LA MORT N'EST PAS LA FIN.
(DEATH IS NOT THE END/ONLY LOVERS LEFT ALIVE II)
Fanfiction The 100 / Tous droits réservés. Les personnages sont la propriété des studio CW.
ATTENTION SPOILERS SAISON 3 / Histoire située à la fin de la saison 3.
Suite de la fanfic Seuls les Amants restent en vie* (Only lovers left Alive*) qui se situait entre les épisodes 3 et 4 Saison3
Science-fi Romance Drame / Clexa Clexa Clexa
Résumé : Clarke ne dort plus depuis des jours, depuis qu'elle a désactivé A.L.I.E. Un soir elle s'effondre de chagrin mais à son réveil on lui a volé son bien le plus précieux, la seule chose qui lui reste d'elle la Flamme. Elle se lance alors dans une quête incroyable au-delà des frontières Trikru, au-delà du monde connu. Elle ira au bout du monde et de ses convictions pour peut-être la trouver et atteindre la Paix Absolue.
Prologue/ Lieu et temps inconnus
Sur une route déserte, une ancienne ambulance transformée en fourgon blindé, file à toute vitesse entre les antiques carcasses d'automobile mortes, immobile depuis des siècles, recouvertes de sables et d'arbustes sec. Le véhicule a des plaques métallique noir apparentes et abîmées sur les côtés, un énorme pare-buffle à l'avant, il est surélevé par d'impressionnant pneus, sur le toit il y a encore des tôles de protection et il est munit d'un puissant moteur. Sa vitesse est très élevée comme si le conducteur jouait sa vie dans cette course. Le véhicule emprunte des chemins libres, totalement désertique sur une large autoroute perdue au milieu d'une grande ville abandonnée et sans vie recouverte depuis longtemps de sable et de poussière.
Clarke Griffin est allongé sur le dos, sur le brancard à l'arrière du véhicule, dans les vapes. Sur elle, les marques de lutte sont visibles, très nettement visibles, ses habits sont déchirés, elle a des marques rouges sur les avant-bras, les jambes et le ventre, des marques de morsures mais aussi d'inflammation tout autour, ses veines sont enflées et violettes. Son visage est tuméfié et du sang coule de sa tempe. Inconsciente pour le moment, elle semble pourtant agitée, comme si tout son corps réagissait et se battait intérieurement.
Au volant du véhicule, le pilote est concentré sur la route. C'est une zone dangereuse, il ne faut pas s'attarder ici. L'ambulance, version post-apocalyptique, évite les embouteillages de véhicules dévastés sur la route mais, dans un virage serré, heurte un vieux 4X4 couché sur le côté. Le véhicule vacille mais le pilote contrôle parfaitement sa trajectoire. En revanche d'un air inquiet, son regard se pose sur le rétroviseur pour vérifier que son précieux colis à l'arrière est toujours maintenu par les rambardes du brancard.
La secousse a bel et bien atteint la blonde assommée au fin fond de son esprit, elle commence à émerger. La douleur de son corps la foudroie en un instant. Quelques souvenirs reviennent, elle s'est faite attaqué dans une forêt sombre et plus tropical que les forêts du Peuple Trikru, par des petits animaux inconnus mais féroces. Elle en avait tuée plusieurs Elle avait été mordue et avait senti le venin s'emparer d'elle en quelques instants, elle avait lutté. Puis plus rien, elle ne se souvient pas, en revanche la douleur, lui fait prendre conscience qu'elle était en vie. Elle ouvre les yeux. Elle se redresse difficilement. Son corps est douloureux comme jamais elle n'aurait pensée pourtant elle n'a qu'une dizaine de petites morsures, partout sur le corps. Elle à la tête qui tourne, elle sent son sang bouillir dans ses veines, ses nerfs sont tendus, tout son corps à mal d'un bout à l'autre. Pourtant elle trouve la force, têtue comme toujours, d'agripper la barre de protection à côté d'elle et de la faire coulisser. Son corps chancèle mais elle se lève. Les yeux à demi clos essayant d'analyser où elle est.
Elle se rend compte que son corps ne tient pas seul debout et pour cause, elle est à l'arrière d'une ambulance aménagé, avec des sièges à droite et sa couche à gauche qu'elle vient de quitter, des compartiments, du matériel médical et mécanique, des armes et un tas d'autre truc dans des males. Elle prend alors conscience de la vitesse du véhicule et se rattrape avant de tombé. Enfin elle tourne la tête vers l'avant du véhicule. Directement elle tombe sur un regard braqué sur elle dans le rétroviseur. Un regard vert, familier mais dure, tellement dure. Elle prend soudain peur et ça se lit sur son visage en plus de la douleur.
« Calmez-vous. Je ne vous ferai aucun mal. Et rallongez-vous, l'antidote que je vous ai donnée est puissant, vous avez besoin de repos. Ses saloperies de bestioles ont bien failli vous tuer. »
La voix atteint Clarke avec quelques milli secondes de retard et le temps qu'elle comprenne les mots, elle ressent à quel point elle est faible et vulnérable. Elle manque de s'évanouir, mais sa curiosité et sa force de survie sont plus grande, alors elle puise dans le peu d'énergie qu'elle a pour s'avancer jusqu'au siège passager et s'y effondrer.
