Titre : Silentia - qui, soit dit en passant, m'a causé de nombreux moments d'hésitation.
Disclaimeur : Tous les personnages et l'univers sont à J.K. Rowling. L'idée m'appartient.
Bonne lecture!
Silentia Chapitre 1:
La mission
Avec une avidité aveugle, l'ensemble du peuple sorcier se précipitait vers l'oubli de ces sombres évènements et la plénitude qu'il garantissait. Pressés de s'enivrer d'allégresse et d'insouciance quant au climat politique, les sorciers dans leur majorité donnaient leur confiance quasi totale au nouveau gouvernement qui le leur rendait bien en assurant au maximum leur sécurité ; quitte à étouffer ou minorer certains détails qui pourraient indiquer que la situation n'était pas complètement sous contrôle, même après la mort du plus grand mage noir de notre temps. Car si tuer le meneur du mouvement d'éradication des humains dits « indignes » de se considérer comme tels avait permis de retourner considérablement la situation en faveur d'un gouvernement pacifiste et équilibré, pour autant tous les sorciers n'avaient pas abandonné l'admiration qui existait et existerait de tout temps envers les attraits de la magie noire. Le retour à la normale des choses, la sécurité et la quiétude pour tout le monde n'étaient par encore assurés mais le Ministère de la Magie faisait tout pour aller dans ce sens et montrer aux citoyens du monde magique qu'il était présent pour eux. Pour ce faire, une cellule spéciale d'Aurors avait été mise en place et combattait avec acharnement les mages noirs qui ne s'étaient toujours pas résolus à leur défaite, malgré les huit années qui s'étaient écoulées depuis la chute du plus sinistre des Lords.
Tout naturellement, comme la prestance de son incroyable destinée semblait le désigner, ce fut le célèbre et courageux jeune homme du nom de Harry Potter qui fut la figure de proue, le symbole de la purification des derniers affres de la noirceur encore tapie. L'évocation seule de son nom faisait naître un élan de confiance et d'admiration dans le cœur de chacun, ce qui avait grandement aidé à établir certaines mesures vers ce que certains parfois appelaient déjà la nouvelle ère.
Dès sa nomination au poste de Ministre de la Magie, Kingsley Shacklebolt avait tenu non seulement à remercier son jeune ami publiquement, mais aussi à s'entretenir avec lui au sujet des menaces encore dangereusement actuelles que constituaient la présence de mages noirs un peu partout dans le Royaume-Uni. Le fait qu'il n'avait même pas encore dix-huit ans ne pesa pas lourd contre la décision de faire de lui le chef des Aurors de la section spéciale, au vu ses exploits qui avaient constamment caractérisé sa vie depuis sa naissance. Personne n'avait même discuté le fait que l'on puisse lui attribuer un diplôme comme celui d'Auror alors qu'il n'avait pas assisté à un seul cours de sa dernière année.
A vingt-cinq ans, Harry Potter n'avait ni plus ni moins la même notoriété dans le monde magique que Nicolas Flamel, et même selon certains gloseurs, qu'Albus Dumbledore.
A vingt-cinq ans, il avait peut-être vécu plus d'évènements mouvementés que n'importe quel homme en vie à ce jour.
A vingt-cinq ans, il tentait d'achever ce qu'il pensait être son devoir au détriment de la possibilité de vivre une vie normale et d'avoir comme but d'être tout simplement heureux.
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Assis au fond de son grand et pourtant inconfortable fauteuil de cuir noir, Harry se massa les tempes avec un soupir de lassitude. Après une intervention pénible dans une ville du Pays de Galles, il devait encore s'échiner à faire un rapport tout aussi pénible sur ladite intervention. La soirée était déjà avancée, mais il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, le fait est qu'il mettait un point d'honneur à boucler ses rapports avant de rentrer, pour ne jamais avoir à les emporter chez lui.
