Bon, me voilà avec le premier chapitre d'une fanfiction à tendance cyberpunk qui, j'espère, vous plaira peut-être. Toute review sera accueillie avec intérêt, même s'il s'agit de critiques. Sinon, ne vous attendez pas à du 1 chapitre par semaine, je le dis et le répéterais sans doutes : j'ai un rythme d'écriture particulier, je suis encore dans un contexte scolarisé (pas la peine de me demander ma classe, je ne répondrait pas à cette question) et j'ai une vie, moi aussi. Voilà pour le blabla. Maintenant, un diclaimer pour la forme (ce qui est écrit dedans est évident, mais on ne sait jamais) et l'histoire !

Votre dévoué Seilax.

DISCLAIMER : Les Vocaloïd et Utau ne m'appartiennent pas, de même que pour les œuvres mentionnées dans cette histoire (Matryochka, Panda Hero, Babylon, remote control, et la série Nostalgia for Nothingness entre autres). Pareillement, les différentes références mythologiques ne sont pas mes inventions non plus, et sont retrouvables sur internet (les auteurs étant morts depuis longtemps, je ne pense cependant pas avoir de problèmes à avoir de ce côté). Listing complet, enjoy this chapter !

Edit du 09/08/2016 : Je reprend la série de zéro ! Je vais donc faire quelques modifications, corriger des erreurs/oublis que j'ai fait et certainement changer de titre … Il ne m'a jamais plu de toutes façons, mais vu que j'ai pas été inspiré de ce côté, je l'ai laissé en attendant … Enjoy !


Chapitre 1 : La Déclaration de guerre de la (folie).

Babylone. Fière et grande ville-état fondée par Nimrod, le puissant chasseur. Fière de sa tour, preuve du progrès en constant mouvement, fière de ses jardins suspendus, issus de l'art des fils de baal-marduk, fière de son palais, incarnation du summum du raffinement et du meilleurs des gens cultivés, et fière de son école de haut savoir où circulent tour à tour prêtres, philosophes et savants. Quiconque étant saint d'esprit ne peut qu'être émerveillé par ce bijou du monde. Du moins, de l'image qu'il renvoie. Et encore, de loin. Et en évitant certaines zones. Et en passant de jour. On pourrait continuer longtemps avec cette liste de « et », mais le fait est là : Babylone est également synonyme de non-sens. Car, en excluant les centres des riches quartiers, personne ne peut nier la misère qui y règne. Et cela peu importe les progrès technologiques/biologiques/autres ayant vu le jour : la plupart des rues sont sales, les gens ne se sentent plus en sécurité nulle part, à tel point qu'à peine deux cents ans après la fondation de la ville, le peuple s'est sentit en besoin d'inventer porte et verrous.

Maintenant, au quatre millième (et quelques) anniversaire du pays, cela n'a toujours pas changé, et ça ne risque pas avec tous les gangs traînant dans les rues. On se demande parfois qui fait la loi, même si ceux qui y réfléchissent vraiment s'approchent de la vérité. Certainement pas les gangs, quoiqu'on en dise, même si ce fait pourrait en surprendre plus d'un. La preuve ? Demandez à ces fameux gangs où ils vont le vendredis soir, vous serez surpris d'apprendre qu'ils vont tous sans exceptions au dansehall du coin. Dansehell (Comme se plaît à les appeler Twintails quand elle est de bonne humeur. Sinon, c'est « l'outil de bourrage de crâne » quand elle est pas trop de mauvaise humeur et « le bourbier » quand elle est remontée.) tenus par l'état lui-même. À ceux qui pensent à la pègre, cela aurait pu se faire, si la pègre en question n'était pas en fait une branche de la police gouvernementale. Et enfin à ceux qui diront que c'est l'ordre religieux, ils s'approchent de la vérité, mais le fait est que le grand prêtre lèche littéralement les bottes du roi. La conclusion logique sur qui gouverne Babylone est donc … L'état !

