Salut à tous ! (et bonne année... ! Un peu en retard, m'enfin...)

Vous allez bien ? Moi, je suis crevée. Et en plus, je n'ai toujours pas réussi à respecter mes délais...

Enfin, je vous présente en ce Vendredi 17 Janvier 2014 un One Shot qui s'est, au fil du temps, transformé en Three Shot. (la fille déjà super organisée...) Pour vous dire, il aurait dû être fini début Septembre, et fait à ce jour 33 pages et demi sans aucun paratexte ! Mais c'est vrai que j'ai pas mal bossé dessus, le relisant jusqu'à être saoule de chaque phrase, et que je n'en suis toujours pas satisfaite.

C'est un Ichi x Shirosaki, pour info. Donc, shônen-ai très soft (et c'est bien la seule chose de soft dans ce texte... ^^').

En tout cas, j'espère qu'il vous plaira, et faites TRES attention aux avertissements, car même s'il n'y a aucun aucun lemon, c'est BOURRÉ (et quand je dis bourré, c'est vraiment bourré) de choses qui peuvent facilement déranger et que je vais vous lister ci-dessous... (d'où le rating M...)

/!\ A LIRE ABSOLUMENT ! JE NE ME TIENS PAS RESPONSABLE D'UN QUELCONQUE CHOC PENDANT LA LECTURE :

CE THREE SHOT CONTIENT (SURTOUT DANS LA PARTIE 2):

-DE LA PEDOPHILIE (non-décrite, seulement évoquée)

-DE L'INCESTE

-DE LA NÉCROPHILIE (non décrite, rassurez-vous ! Seulement évoquée)

-DE LA MUTILATION (évoquée aussi, mais assez violente...)

ÂMES TROP SENSIBLES, S'ABSTENIR !

Si je pouvais décrire la condition de nos deux jumeaux, ce serait "l'enfer sur Terre". Maintenant, à voir s'ils pourront s'en évader...

Bonne lecture !


Part 1 : Never Surrender


« Allez, dépêchez-vous, entrez là-d'dans ! »

Les gardes les envoyèrent rudement au sol, refermant derrière eux sans même chercher à savoir s'ils allaient bien. Shiro fut le premier à se relever, son bras gauche le faisant affreusement souffrir.

« Tu vas bien, Ichi ?

-Oui, oui, ça va. »

Il regarda son frère se relever durement, épuisé par cette longue et douloureuse journée, avec culpabilité. Encore une fois, il n'avait rien pu faire. Il n'avait pas pu se débattre, empêcher ces enfoirés de scientifiques de toucher et piquer avec cette horrible aiguille le corps de son jumeau. Et une fois de plus, ils se retrouvaient enfermés dans cette chambre, comme de pauvres lions en cage.

Aujourd'hui, ces enflures avaient essayé de lui injecter le sang de son frère pour voir si sa couleur de peau et de cheveux allait changer. Les imbéciles ! Il était né blanc; blanc comme la neige d'hiver, de la tête au pied, avec la sclérotique des yeux totalement noire. C'était un peu le portrait monochrome de son jumeau, comme si celui-ci avait pris toutes les couleurs, et que lui n'avait rien eu.

Pourtant, il ne lui en voulait pas. Au contraire, c'était une bonne excuse pour ne pas traîner avec d'autres personnes, puisqu'il savait pertinemment qu'Ichigo ne le laisserait jamais tout seul.

Il détestait quand on côtoyait le roux. C'était son frère, son jumeau, la seule chose qui lui appartenait complètement à ses yeux. Et il ne supportait pas que l'on touche à ses affaires. Contrarié, il s'adressa à son double :

« Tu dois être fatigué après toutes ces expériences. Allons dormir. »

Rechignant, Ichigo essaya sans succès de faire changer d'avis son frère. C'était toujours Shiro qui prenait les décisions. Pas que le rouquin n'avait pas de caractère, mais juste que le monochrome était bien trop têtu pour que l'on ne puisse le contrer. Ils allèrent donc ensemble se laver les dents, et se mirent rapidement en pyjama.

Puis ils se glissèrent sous leur couette, la lumière d'une petite lampe éclairant encore un peu leur visage. Doucement, ils se regardèrent, plongeant chacun dans les yeux de l'autre, l'un espiègle et l'autre tendre.

« Ichigo ?

-Oui ?

-Approche-toi. »

Gêné, le rouquin s'exécuta, rampant jusqu'à Shiro, sans cesser de fixer ce dernier. Celui-ci s'approcha, un sourire satisfait, regardant amoureusement son rouquin fermer précipitamment ses yeux ambres. Il colla alors ses lèvres contre celles de son vis-à-vis, avec une sorte de bestialité taquine. Mais le baiser ne dura qu'un court instant, avant que le monochrome ne se retourne pour éteindre d'un geste nerveux la faible lumière.

« 'Nuit, Ichi.

-Bonne nuit, Shiro. »

Et leurs yeux se fermèrent. Et l'ambiance retomba, seul résonnait dans la pièce un étrange silence. Pourtant, une dizaine de minutes plus tard, Shiro se leva, entendant la respiration de son double devenue régulière. Il marcha à pas lent, guettant dans un noir complet, pour arriver vers un meuble pas totalement collé au mur. Et, se faufilant dans l'espace étroit, il s'enfonça dans ce qui ressemblait à une cave secrète.