En outre, le fait qu'il rentre à des heures indues ne pouvait déranger personne puisque personne ne l'attendait. Harry n'en était pas triste, il avait essayé avec Ginny Weasley, il avait vraiment essayé, mais les expériences inoubliables qu'il avait déjà vécu à dix-huit ans l'avaient finalement trop profondément marqué pour vivre ainsi. Avec toutefois un pincement au cœur, il se souvint de la réaction de son ancienne petite amie lorsqu'elle lui avait dit qu'elle ne sentait plus vraiment en lui cette profonde envie de vivre pour quelque chose qui le caractérisait autrefois. Elle avait pleuré silencieusement, presque cérémonieusement. Des larmes qui avaient fait mal à Harry parce qu'elles ressemblaient plus à un signe de deuil qu'à une séparation amoureuse, comme si elle disait adieu à l'âme de celui qui avait fait battre son cœur d'une furieuse envie de vivre à Poudlard. En la voyant se séparer de lui, quitter sa vie affective bien diminuée, Harry n'avait rien dit. Il n'y avait rien à dire.
A défaut de connaître une vie privée idyllique et pleine de joie donc, il avait au moins la réputation d'une rigueur exemplaire dans le travail, surtout sur le terrain. Une pointe d'ironie lui fit penser qu'il n'avait de toute façon plus que ça.
S'étirant pour se débarrasser de la sensation de paralysie qui s'installait dans ses muscles et articulations, il tourna la tête vers le bureau à sa gauche où il fut vaguement étonné de voir encore son partenaire en train de murmurer à sa plume ensorcelée ce qu'elle devait écrire. Contre toute attente, son coéquipier se trouvait être l'homme le plus improbable pour constituer son binôme : Drago Malefoy. Cependant, cette situation s'expliquait très simplement lorsque l'on connaissait le passé du jeune homme. En effet, à la fin de sa cinquième année d'études et suite à la disgrâce de son père aux yeux de Lord Voldemort, le blond était entré dans les rangs des forces maléfiques et s'était vu ancrer dans la chair la trace aujourd'hui si honteuse de la Marque des Ténèbres. Bien que cela semblait à des années lumières du présent, Harry se souvenait encore très bien du calvaire qu'avait été pour lui-même sa sixième année à Poudlard, le brun faisant si difficilement le deuil de son parrain mais devant déjà faire face à la mission de sa vie. Drago Malefoy aussi avait dû faire face à la mission de sa vie. Ce passé si lourd de conséquences avait fait qu'aujourd'hui l'héritier des Malefoy se tenait dans cette pièce, en quelque sorte sous l'observation de Harry.
Non pas que l'un des deux ait choisi cette situation, mais le démantèlement des Mangemorts avait fait l'objet d'une période de forte tension pour le Ministère. A la mort de Voldemort, des dizaines de ses serviteurs les moins convaincus de leur réussite personnelle avaient été arrêtés par le Tribunal Magique qui, une fois de plus avait sollicité l'aide de l'Elu pour la sentence de certains cas – presque tous en fait. Drago Malefoy avait constitué l'un des plus délicats. Ses parents avaient tout fait, tout essayé dans l'ultime désir qu'il puisse échapper à Azkaban, déployant la force du désespoir pour lui ôter la Marque : mais beaucoup savaient qu'il avait été un Mangemort. La décision fut pourtant prise, en raison de certaines circonstances atténuantes, de le laisser en quelque sorte en liberté conditionnelle, sous réserve qu'il soit sous la surveillance de l'Elu. Ils avaient décidément placé une confiance inconditionnelle en lui. Quant à savoir si son coéquipier se sentait vraiment une vocation d'Auror, c'était un mystère qu'il ne cherchait pas à résoudre. Son efficacité et ses compétences suffisaient.
Parfois, Harry ressentait un peu de pitié pour cet homme qui avait finalement lui aussi connu un autre genre de blessures. Ses parents avaient été envoyés sans appel à Azkaban où Harry savait qu'on leur réservait une attention particulière. Loin de tout le prestige que le Sang-Pur avait connu dès la naissance par son simple nom, il subissait sans doute l'un des pires moments de déchéance. Il semblait cependant accepter cette fatalité d'une façon bien étrange, et jamais Harry ne l'avait vu réagir sous l'effet d'une quelconque pulsion. Il se dit que sans doute, cela l'avait fait beaucoup grandir.
