Résumé : Le Docteur a perdu énormément d'êtres chers. Alors qu'il tente de se reprendre, il reçoit un message sur son papier psychique. Une personne lui demande de l'aide.
Disclaimer : L'univers de Doctor Who, Torchwood et The sarah-Jane Adventure ne m'appartient pas.
PLAYLIST
01. Crown On The Ground - Sleigh Bells. 02. Chasing Cars - Snow Patrol. 03. Do You - Carina Round. 04. Hate My Way - Throwing Muses. 05. Delicate - Damien Rice
Passé, Présent et Futur
Chapitre 1
Starship UK
Il était bientôt minuit et la musique « Crown on the Ground » retentissait dans toute la salle. La boite de nuit « La Temporalité » était complète ce soir. Des jeunes comme des plus âgés bougeaient sur la piste de danse. D'autres étaient postés sur les côtés et tentaient vainement de discuter dans le brouhaha environnant. Les barmen bossaient derrière le comptoir, en allant aussi vite que possible pour satisfaire les nombreux clients.
Omean Olmeans dansait et riait aux éclats au milieu de la salle avec quelques amies. Elle avait laissé son père passer la soirée avec sa nouvelle copine et avait rejoint ses amies dans cette boite de nuit vers 23h. Elle s'amusait donc pour cette dernière journée de l'année de l'ancien calendrier. Ils avaient quitté la Terre depuis longtemps mais avait tout de même gardé les anciennes traditions. C'était la décision prise par Elizabeth X.
La musique s'arrêta soudainement. Il était temps de compter les secondes avant minuit. Bientôt tout le monde s'embrassera et se souhaitera une bonne et belle année. Le décompte commença et la foule cria chaque chiffre : 10 ! 9 ! 8 ! 7 ! 6 !
Le décompte se stoppa quand une détonation retentit et fit s'écrouler des projecteurs sur la piste de danse. La foule sortit en courant de la pièce quand le sol se mit à trembler et tout le monde se rassembla dans le grand hall central.
Omean tint la main d'une de ses amie qui était restée à ses côtés et chercha des yeux son père dans la foule. Elle ne le vit pas, ce qui l'inquiéta un peu. Elle se sentait oppressée dans le hall et elle voyait flou autour d'elle. L'angoisse l'empêchait de réfléchir correctement. Et la seule pensée qui la maintenait debout était de retrouver son père. Son frère, Ostyn, devait être en sécurité dans son appartement au quartier Est, étant donné que l'explosion avait eut lieu du coté Ouest. Son père par contre ne devait pas être loin.
Tous les habitants du Starship UK Ouest s'étaient regroupés dans ce hall. Omean parcouru la foule en poussant quelques personnes, sa main tenant toujours fermement celle de son amie. Mais elle ne trouva personne qu'elle connaissait. En revanche, son amie retrouva sa petite sœur.
Le vaisseau tangua. Les familles se regroupaient, attendant que les secousses s'arrêtent. Personne ne savait ce qui se passait. Peut-être le vaisseau avait-il rencontré des astéroïdes ? Ce genre de choses était déjà arrivé avant mais les secousses n'avaient jamais été aussi fortes.
Omean s'approcha d'un des écrans qui se trouvait près des " Clowns " chargés de la sécurité. Elle rechercha son père dans la liste des gens présent dans le hall ( l'ordinateur savait précisément où chaque personne se trouvait ) mais elle ne le trouva pas, trop de monde dans le hall. C'était déjà un miracle que le réseau fonctionne toujours ! Elle était prête à abandonner ses recherches quand un message s'afficha sur l'écran :
" On peut supporter un monde de démons pour l'amour d'un ange. " signé OO.
Omean s'approcha de l'écran mais le message disparut tellement vite qu' elle crut l'avoir halluciné.
Les systèmes de sécurité du vaisseau étaient morts mais la paroi tenait toujours. La Tour était en pleine effusion. Les machinistes couraient dans tous les sens. Les enfants chargés de nourrir la baleine stellaire étaient totalement paniqués. La baleine, elle, avait été touché, ce qui faisait tanguer le vaisseau vers la droite et lui faisait pousser des plaintes affreuses.
