Paternité éternel

NOTE : Comme marqué dans le résumé, cette fanfic se déroule dans un DCEU alternatif. Ici, Deathstroke n'est pas millionnaire, il n'a pas de famille, il a les cheveux de couleur brun et il a les traits de Joe Manganiello.

Je ne possède ni Justice League (DC Comics), ni Winx Club (Rainbow Group)


Chapitre 1

Je m'appelle Slade Wilson, aussi connu sous le nom de Deathstroke. Mon métier (si on peut vraiment appeler ça comme ça) est celui de mercenaire. Un jour, j'ai reçu de grandes capacités surhumaines au cours d'expériences génétiques, celles que j'utilise pour commettre toutes sortes de crimes. Je fais couler tant de sang, uniquement pour l'argent. En outre, je ne suis qu'un assassin.

Quand j'avais 20 ans, j'ai participé à la guerre du Vietnam et ça m'a coûté mon œil droit. J'ai vu tellement d'innocents se faire tuer sous mes yeux qu'à force de les voir mourir, j'ai fini par les ignorer. C'est de là qu'est venue ma volonté de tuer. Mais malgré tous ces morts, il y en a un qui me pèse énormément sur la conscience. Un meurtre dont je ne suis pas responsable. Je vous le raconterai plus tard car aujourd'hui, j'allais faire une rencontre qui, je ne l'aurais jamais cru à ce point, allait changer ma vie à tout jamais.

Tout commença un vendredi après-midi. J'étais à Metropolis, dans un vieil entrepôt qui servait de Q.G. à Black Mask et à ses hommes. J'étais là pour un règlement de compte.

"Tu es à l'heure, mon ami." Dit Black Mask.

Il était assit devant une table, entouré des ses hommes de mains, dans une immense pièce peu éclairée. Je surgis dans l'ombre, devant eux.

"C'est vraiment étrange. J'ai comme l'impression que tes hommes sont de moins en moins futés." Ai-je dit.

"Alors dans ce cas, tu seras comme nous tous ici : tu sais à présent ce que ça fait quand on arrête de leur donner de la drogue. Sinon, tu savais que la Justice League a reçu l'ordre du gouvernement de trouver tous les criminels de Gotham et de Metropolis." Dit Black Mask.

"Un peu que je le sais, ma poule. Et alors ?"

"Alors ? Il semblerait, d'après ce que j'ai vu aux infos, qu'il ne reste plus que nous deux, mes hommes y compris. Tu le savais, ça ?"

"Effectivement, ça par contre, je ne le savais pas." Lui ai-je répondu avant de sortir aussitôt mon sabre.

"Ma parole, n'est-ce pas touchant ? Le guerrier solitaire paré pour son ultime combat." Se moque Black Mask.

"Tu sais parfaitement pourquoi j'ai voulu ce dernier face à face avec toi : ça fait longtemps que tu aurais dû me payer pour le dernier boulot que j'ai fait pour toi, et qui a en plus failli me coûter la peau des fesses."

"Ah tiens donc. Et moi qui croyais que tu avais plus d'affection pour l'action et le crime que le pognon."

Malgré sa tête carbonisée, j'arrivais à sentir son sourire maléfique alors qu'il fumait son cigare.

"Aussi." Je lui ai répondu juste avant de me lancer sur ses hommes.

J'ai foncé sur eux en les transperçant de mon long sabre, les uns après les autres. Ils ont tous vidé leurs cartouches de munitions sur moi, mais aucun n'a réussi à me tuer avec. Pour ce qui est de les tuer, rien de plus simple quand on arrive à éviter leurs attaques à l'aide de quelques figures acrobatiques. Et dire que j'ai de quoi devenir cascadeur au cinéma. En à peine deux minutes, ils étaient tous morts. Leur sang gisait encore sur mon arme.

"Impressionnant. Mais ça n'empêche que tu as toujours été une véritable ordure, Deathstroke." Dit Black Mask.

"Finissons-en, tout de suite !" Lui dis-je en m'avançant vite vers lui.

"Soit. Mais si tu me le permets." Me dit-il.

Black Mask fait passer sa main vers l'une des poches arrière de son pantalon. Très méfiant, je saisis l'une de mes armes à feu sans vraiment la sortir. Black Mask sort sa main de sa poche et met un bandeau autour de ses yeux.