Se remettant au travail, Harry continua à marmonner ce qui constituait son rapport pendant une bonne demi-heure, raturant ça et là quelques phrases inutiles, et vit du coin de l'œil son coéquipier faire léviter son propre dossier au dos de la porte avant de partir sans un bruit. Après avoir pris la précaution habituelle de ne rien avoir oublié en faisant de même, il rassembla ses quelques affaires machinalement et quitta son bureau pour transplaner du hall du Ministère au seuil de sa demeure. Avec une apathie qui le caractérisait depuis presque huit ans, il entra, monta les escaliers prit une douche distraitement et se prépara de quoi manger de la même manière. Fut un temps il avait vécu dans la vénérable maison des Black au 12, Square Grimmaurd où Kreattur lui avait tenu compagnie, mais il avait un jour retrouvé sa maison brûlée, sans doute par la main vengeresse d'un mage noir. Avec cette nouvelle perte il avait décidé de tirer un trait et avait congédié Kreattur en l'envoyant servir une autre branche de la si célèbre famille de Sang-Pur. Il n'avait plus envie de vivre avec qui que ce soit puisqu'il n'arrivait plus à sortir de cette lassitude même lorsqu'il était en présence des personnes les plus chères à son cœur. Il n'était pas isolé, il avait juste la plupart du temps envie d'être au calme. De temps à autres, il rejoignait Ron et Hermione, il riait avec eux, assistait à des festivités ; mais il ne faisait justement qu'assister : son essence profonde avait changé, s'était assombrie.
Il était vaguement conscient de ce manque, mais d'une certaine manière il s'y complaisait aussi, sachant qu'il avait déjà essayé de le combler, sans succès. Il s'assoupit dans les brumes de ces pensées qu'il n'arrivait pas à considérer comme sinistres mais seulement familières.
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Depuis que le mois de Novembre avait commencé, une pluie diluvienne s'abattait régulièrement sur la ville de Londres, saturant l'atmosphère d'une grisaille qui se diffusait sur les visages. Ce temps qui annonçait le lent déclin des feuilles virant au rouge, jaune ou marron donnait à Harry le sentiment d'être en phase avec le nature, comme si tous deux avaient compris que leur but arrivait à leur terme, et que leur seule raison d'être résidait dans ce rôle, mais qu'il fallait en attendant continuer. Il eut un faible sourire pour cette idée farfelue qui lui était venue. Les yeux fixant un point hors de la réalité, il ne sursauta pourtant pas en entendant le bruit inconvenant du parchemin qui se défroissait près de son oreille pour acheminer son message. En face de lui, Drago Malefoy fermait la porte avec un air taciturne qui devait ressembler assez fidèlement à celui qu'arborait le brun. Le moins que l'on pouvait dire, c'était que leur cohabitation au bureau se faisait dans le calme.
Un silence impassible et profondément gênant, disaient les trois quarts du Ministère.
Alors que Drago Malefoy s'asseyait, le parchemin commença à parler avec les inflexions d'une voix grave, un peu nasillarde à cause d'un rhume naissant :
« A Harry Potter et Drago Malefoy, équipe spéciale d'Aurors numéro un : Un incident magique à caractère maléfique vient d'être signalé à Headington. Un individu a fait usage du sortilège Doloris. Veuillez vous rendre sur les lieux dans les plus brefs délais.
Cordialement, Gawain Robards,
Bureau des Aurors.
P.S : nous vous informons à regret que toutes les autres équipes sont en mission. Soyez prudents.»
Le temps de mettre leur cape de voyage et de rétrécir leur nécessaire de premiers secours dans un sachet qu'ils mettaient dans une poche intérieure, le parchemin se consumait déjà en un tas de petites cendres virevoltant. Leur baguette à la main, ils s'avancèrent dans un petit couloir sombre au fond duquel ils pouvaient transplaner directement sans avoir à passer par le hall surpeuplé. Les pans des deux capes tournoyant sur elles-mêmes semblèrent un instant prendre vie, puis s'évaporèrent en un clin d'œil.
