'emporter, ajouta-t-il.
— J'ai eu quelques embrouilles... rien de bien graves. T'inquiète. »
Jiraya ferma le frigo et se jeta aux côtés de son ami, il passa une main lasse sur ses yeux sombres et se cala confortablement dans la canapé mou.
« Et pour ce qui est du repas, il nous reste de la pizza d'hier, non ? Ou on se cuisine un truc complexe ? »
Il retira ses chaussures et posa ses pieds sur la table basse, attrapa son portable qui traînait au fond de sa poche et jeta un coup d'oeil à ses messages. Mathieu se dirigea vers le frigo et farfouilla au fin fond de ce dernier.
« De la pizza ? marmonna-t-il. »
Il finit par tomber sur un vieux triangle malodorant du célèbre plat italien. Il grimaça en voyant l'allure de cette chose.
« T'es sûr que tu veux bouffer ça ? demanda-t-il en agitant le morceau devant Jiraya, sérieux c'est dégueulasse, ajouta-t-il en le jetant avant de soupirer, on va pas avoir le choix de se cuisiner quelque chose de complexe. »
Jiraya ne semblait pas l'écouter et bidouillait toujours sur son Smartphone. Mathieu se jeta sur le canapé à côté de lui et le lui prit des mains.
« Si tu lâchais ton portable quelques instants ? C'est qui ? Une conquête ?
— Fais pas le con... ! marmonna Jiraya en tentant de récupérer son portable, c'est juste Sayanelle... je l'ai rencontré l'autre jour au bar. Je t'en ai parlé pendant un de nos immondes souper ! Tu te rappelles ? »
Jiraya se redressa, mais Mathieu semblait décidé à garder le smartphone.
« En tout cas, t'as l'air en pleine forme ... ! affirma-t-il, presque amusé. Il sortit un paquet de pâtes du placard, pasta et sauce ? Ça te va comme menu gastronomique ?
— Sayanelle ? Nan, aucun souvenir. Attend je vais lui dire un petit coucou. »
Il bidouilla à son tour l'appareil électronique d'un geste agile des doigts.
« Ouais parfait, vas-y pour les pâtes. De quel genre d'embrouilles tu parlais tout à l'heure au fait ? »
Une fois son message écrit, il jeta le téléphone sur le canapé et rejoignit son colocataire à la cuisine pour y chercher les couverts et les assiettes qu'il plaça grossièrement sur la table basse, puis alluma la télé, avant de se vautrer à nouveau dans la canapé en récupérant sa bière au passage.
« Voyons voir les conneries qu'il y a aux infos aujourd'hui…
— T'as pas écris de grosse conneries, j'espère ? Elle est sympa, c'te fille, Jiraya posa une casserole sur une plaque, farfouilla parmi les bocaux de sauce, carbo ou bolo ? »
Il tendit l'oreille à l'affût des nouvelles que le présentateur barbant donnait chaque soir et que Mathieu regardait quotidiennement. Jiraya les avait en horreur : morts, massacres, hypocrisies et tout ça.
« Pas de massacre dans une école publique, aujourd'hui ? Il éluda ainsi la question des embrouilles.
— Non, je lui ai juste dit que tu te réjouissais de la voir demain soir et de monter sa jolie petite croupe de jument bien appétissante, rétorqua-t-il le plus naturellement du monde en buvant une gorgée de sa canette, avant de lâcher un rot disgracieux, carbo s'il te plaît. Et tu vas me raconter les embrouilles dont tu parlais pour finir ? T'as fait quoi ?
— Rien, rien. J'ai pas envie d'en parler plus que ça, m'ont suffisamment pris la tête. En tout cas, c'était au boulot. Bref, patron à la con. »
La casserole remplie d'eau, il la fit bouillir et partit rapidement récupérer son portable, voulant rassurer Sayanelle qu'il n'était pas l'expéditeur du SMS coquin.
« Et toi ta journée, ça allait ?
— Toi et tes petits secrets… Il se tut quelques instants avant de répondre à la question de Jiraya, ma journée? La routine. Fatigante. Je suis bien content d'être rentré. Ma mère n'a pas arrêté de me harceler car je ne l'appelle pas assez à son goût. »
En effet, Mathieu était né à Saint-Etienne, en France, et avait décidé de venir tenter sa chance aux Etats-Unis où il avait rencontré Jiraya lors de leur premier bail, et ne s'était plus quittés depuis. Après avoir fini ses études, il s'était trouvé un petit job en attendant d'en trouver un qui ait plus d'allure.