Cela faisait plusieurs années qu'il avait découvert ce passage alors que le roux se lavait. Il menait à des sous-terrains, creusés sous la maison, où tous les mercredis soirs, les scientifiques se retrouvaient dans une certaine salle pour parler des détenus.

Nous étions mercredi. Qui plus est, ils avaient fait énormément d'expériences sur les deux jumeaux pendant cette semaine. Forcément, ils allaient en parler ce soir. Et Shiro détestait ne pas être au courant de ce qui les attendaient.

Il décrocha silencieusement le tableau qui cachait la sortie, après s'être assuré qu'il n'y avait aucun bruit suspect aux alentours. Puis il joua avec les ombres des couloirs, mangeant précautionneusement les mètres qui le séparaient de la Salle de Réunion. Apparemment, ça avait déjà commencé. Eh mince. S'il avait pu partir avant... !

Il commença à entendre des bribes de paroles et à voir de la lumière. Il se rapprochait.

« … ce petit Gin commence à devenir une gêne ! Bien qu'il soit l'un des rares albinos aux yeux bleus, il a toujours des remarques cinglantes, et quand on vient le chercher, il est tout le temps caché à droite à gauche ! C'est réellement agaçant !

-À ce propos, reprit un autre, les jumeaux aussi commencent à être embêtants. Surtout Hichigo, il supporte de moins en moins le fait que l'on fasse nos expériences sur son frère. De plus, nos recherches concernant ces deux étranges frères ne nous ont jamais menées à rien ! »

Ah, ils en venaient enfin à eux ! Le monochrome se cala discrètement contre le mur, essayant d'écouter la moindre parole prononcée. Ce fut le directeur de l'établissement qui reprit :

« Vous parlez des deux Kurosaki ? Mais ce serait un véritable gâchis d'abandonner ces recherches ! Un enfant monochrome ! Vous pensez réellement que ça court les rues ?

-Non, non, bien sûr que non, je ne voulais pas que l'on abandonne nos expériences, je disais juste que cet Hichigo est bien trop agité quand son frère est avec lui ! Se justifia le scientifique. Rien qu'aujourd'hui, il m'a mordu ! Ça n'est plus acceptable, une telle férocité, il faudrait trouver un moyen de les séparer... »

Tout le personnel acquiesça. Shiro se pencha un peu plus, regardant par la serrure. Il tomba alors sur un directeur intéressé, avec, sans aucun doute, une mauvaise idée derrière la tête. Et pas des plus pures, à en juger par son sourire d'une immonde perversité.

L'enfant avait toujours détesté cet homme. Il s'en méfiait, comme on se méfie d'une vipère dans l'eau, de peur que tôt ou tard elle lève la tête pour nous mordre à pleine dents. Il fronça les sourcils dès que l'individu se mit à parler, d'une voix calme, sereine :

« Si vous voulez, je peux prendre le petit Ichigo dans ma chambre. C'est un enfant assez calme, et je ferme toujours à clé quand je sors, alors aucun problème ! »

Tous se lancèrent un regard embarrassé, sachant très bien que les préférences du directeur n'étaient pas totalement nettes. Pourtant, ils acceptèrent tout de même; après tout, l'avenir de ce gosse ou de ses fesses ne les concernaient en rien...

Pourtant, dans son coin, Shiro rageait. Ils avaient l'intention de lui enlever son Ichigo, et de le donner à un enfoiré de pervers sans rationalité aucune ?! Les enfoirés. Il fallait qu'il trouve un moyen d'empêcher ça, peu importe comment.

« Avec la période de la vérification, on ne fera ce changement qu'en fin juin si vous le voulez bien, ça nous permettra de préparer un minimum les nouvelles restrictions de cette année. »

La vérification était une journée de Juin pendant laquelle les adultes retournaient toutes les cellules sans dessus-dessous pour voir ce qui n'allait pas. Tout meuble, habit, drap abîmé résultait à une sanction. Cela leur permettait aussi de voir si l'environnement dans lequel vivaient leurs cobayes était un minimum sain et soigné et évitait entre autres les maladies de se propager dans tout le bâtiment.

Ils en avaient déjà beaucoup parlé mercredi dernier, remarqua d'ailleurs le petit espion, bien moins emballé par ce qu'ils allaient dire à propos des autres. Bien vite, il décrocha, se perdant dans ses pensées, réfléchissant à toute vitesse.

Étant donné qu'ils étaient en mai, ça signifiait que le monochrome n'avait qu'un mois pour éviter que cet horrible changement s'opère. Il fallait qu'il trouve un plan solide, sûr.

Oui, c'est ça, il allait devoir s'échapper avec Ichigo. Une escapade, secrète, tranquille, sans aucune faille, loin de ce manoir perdu où ils n'étaient rien que des créatures mythiques enfermées. Il était sûr de pouvoir y arriver. Après tout, avec deux gardes, un directeur, quelques scientifiques et un concierge, ça ne devait pas non plus être la mer à boire !