Dès qu'ils posèrent leurs pieds sur le pavé de Headington, ils levèrent leur baguette simultanément, prêts à se trouver face à une menace imminente, comme il leur était arrivé au cours de certaines interventions. Il n'y avait cependant pas âme qui vive dans les environs visibles. Sous un ciel menaçant aux lueurs monotones, les feuilles des arbres tout autour paraissaient se balancer au rythme d'un vent capricieux, plongeant le paysage dans une atmosphère impénétrable et pourtant, Harry avait l'impression déplaisante que chaque feuille était autant de regards scrutateurs. Un signe de son partenaire l'arracha à ses pensées saugrenues pour qu'ils s'approchent d'une petite maison de briques rougeâtres et délavées par les intempéries. La porte était ouverte, signe qui confirmait qu'il se passait quelque chose d'anormal. Prudemment, Drago Malefoy pénétra à l'intérieur de la demeure, suivi de près par Harry, et murmura :
-Hominum revelio.
Une ombre balaya la bâtisse et le blond désigna une pièce à l'étage, non loin de l'endroit même ou le survivant se tenait. En redoublant de précautions, ils s'engagèrent rapidement dans l'escalier, sachant que s'ils étaient désormais avertis de la présence de leurs ennemis, eux aussi l'étaient. L'étroitesse du couloir à l'étage les empêchait de se tenir coudes à coudes, ce qui était vraiment dangereux pour celui qui explorait le premier les lieux. Harry raffermit sa prise sur sa baguette, les sens à l'affût du moindre mouvement.
Lorsqu'il atteignirent la pièce, ils se placèrent furtivement de chaque côté de l'ouverture et enclenchèrent le charme du Bouclier sur leur propre personne. Se regardant droit dans les yeux, leur baguette prête à l'offensive, Harry signifia qu'il était prêt. D'un mouvement aguerri, Drago Malefoy réduisit la porte en morceaux, laissant la voie libre à son coéquipier.
-Stupéfix ! Cria-t-il en visant un homme près de la fenêtre.
Le corps tomba d'un bloc dans un bruit sourd. Les deux Aurors bondirent dans la pièce, dos à dos, prêts à combattre un complice qui ne vint pas. Après quelques minutes qui paraissaient longues après la soudaineté de l'intervention, on n'entendait plus que le faible bruit de leurs respirations contenues et des gémissements à leurs pieds, auxquels s'ajoutaient de sinistres craquements venant des charpentes de la maison. Ils se détendirent et annulèrent le charme du Bouclier pour s'occuper du mage noir et de sa victime qui gisait au sol, tremblant encore. Drago Malefoy se pencha sur le malheureux qui se protégeait la tête de ses mains, recroquevillé contre une vielle bibliothèque poussiéreuse dont quelques livres étaient éparpillés au sol, ouverts ou déchirés.
-Vous allez bien monsieur ? Demanda la voix traînante du blond.
-Ou…oui. Je crois…
Professionnel, il l'aida à se relever tandis que le brun s'occupait d'encorder magiquement le mage noir stupéfixé, s'assurant de lui retirer sa baguette ainsi que tout autre objet qui pouvait servir d'arme. Les yeux du criminel lançaient des éclairs à Harry qui reconnut Selwyn, un ancien Mangemort qui avait plusieurs fois croisé son chemin.
-C'est étrange…ne put s'empêcher de dire le survivant, fronçant les sourcils.
-Quoi ? répondit son partenaire.
-Je ne comprends pas pourquoi il s'en est pris à cet homme-là. C'est un ancien Mangemort, s'il combat toujours dans l'idéal de Voldemort, il serait plus logique qu'il tente de faire un coup contre quelqu'un de connu ou en rapport avec le Ministère.
Il scruta attentivement les traits de la victime, mais il ne reconnaissait pas cet homme.
-Quel est votre nom ? ajouta-t-il.
-Gaspard Shingleton.
-Avez-vous eu un quelconque lien avec le Ministère ? Savez-vous pourquoi on vous a attaqué ?
-Non, je ne sais pas…
Harry avait beau tourner ça dans son esprit, cela le préoccupait.