Elizabeth X se trouvait dans la cabine des commandes. Elle était l'une des rares personnes à savoir ce qui arrivait. Elle savait ainsi qui était à l'origine de l'explosion. Un autre vaisseau leur tirait dessus or le Starship UK n'était pas un vaisseau militaire, il était bien armé mais pas assez pour protéger toute sa population pendant une longue durée.
Cette attaque venait de commencer mais elle se doutait que cette guerre arriverait à un moment ou à un autre. Cela faisait quelques mois que le Starship UK avait croisé un autre vaisseau qui avait quitté la Terre : la Vedette des Étoiles, le vaisseau français. Une sorte de concurrence avait débuté entre les deux vaisseaux. Puis il y avait eu des passerelles créées pour que les habitants se déplacent de vaisseau en vaisseau. Et c'est là que les véritables problèmes avaient commencés. Il y avait eu plusieurs attaques, des vols et donc des accusations. Elle avait eu plusieurs discussions avec le Président Français, Paul Fernand, mais rien ne s'était arrangé. La situation avait même empirée. Les deux dirigeants n'avaient pas réussis à s'entendre. La violence avait rapidement progressée et augmentée. Un autre président français avait été élu. On avait cru que cela arrangerait les choses mais cela eut plutôt l'effet inverse. Le nouveau président, Maxime Pigard , avait manifesté une haine envers le peuple britannique et n'avait cessé de chercher la petite bête pour pouvoir leur faire la guerre. La distance entre chaque pays avait en fait créé une solitude, une solitude que seul la guerre pourrait arranger, car elle était le seul contact qui pouvait prouver que l'Homme a encore un certain pouvoir sur l'Autre.
Elizabeth X alluma un écran et une autre cabine de commande apparus mais elle se trouvait dans un autre vaisseau. Un homme se posta au centre de l'écran et regarda Elizabeth X, l'air moqueur. On n'apercevait que son visage à l'écran, ses yeux ressemblaient à ceux d'un chat, un chat prêt à attaquer sa proie.
- Au nom de toute la population du Starship UK, je demande un cessez le feu, annonça ElizabethX d'une voix qui ne supposait aucun refus.
L'homme à l'écran rigola et mit ses mains derrière la tête. On pouvait voir derrière lui, le drapeau français.
- Et si je refuse ? demanda t-il.
- Nous devrons répondre à votre attaque.
L'homme sourit et appuya sur un bouton qui éteignit l'écran et mit fin à la conversation. Mais cela ne mit pas fin à la guerre entre ses deux vaisseaux.
oOo
Le Tardis stagnait dans l'espace. La porte était ouverte et le Docteur sirotait du thé devant cette vision magnifique.
Il était seul. Seul de nouveau.
Il se retourna et regarda la salle de la console. Vide. Sans joie, sans rire, sans cri, sans vie. Il finit sa tasse et ferma la porte de la cabine. Il retourna près de la console et actionna quelques manivelles. Le Tardis, lui aussi, avait un coup de mou.
Le Docteur sortit son stéthoscope et le diagnostiqua. Ce n'était pas très compliqué. Le Tardis était comme lui : malade et triste. Vidé de toute énergie, éreinté, refusant de repartir.
Mais il le devait. Oui, il le devait car il n'était pas seul dans cet univers. D'autres attendaient sa venue, son aide. N'importe où, dans le temps ou dans l'espace : il était devenu le justicier de l'univers car c'était ce que tout le monde voulait de lui. Et peut-être aussi parce qu'il en avait besoin, que cela le réconfortait, qu'il voulait se rattraper. Rattraper ses nombreuses erreurs.
Il actionnait de nouveau des manettes et appuya sur quelques boutons quand il sentit son papier psychique le picoter à l'intérieur de sa veste. Il le sortit et l'examina.