Et ensuite, ils partiraient loin, trouveraient un boulot, une maison, une autre vie dans un autre monde, bien plus paisible que celui-ci. Et ils resteraient ensemble. Pour toujours.

...

Vraiment, quel rêve magnifique !, ironisa l'adolescent, reprenant un peu conscience. Juste assez pour entendre les chaises grincer, et se rendre compte que les scientifiques se levaient. Ils avaient finis leur discussion.

Alors, furtivement, Shiro disparut à grande vitesse dans les couloirs, effrayé de se faire prendre. Quelqu'un arrivait ! Il bougea l'énorme tableau, se faufilant rapidement dans le creux. Et dès que l'immense peinture eut cachée toute source de lumière, il se mit à respirer. Il avait eu chaud ! Mais le plus dur restait encore à faire...

Il attendit patiemment que le bruit se calme, puis il remonta doucement dans sa chambre. La vue, éclairée par la pâle lueur de la lune, de son frère innocemment recroquevillé dans son lit lui fit un pincement au cœur. Il fallait toujours qu'on s'en prenne à lui, à cet être inoffensif, au cœur d'or et à l'esprit d'acier malgré tout ce qui lui arrivait.

Après tout, ce n'était pas par Ichigo qu'ils étaient intéressés. Ici, le seul phénomène étrange qu'ils voulaient absolument comprendre, c'était lui, Hichigo Kurosaki, surnommé Shiro. Et il ne comprenait toujours pas pourquoi son jumeau se retrouvait mêlé à cela. D'ordinaire, il était égoïste, et aurait pu penser qu'il avait de la chance que son frère soit resté avec lui. Pourtant, à cet instant, il aurait même préféré que l'autre soit tranquille, en liberté, et qu'il n'ait jamais eu à vivre cette horreur quotidienne...

Soupirant, il se glissa discrètement dans le lit. Et il ferma les yeux. Mais son esprit était envahi, il appréhendait déjà ce qu'il s'apprêtait à faire. C'était leur seul moyen de ne pas être séparé, il s'en rendait bien compte. Mais il ne savait pas comment s'y prendre, ni même comment convaincre son rouquin de le suivre. En fait, en y réfléchissant une nouvelle fois, cette escapade n'avait que très peu de chances de fonctionner.

Certes, il pourrait se servir des cellules pour enfermer les scientifiques le jour de la vérification. Mais, et derrière ? Que ferait-il face aux gardes ? Et si quelqu'un remarquait son absence ? Shiro savait où se trouvait la salle des contrôles et comment il pourrait s'y rendre, mais savoir comment les utiliser était une autre paire de manches. Et tout seul, il n'avait aucune chance de réussir. Aucune.

Ses pensées noires l'accablèrent, et il trouva rapidement refuge dans le doux bruit du souffle régulier de son double coloré. Il n'était pas réellement seul. Même si, forcément, le rouquin ne savait rien de tout ça, il sentait comme un réconfort planer perpétuellement tout autour de lui. Tourmenté, le monochrome finit cependant par s'endormir, gardant l'espoir d'un avenir meilleur, espérant que le plan parfait mûrisse pendant cette nuit...

Il fut réveillé au petit matin par un Ichigo déjà préparé, la mine boudeuse.

« Bon, c'est pas que je veux casser ta grasse mat', mais ils viennent nous cherchez dans un quart d'heure ! Et tu sais parfaitement bien que si t'es pas prêt, t'auras pas de déjeuner. Alors tu ferais mieux de bouger tes fesses ! »

Avec une mauvaise humeur calculée, Shiro se décida à ''bouger ses fesses''. Il se traîna jusqu'à la salle de bain, de vieux habits refourgués par son frère entre les mains, pour n'en sortir que dix minutes plus tard, lavé et habillé. Son frère rangeait quelques vêtements.

« Tu t'es lavé les dents ? Lui demanda ce dernier sur un ton de reproche.

-Ça sert à rien, on va aller manger. Je me les laverai après. »

Ils n'eurent pas le temps de continuer leur discussion que la porte de leur chambre s'ouvrit. Ils se tournèrent vers l'embrasure, espérant que ce n'était pas ce qu'ils pensaient. Raté. De toute façon, ça ne pouvait être qu'eux. Sans un seul mot, ils s'avancèrent vers la porte, leurs doigts s'enlaçant presque instinctivement dans un mince espoir de réconfort.

Ces hommes à la carrure imposante et au regard sadique les terrifiaient. Ah, si seulement ils n'avaient pas ces flingues accrochés à leurs ceintures ! Peut-être auraient-ils une chance de s'enfuir, de se faufiler vers la grande, l'insaisissable sortie !

Mais ils ne bougèrent pas d'un seul pouce. Dans un parfait silence, ils attendirent que les gardes leur permettent de sortir. Il furent ainsi conduits jusqu'à la cantine, où ils prirent automatiquement leur plateau avant d'aller s'installer à une table vide. Dans la petite salle à l'allure presque crasseuse, on aurait pu entendre les mouches voler, si toutefois il y en avait.