« Ta mère devrait te laisser, t'es un grand gars. »
Son portable vibra une nouvelle fois et un sourire éclaira son visage fatigué.
« On voudrait pas se faire une bouffe au bar ? Le sympa là, sans les skinheads, néonazis et alcooliques. Et y aurait Sayanelle et une amie à elle probablement, ça te dirait ? Jiraya hésita, puis se lança : J'aime bien c'te fille, j'dis pas que je veux sortir avec ou une connerie du genre, mais être ami ça me dirai bien. Elle est rigolote et hum, je dois lui passer le chapitre de mon bouquin...
— T'es pas sérieux, t'as mis les pâtes à cuir ! Il ronchonna un peu, se leva, s'étira puis alla jeter sa canette, bon, pourquoi pas. J'espère qu'on n'aura pas d'emmerde cette fois... elle est cool cette Saya...Sayanaelle ? Et sa pote ?
— Y a que l'eau qui chauffe, chouchou... informa Jiraya d'un ton taquin. Ecoute, moi je l'aime bien et euh... sa pote, je la connais pas vraiment. Ce sera la surprise ! L'aventure ! Et si on a des emmerdes..., Jiraya souleva légèrement sa longue veste qui cachait une arme à feu, je l'ai eu pour presque rien, t'sais que j'ai eu des cours de tir, récemment. J'ai le permis de tirer. Alors si on nous défonce, un petit coup de flingue dans les jambes et pouf... Jiraya se figea et regarda son arme, il n'aimait pas ce truc. Enfin, reprit-il sérieusement, je déteste ce truc mais avec les gens de cette ville, je préfère être muni. Pas comme la dernière fois. Et c'est Sayanelle, corrigea-t-il.
— Arrête de m'appeler comme ça, j'suis pas ta nana. »
Il enfila ses chaussures et sa veste avant de regarder d'un oeil louche l'arme à feu que tenait Jiraya.
« Tu as eu où ce truc ? T'es un grand malade ! Je veux pas me faire descendre ! Il resta silencieux quelques temps et pensa à la dernière fois, puis regarda son ami. Mais t'as peut-être raison d'avoir ce truc.
— Tu peux les trouver un peu partout, c'est ça : l'Amérique. J'espère sincèrement ne pas devoir l'utiliser, mais on ne sait jamais. Si je devais percer en tant qu'écrivain, je me casse de cette ville. Je veux pas mourir avant d'avoir pu vivre une vie plus ou moins correcte.
— T'inquiète, un jour on ira ailleurs. »
Il emprunta le chemin de la porte et ferma à double tour une fois Jiraya dehors lui aussi. Ils sortirent prudemment de leur immeuble et se dirigèrent en direction du petit bar sympa, toujours sur leur garde.
« Ça craint quand même d'avoir tellement peur à chaque fois qu'on sort le soir. Je vois pas comment t'as osé quitter ton pays, je sais que c'était pas joyeux-joyeux chez toi non plus, mais probablement mieux qu'ici. »
Mathieu ne répondit rien. Il pensait à son père qui s'était embarqué dans une histoire de deal de drogue entre Saint-Etienne et Paris, la prison, ce nombre d'années où il avait vu sa mère pleurer sans jamais rien pouvoir faire. Il avait décidé de partir pour fuir cet inconfort dans lequel il était, et la seule ville qui lui proposait des perspectives plutôt intéressantes avait été Creeptown. Seulement, en arrivant ici, il ne savait pas dans quel genre de ville il s'en allait. Son jeune âge, à peine 18 ans, sa naïveté et son inexpérience dans toutes escroqueries de tout genre lui avait caché ce côté obscur de la ville, qu'il avait du vite apprendre à apprivoiser.
Jiraya ouvrit la porte du bar et maintint celle-ci ouverte pour laisser passer son ami, deux jeunes femmes assises au tour d'une table ronde discutait vivement. L'une d'elle, une petite femme aux longs cheveux bruns, la mine simple et souriante, venait de sourire à Jiraya. Celui-ci se surprit à rougir doucement. Ce n'était pas une bombe comme dans ses bouquins ou une de ces femmes qui ne visitaient son lit que pour une nuit. Elle était choue, sympa et simple.
