Le goût des elfes.
Ça a quel goût un elfe ? se questionna Gimli. Est-ce que leurs lèvres sont plutôt boisées, fruitées ou fleuries ? Un peu acides comme une pomme et son langage correspondaient, il me semble, plutôt bien à Legolas. J'imagine des notes plus délicates danser contre ses joues, peut-être un parfum de miel. Sa peau en elle-même doit être comme ces confiseries que les enfants réclament; douce et addictive. Est-ce que sa peau est froide comme le laisse l'imaginer son teint de porcelaine ou aussi chaud que cette émotion qui semble prendre possession de moi à mesure que j'apprends à le connaître ?
Je voudrais qu'il me regarde moi aussi, privatiser son regard et sa présence.
Ses mains doivent être fantastiquement douces et tentatrices. Rectification, tout son corps doit être doux. Je me suis déjà fait la réflexion que s'il est aussi doué pour combattre que pour aimer, ses caresses devaient être un véritable plaisir. Je me demande s'il a de la pilosité comme celle des hommes, des nains ou des hobbits. Son corps, une fois dépourvu de ses vêtements, doit être splendide mais je ne devrais éviter de l'imaginer nu... La simple idée de le voir ainsi me donne déjà chaud. Pourtant je continue de me demander ce qui sera le plus agréable au toucher : ses cheveux ou son corps ? Son corps, à n'en pas douter. Oui... Ses hanches et son cul. Ho bon sang, cette image n'aurait pas dû atteindre mon esprit !
Reprenons-nous.
Jamais au grand jamais je n'aurais imaginé vouloir connaître ces choses là avec lui mais je ne peux plus le nier : je le veux.
Mais de tout ce qui compose Legolas, c'est son âme que je préfère, sa personnalité. Ses paroles sont toujours affûtées comme ces lames qu'il manie aussi bien qu'il manie l'art des mots. Nos débats, même s'il finissent souvent par des taquineries ma fois souvent bien peu polies, sont pour moi comme une joute de haute qualité dont je me délecte à chaque fois. Je me surprends aussi à aimer l'écouter parler de sa famille, de ses amis et connaissances lointaines. J'aime ces fragments de nostalgie qui se détachent des ses histoires, comme s'il oubliait en présence de mortels que lui ne l'est pas - mortel.
Il se montre parfois si sensible telle l'enfant qu'il est au fond de lui. Quand la fatigue pointe son nez il devient doux et tendre et dans son sommeil. Il réclame parfois discrètement un contact aimable. C'est pour ça, pour tout ça, que je le veux.
Je rougis indéniablement alors que sa main se pose sur mon épaule.
"À quoi penses-tu Gimli ? Tu semble ailleurs."
"Pas... Pas à toi en tout cas, stupide elfe !"
Ce n'est pas la plus fine des reparties que j'ai pu formuler, certes. Mais elle est balayée par un sourire mi amusé, mi-attendri de l'elfe. Il se joue de moi, je le sais.
Il vient s'asseoir à mes côtés sur la berge et me tend un peu de fromage.
"J'aurais pourtant été flatté d'être à cet instant dans tes pensées." s'amusa-t-il.
"Ha, parce qu'en plus Môssieur veut y être à certains moments précis ! Et en quoi celui-ci était important ?"
Legolas sourit une nouvel fois tendrement en se rapprochant des lèvres du nain.
"Parce que tu avais l'air amoureux." dit-il en posant un baiser-papillon sur les lèvres de Gimli. "Exactement comme maintenant !"
Voilà c'est la fin ! Merci à Morgan Teri Befan d'avoir encore une fois corrigé ma fanfiction (allez voir ce qu'elle fait). Si l'histoire vous a plu laissez-moi plein de gentilles reviews ! Bisous ^^
