Hello tous le monde ! Me revoici, avec cette fois un T.S assez différent de d'habitude.
/!\ à lire ! /!\
Primo : j'ai écrit cette histoire cette nuit pour un défi. Seulement à la demande de ma choupette, qui m'as imposé le thème de la nostalgie et des liens, avec un zeste de shonen-aî. Après, à moi de me demerder avec. J'ai choisi le pairing de Joseph/Caesar de JJBA parce que je trouvais qu'il correspondait bien au thème, puis que je les ship a fond (et ça tombe bien, ma honey aussi.) et surtout parce que bordel ce manga est une tuerie et mérite bien plus de fic que ça sur le site (j'en trouve vraiment peu c'est dommage.)
Secundo : cette histoire n'est pas aussi joyeuse que mes histoires habituelles, bien au contraire ! Fin triste et pleins de passage assez morose ... a lire que si vous aimez ce genre là. Tercio : j'ai voulu essayé un nouveau style d'écriture, narrant donc à la première personne (ma toute première fois je l'avoue) c'est assez étrange et nouveau pour moi, mais j'espère que ça vous plaira /0/
Quatro : si vous n'avez pas regardé au moins les deux premières parties du manga Jojo's Bizarre Adventure, cette fic contient quelque spoils ! Je vous avertit, alors ne venez pas vous plaindre après si jamais le spoil risquait d'arriver.
Quinto : y en a pas, en fait c'est tout /0/ bonne lecture et surtout n'hésitez pas à me laisser vos impressions (bonnes ou mauvaises)
Et poulette, si jamais tu passe par là, j'espère avoir rempli toutes les clauses du contrat et que tu sera satisfaite /0/
Disclaimer : tout est au merveilleux Hirohiko Fucking Araki.
Univers : Jojo's Bizarre Adventure
Pairing : Joseph Joestar x Caesar Zeppeli
Enjoy !
L'homme éphémère. I
Il y a des choses dans la vie que l'on aimerait par tous les moyens oublier, faire comme si elles n'avaient jamais existé. Un peu comme cette frayeur marquante, le jour où nous pensions perdus à jamais notre doudou favori alors que l'on était à peine haut comme trois pommes. Ou encore un certain moment gênant de notre vie, fort peu glorifiant à nos yeux. Mais il y aura toujours un petit quelque chose, plus dévastateur que les autres, qui restera à jamais gravé en nous, qu'on le veuille ou non.
Moi, du haut de mes dix-neuf ans à l'époque, je n'étais qu'un trouble fait simplet. N'ayant pas connu beaucoup de ma famille, je n'avais à mes côtés que ma grand-mère Erina, que je ne remercierai jamais assez de m'avoir supporté toutes ces années. Encore aujourd'hui, je me demande comment elle a fait. C'était une femme très stricte, et pourtant si aimante à la fois. Après la mort de mon grand-père -que je ne pus jamais connaître- elle était restée seule avec moi, mais n'avait nullement montré un signe de faiblesse, au contraire. Elle m'avait appris à ne jamais regretter un choix que je pourrais faire par la suite, qu'il fallais toujours assumer et continuer d'aller de l'avant. C'est ainsi que je pris la vie comme une bonne grosse blague, vivant sans prise de tête, même dans des moments plus dangereux. À cause de cela, la plupart des gens que je croisais me prenaient pour un homme idiot. Ma grande gueule m'avait souvent mis dans des situations critiques, mais je n'oubliais jamais de garder mon côté positif. Mamie Erina faisait de son mieux pour me canaliser, bien qu'elle me traitât toujours d'enfant impossible. Maintenant qu'elle n'est plus, je regrette de ne pas avoir été le petit-fils modèle dont elle rêvait. lui ayant promis de ne pas avoir de regret, je me dis que j'avais fait de mon mieux, malgré tout.
Vous savez, quand on est jeune, on ne se rend pas vraiment compte des répercussions que peut avoir notre comportement sur notre entourage. Et puis, on pense naïvement que l'on restera pareil jusqu'à notre vieillesse. J'avoue qu'autrefois, je le pensais aussi. Pourtant, il m'a suffi d'une rencontre avec une personne en particulier pour me remettre en doute.
" - Jiji, encore dans les vapes ?
- Hm ? Ah, Jotaro-Kun. Excuse-moi, j'étais ailleurs.. tu disais ?
- Tu ne veux toujours pas me dire ce que s'est ?"