"Je veux bien mourir de ta main et dans une souffrance atroce mais si je n'ai pas envie de voir ça, c'est mon problème."

Je me suis approché de lui et me mis en positon pour le tuer. Plaçant ainsi mon sabre devant sa gorge, prêt à le décapiter. Cependant, je lui ai au moins laissé le temps de fumer une dernière fois son cigare.

"(soupir) Quelle journée. Enfin… vas-y."

Sans hésiter, je lui ai coupé la tête. Je ne regrettais rien. Pas un seul remords dans mon esprit. Mais bientôt, tout cela allait changer. Je l'ai regardé une dernière fois en rangeant mon sabre.

"Si tu te sens moins vaincu en mourant ainsi, c'est ton choix. Pauvre mec." Ai-je dit à la tête décapitée de ma victime.

C'est là qu'arriva le miracle. À plusieurs mètres de moi, derrière une autre table, une lumière est apparue. Je l'ai tout de suite aperçue et me suis mis en position défensive. Quelque secondes après, la lumière disparut et là, j'entendis les pleurs d'un bébé. Je me suis doucement dirigé vers l'endroit d'où j'entendais les pleurs. Quand j'arrive sur place, je découvris effectivement un bébé, enroulé dans un petit drap blanc et avec un petit collier en or sur lui. C'est en m'apercevant que le bébé cessa de pleurer. Je me suis approché de lui et l'examinait de plus près, en commençant par le collier. J'ai lu à haute voix ce qu'il y avait écrit dessus :

"Bloom ? C'est comme ça que tu t'appelles ?"

J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'une fille. Bloom me regarda en souriant et en poussant un petit rire de bébé très mignon.

"C'est un joli nom."

Bloom commença à mâchouiller un bout du drap qui l'enveloppait. De mon côté, je me suis levé pour m'en aller, en laissant Bloom ici, sans aucun remords. Quand je commençais à m'éloigner d'elle, elle se remit à pleurer. Je me suis tourné vers elle.

"Écoute. Si tu pense pouvoir compter sur moi pour m'occuper de toi, tu te fourres le doigt dans l'œil. Vu ? Démerde-toi !"

Je suis reparti alors que les pleurs de l'enfant devenaient de plus en plus forts. Mais je me suis lentement arrêté lorsque la mémoire m'est revenue. Ces pleurs m'ont rappelé mon unique remords.

-Vietnam, 1973-

Après un court combat avec des Viêt-Cong qui nous ont tendu une embuscade dans un petit village, nous avons fini par capturer tous les villageois afin de les interroger. Un hélicoptère a ensuite atterri sur les lieux.

"Soldat Wilson ! C'est du beau travail !"

"Merci, mon colonel. Au fait, me permettez-vous de vous poser une question ?" Lui-ai-je demandé.

"Je vous écoute."

"Eh bien, nous avons pu constater que ces villageois ne sont nullement impliqués dans l'organisation de cette embuscade. Du coup, je me disais que nous pourrions éviter de leur faire du mal, ne serait-ce qu'aux femmes et aux enfants."

Le colonel s'arrêta et me regarda droit dans les yeux.

"Auriez-vous de la bonté, Wilson ?"

"Ce que je veux dire, c'est que-"

"On les tuera tous, s'ils ne nous laissent pas le choix ! Compris ?"

"…Bien, mon colonel."

Je me suis ensuite dirigé vers le groupe de villageois. Ils avaient tous des visages traumatisés. Parmi eux, il y avait une jeune femme, tenant son bébé dans les bras. La voir effrayée me mettait vraiment mal à l'aise. J'avais besoin de la rassurer.

"Chuuuut… tout va bien se passer. On ne va pas vous tuer. D'accord ?" Lui dis-je.

La villageoise acquiesça en réponse. Visiblement, elle comprend ma langue.

"Wilson ! Qu'est-ce que vous trafiquez avec cette femme ?" Intervint le colonel.

"Rien, mon colonel. Je ne faisais que la rassurer."

"Vous deux ! Amenez cette femme ici tout de suite !" Dit-il en envoyant deux soldats.