-Peut-être une vengeance personnelle, suggéra le blond en haussant les épaules.
-Sans doute…Lévicorpus ! Fit-il en dirigeant sa baguette sur Selwyn.
Le corps s'éleva comme dépourvu de poids, flottant près de l'Elu qui balaya nonchalamment la pièce du regard. Quelque chose le chiffonnait, mais il ne savait dire quoi. Attendant que Drago Malefoy administre un remontant à leur rescapé, il s'assit sur une vieille malle. Si vieille qu'une couche de poussière s'était accumulée, comme un peu partout dans la spacieuse pièce. Une fois les soins élémentaires apportés, ils se dirigèrent vers l'encadrement désormais vide de la porte, la victime devant suivi de Drago Malefoy, le corps flottant de Selwyn, et Harry qui constituait la fin de l'escorte. Alors qu'ils s'apprêtaient à descendre les escaliers, Gaspard Shingleton s'arrêta. Ne comprenant pas ce qui se passait, Harry fit flotter le corps de l'ex-Mangemort sur le côté pour dégager sa vue.
-Ah oui Potter, j'ai le regret de te dire que tu n'as pas stupéfixé la bonne personne…dommage ! Dit l'homme à la tête du petit groupe, les Aurors voyant avec horreur ses traits se transformer pour prendre le visage de celui qu'ils avaient cru neutraliser, mais comprenant trop tard pour parer l'attaque. Gladiola !
Une dizaine de poignards sifflèrent en traversant les airs. Harry roula par terre pour les éviter et s'approcher suffisamment près pour riposter alors que l'usurpateur commençait à dévaler les marches en bois. Par un coup du hasard, il tomba sur une latte branlante qui céda sous son poids. Avant même que sa jambe ait eu le temps de s'enfoncer dans le sol, il reçut un puissant éclair bleu pâle au milieu des deux omoplates et le haut de son corps s'avachit mollement sur le parquet.
La baguette toujours dirigée sur lui, Harry se releva prudemment. Ce ne fut qu'à ce moment qu'un mauvais pressentiment fit tressaillir son échine, décelant une inhabituelle inactivité chez son partenaire. Comme avec un ralenti dû à l'épouvante qui l'envahissait, il tourna la tête vers Draco Malefoy qui se trouvait à sa hauteur, pâle, plus pâle qu'il ne l'avait jamais vu, le visage baissé avec une bizarre expression d'ahurissement presque enfantin vers son abdomen. Ses mains encadraient inutilement son ventre, comme si elles avaient tenu un instant auparavant un gros cadeau auquel s'était substitué la fine dague d'argent qui, malgré l'obscurité lugubre de l'endroit, scintillait d'une lueur cristalline mais aussi doucement écarlate. Un rictus amusé, terriblement inconvenant, s'épanouit un instant sur les traits du blessé avant qu'il ne s'écroule sur les genoux, improbable double d'un autre elfe de maison, à une autre époque. Harry se précipita pour le rattraper et l'allonger sur le dos.
Alors qu'il s'apprêtait à lui jeter un sort de guérison, transplaner ou il ne savait quoi, une main relativement ferme empoigna sa cape et l'obligea à plonger son regard errant dans le néant temporel dans celui de deux prunelles inflexibles et froides, effroyablement réelles.
-Occupe-toi d'abord des deux autres, souffla le blond.
Reprenant ses esprits, il regarda à gauche et à droite pour s'assurer qu'il s'agissait bien de la seule embuscade qui les attendait. Aucun des deux hommes, ni un autre survenu de nulle part ne bougea. Avec toute la fermeté de son esprit, il énonça :
-Accio !
La formule entraîna la lévitation des deux corps immobilisés vers lui. Il s'arrangea pour avoir les trois sorciers en contact avec lui et transplana en murmurant un « tiens bon Malefoy » hanté par l'afflux de souvenirs morbides.
Même si c'est pour dire que vous avez aimé ou pas, que vous avez détesté ou que vous voulez absolument la suite, pensez à me laisser une review! C'est toujours très important et plaisant pour un auteur! Bisous à tous, et au prochain chapitre...
