L'histoire née après le voyage à Neverland pour sauver Henry. Celui ci est vivant et en pleine santé et ils sont de nouveau de retour à Storybrook. Emma est ainsi confrontée à ses sentiments pour deux hommes et un choix qu'elle fera rapidement ... un choix qui ne sera pas sans conséquences.

Le public visé est mûr, simplement parce qu'il y aura probablement des scènes dites [HOT] mais je préviendrais au début de chaque chapitre.

Once Upon a Time et ses personnages appartiennent aux créateurs de la série Adam et Kitsis ainsi qu'à la chaîne ABC. Je les mets simplement en scène.

En espérant vous plaire et que cette nouvelle version de l'histoire vous ravisse. Enjoy.


PROLOGUE

J'y coulai un dernier regard, prunelles qui s'attardèrent sur les plantes sombres et les arbres qui, sur l'horizon, s'élevaient. Je peinais à croire que cette histoire soit terminée, que cette île appartienne désormais au passé. Nous n'y étions que depuis quelques jours et pourtant, des semaines semblaient s'être écoulées. J'inspirai profondément, laissant le soulagement envahir mon esprit alors que je m'arrachai à un cauchemar pour mieux mirer mon fils. Son sourire amena un dessin similaire à se dessiner sur mes traits même si le sien ne m'était destiné. Il parlait avec animation avec ce père qu'il pensait avoir perdu, au même titre que moi, suite à sa chute dans l'un de ces tourbillons inter-mondes. Pensive, je quittai Henry du regard pour me concentrer sur cet homme qui avait fait partit de ma vie. Je n'oubliais cette déclaration arrachée par la peur et la panique … un amour que je savais être sincère. Je n'ignorais que je n'avais jamais cessé d'éprouver et que sa présence me rendait nerveuse … Mais si, le retrouvant à New York, j'avais cru entrevoir un espoir … aujourd'hui j'étais perdue dans mes désirs. Car celui d'hier n'était plus celui d'aujourd'hui. Je n'éprouvais le besoin d'aller dans ses bras, ni même de l'approcher. J'avais un mal fou à lui sourire, et tout simplement à me sentir à l'aise. Ainsi .. avais-je mal interprété mes émotions à New York, troublée par le passé et nos soudaines retrouvailles ? Troublée par le fait qu'il m'ait quitté abruptement sans nous laisser la chance de terminer notre histoire ? Ou bien n'étais-je hésitante … Je pressai mes lèvres l'une contre l'autre avant de faire face au large. Mes mains vinrent caresser le bois du pont puis le presser tandis que milles émotions ronflaient dans mon esprit enflammé. Me concentrer sur Henry m'avait permis d'oublier un instant la femme et mes sensations. D'oublier une vie qui reprenait doucement. D'oublier ce choix dessiné par une voix grave, telle une évidence. « Quand je gagnerais ton cœur Emma ... » Ses paroles résonnaient dans mon être, ne cessaient d'y trouver un écho depuis que j'étais montée sur ce bateau. Je l'ignorai depuis, fuyant son regard, si ce n'est lorsque je le croisais rapidement et impassible.

-Emma ?

Je sursautai légèrement, arrachée à mes pensées, et me tournais vers Neal, qui m'observait intensément.

-Je voulais simplement m'assurer que tu allais bien.

-Je vais bien, lui répondis-je simplement, je suis soulagée.

Et je l'étais car le problème qui me tiraillait était désormais purement personnel. Un problème que je fuyais. Et il parla. De notre fils, de cette aventure, de ce qu'il en avait retiré. Cependant … je tournai légèrement la tête, instinctivement. Je le sentais. Et je frémis lorsque je croisais son regard intense, ce myosotis assombrit qui ne quittait mon visage. Mon sang s'échauffa dans mes veines arpentées. Et je ne parvins à m'y arracher cette fois. Il lui suffit d'un clignement de paupières, cils noirs abaissés sur ses joues pour que je le quitte et n'en revienne à Neal.

- … faudrait vraiment que l'on parle de tout cela, conclut-il.

J'esquissai un léger sourire distant, lointain.

-Bien sûr … rentrons simplement à Storybrook en premier lieu.

Je croisai les bras sur mon buste, puis m'éloignai vers ce fils qui dessinait de grands gestes face à David. Un échappatoire. Quelques secondes. Mais son regard … je le sentais toujours. Leur regard.