Même les couverts ne faisaient aucun bruit en rencontrant la porcelaine, comme si, d'un coup, les deux jumeaux étaient devenus complètement sourds. Ils se mirent à manger, guettant d'un œil discret les deux gardes qui ne semblaient pas vouloir s'en aller. Une petite biscotte, un café et un yaourt dans un pot en verre constituait ce jour-là leur déjeuner. Pour une fois, ils étaient chanceux.

Satisfaits du calme de la pièce, les deux ''malabars'', comme les appelait Shiro, s'en allèrent escorter les enfants restants. À peine eurent-ils fermé les portes que déjà, les discussions fusèrent.

« T'as quoi, aujourd'hui ? Oh, de la brioche ! La chance ! Je n'ai qu'un café ! S'exclama Kaien.

-Eh ouais, t'as grossi, ces derniers temps ! Pas étonnant qu'ils ne t'aient donné qu'un café ! Se moqua Yoruichi.

-Oh mais oui, c'est pour ça que nos déjeuners sont différents, s'exclama Gin en s'adressant à tous, hier, il y a dû avoir la réunion ! »

D'un coup, et surprenant tout le monde, Shiro se leva, appuyant ses mains sur la table devant lui. Sous le choc, sa chaise tomba lourdement à terre. Tout le monde se tut, ressentant d'ores et déjà la colère du monochrome s'étendre jusqu'aux quatre coins de la pièce. Ils jetèrent presque tous un regard curieux à Ichigo, mais celui-ci ne put malheureusement pas répondre à leurs questions silencieuses.

Quant au concerné, il avait mal. Il avait envie de tout casser, de tuer, de crever. Son estomac se serrait, tout comme ses muscles dont les nerfs semblaient pouvoir éclater à tout moment. Pourquoi fallait-il qu'il repense à cette stupide réunion ?!

Doucement, il se mit à marcher, avançant à pas lents vers la cuisine. Il fallait qu'il tape quelque chose, n'importe quoi. Il s'arrêta juste devant le chariot qui contenait encore quatre plateaux étiquetés de noms. Il le fixa, un mélange de rage et de douleur dans ses yeux, avant de le frapper d'un violent coup de pied, l'amenant à s'écraser avec fracas sur la porte qui allait visiblement s'ouvrir.

Les deux hommes baraqués, étonnés, rentrèrent précautionneusement dans la pièce accompagné d'un Kira mort de peur, se demandant qui donc avait osé faire un tel acte. Ils ne furent pas surpris quand ils découvrirent Shiro, poings serrés et regard assassin, au centre même de la pièce. Ichigo cependant, étouffa un hurlement.

Après un long moment de silence pendant lequel le jeune monochrome toisa d'une lueur accusatrice les deux gardes, ceux-ci se décidèrent à se faire entendre.

« Eh, c'est toi qui a fait ça ? »

Le sourire mesquin de Shiro leur répondit.

« Et si c'était le cas ?

-Ne joue pas le malin avec nous ! Tu sais pertinemment bien que tu n'as aucune chance.

-La roue tourne, vous savez ! »

Le rouquin, de sa place, était comme figé. Mais à quoi jouait son frère ? Il voulait se faire tuer ? Ce n'était définitivement pas le Shiro qu'il connaissait. L'être qui faisait face aux hommes était un démon. Son regard semblait de glace, d'un sang-froid extrême, d'une confiance absolue. S'il avait eu un pistolet, Shiro aurait tiré. Sans hésitation, sans aucun remord. Mais ce qui tracassait Ichigo, c'est que lui, son propre frère jumeau, n'en connaissait pas la raison exacte.

L'un des deux gaillards observa le chariot un instant, puis joua la carte de l'indulgence :

« Tu n'as pas l'air d'avoir fait trop de dégâts. Mais tu as intérêt de remettre tout ça en ordre et vite fait !

-Ou sinon quoi ? Osa répliquer l'autre, d'une façon hautaine et sûre de lui.

-On n'a pas le droit de t'abîmer, ce qui est bien dommage, alors je pense que tu es assez intelligent pour comprendre qui prendra à ta place si tu n'obéis pas! »

L'ambiance s'alourdit encore plus, si cela était possible. Le regard haineux du blanc transperçait cette fois-ci le garde avec une pointe de folie. Ce n'était pas de la haine, c'était bien plus. Comme si une tornade allait s'abattre sur le bâtiment, un immense cyclone emportant tout sur son passage.

Le monochrome s'approcha des deux hommes, froidement. Il s'arrêta à quelques centimètres de celui qui venait de lui parler, d'une manière si calme que même l'armoire humaine ne put répliquer. Et il lui murmura, d'une voix tellement douce que tout sembla s'effondrer autour de la pièce :

« Touchez à un seul cheveu d'Ichigo, et je vous maudirai pour l'éternité. Je ne suis pas humain, vous savez... Je suis un diable blanc, sans cœur ni âme, ni même une once de pitié pour les ordures que vous êtes ! Et si jamais vous lui faites du mal, je deviendrai fou. Tellement fou, que personne dans cette putain d'baraque ne s'en sortira vivant. »

Sur ces mots, il se dirigea vers le chariot qu'il se dépêcha de remettre en place puis il retourna s'asseoir en silence à sa place, comme si de rien n'était...