Regardant mon petit-fils -qui me dépassait à présent d'une bonne tête- pointer du doigt un objet que je triturais machinalement, je n'eu pas la force de lui répondre. Il me posait très souvent cette question, et n'obtenait jamais de réponse en retour. Ses yeux bleus me scrutaient, cherchant comme toujours à me comprendre. Après tout, dans mes mains se tenait seulement un bandana aux couleurs autrefois flamboyantes, mais maintenant terni par le temps. En soi, rien de bien particulier. Pour un jeune comme lui, voir son grand-père accroché désespérément à un ridicule bout de tissu devait l'exaspérer. Mais il ne savait pas. Je ne sais même pas si un jour j'aurai à force de lui raconter l'histoire que détenait ce bandana violet et rose. Remettant sa casquette noire correctement sur la tête, il soupira et fit demi-tour, passant rapidement à autre chose.
"- Yare yare, fichu papy. Dépêche-toi de venir, où nous partirons sans toi."
Perdu au beau milieu d'un bled paumé en Égypte, je faisais équipe avec une bande assez atypique, avec qui je partageais le même but : Vaincre un dénommé Dio. C'était le nom de l'homme qui autrefois avait tué mon grand père. Je l'avais appris par hasard d'un homme de la fondation Speedwagon, Mami Erina n'ayant jamais eu la force de me le raconter d'elle-même. Cette histoire de vampire immortel me paraissait vraiment saugrenue. Et pourtant, quarante ans plus tard, j'avais la preuve sous les yeux que le meurtrier de mon ancêtre était toujours en vie. Difficile à croire n'est-ce pas ?
La silhouette toute vêtue de noir de Jotaro rétréci peu à peu à l'horizon mais je ne m'en inquietai pas. Malgré ses réactions et son air indifférent -a croire que tous les jeunes d'aujourd'hui étaient ainsi !- il s'inquiétait à mon sujet, sans pour autant le montrer. Où du moins, il le faisait à sa manière.
"- Excuse-moi, Jotaro. Je ne suis qu'un stupide papy après tout..."
J'aurais aimé le réconforter, en redevenant le guignol d'autrefois. Mais je ne pouvais faire durer cette piètre comédie plus longtemps. Avec mon âge avancé, continuer de jouer le mariole semblait plaire aux autres. Mais et moi dans tout ça ? J'étais lassé de jouer un homme que je n'étais pas, tout ça pour ne pas inquiéter ma famille que j'aimais tant. Je pense avoir passé l'âge depuis longtemps, pour ce genre de connerie. Je ne sais même pas comment faire, mais depuis tant d'années je me sentais vide de l'intérieur. Vous savez, cette drôle de sensations quand vous êtes entouré de beaucoup de monde, mais que malgré tout un sentiment de solitude vous démangeait en même temps.
Je fixais tristement mes mains gantées où reposait ce bandana, qui me paraissait aussi brillant que dans mes souvenirs. Cela me détruisait de repenser à tout ce qui pouvait être lié à ce simple tissu. Mais en même temps, il avait un effet calmant sur moi, comme si avec lui, je n'étais plus tout seul.
"- Caesar... "
je gémis piteusement, incapable de faire autre chose lorsque je pensais à lui. Caesar a été mon premier véritable rival, ainsi que meilleur ami. Mais pour moi, il était bien plus que ça.
"- Pourquoi... Pourquoi n'est-tu pas ici, à mes côtés? Tu me l'avais pourtant promis."
Un sourire nostalgique s'etira sur mon visage strié de rides en repensant à notre première rencontre. Je venais pour la première fois de quitter mon pays, et me trouvais désormais en territoire inconnu. Rome était une très belle ville, ça changeait de l'atmosphère particulière de New York. C'était la première fois que j'y venais.
Mais aussi la dernière.
Cet homme blond à la silhouette élancé avait croisé ma route, et m'avait détesté dès le premier regard. Une rivalité s'était rapidement installé entre nous, bien que de mon côté, je ne comprenais pas les étranges réactions qu'il m'arrivait d'avoir avec lui. Après tout, je n'étais qu'un jeune homme stupide à ce moment-là.
En même temps, j'avais aussi rencontré Lisa Lisa, qui devint par la suite mon maître et m'appris tellement. Je ne pus jamais assez la remercier pour ça d'ailleurs. Puis vint sa servante, Suzie Q. Une fille adorable, bien qu'un peu cruche sur les bords. Évidemment, je n'étais pas si idiot au point de ne pas comprendre ses sentiments à mon égard. Mais pour une raison que j'ignorais, je n'arrivais pas à me sentir attiré par elle. Peut-être parce qu'à ce moment-là, mon regard n'étais rivé que sur une autre personne et rien d'autre.
