Titre : Un monde entier à peupler de rêves
Auteur : ylg
Base : Saiyūki Gaiden
Personnages : Son Gokū et Nataku
Genre : choupi
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : 03#01, « palais » pour 10 choix
Continuité : début de série
Nombre de mots : 650
oOo
Gokū est né de la Terre elle-même sur le Mont des Fruits et des Fleurs. Son enfance, il l'a vécue parmi les singes, simplement, sans se poser beaucoup de questions. Il était heureux.
Et puis des gens sont venus, lui sont tombés dessus, et l'ont emmené loin de chez lui, au palais de l'Empereur du Ciel. Un palais ! N'importe quel orphelin en rêverait, dit-on. Parmi les humains, en tout cas. Mais avant leur arrivée Gokū ne savait même pas qu'il est un enfant sans parent et menait une vie agréable ; pourquoi aurait-il voulu autre chose ? Il a été élevé en pleine nature ; la forêt entière était son royaume, et même s'il a reçu l'étrange grâce d'être égal à un dieu par sa naissance, aller visiter le ciel ne le faisait pas spécialement bondir de joie. L'idée d'explorer un nouvel endroit lui plaisait, bien sûr, mais ça n'était qu'un parmi tant d'autres possibles.
Ensuite, les dieux du ciel ont été méchants avec lui. Le diadème qu'il lui ont mis de force a calmé son cœur, lui a donné la faculté de converser avec eux comme s'ils étaient égaux – il ne les voyait plus comme d'étranges animaux d'une autre espèce, ils acceptaient de le considérer comme un animal intelligent. Et puis ils l'ont enchaîné, craignant sa force phénoménale s'ils en venaient à se déclarer ennemis.
Ce palais céleste, Gokū l'a vite détesté. Heureusement, tout le monde n'a pas été si désagréable ; il s'est même vite fait quelques amis, des amis bien différents des singes d'En Bas. Comme tout avait changé, dans sa tête ! Peut-être, finalement, que ça n'était pas plus mal, d'avoir ces nouvelles perspectives en face de lui.
Il n'est pas tout à fait sûr de ce qu'il pense de Kanzeon, mais a priori il l'aime bien. Konzen prend soin de lui, de manière bourrue mais quand même affectueuse. Ten-chan l'éduque... d'une manière assez hétérogène peut-être, mais toujours intéressante. Kenren joue avec lui et propose de faire de lui un homme, un vrai, un dur. Et Nataku !
Il s'est trouvé un ami de son âge. Avec Nataku, vivre dans un palais prend tout son sens : ça devient un univers entier à explorer.
Avant de rencontrer Gokū, Nataku non plus n'aimait pas le Palais de Jade, cet endroit si vaste, si plein de murmures hostiles et si vide de chaleur et de tendresse. Oh, il le connaissait. Il savait y naviguer. Mais quel intérêt y trouvait-il ? Quelques cachettes secrètes où se réfugier quand arrivait à se faire oublier de son père, et pas grand' chose de plus.
Mais le faire visiter à son nouvel ami, qui s'émerveillait de tout ce qu'il recelait, lui faisait ouvrir un œil nouveau dessus. Ce qu'il savait devenait des secrets à partager.
Les endroits où l'on peut courir librement et rouler dans l'herbe, les plus beaux cerisiers à fleurs, les arbres fruitiers, et même les coins sauvages où trouver des baies comme celles d'En Bas ; les fontaines où patauger et s'asperger ; l'envers du palais, les cuisines, les buanderies, là où s'activent et vivent les serviteurs ; un coin de bibliothèque aménagé exprès par Tenpou pour eux depuis l'arrivée de Gokū... et puis, observer les autres habitants ! Par exemple les conseils des hauts dignitaires – ils n'y comprennent pas grand' chose, mais ils voulaient quand même voir ! Nataku n'y tenait pas trop au début, méfiant de ce que les grands disent derrière son dos, et de ce qu'ils lui demandent ensuite, mais Gokū a insisté, et puis il a su proposer tellement d'autres jeux amusants, ils peuvent bien essayer ça, pour voir... Une fois aussi, essayer d'entrer dans les appartements privés de tel ou tel dieu – oh, ils n'avaient aucune idée tordue en tête, innocents qu'ils étaient ! Ils étaient juste curieux, voilà tout.
À deux, ils découvrent enfin le palais sous l'angle de la légende et de l'imaginaire : un écrin pour leur conte à eux, pour leurs jeux, leurs rires et leurs rêves, une histoire sans cesse renouvelée et qu'ils croient infinie.