Une fois le déjeuner fini, ils furent ramenés à leur chambre avec cette fois-ci une escorte spéciale : en effet, deux des cinq scientifiques avaient fait exprès le déplacement pour prêter main forte aux gardes. L'un d'eux prit d'ailleurs la parole :

« Allez, entrez. Et toi, Shiro, j'attends de toi que ça ne se reproduise plus, ok ? Essaie de comprendre, rien que pour une fois. Tu es un spécimen rare, tu sais, un humain presque blanc, c'est presque du jamais-vu, jusqu'à présent ! Alors forcément, on ne peut pas se permettre de t'abîmer. Et comme on doit tout de même avoir un point de pression sur toi, on se sert naturellement de ton frère. Comprends-nous, c'est normal, non ? Les enfants doivent respecter les adultes et les écouter, on ne veut pas vous faire du mal, d'accord ? Allez, je passe l'éponge pour cette fois... Tenez, je vais même aller plus loin : on reporte à demain les expériences qui devaient avoir lieu aujourd'hui ! Je suis gentil, non ? Je vous laisse vous reposer tranquillement. Mais en échange, tâche d'être plus sage... »

La porte se referma sur un sourire plein de niaiserie, aussi faux que tout ce soit-disant confort dont ils disposaient. De toute façon, c'était toujours comme ça, il n'était qu'une simple bête de cirque, un ''spécimen rare'' comme l'avait dit l'autre imbécile... Seul importait son impressionnant teint de peau laissant penser un albinisme qu'il ne possédait pourtant pas.

« Qu'est-ce qui t'a pris, tout à l'heure ? Osa demander son rouquin, ne comprenant toujours pas le geste de son frère. »

Le regard vide que lui adressa le concerné lui coupa le souffle. Il n'avait jamais vu, malgré toutes ces années aux côtés de son frère jumeau, une expression aussi triste que celle qu'il arborait à ce moment-là. Shiro, SON Shiro, était à cet instant complètement désespéré. Comme attiré, le rouquin s'approcha de son jumeau.

« Sh-Shiro ? Tu vas bien ? »

Le concerné ne lui répondit pas. À la place, il se jeta dans ses bras, serrant de toutes ses forces le corps frêle de son double coloré. Un silence se fit alors, coupé par une voix incertaine, tremblante :

« Ichigo... Promet-moi que tu me suivras toujours, peu importe ce que je veux faire. T'es le seul sur qui j'peux compter, ici ! T'es le seul qui peux me comprendre... Alors me laisse pas tomber... jamais ! Promet-le moi, Ichigo ! »

Le cœur du rouquin fit un bon, alors qu'il hochait la tête, jurant corps et âme de ne jamais abandonner son frère. Quatre mots, quatre petits mots qui les lièrent, tous deux, encore plus qu'ils ne l'étaient déjà :

« Je te le promet. »

Il serra encore plus fort sa prise sur le monochrome, touché par ce rare coup de faiblesse de sa part. Enlacés ainsi, leur cœur battant à l'unisson, la tristesse semblait s'estomper comme par magie. Dans leur petite prison à l'allure de belle chambre d'enfant, le temps n'existait plus, la vie s'était comme arrêtée. Seul le souffle des deux jumeaux persistait encore à briser le silence.

Un souffle douloureux, tourmenté. Le souffle de deux spécimens qui ne connaissaient le monde que par la vue qu'offrait leur si petite fenêtre.

Pour eux, l'univers se résumait à un énorme manoir, et, au dehors, un chemin englouti par une morne forêt.

D'où venait la nourriture qu'on leur donnait à manger ? Ils ne le savaient pas. Peut-être était-elle amenée dans ces grands cartons que cette charrette venait livrer tous les trois jours ? Il paraissait qu'elle venait d'un village. Lequel, on ne savait pas, mais d'un village. Ce qui prouvait bien qu'il y avait encore des êtres comme eux, n'est-ce pas ? Ils n'en savaient rien. Les affreux tourments qu'ils connaissaient au manoir ne leur permettait que peu de souvenirs de leur ''vie d'avant''. Ni à eux, ni aux autres.

Pourtant, ce qui était sûr, c'est que même si des personnes habitaient au-delà de cette affreuse étendue d'arbres, ils étaient dans cette chambre comme seuls au monde. Des prisonniers privés de la liberté qui, dans les livres, était pourtant promise à tous les hommes, quels qu'ils soient.

Comme Shiro avait envie de s'enfuir, ici et maintenant, cassant cette maudite fenêtre de plomb, courant main dans la main avec son Ichigo vers des jours meilleurs, vers une liberté qui le faisait maudire d'envie. Malheureusement, ils n'étaient que deux. Deux gamins, deux pauvres jumeaux contre ce qui lui semblait être le monde entier.

Partir ?

Impossible.

Il aurait pu être le fils d'un diable, la pire bête de tous les temps, il avait trouvé depuis longtemps bien plus monstrueux que lui. De tels diables qui, bientôt, allaient sans aucune pitié lui arracher son frère pour le foutre dans l'appartement d'un pervers pédophile aux tendances SM...

