Hey les gens! Première fanfic de 2017 ! Ravie de vous revoir !
Alors oui, je dis « fanfic » et pas « os » car je ne sais pas si cela peut être appelé un OS, vu que cette fanfic va être constituée de plusieurs chapitres...Ce ne sera pas un truc aussi colossal que « Des Ombres Dans La Nuit », loin de là : ce sera beaucoup moins long et avec des chapitres beaucoup plus réduits (une dizaine grand grand max). Ce sera une fanfiction beaucoup plus modeste pour m'aider à me remettre dans le bain de l'écriture après tout les problèmes personnels que j'ai pu traverser en cette année où on aurait pu croire que j'ai déserté le fandom. Et cela faisait un moment que ce projet me trottait dans la tête : j'avais envie de me concentrer sur Leonardo (pour une fois que c'est pas Donnie!) et sur son évolution psychologique après avoir connu sa première défaite contre Shredder.
J'ai conscience que ce premier chapitre est loin d'être un chef d'oeuvre, qu'il est loin d'être parfaitement écrit et que j'ai encore beaucoup à faire pour m'améliorer et arriver au niveau où j'étais auparavant. Mais je vais faire de mon mieux: j'ai écrit cela parce que j'en avais envie, que cela me fait du bien, et parce qu'écrire m'a horriblement manqué.
Sur ce, j'espère quand même que ce chapitre vous plaira et vous souhaite une bonne lecture.
PS : Un grand merci aux lectrices qui m'ont envoyé leur soutien par MP, ça m'a profondément touchée. 3
[ Inspiré des événements la saison 4 de la série de 2003 et reprenant l'univers et les Tortues de l'univers 2k14/2k16 ]
CHAPITRE 1 : VIDE
Encore.
Plus de temps.
Plus d'espace.
Plus rien.
Juste le katana.
L'acier.
L'élan.
Le coup.
Le son.
La force.
La précision.
L'acharnement.
Et c'était tout.
Rien d'autre ne comptait.
C'était tout ce qu'il savait faire.
Leonardo combattait.
Et c'était tout.
Cela faisait maintenant des heures.
Des jours.
Des mois.
Quelle importance ?
Combattre le vide.
Combattre le vide.
Encore.
Et encore.
Et encore.
Le vide.
De la sueur qui tombe sur le sol froid.
Pas de fatigue.
Pas de merci.
Encore.
Assis sur l'un des murets émiettés qui constituaient le repaire, le coude reposant tristement sur son genou, Michelangelo observait son frère aîné s'entraîner non sans laisser échapper un léger soupir, les yeux brillants d'une lueur qui n'avait rien à voir avec la joie qu'il s'acharnait à montrer tous les jours.
Car la vision de son frère aîné ne lui apportait en réalité aucune joie. Il était là, comme tous les jours, à remuer ses katanas dans tous les sens, sans voir le temps qui passe...Et aujourd'hui, la situation venait de culminer à un point si grave qu'il n'arrivait même plus à feindre une once d'enthousiasme.
Cela faisait maintenant des mois que son frère était dans cet état-là. Il passait son temps soit à s'entraîner, soit à méditer seul dans son dojo. Seul avec ses pensées qu'il refusait de communiquer à ses frères. A vrai dire, Leonardo était désormais aussi présent qu'un fantôme que ses frères observaient tristement, sans pouvoir communiquer avec lui : il hantait et errait dans le repaire, aussi impénétrable que les murs de la Cité Interdite, avec son regard évaporé et sa démarche lourde, comme si sa carapace était devenue un fardeau trop lourd à porter pour lui.
Mais plus que sa carapace, c'était un autre fardeau que Leonardo portait sur son dos depuis tant de mois et cela, les frères en avaient conscience.
Il y a neuf mois de cela, Leonardo avait connu son premier échec.
Son premier échec en tant que leader. Michelangelo se rappelait de ce jour comme si c'était hier. Il se remémorait chaque goutte de pluie qui se fracassait sur l'armure verdâtre de leur peau et de leurs écailles alors que les éclairs faisaient reluire diaboliquement les armes de leur ennemi juré : Shredder.