Ensuite venait Caesar. Ce rital blond était un dandy aux airs réducteurs, qui pourrait faire tomber n'importe qu'elle pimbêches à ses pieds. D'un an seulement plus âgé que moi, j'avais pourtant l'impression de n'être qu'un gamin à ses côtés. Vous savez, il était le genre d'homme doté d'un charisme incroyable, dans n'importe quelle situation. C'est pourquoi je ne pouvais détaché mon regard de lui lorsqu'il buvait gracieusement un verre de vin, ou juste quand il feuilletait tranquillement un journal. Dit comme ça, je pourrais paraître assez flippant, mais je n'y pouvais rien, mon corps refusant de m'obéir. Jamais je ne l'avouerai, mais j'enviais la grâce naturelle de cet homme, et ne pouvais m'empêcher de me sentir minable à côté de lui. C'est bien la première fois que ça m'arrivait ! Il m'avait détesté à cause de mon caractère, paraît-il. Je n'étais pas surpris, il n'était pas la première personne à me haïr pour cette raison. Mais les autres, j'en avait rien à faire. Alors que venant de Caesar, ça me peinait plus qu'autre chose. Ce n'est que bien trop tard, malheureusement, que je compris pourquoi ...
Bien que le début de notre relation fut assez houleux, nous avons dû nous habituer l'un à l'autre au cours de notre entraînement ensemble. Bien vite, un étrange lien s'était installé, construit sur un respect réciproque. Peut-être avait-il compris qui j'étais vraiment, je ne le saurai jamais, toujours est-il que Caesar était le seul à savoir exactement comment se comporter avec moi. Nous nous entendions bien, et j'étais vraiment heureux. J'aurais voulu que ça ne change jamais.
Au début, je ne le voyais qu'aux entraînements, avec Lisa Lisa. Alors, chaque soir quand j'allais me reposer, j'attendais avec impatience nos retrouvailles. C'était étrange de ma part, nous n'étions même pas amis. Et il n'avait jamais essayé de me voir en dehors de notre apprentissage.
Pourtant, un jour d'été comme un autre, alors que le maître estimait que l'on méritait un peu de repos, Caeasar était venu à ma rencontre. S'adossant contre le mur de la ruelle où je m'étais assis, il avait mis ses mains dans les poches d'un geste désinvolte, pour ensuite perdre son regard dans l'horizon. Et moi, comme un con, je ne pouvais empêcher mon regard de glisser sur sa silhouette respirant la classe. Pendant un bon moment il n'y avait qu'un silence entre nous. Mais pas un de ceux qui vous donnent un sentiment de gêne, au contraire. Même si tout un tas de questions tourbillonnait dans ma tête, je me sentais bien là, à ses côtés. J'essayais d'être assez discret dans le matage de mon voisin, mais il fallait vraiment être aveugle pour ne pas s'en rendre compte.
"Jojo..."
Sa voix n'était qu'un murmure alors qu'il continuait de fixer un point invisible au loin. Je me rappelle avoir presque sursauté, ne m'attendant pas à ce qu'il parle en premier. Attirant alors toute mon attention sur lui, Caeasar avait -enfin!- posé son magnifique regard émeraude sur moi.
"- Depuis quelque temps tu me sembles bien étrange. Qu'est-ce qui ne va pas ?"
Je n'avais pas su quoi lui répondre, du moins, je n'en avais pas la force, ne pensant pas qu'il remarquerait mon changement d'attitude envers lui.
"- Et toi, pourquoi n'est tu pas rentré chez toi ? Il se fait tard.
- Ne répond pas à ma question par une autre, Jojo !
- Mais je vais très bien, comme toujours !"
En me relevant, J'avais pris mon ton habituellement enjoué et lui fis même un grand sourire made-in-Joseph. Mais, au vu de son froncement de sourcils, cela n'avait pas l'air d'être bien crédible.
"- Ce n'est pas l'impression que tu me donnes ces temps-ci.
- Tu t'imagines des trucs c'est tout !
- Es-tu vraiment sûr que tout va bien pour toi ? C'était-il enquit.
- Mais puisque je te dis que oui ! Je rêve où tu t'inquiéterait pour moi là ?"