Le voilà le petit coup de pouce qui le ferait se déplacer. Un appel à l'aide. Un appel qui le guiderait. Une personne avait besoin de lui.
oOo
Partir. En finir.
La moquette du petit appartement couvrait les bruit de pas. Ostyn retira ses chaussures au milieu de la pièce et posa ses pieds sur la moquette. Le contact était doux et rassurant.
Le sol avait cessé de trembler à présent. La situation s'était peut-être arrangé. Il ne le savait pas et n'en avait rien à faire de toute manière. Il se foutait de tout à présent. C'était comme s'il n'existait plus. Que tout ce qui se trouvait autour de lui avançait mais que lui restait sur la touche.
Ses nuits étaient paisibles et agréables. Il aimait rester dans son lit, à attendre. Mais à attendre quoi ? Rien ne le retenait ici. Son père ? Sa sœur ? Ils avançaient, ils faisaient leur vie sans penser à lui. Il n'avait plus aucune raison de se lever le matin. Il le faisait plus par devoir qu'autre chose.
Ostyn ne prenait plus aucun plaisir à vivre. Alors, dans ce cas, pourquoi continuer d'exister ? Pourquoi faire semblant d'en avoir envie.
Il se rappelait alors d'une phrase qu'il avait retenu et qui provenait d'une pièce de théâtre : « Toute la vie, on fait comme si. Car vivre, c'est faire comme si. » Mais si « faire comme si » n'était même plus supportable, alors que faire ?
Tout quitter.
Pour la première fois depuis des mois, il ressentait enfin quelque chose. La drogue l'aidait déjà beaucoup. S'il ne l'avait pas, il ne réussirait pas à faire le geste fatidique. Il penserait, il raisonnerait et il s'en empêcherait. Mais là, il sentait ce qui l'entourait, il se sentait calme et prêt à tout. Il ne reculerait pas.
Un pied après l'autre, il avança lentement vers la salle de bain. Il passa de la moquette moelleuse au carrelage glacé qui le frigorifia des pieds à la tête. Il referma la porte derrière lui et se posta devant le miroir.
Ses yeux gris le fixaient attentivement et le scrutait de haut en bas. Son corps était squelettique, ayant perdu tout goût pour la nourriture. Ses cheveux bruns étaient toujours bien coiffés. Depuis quelques temps, il avait prit l'habitude de toujours les remettre et les lisser vers l'avant quand il ne se sentait pas à l'aise.
Il ferma les yeux un instant et calma sa respiration.
La fin était proche.
Il prit une serviette dans un des placard et recouvra le miroir avec. Son regard ne l'empêcherait pas d'en finir. Personne ne viendrait le convaincre qu'il ne devait pas le faire. Il avait fermé l'appartement à clé. On ne le dérangerait pas.
La lame de rasoir était posée sur le bord du lavabo. Elle semblait l'attendre. Il tendit la main vers elle. Ostyn prit une grande inspiration et la leva au-dessus du visage, réfléchissant au meilleur moyen. Le poignet ? Il avait déjà essayé. Les entailles étaient toujours visibles, ancrée dans sa peau pour toujours.
Il voulait en finir, et vite. Le plus rapidement possible. Il plaça le rasoir au niveau de son cou, ferma les yeux et l'approcha de sa peau. Sa main tremblait mais il se sentait bien. Il allait accomplir sa mission. Il allait enfin pouvoir se rendre utile. Mettre fin à ses jours.
Un sourire défigura son visage. Il vit le visage de sa sœur, Olmean, toute sourire alors qu'elle obtenait enfin son diplôme. Il voyait son père la serrer dans ses bras. Et lui, il les regardait. Il était comme invisible, absent. Tout cela serait bientôt fini. Il leur prouvera qu'il était vivant, avant. Qu'il comptait. Et il espérait leur faire du mal. Ils se rendront enfin compte de ce qu'ils avaient fait.
Il serra la lame encore plus fort, quitte à se couper la main avec. De toute façon, cela n'aurait bientôt plus d'importance. Il se crispa et … Un bruit le stoppa alors dans son élan.