C'est bien, vous avez trouvé plutôt vite, et vous n'avez pas eu besoin d'aide ! Si ? Comment ça si ? Ce que j'ai dit ? J'ai dit quoi ? Oh, qu'importe, de toutes manières je ne suis qu'un narrateur destiné à vous conter la chute de ce royaume. De toutes manières, vous l'auriez compris. Mais là n'est pas la question. Si c'est l'état qui contrôle tout, pourquoi tant de chaos et d'insécurité ? Tout simplement pour conserver le pouvoir. Un peuple qui se sent en danger se tourne vers son roi, surtout s'il est fort et chaleureux. Mais un tel fonctionnement comporte un hic : si le niveau d'insécurité viens à être trop haut, c'est la révolution, s'il est trop bas, le chef en perd du pouvoir. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de voir un défilé suivit de près par une attaque à la bombe sur un quartier par un « groupe révolutionnaire » composé officieusement d'officiers. Tout ce non-sens prive de lendemain le peuple, et même baal-marduk ne pourrait pas y faire grand-chose … si il s'y intéressait. Car voilà bien longtemps que le peuple sent que les dieux l'ont abandonné, même si pour la forme les rituels sont encore effectués. Certains en viennent même à la conclusion qu'il n'y a pas plus de dieux qu'il n'y a d'ânesse qui parle (un certain Balaam aurait juré que la sienne lui aurait parlé, mais personne ne l'a cru).

En parlant de défilé, il y en a un qui se fait en ce moment au 93e arrondissement, quartier des eaux, près de la frontière nord. D'ailleurs les militaires en uniforme de parade ne le savent pas encore, mais ils seront bientôt à se battre contre une menace qui, cette fois-ci, n'est pas due au gouvernement. Alors qu'ils passent sous un pont à lumière, un cri strident retentit soudain et une dizaine de silhouettes s'abattent brusquement sur eux. Silhouettes qui se dispersent aussitôt, semant derrière elle cris de fureurs et de douleurs. Elles ne sont pas masquées, mais peu réussiront à voir ne serait-ce que leurs yeux car ils se mouvent trop vite pour que l'œil d'un humain non entraîné ait le temps de se focaliser dessus. Ce qu'il y a de particulier avec ce groupe, c'est que ses membres sont en parfaite coordination, comme s'ils n'ont pas besoin de se concerter. Quand la compagnie est enfin achevée, ils disparaissent en un éclair ne laissant derrière eux qu'un tas d'hommes assommés.

On les retrouve quelques quartiers plus loin, au beau milieu d'un dépotoir assez grand pour y faire tenir un parc d'une grande envergure, le tout coincé entre plusieurs immeubles abandonnés (et peu ont tenté de s'en approcher car ce groupe défend chèrement son territoire). Ils ont l'air tranquilles, mais tous sont fébriles, comme s'ils attendent quelqu'un ou quelque chose. Enfin, une fille aux cheveux verts vifs et aux yeux aussi fous que son apparence apparaît sur le toit de la cabane qu'ils ont construit eux-même en plein milieu du terrain et hurle à s'en déchirer les cordes vocales.

- Matriochkas, annonce-t-elle d'une voix rauque après avoir obtenu l'attention de tous, Twintails a que'qu'chose à vous dire. Soyez sages et écoutez-la sinon, elle frappe de son poing droit sa paume gauche, c'est à moi qu'vous aurez affaire.

Le silence se fait immédiatement, tous affichant désormais une tête on ne peu plus sérieuse et un peu effrayée (la cannibale ne porte pas son surnom pour rien) mais il crient de joie à l'apparition de leur leader, Twintails, une fille aux cheveux bleu répartis en deux couettes de part et d'autre de sa tête à l'apparence aussi saine (si on peut dire ça comme ça) que sa camarade. Elle est entourée de ses deux bras droits, les remote control.

- Eh, les gars ! Vous savez sans doutes que dans pas longtemps il y a la cérémonie du chaipucombientième anniversaire de ce pays de mes aïeux ? Tous répondent à l'affirmative, dans une parodie de gamins de maternelle. Vous savez quoi ? On a été invité, nous aussi ! Si si ! Y'avait marqué « entrée gratuite pour tous les citoyens de Babylone » ! J'ai donc décidé de vous rassembler pour vous donner mon idée de cadeau d'anniversaire. Vous voulez savoir ? Une autre parodie de maternelle plus loin, elle continue. Eh ben c'est d'y foutre le boxon et de signer. Ça vous dit ? Lance-t-elle avec un clin d'œil entendu, auquel lui sera répondu un rugissement affirmatif qui sera assez puissant pour faire s'envoler ses couettes. Alors faisons ça ! Rugit-elle à son tour.