Ce monstre de métal. Cet homme inhumain. Il avait été trop puissant pour eux cette fois.
Malgré leurs années d'entraînement, ils n'avaient rien pu faire. Shredder les avait baladé à coup de pied et de poings avec une facilité si enfantine qu'elle en devenait ridicule.
Se prendre des corrections dans la figure et finir au tapis, Michelangelo en avait l'habitude depuis tout petit. La défaite n'était pas quelque chose qui le démoralisait: au contraire, c'est quelque chose qui l'amusait et son auto-dérision naturelle le sauvait de tous les maux que peut engendrer un échec.
Mais Léo...
Léo qui était toujours le meilleur aux entraînements. Léo qui jamais ne finissait au tapis et recevait toujours les éloges du maître. Léo qui réussissait toujours dans tout ce qu'il faisait au point que par moments, cela en exaspérait ses frères plus jeunes, attisant la jalousie, la création de surnoms tel que "Monsieur Parfait" et répandait une perte d'estime de soi général autour de lui, tant il était toujours au plus haut de sa forme. Une forme qu'il entretenait chaque jour dans une routine réglée comme du papier à musique. Méditation. Lecture. Entraînement. Combats. Un esprit sain dans un corps sain. Une réussite à tout niveau.
Oui. "Réussite". C'était le mot qui correspondait le mieux à son grand frère et sans doute était-ce pour cela que Michelangelo lui avait toujours voué une admiration sans bornes et qu'il le suivrait sans hésitation jusqu'au bout de la galaxie s'il lui demandait.
Pourtant, ce jour-là, c'était bien ce Léo qui avait échoué.
Face à Shredder, il reçut la même correction que ses frères. Des hématomes, de violents coups sur le crâne, de violentes douleurs dans tous ses muscles...et surtout une déchirure sur la carapace. Le coup fatal par lequel Shredder l'avait achevé n'avait pas que marqué sa carapace: il avait décollé la kératine et fait saigner abondamment le leader qui avait pour la première fois laissé échappé un hurlement. Lui qui d'ordinaire ne criait jamais, jamais laissé un son de douleur, il avait hurlé.
Michelangelo avait vu beaucoup de films d'horreur dans sa vie (notamment à cause de Raphael qui le harcelait pour qu'ils les regardent ensemble): mais jusque là, il n'avait rien entendu d'aussi terrifiant que ce hurlement de douleur de Leonardo.
Ce hurlement était la dernière chose dont Michelangelo s'était souvenu avant de sombrer dans l'inconscience. Shredder les avait laissé pour mort, sur le toit de cet immeuble inondé par la pluie et le sang des quatre reptiliens. Ils auraient pu rester longtemps là, seuls dans ce monde qui les détestait, mais heureusement, Splinter les avait retrouvé. Il avait pu les ramener au repaire, soignant leurs blessures et les ramenant dans leur cocon de solitude mais aussi de bienveillance et d'amour, comme tout père qui se respecte.
Splinter avait toujours su que la vie allait être rude pour ses quatre fils et qu'il serait de son devoir de veiller sur eux et de guérir les blessures que le monde allait ouvrir dans leurs âmes. Et après cette cuisante défaite, il avait pu réparer tous ses fils.
Tous sauf un.
Depuis ce fameux jour, quelque chose s'était brisé en Leonardo.
Quelque chose que même l'amour d'un père et de frères ne peut réparer.
Depuis ce jour, Leonardo n'était plus lui-même.
Voilà. Je vous avais prévenu que cette fois, les chapitres seraient un peu plus courts.
Bref, que pensez-vous de ce mini-projet? Qu'avez-vous pensé du premier chapitre? Avez-vous des conseils à me donner? Des remarques? N'hésitez pas à tout me dire dans les reviews.
En vous remerciant d'avance, j'espère que ce premier chapitre vous aura plu et je vous dis cowabunga tout le monde.