À cette idée, son cœur se refroidit. La solitude l'envahit encore, plus forte, plus brûlante que les autres fois. L'odeur enivrante du cou de son adorable Ichigo devint comme lointaine. Il n'aimait pas ça. D'un doux murmure, presque inaudible, il demanda alors au rouquin :

« Embrasse-moi... »

Ce n'était pas une proposition, l'autre le savait. C'était un appel au secours maquillé en ordre. Timidement, le coloré se détacha, plongeant un regard embarrassé dans celui plein de passion de son frère. Shiro se grisa des joues rougies d'embarras que possédait à cet instant son double, attendant un quelconque geste de sa part.

Il avait appris à ne pas brusquer l'autre, à le laisser lentement mais sûrement s'approcher, sans jamais montrer ne serait-ce qu'un peu d'impatience. La confusion qu'il lisait dans les yeux de son jumeau embrasa doucement son cœur, et il crut devenir fou quand celui-ci lui implora :

« S'il te plaît, Shiro, ferme les yeux... »

Avec un sourire victorieux, il s'exécuta, attendant avec impatience la suite. Il lui fallut tout de même encore quelques secondes de patience avant de sentir les lèvres de l'orangé effleurer les siennes.

C'est dans ces moments-là que Shiro savait qu'ils étaient bien deux. Pas une seule âme, pas une seule personne divisée, mais bel et bien deux personnes différentes et complémentaires.

Ichigo était Ichigo, et il lui appartenait. Mais en retour, il appartenait à Ichigo. C'était ainsi depuis leur naissance.

Il prit alors les devant, encadrant le visage de son double de ses deux mains aux ongle noirs et insinuant lentement sa langue dans la bouche de l'autre. Il ouvrit les yeux, sachant parfaitement bien que son rouquin aurait fermé les siens, se régalant de l'air gêné que celui-ci possédait. Des joues d'un rouge magnifique, symbole d'un tas d'émotions plus fortes les unes que les autres qui le terrassaient purement et simplement à tous les coups.

Doucement, le monochrome allongea son double, amplifiant le contact, explorant encore et toujours cette petite bouche chaude et suave. Il commença alors à caresser la peau légèrement rosée, parcourant ses mains froides sur le corps chaud qu'il chevauchait.

Ils étaient jeunes, et pourtant, le plaisir montait tout de même, leur peau commençait à brûler, leur âme à se perdre. Finalement, Hichigo se releva un peu, fixant toujours avidement les deux prunelles à nouveau ouvertes du jeune garçon.

« Je t'aime, Ichi. Tout ton être est mon trésor, que ce soit ta chaire, tes veines, tes organes, la moindre de tes gouttes de sang, tes os, ton cœur... Tout, tout, tout... ! Tout ce qui te constitue est à moi et à moi seul. Comment osent-ils te toucher ? Comment pensent-ils te piquer, te voler le sang qui m'appartient ?! Ils sont fous. Mais je le suis encore plus. Parce que, peu importe ce que je tente, je ne peux même pas protéger ce que je possède... »

L'orangé le fixa, semblant encore être perdu dans son doux plaisir. Son torse se soulevait encore assez rapidement, sa tête était vide. Il paraissait pourtant bien conscient de ce que son frère lui disait, de ce qu'il essayait vainement de lui faire comprendre. Le jeune garçon se releva alors lentement, ne voulant pas perdre le contact visuel avec son jumeau. Il lui caressa la joue, pensif.

« Je me fous d'eux, Shiro. S'ils veulent me prendre un peu de sang, alors je leur donne volontiers. S'ils ont besoin d'une jambe, la mienne est là. S'ils recherche des oreilles, ils pourront en couper une des miennes. S'ils m'enlèvent un œil, ce n'est pas grave. Tant que je peux rester à tes côtés, je donnerai tout, Shiro.

-Non, parce que tu es à moi ! S'énerva le pseudo-albinos. Et que je ne peux même pas les en empêcher !

-Tu ne m'aimerais plus, si je n'avais plus de bras ? »

La tête de chien battu que montrait à ce moment Ichigo déstabilisa l'autre. Le pire était de penser que s'ils ne faisaient rien, ils seraient pourtant bientôt séparés, sans même pouvoir y faire quelque chose.

« Bien sûr que si, que je t'aimerai encore ! Mais ce bras, c'est ma possession, ils n'ont pas le droit de te toucher, de t'enlever quoi que ce soit ! Et on est seuls, ici, on est inutiles, tous les deux contre toute une bande de scientifiques complètement barjos ! Qu'est-ce qu'on peut bien faire ? S'enfuir ? Il faudrait être fou ! À deux, on n'a aucune chance !

-Deux ? Mais nous ne sommes pas deux ! Tous les autres veulent aussi sortir de cet endroit ! On est loin d'être les seuls, Shiro, tu sais ? Je suis sûr qu'on pourrait y arriver, tous ensemble ! »

Là, une idée germa dans l'esprit du blanc. Ichigo avait raison, et s'il arrivait à trouver assez d'arguments pour faire réagir ses petits camarades, ils avaient une chance. Ah, il lui fallait une carte du bâtiment, aussi. Il se rappelait en avoir gardé une volée dans de vieux draps, il n'avait plus qu'à la retrouver. Avec tout ça, ils arriveraient sûrement à prévoir le plan parfait. Ainsi, ils sortiraient d'ici.