Bientôt, le lieu est remplit de cris digne d'une meute de fauves enragés et puissants au point de s'en faire fissurer les murs un peu plus. C'est ce genre de manifestation qui fait s'éloigner les éventuels voisins au pas de course. Cela devait faire tout au plus deux ans que les matriochka y avaient établi leur quartier général, et un tout petit peu plus qu'ils étaient apparus, et pourtant, leur aura de folie inspire à tout Babylone un sentiment de crainte à leur sujet. Leur mot d'ordre est Chaos, et chaque action leur est dictée par la folie, pour la folie, parce qu'ils sont folie. On raconte que ce sont des personnes qui ont pleinement comprit et intégré que ce système est anormal, et qu'une des récentes catastrophes chimiques leur aurait octroyé leurs pouvoirs, leur communauté et leur identité. Cependant, ils se fondent dans la masse dans la vie de tous les jours parce que eux aussi ont besoin de vivre. Ils sont donc en surface de simples collégiens (rare), lycéens et travailleurs, quoique parfois ils ont tendance à avoir des raisonnements surprenant pour ceux qui ne font pas partie du groupe.

Mais plus qu'une communauté underground, c'est une famille prête à tout pour ses membres. Tous se connaissent, et chaque nouveau est accueilli à bras ouverts, littéralement. S'ensuit une fête dans une ambiance chaleureuse où le nouveau matriochka prend ses marques et où tous se présentent. Mais ce n'est qu'une fois par mois lunaire qu'on peut voir cette cérémonie, car l'entrée se fait de manière particulière … Vous aurez sûrement l'occasion de vous en rendre compte plus tard.

Comme souvent, l'ambiance est étrangement bon enfant et les discutions vont bon train, le thème étant toujours la future cérémonie pour la plupart. Aucun n'a vraiment mauvaise conscience de ce qu'ils s'apprêtent à faire, même si certains d'entre eux sont des policiers qui sont sensés surveiller la salle des fêtes où l'opération se déroulera. Eux, par contre, ont un petit regret : ils ne pourront qu'observer. Mais bon, ils ne s'en plaindront pas : ça leur fera toujours une petite distraction avant de devoir jouer les braves petits policiers qui devront attraper les méchants petits vandales mais qui échoueront de toutes façon, car les méchants petits vandales en question sont trop rapides et trop malins pour les gros lourdeaux qu'ils sont. Et bien sûr, ils devront rentrer à la caserne penauds, sans oublier bien sûr les remontrance des supérieurs, avant de s'éclipser et d'aller au dépotoir fêter leur réussite. Et puis après cela, ils reprendront leur routine sans avenir. Car ils se rendent tous bien compte que même les matriochka seuls ne peuvent pas faire bouger grand-chose.

- Eh, l'aubergine. Tu pense que Panda Hero sera de la partie ?

- La nôtre ou … ?

- La vraie.

- Pas la moindre chance. Tu sait bien que même Twintails, qui s'y connaît plus que nous sur Babylon, n'y croit pas plus qu'aux Baals.

- Mais …

- Pas la peine d'en discuter plus, caporal, on a déjà eu cette discussion.

- D'accord … se rembrunit la jeune femme aux longs cheveux roses.

Plus loin, c'était Twintails et la cannibale qui discutaient.

- Tu devrait leurs dire.

- Peut-être, pas tout de suite.

- Si on attaque de front, on n'aura aucune chance de s'en sortir indemne. Et s'ils n'en sont pas prévenus, ils risquent de ne pas comprendre pourquoi on a besoin d'une tactique.

- Pourquoi avoir besoin d'une tactique, quand on peut tout simplement révéler un atout que l'on gardait précieusement dans notre manche ?

- La Panda Hero ne sera pas de sortie ce soir. Affirme la jeune femme d'un air trop sérieux pour ce qui semble être son maquillage. Trop de civils proches. Trop de proies à portée de main. Elle risquerait de festoyer jusqu'à ce que l'armée elle-même la déloge. Même moi n'irait pas à son encontre.

- Qu'as-tu à proposer alors ? Questionne d'un air théâtralement ennuyé la chef.

- Que l'on se divise en deux groupes : un qui fera diversion à l'avant tandis qu'à l'intérieur un petit nombre qui se sera infiltré s'occupera de tout saboter, et de signer si tu y tiens tellement, quand tous les militaires seront sortit. Je propose aussi de couper l'éclairage pour un effet de surprise plus grand.