"Mon colonel ! Dîtes-moi ce que vous avez en tête !" Lui ai-je demandé.

"Il me semble que je ne vous ai rien demandé !"

J'ai vu un soldat prendre l'enfant des bras de sa mère j'ai voulu intervenir, et c'est ce que j'ai fait.

"Non ! Non ! Pas mon bébé ! Non !"

J'entendis le bébé hurler, voulant absolument retourner avec sa maman. Cela me rendit fou.

"Eh ! Toi ! Relâche l'enfant, tout de suite !" Lui ai-je ordonné.

"T'as pas d'ordre à me donner, Slade !" M'a répondu ce soldat.

Je l'ai frappé et repris aussi vite le bébé. La mère a couru pour le récupérer. Mais hélas, un autre soldat, pensant qu'elle allait m'attaquer, ouvrit le feu sur elle. Quand elle reprit le bébé, le tireur manqua son coup et tua son enfant. Ce jour-là, j'ai assisté à une mort atroce que je n'ai pas pu éviter. La mère est tombée en larmes, alors que j'étais là, debout et extrêmement choqué. J'ai tenté d'apporter mon réconfort à la mère. J'ai commencé à laisser couler quelques larmes.

"Je… je suis vraiment désolé."

Elle savait que je n'étais pas la cause de la mort de son enfant. J'ai voulu l'aider. Elle savait que je n'étais pas comme les autres soldats de mon unité. Elle s'enfouit dans mes bras et je l'étreignis en retour pour la réconforter.

-Présent-

La mort de ce bébé vietnamien que je n'ai pas pu empêcher continuait à me hanter durant de longues années. Mais avec le temps, et l'alcool, j'avais finalement réussi par mettre ce souvenir de côté jusqu'à totalement l'oublier, sans y penser une seule seconde de plus, du moins, jusqu'à maintenant. Les pleurs de Bloom me rappellent ceux de cet enfant vietnamien que j'ai vu mourir sous mes yeux.

Il y avait comme quelque chose au fond de moi qui me disait d'aller chercher Bloom, et de prendre soin d'elle… comme si elle était ma fille. Elle est seule et ne pourra pas survivre sans quelqu'un pour la guider dans ce monde qui n'est sûrement pas le sien.

J'ai enlevé mon casque et la regarda attentivement, car j'avais un choix à faire : continuer à être Deathstroke, un mercenaire-assassin sans le moindre scrupule ni sentiment. Ou devenir juste Slade Wilson, simple citoyen, et père d'une fille à élever.

Je ne sais pas ce qui m'arrivai. J'avais envie de laisser tomber tout ça, tous ces massacres, rien que pour l'argent. J'avais envie de devenir une personne normale, un citoyen comme les autres, un père de famille. Je me suis retourné et suis revenu vers Bloom pour la prendre dans mes bras. Quand je la tenais, elle cessa de pleurer. Rien qu'en la regardant, je me sentais heureux et rempli de bonheur au fond de moi.

Tout à coup, elle leva son bras pour essayer de toucher mon bandeau recouvrant mon œil droit. Ce petit comportement d'enfant me fit rire de joie. Et puis, quand Bloom toucha mon bandeau, quelque chose se produisit. Elle laissa échapper une magie de sa main qui s'implanta dans mon œil droit.

Sous le choc, j'ai doucement enlevé mon bandeau, et là… je vois. Mon œil droit s'est rétablit comme avant. J'étais tellement ému et en même temps choqué en me rendant compte que Bloom possédait des pouvoirs apparemment magiques. Laissant couler une larme de joie, je l'ai embrassée sur le front avant de lui parler d'une voix calme et émue.

"Merci."

Puis j'ai posé mon casque sur la table à côté de nous. En voyant mon casque, je me suis rappelé qui j'étais et des actes meurtriers que j'avais commis. Je me suis juré de devenir quelqu'un de bon, et d'offrir une vie normale et tranquille à Bloom, pour son présent comme pour son avenir. Je ferai tout pour qu'elle ne devienne jamais comme Deathstroke, ni comme l'un de ces super-héros de la Justice League ou des Teen Titans.

J'ai jeté un dernier regard sur mon casque avant de m'enfuir avec Bloom dans mes bras, vers une vie et un avenir meilleur, surtout pour elle.