« T'as raison, Ichi ! On va faire ça. On va en parler avec les autres. On va créer un stratagème inratable, et on pourra enfin sortir de cette maudite prison ! Mais avant tout, il faut que je retrouve ma carte... »

Fouillant dans une des vielles armoires, il en ressortit une longue carte du bâtiment, montrant chaque détail, chaque recoin du manoir. Émerveillés, les deux frères la posèrent sur le lit, contemplant et essayant de déchiffrer tout ce qui était dessiné.

« Mais... cette carte ? Tu l'as trouvée en allant dans le grand trou derrière la commode ? »

Surpris que son frère soit au courant, le concerné demanda :

« Comment tu sais ça, toi ?

-C'est pas très difficile... Une nuit, je me suis réveillée pour aller aux toilettes, et j'ai remarqué que tu n'étais pas là. Alors j'ai attendu que tu rentres, et je t'ai vu sortir de là-bas derrière. Un petit coup d'œil au petit matin et voilà, j'avais compris, hein... Mais, ce sous-terrain, il mène où, alors ? »

Cherchant activement à travers les étages représentés sur le papier, Shiro ne tarda pas à repérer l'endroit où reposait la sortie dissimulée. Pointant un doigt sur la feuille usée, il indiqua alors :

« On arrive là. Mais le trou est caché par un immense tableau, donc on n'y voit que du feu, quand on connaît pas.

-Mais... pourquoi ils l'ont jamais trouvés, pendant les anciennes périodes de vérification ?

-Bah sûrement parce qu'avant, c'était la chambre du fils du directeur, et que tout est resté comme ça, depuis. En plus, la commode est lourde, et quand on colle la table de nuit à côté, ça passe complètement inaperçu !

-Et du coup, on atterrit où, en prenant ce chemin ?

-On atterrit dans les quartiers des hauts gradés. C'est aussi par là-bas que se déroulent les réunions, c'est pour ça que tous les mercredis soir, j'y vais... Attends... ! J'entends des pas ! Ils prennent Hitsugaya ! Vite, Ichi, faut trouver un moyen d'emmener cette carte, ce midi, pour la faire voir aux autres ! »

Paniqués, ils se mirent alors à chercher dans tous les coins de la pièce, espérant trouver un objet, peu importe lequel, leur permettant de cacher le papier si important.

« Vite, ils vont revenir ! »

Réfléchissant alors à toute allure, les deux jumeaux se mirent à penser. C'est alors qu'Ichigo eut une idée, entendant les pas qui revenaient.

« Donne-moi la carte, dépêche-toi ! Plie-la, je me charge du reste. »

Obéissant aveuglément, Shiro se hâta, avant d'aller vérifier à la porte le temps qu'ils leur restait.

« Vite, ils arrivent !

-Oui, t'inquiète pas ! »

Tout ce que le monochrome entendit fut un ''ziiip !'' sonore, avant de devoir se reculer pour que la porte s'ouvre.

« Allez, les Kurosaki ! On y va !

-Hum... monsieur le garde ! Appela doucement le rouquin, prenant une voix enfantine.

-Quoi, encore ?!

-Je peux garder mon ours en peluche, s'il vous plaît ? J'ai fait une sieste, et j'ai fait un méchant cauchemar, tout à l'heure ! »

Il se frotta les yeux, prenant un air de môme tristounet. Attendris et gênés par la vue tellement mignonne, le deuxième garde lui répondit :

« Bah ! Si c'est qu'un ours ! M'enfin, c'est bizarre que tu fasses encore des cauchemars et que t'aie encore besoin d'un nounours à quatorze ans ! »

Refroidit, le blanc répliqua alors, haineux :

« Vivez les expériences qu'on a dû endurer avant de parler ! »

Vexés mais convaincus, les gardes ne posèrent pas plus de questions. Après tout, ils n'auraient voulu pour rien au monde être à la place de ces môme et pouvaient bien imaginer les traumatismes que ces scientifiques leur laissaient. Et puis, un ours en peluche ne pourrait pas faire de mal... n'est-ce pas ?

À peine entrés dans la salle des repas et dès que les gardes furent sortis, ils se mirent à rire ensemble.

« T'es trop fort, Ichi ! Sérieux, j'y aurai jamais pensé !

-Tu vois, comme quoi, moi aussi je peux servir à quelque chose, de temps en temps ! »

Alertés, les autres pensionnaires se retournèrent vers eux, curieux. Prenant alors leur plateau, les deux frères se dépêchèrent de le poser sur la table la plus proche, avant que Shirosaki ne se décide à parler, tapant dans ses mains pour faire complètement taire les discussions :

« Écoutez-moi tous, j'ai quelque chose à vous demander ! J'aimerai obtenir votre aide pour un grand projet qui pourrait sans aucun doute sauver nos vies. Enfin, pour être vraiment honnête, j'en ai que peu à foutre, de vos existences, et vous le savez très bien, mais je sais aussi qu'ensemble, on a tous beaucoup à gagner... »

Surpris, Shinji, le plus âgé de tous, demanda, visiblement agacé :

« Quoi ? T'es jamais venu nous parler, et maintenant tu sollicites notre aide ? Qu'est-ce que tu veux, Monochrome ? Qu'est-ce que t'attends d'nous ?