- J'y penserait … répond avec un air songeur Twintails en jouant d'un air distrait avec la fermeture éclair de son imperméable vert.

Plus loin, la gamine, une rousse dans son pull-over mauve dont tous les matriochka sans exception tentent de se débarrasser (un crime contre le bon goût, qu'ils disent), discute avec tatoo-girl, une blonde qui est la seule à avoir (pour la plus grande perplexité de tous à vrai dire) un haut noir avec des motifs à peu près semblables à celui de la cannibale. Dans la vie diurne, elles sont prof et élèves au même collège ce qui leur permet de compléter leurs points de vue sur certains événements, et à vrais dire, il y en a un en particulier qui commence à éveiller leur attention. En fait, elles ont remarqué plus tôt dans la journée des wonderlanders (une branche de la police gouvernementale créée récemment dans le but d'enrayer le phénomène Matriochka) traîner dans les alentours du collège qui se situe lui-même pas loin du dépotoir. Cette conversation n'est pas passée sans être remarqué par les remote control qui apparaissent à proximité des deux concernées.

- Que se passe-t-il ?

- On a vu des wonderlander dans le coin. On a l'impression que leurs recherches se font plus précises. Annonce de but en blanc la plus jeune.

- Et on a des raisons de croire qu'ils tentent de filer quelques suspects, complète d'un air sérieux la plus âgée. Tout à l'heure, j'ai eu du mal à me débarrasser d'une qui me collait aux basques. Je crois qu'elle m'a lâché à cause de votre intervention pendant le défilé.

- Il faudra faire attention à la prochaine nouvelle lune … Conclut le remote control garçon en blêmissant d'un coup. Sa sœur lui prend sa main et la pose sur ses cheveux blonds, qu'il triture dans un geste machinal pendant qu'elle s'agrippe, avec visiblement une pointe appréhension, au sweet bleu de son vis-à-vis.

Puis soudain ils s'arrêtent et lancent un sourire dépourvu de raison pendant que leurs yeux se vident de reflets, qu'un anneau doré apparaît entre leur pupille et leurs iris bleu habituel, que leurs cheveux passent à un jaune agressif et que des marques semblables à des tatouages assortis entre eux apparaissent sur leurs visages. La gamine et tatoo-girl subirent une transformation semblable, ayant compris le message : c'est pas des petits péteux qui vont se mettre sur le chemin des matriochkas. L'intégralité de la conversation atteint le restant des matriochkas en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Et tous ont la même réaction, sauf évidemment Twintails et la cannibale qui étaient déjà transformées. Tous pensent la même chose au même moment : la semaine à venir allait être amusante. Plus haut, sur le toit d'un immeuble, une jeune femme aux longs cheveux argentés accompagnée d'une autre aux longs cheveux roux regardent la scène, impassibles.


Le lendemain, Gumi se réveille, les cheveux vert bouteille en bataille, avec une bonne odeur de pain grillé et beurré et le son de la radio en fond sonore. Se levant en étirant paresseusement ses bras, elle se dirige à pas peu assurés vers la cuisine où se trouve la -délicieuse- source de toutes ces perturbations à son sommeil. Elle s'incarne en une fille de son age aux cheveux turquoise assise, de profil de son point de vue, en face de son assiette en regardant d'un œil vague la ville qui s'étend à perte de vue derrière les rideaux jaunis par l'humidité ambiante et à moitié rongé par les termites qui servent à cacher un minimum le fait qu'il n'y a pas de vitre pour les protéger du vent.

- Bien dormi ? Demande la première éveillée.

Nous apprenons à l'instant que les matriochka ont encore réussit à remplacer le drapeau national du palais royal par un avec un visage aux traits qui semble être fait soit par des enfants, soit par des fous.

- Plutôt bien et toi Miku ?

Ils semblerait que cette fois-ci, ils aient laissé un message :

- Comme d'hab' …

« Nous acceptons gracieusement votre invitation. »

- Bon, Gum', 'faut qu'on se bouge sinon on va être en retard.

Nous recommandons donc aux sujets de bien être prudent dans les semaines à venir …

- Ouais ouais …

Et de signaler tout individu suspect qui tenterait de s'en prendre aux forces de l'ordre d'une manière ou d'une autre.

Et cette nouvelle, au lieu d'inquiéter les matriochka leur fait faire un rictus à l'unisson.