« Ca doit être elle Sayachose » pensa-t-il.
« C'est elle, murmura-t-il à l'attention de son ami, évite de lui montrer tous mes points négatifs, ok ? demanda Jiraya en lui faisant un clin d'oeil complice. »
Mathieu entra et remercia Jiraya. Il observa la demoiselle qui faisait signe à Jiraya.
Il regarda la jeune femme qui l'accompagnait : c'était une femme également de petite taille, assez mince au visage fin. Elle avait de long cheveux raide et brun très chaud, presque bordeaux, qui viraient au rouge sur les pointes. Ses yeux bleus pétants semblaient sonder l'âme, impressionnant le jeune français aux premiers abords.
« Quels genres de points négatifs ? T'es entièrement négatif ! plaisanta-t-il. »
Il avait beau faire le fier, c'est hésitant et peu sûr de lui qu'il suivit Jiraya à la table et qu'il s'assit en face des deux jeunes femmes.
« Salut, salut ! commença Jiraya en s'installant, il se pencha vers Sayanelle pour lui faire une bise, je te présente Mathieu, il est français, c'est lui le colocataire qui a un sens particulier de l'humour ! »
Il le pointa du doigt avec une certaine fierté, comme s'il présentait un vieux bibelot qu'il avait acheté pour une croûte de pain mais qu'il désirait depuis longtemps. Sayanelle sourit.
« Echantée, Mathieu. Sayanelle, rajouta celle-ci pour se présenter puis fit un geste de la main vers son amie : Et voici Lathania. Lathania, Jiraya. Voilà ! Comme ça tout le monde peut mettre un nom sur nos charmants visages de jeunes citadins... » Elle rigola.
Lathania salua timidement les deux hommes. Elle avait un comportement étrange, comme si elle était horriblement mal à l'aise. Mathieu constata qu'elle surveillait de temps en temps la porte d'entrée du petit bar qui se trouvait derrière lui. Quoi qu'il en soit, ce dernier la salua chaleureusement. Elle avait quelque chose de troublant.
« C'est donc toi le fameux ami français de Jiraya ? demanda Lathania, aussi surprenant soit-elle qu'elle ai ouvert la bouche. C'est pourquoi Mathieu la regarda surpris en premier lieu, puis lui sourit.
— Oui, c'est ça. Ca doit s'entendre à mon accent anglais relativement dégueulasse, plaisanta-t-il.»
Elle rigola légèrement, puis regarda à nouveau la porte derrière Mathieu. Ce dernier se retourna, perplexe.
« T'inquiète pas, il n'y a rien, le rassura-t-elle d'un léger geste de la main
— Et qu'es-tu venu faire aux States ? demanda Sayanelle avant de boire une gorgée d'un whisky ambré et en tendant sa petite assiette de frites pour que Jiraya puisse s'en saisir plus facilement, car il en avait déjà attaquées quelques unes avec appétit.
— Hum. Disons, pour avoir plus de chance de réussir dans la vie. Et vous, vous venez d'où?
— Mes ancêtres sont des immigrés anglais, commença-t-elle en poussant son assiette au milieu de la tablée, mais je suis née dans l'Oregon. C'est un bel état. »
La brune avala une frite et jeta un regard de biais à Jiraya qui tentait avec pas mal de peine de ne pas la dévorer des yeux. Elle lui sourit affectueusement.
« Je vois, je ne connais pas du tout l'Oregon, il faudra que j'aille y faire un tour. Et toi?
— Pardon ? dit-elle soudainement, sortie de ses pensées. Oh, je viens du Texas, de San Antonio plus précisément. C'est une très belle ville, mais... il n'y a pas grand chose à faire là-bas, alors je suis venue ici pour... comme toi, voir s'il n'y avait pas de meilleures perspectives.
— Et alors ? Belles perspectives ? demanda-t-il en buvant une gorgée de sa boisson.
— Bah... »
Elle regarda la table, ses mains jointes sur ses cuisses. Elle allait poursuivre, puis, en vérifiant une énième fois la porte derrière Mathieu, elle se figea.
« Excuse-moi… »
Elle se fit toute petite et tenta de se cacher. Mathieu se retourna, perplexe. Un homme venait d'entrer, assez grand mais pas trop, plutôt baraqué, cheveux rasé très court. Il avait l'allure d'un militaire américain. Il semblait chercher quelqu'un et s'approcha des tables les unes après les autres.
