Fullmetal Alchemist appartient à Hiromu Arakawa-sama. Ce texte contient des spoilers massifs sur le chapitre 100, donc il est encore temps de fuir si vous ne l'avez pas lu. Pardon à ceux qui espéraient me voir publier autre chose, de plus j'avais dit disparaître, mais une légère frénésie m'a prise après la sortie du chapitre, alors, voilà.

Un écrit dédié à Nathalie qui non seulement est une bêta-lectrice formidable mais est surtout une amie merveilleuse!


Roy Mustang était un meurtrier. Un monstre, auraient dit certains, et c'était ce qu'il voyait dans le miroir, mais dans son regard on pouvait lire, sinon le regret - ç'avait été un choix, le remords n'était pas permis - la pleine conscience de ce qu'il avait fait ; ce pourquoi ceux qui le croisaient ne pouvaient vraiment employer ce terme, pas en apercevant la lueur hantée de son regard. Et ceux qui lui étaient proches savaient que ça aurait été un affront que de ne pas reconnaître le sang qu'il avait sur les mains.

Pourtant Roy Mustang était resté militaire. Même après avoir été brisé par un système qu'il avait découvert être faux depuis le début, perverti, destructeur, Mustang était resté. Suivant les ordres, les ignorant discrètement, jouant avec le feu en tentant de trouver dans l'ombre une solution officielle, pour rétablir un semblant de paix dans le pays - et sans doute dans son propre esprit. Avoir découvert qu'Amestris n'était qu'un vaste autel semblait avoir augmenté sa détermination, mais il y avait des signes qui ne trompaient pas…

Car Roy Mustang n'était au final qu'un homme. Il voulait cacher cette partie d'humanité qui restait, parce qu'il savait qu'il devait l'oublier, mais on ne pouvait lutter. Il avait beau savoir qu'il devait en faire une force, puisqu'après tout ils luttaient contre des êtres qui n'avaient jamais été humains - au sens propre comme au figuré - et c'était ce statut qu'ils devaient défendre, eux les considérés comme inférieurs; seulement parfois cette humanité lui revenait à la figure, avec les douleurs, la colère, la peur, panique parfois, que tout s'écroule, et surtout ce putain d'espoir qui prenait le plus de coups.

Parce que Roy Mustang était amoureux. Et c'était ce qui causerait sa perte.

Parce que Riza avait toujours été là, et devait rester quoi qu'il advienne à ses côtés, parce qu'il ne pouvait en être autrement, parce qu'il s'étaient trouvés, parce qu'ils devaient se le dire, et parce que le sang, le sang de cette femme sans qui son avenir ne pouvait être, ce sang qui gouttait était une clepsydre rouge et brillante qui annonçait la fin de son aimée. Et donc la sienne.