J'avais dit ça sur le ton de la plaisanterie, en lui donnant même un petit coup de coude amical. Pourtant lui ne se débarrassait pas de son air tellement sérieux. Haussant les épaules, il plongea son regard dans le mien, comme s'il sondait mon âme.
"- Bien sûr que je m'inquiète. Après tout, c'est normal entre amis non ?"
Je n'entendais plus rien, tant mon coeur tambourinait fort dans mes oreilles. Ce n'était peut-être pas un truc énorme, mais ses mots me firent plus d'effets que voulut. Je sortit un rire étrange, sans doute pour cacher ma nervosité.
"- Alors comme ça, toi et moi sommes amis maintenant ?
- Eh bien, je pensais que oui. Pourquoi, ce n'est pas le cas ?
- Si, bien sûr. C'est juste que... c'est la première fois que tu me le dis de vive voix."
Puis après ce court échange, il se passa quelque chose qui me chamboula à jamais. Je m'étais retrouvé, par je ne sais quel moyen, dans les bras puissant de Caeasr, qui m'encerclait avec force. D'abord pétrifié, je ne pus ensuite que lui rendre son éteinte, avec autant de force que possible. Je ne sais plus combien de temps nous étions restés ainsi, dans les bras l'un de l'autre. Cinq minutes, dix? Peut-être même plus, qui sait, toujours est-il que je me posais désormais plus de questions qu'avant. Mais ça se trouve en Italie, il était tout à fait normal de câliner dans une ruelle déserte un autre homme en signe d'amitié, je n'en sais rien.
Son souffle chaud me chatouillait la nuque à chaque respiration, m'emplissant de léger frisson tandis que je m'enivrais du délicieux parfum agrumes dont il émanait. Aujourd'hui encore, je me rappelle cette odeur si particulière,il m'arrive même de la sentir quelquefois. Mais cela doit juste être causé par la vieillesse, qui me fait peu à peu perdre la tête.
"- Ne doute jamais de mes sentiments à ton égard, Jojo. Et quoi qu'il nous arrive, je te promets que je resterai toujours à tes côtés."
J'étais jeune, j'étais con. Et à sa promesse, j'y avais cru.
Nous chuchotions désormais, comme si ces mots étaient sacrés, et ne devait rester qu'entre nous. Bien que le risque que quelqu'un passe dans cette ruelle et nous voit était immense, on n'en avait complètement rien à faire, perdu chacun dans les bras l'un de l'autre. Un sentiment étrange grandit en moi, une sorte de picotement agréable, comme si ma place était ici, entre ses bras et nulle part ailleurs. Sa voix suave resonna alors agréablement à mes oreilles, bien qu'avec un léger sentiment de peur, lui procurant un air fragile.
"- Tu sais quoi ?
- Hm ?
- Ces... je ne sais pas pourquoi mais ces hommes du pilier... Je ne les sent pas.
- Bah pourquoi ? Moi je pense juste que tout le monde en fait trop à leur sujet, c'est tout.
- Je ne partage pas le même avis, Jojo. J'ai un mauvais pressentiment, je sens le danger d'ici.
- Du danger, on s'en est déjà mangé plus d'une fois ! Alors t'as pas à t'en faire on s'en sortira, comme toujours.
- Tu es bien trop positif, ça va te tuer un jour, avait-il rajouté dans un soupir.
- Et toi t'es bien trop sérieux pour tout à mon goût, avais-je répliqué en rigolant. Destresse princesse, je te protégerais !
- Mamma mia Jojo ! Tu est vraiment idiot. "
Puis l'atmosphère pesante qui s'était installée disparue, laissant place à nos rires insouciants. Je ne me rappelle que vaguement de la suite, quand il dut à contrecoeur se reculer, commençant vraiment à se faire tard. J'avais ressenti immédiatement un grand vide en moi, son contact me manquant déjà. Aujourd'hui encore je m'en mords les doigts, regrettant mon habituel je-m'en-foutisme. Si j'avais su ce que l'avenir me réservait, jamais je n'aurais dit ce genre de connerie. Jamais je ne l'aurai laissé seul. Au contraire, j'aimerais tant pouvoir voyager dans le passé, et lui dire que tout va bien, qu'il n'était pas obligé d'y aller. Qu'importe comment aurait évolué la situation de mon côté après ça, je pense que ça ne pourrait finir pire que ça ne l'était déjà. Mais ceci étant impossible, je ne pouvais maintenant que me résigner à mon triste sort en pleurant piteusement, totalement seul.
J'avais envoyé mon meilleur ami rencontrer la mort.