« C'est qui ce type?
— Oh personne, je t'assures. »
L'ayant finalement repérée, il s'approcha de la table d'un pas décidé.
« C'est donc ici que je te trouves, t'étais pas censée t'occuper de la livraison ? Non tu préfères venir boire des pots avec ces gens minables ?
— Déric, écoute, c'était juste histoire de revoir mon amie Sayanelle, on voulait juste manger un morceau et...
— Ta gueule, je t'ai pas demandé des explications, t'avais un boulot à faire et tu l'as pas fait. »
Mathieu observait ce type, crispé, comme s'il se retenait d'intervenir.
« Arrête de te mêler des affaires des gens que tu connais pas... ça va t'attirer des emmerdes, ça va t'attirer des emmerdes » se dit-il en essayant de se maîtriser.
Sayanelle observa son amie qui semblait paniquée, elle n'aimait pas du tout l'allure du gars, mais alors pas du tout. Donc c'était lui, Déric ? Sale con prétentieux... elle se tourna doucement vers Jiraya qui semblait tendu et prêt à attaquer comme un fauve, mais elle posa sa main sur le genou de celui-ci. D'un regard, elle essaya de lui faire comprendre de ne pas faire le con ou le héro. Et, les lèvres pincés, son regard dévia sur le petit français, Mathieu. Peut-être que lui était plus enclin a tabassé ce débile de Déric ? Pitié... pitié. Elle but une nouvelle gorgée de son whisky, pour se donner du courage. Elle espérait vraiment qu'il n'y ait pas d'explosions.
« Excuse-moi, je pensais juste que...
— Tu pensais quoi, hein ? Pouvoir me soutirer de la marchandise en douce ? Qu'est-ce qu'il me dit que tu ne leur vends pas des trucs dans mon dos à ceux-là? »
Il la prit violemment par le bras et la tira aisément hors de la table.
« Toi et moi on a à causer dehors, on se barre d'ici »
Elle résista et tenta de se dégager. Déric, exaspéré, se retourna et la frappa au visage. Dans sa tentative d'échappatoire, le t-shirt de Lathania s'était déchiré. D'un seul coup, Mathieu se leva, poussa violemment le gars pour dégager la jeune fille et lui mit une droite. L'homme s'écrasa sur une table. Il se releva doucement, toucha sa lèvre qui commençait à saigner et foudroya du regard le jeune français.
« T'as déjà envie de mourir toi, on dirait. »
Sayanelle eut un hoquet de surprise et jura bien vulgairement. Jiraya s'était relevé d'un bond, se plaçant comme une montagne devant la table, comme pour protéger Sayanelle encore vissée sur sa chaise. Il aurait volontiers applaudit son ami, mais le géant qu'était Déric versus le petit français prenait bêtement l'allure d'un remake de David contre Goliath. Un homme complètement déchiré jeta son verre à terre et avec un cri d'un bonheur retrouvé, il se jeta sur son voisin de table. L'envie de la violence reprenant le dessus et brouillant plus encore la vision floue de cet imbécile. Jiraya grimaça, soudainement son arme lui semblait peser des tonnes.
Lathania était tombée à terre et tentait de retenir son T-Shirt qui laissait apparaître son sous-vêtements. Elle regarda Mathieu qui se dressait devant Déric et ne savait pas quoi faire : elle était terrorisée. L'homme aux allures de brute s'approcha de Mathieu, l'air menaçant.
"Mathieu... t'es vraiment qu'un gros con", pensa ce dernier.
Furieux, il l'agrippa par le t-shirt et le plaqua contre le mur derrière lui. Son poids provoqua une suffocation intense chez Mathieu. Ses côtes craquaient sous la pression. Déric lui mit à son tour une droite et le lâcha soudainement. Il s'écrasa par terre et tentait maintenant de péniblement se relever, sans succès. L'autre s'était déjà retourné vers Lathania, qui, toujours par terre, recula pour tenter d'échapper à son agresseur. Son dos fini par rencontrer un mur : elle n'avait aucun moyen de fuir.
Jiraya évita de justesse une chaise qui volait dans la salle et regarda au tour de lui et repéra ce qu'il cherchait, parfait !