-Je connais des choses que personne ici ne sait. Vous parliez l'autre fois de la réunion, mais moi, je l'ai réellement entendue. Et je peux vous dire qu'ils ont parlé des nouvelles mesures qui précéderont la vérification, et elles sont pas belles du tout... »

Shirosaki marcha un peu, attirant vers lui tout un tas de regards beaucoup plus intéressés qu'avant. Yoruichi, qui restait perplexe, quémanda plus de précisions :

« Tu as des preuves de ce que tu avances ? En admettant que tu ais pu te trouver à proximité de la salle de réunion et que tu aies tout entendu, comment peut-on savoir que tu as réellement été là-bas ?

-Ichi ? Sors la carte, mais ne la déplie surtout pas. Ils ne vont pas tarder à repasser. »

Le plus jeune s'exécuta. Hichigo savait que si personne n'avait confiance en lui, tout le monde adorait son frère. En même temps, le rouquin était toujours un ange, sacrifiant ses desserts ou même un peu de sa nourriture pour celui qui n'avait pas eu la chance d'en avoir.

Tout le monde était scotché au mouvement de l'orangé. Ils fixaient le nounours, curieux, espérant comme redoutant au fond d'eux que ce qui en sorte soit réellement la fameuse carte que Shirosaki avait évoqué. Et effectivement, un papier plié et replié une bonne dizaine de fois fit bel et bien son apparition.

« C'est un plan que j'ai volé il y a de cela déjà un moment et qui montre les moindres recoins de ce bâtiment. Et... vous devez tous savoir que les bureaux se trouvent au sous-sol... D'ailleurs, vous devez aussi être au courant que nous avons pris, Ichigo et moi, la chambre du fils du directeur, qui a habité ici jusqu'à ses douze ans. Or, le garnement était aussi un sacré curieux, et il a donc creusé le mur jusqu'à atteindre le sous-sol, dissimulant le trou derrière une grosse commode. Personne ne s'est jamais douté de rien. Aujourd'hui encore, je m'en sers pour espionner les scientifiques.

-Et tu ne nous as jamais rien dit ?! S'énerva Kenpachi.

-Si vous n'avez pas confiance en moi, je n'ai pas confiance en vous non plus. Expliqua le blanc, haussant les épaules d'un air peu concerné. Cependant, c'est aujourd'hui différent... »

Des bruits de voix adultes se firent alors entendre, se rapprochant doucement mais sûrement, et tout le monde retourna sagement à sa place, se muant dans un silence de fer. Le rouquin aux yeux ambres cacha rapidement la carte, faisant semblant de manger son repas. Le jeune Kira Izuru fit alors son entrée dans la pièce, ses camarades n'ayant pas un seul regard pour lui, feignant l'ignorance la plus totale.

Rassurés du calme, les gardes s'en allèrent chercher les deux derniers. Dès que les pas s'estompèrent, la grande discussion reprit :

« Alors tu ne blaguais pas ? S'étonna Kaien. Tu les as vraiment entendu parler ?

-Oui, mais je ne répondrai à aucune de vos questions personnelles. On n'a pas le temps pour ça. Si aujourd'hui je vous révèle ce secret, c'est pour vous demander votre aide.

-Notre aide ? S'enquit le jeune Tôshiro, toujours aussi glacial.

-Pour qu'on s'échappe tous ensemble. »

Une aura froide s'étendit alors sur la pièce, comme si la température avait baissée de quelques degrés.

« Tu te rends compte de ce que tu nous demandes ? Reprit Shinji, choqué.

-Plus que personne ici. Mais si je vous en parle, c'est que je sais très bien que vous avez bien plus à gagner qu'à y perdre. Tous. Et je vais vous révéler ce qu'ils souhaitent faire, après cette fameuse vérification. »

Plus qu'avide de savoir, chacun braqua son regard sur le blanc, tous pourtant terrorisés. Le concerné prit un air sérieux, grave. Il savait dans quoi il s'était embarqué, il savait ce que lui et Ichigo encouraient si jamais quelqu'un n'acceptait pas et les trahissaient, mais il savait aussi que ce qu'il allait leur apprendre avait de grandes chances de les faire changer d'avis, malgré les risques. Et pour cela, il devait frapper fort. Très fort...

To be condinued...


*Never surrender : Ne jamais se rendre

Voilà la fin de la première partie. Pour l'instant, l'essentiel était de placer le tableau, de décrire la relation qu'avait les deux frères, la façon dont ils se faisaient traiter, et comment ils vivaient. Dans la partie deux, je me concentrerai plus sur "l'envers du décor"...

En tout cas, j'espère que pour le moment, vous avez apprécier et que la suite vous plaira tout autant ^^

N'hésitez pas à donner votre avis ou à me poser des questions, je vous répondrais, soyez-en sûrs !

Alors à très vite !

Saeymi.