« Jaime ! cria-t-il. Mec, sors Sayanelle de ce bordel ! »
Un blond portant un T-Shirt Game of Thrones lâcha le mec qu'il tabassait et s'approcha de Jiraya et prit Sayanelle par la main.
« Je te le revaudrai, merci ! » Le blond acquiesça en silence, envoya son poing dans les côtes d'un jeune qui voulait le frapper avec un verre et se fraya un chemin vers la sortie.
Sayanelle regarda avec désespoir son amie menacée par Déric mais elle fut rapidement conduite dehors et avant de sortir se prit un grand coup de poing dans le visage.
Jiraya serra la mâchoire et jura, Jaime s'occupait déjà de Sayanelle dehors, lui il devait soutenir Mathieu. Le colosse enjamba une chaise brisée et alla aider Mathieu à se relever.
« T'es vraiment con ! »
Mathieu se crispa et tenta de retenir un gémissement en se relevant, aidé de son ami. Ses côtes lui faisaient un mal de chien. Il était un peu sonné et tentait de reprendre ses esprits, lorsqu'il vit du coin de l'oeil Déric s'en prendre à Lathania. Elle le suppliait alors qu'il l'attrapait par le cuir chevelu et s'agenouilla à côté d'elle.
« Tu vas me suivre gentiment sans rien dire, et tu vas faire le boulot que je te demande, d'accord ? »
— D'accord ! D'accord ! Tout ce que tu veux !"se mit-elle à pleurer et à crier de douleur sous son emprise. »
Dans un effort désespéré et tentant d'ignorer sa douleur, Mathieu se redressa, mais s'effondra peu de temps après. La douleur lui sciait le ventre.
"T'es tellement faible mon pauvre Mathieu..." pensa-t-il.
Il frappa du poing un mur proche de lui et senti la rage monter. Dans une nouvelle tentative, il se redressa d'un geste vif et saisit quelque chose sous son t-shirt, coincé dans sa ceinture.
« Tu lui fou la paix putain! cria-t-il en direction de Déric. »
Ce dernier se retourna et fut surpris de voir Mathieu le pointer avec une arme. Il était en sueur et luttait contre la douleur intense que lui infligeaient ses côtes, probablement cassées. L'imposant personnage éclata de rire et sortit lui aussi une arme à feu
« Si tu veux jouer à ce petit jeu, gamin… »
Jiraya qui venait de se saisir d'une chaise resta figé quelques secondes : il avait longuement hésité à utiliser son arme mais Mathieu fut plus rapide.
« Fais pas le con, putain ! s'écria-t-il en envoyant valser une chaise au loin, celle-ci faucha un motard qui fracassait le corps d'un adolescent qui tentait de s'enfuir, bordel...bordel ! »
Jiraya respira un grand coup et sortit à son tour son flingue qu'il pointa sur Déric. Dehors, Jaime utilisait son T-Shirt pour éponger la lèvre ensanglantée de Sayanelle, qui, légèrement sonnée, était appuyée contre le mur du bar. Ses lèvres lui brûlaient et le tissu absorbait difficilement l'écoulement du sang. À l'intérieur la bagarre faisait rage. Jaime hésita, devait-il appeler les flics ? Mais tout doucement un silence lourd s'installait dans la rue, des hommes partaient en trombe du bar et il leva rapidement les yeux pour juger la situation.
« Putain !
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Ils ont sorti des flingues... marmonna Jaime en redressant Sayanelle, je suis désolé, mais on va devoir se casser. Il la tira par le bras et longea la rue.
— Je peux pas ! Mon amie est encore à l'intérieur et il y a Jiray...
— Il va se débrouiller, la coupa Jaime, on se met en sécurité d'abord et après on verra plus loin ! Ok ?! Allez, bouge ! »
L'arcade sourcilière de Mathieu était largement ouverte et le sang coulait allègrement le long de son visage, venant s'écraser par fines gouttes sur le sol. Sa respiration était difficile et suffocante. Il ne savait pas quoi faire.
« Tu as vu ton état gamin? Tu penses vraiment pouvoir me blesser d'une quelqu'autre façon ?
Lui je sais pas, mais moi, oui, retentit une voix grave derrière eux. »
...
SUSPENS !
On espère que vous avez un peu accroché ;) sachez que je transférerai vos commentaires à Lathania et vous aurez notre réponse commune ! :)