La voix douce du pilote détonne avec ses yeux sévères, c'est une voix de fille mais le regard est celui d'un guerrier. Elle ne put rien faire, trop concentré sur la route. Elle regarda la blonde amoché, assise n'importe comment sur le siège à côté d'elle.
« Mais c'est pas vrai ! » s'agaça-t-elle.
Clarke tourna difficilement la tête vers la pilote. La voix juvénile et pourtant autoritaire l'avait poussé à rouvrir les yeux. Elle ne put qu'obtenir des flashs de son environnement. Un habitacle noir avec un tableau de bord imposant et complexe, des vitres teintées avec des barreaux et des mains agrippés aux renforts en mousse du volant. Les mains sont gantées de cuir marron laissant deux phalanges apparentes. La pilote est châtain, cheveux court, manteau long beige avec des pièces de cuir et de métal aux bras et aux épaules. Son cou est tatoué, ses yeux sont verts, elle est jeune, elle est belle. C'est tout ce dont Clarke est capable d'apercevoir. Son corps lutte de trop, sa raison s'effondre, elle s'évanouie à nouveau.
« Et merde ! » Jura la pilote énervée.
Chap 1 / Quatre jours avant / Lieu : Polis
Clarke Griffin pousse la foule devant elle, elle est furieuse et épuisée. Elle sort de la salle du trône bondée, ne prêtant plus attention aux voix qui hurle son nom, et court dans les larges couloirs de la Tour Centrale de Polis, Capitale de la Coalition des 13 clans. Elle se réfugie au plus haut étage, elle pénètre dans les appartements abandonnés du Commandant et s'effondre au pied du lit. Recroquevillée sur elle-même, elle laisse enfin ses larmes couler. Ses mains tremblent, sa respiration fait n'importe quoi ainsi que les battements de son cœur. Tout son être souffre, à l'intérieure d'elle, tout bouillonne de douleur, de rage et de peine. Cette peine immense qu'elle cache au fond d'elle depuis des semaines mais qui creuse un trou béant au fond de sa poitrine que rien ne peut combler. Elle ne s'était pas effondrée. Elle avait lutté. Elle s'était battue, encore et encore pour sauver le Monde. Mais s'en était trop. Son esprit ne raisonnait plus correctement. Elle voulait en finir avec cette douleur. Elle était Wanheda, la mort était sa plus fidèle amie. Elle rôdait dans son ombre et emportait tout ceux qu'elle aimait. Devait-elle souffrir à ce point pour accomplir sa destinée ? Elle n'en pouvait plus de sauver le monde. Personne ne la sauvera plus, elle.
Elle avait débranché A.L.I.E., elle avait libéré son peuple et tous les autres captifs de la Cité des Lumières. Elle avait encore fait un choix impossible. Encore une fois, sur ses seuls actes, c'était joué le sort de tous. Elle ne pouvait plus réfléchir. Ce qu'on lui demandait était au-dessus de ses forces. Elle pleurait de plus en plus, le corps secoué par les sanglots. Elle tenait sa tête entre ses mains, le visage couvert de larmes, elle était sur le point de se tirer les cheveux tellement la douleur était insupportable. Comment s'en débarrasser ? L'acceptation. Oui, accepter la douleur la fait disparaitre, Clarke en est consciente mais cette peine est trop profonde et trop cruel pour l'accepter sur simple bonne volonté.
Elle se ressaisit quelques secondes pour s'effondrer de nouveau. Elle réussit à éteindre le lit pour s'allonger mais continuer de pleurer. C'était la seule chose qu'elle était à présent capable de faire, pleurer. Pour toute les fois où elle s'était retenue.
Trop de gens était mort à cause de cette psychopathe d'intelligence artificielle. Trop de choses c'était passés en si peu de temps. Tout avait changé. Il n'y avait plus de NightBloods pour gouverner. Lexa était morte. Les jeunes du Conclave avaient été assassinés. Ontari, qui les avait massacrés, avait été sacrifiée. Titus était mort. Il lui avait confié la flamme, elle avait trouvé Luna, mais cette expédition se révéla sans solution. Elle avait débranché A.L.I.E. Elle avait gagné. Mais elle avait aussi appris la situation de la Terre. Ils étaient perdus de toute façon, pensa-t-elle dans un soupir de désespoir.
Elle ne luttait plus contre ses sanglots, elle les avait tellement retenus que la seule solution était de lâcher prise. Entre ses tempes le sang bouillait, dans sa cage thoracique, son cœur serré ne cessait de pensée à son précieux amour perdu. Absolument tous les détails de leurs retrouvailles dans la Cité des Lumières lui revenait en vagues de larmes. Elle l'aimait tellement. Jamais elle n'aurait pensée souffrir autant. Pourtant elle ne pouvait s'y résoudre. Vivre sans elle était impossible, elle essayait mais elle y perdait la raison. Elle passa sa main dans son décolleté, effleura son tatouage (voir fanfic Seuls les amants restent en vie*) et sortit la précieuse boîte métallique qui renfermait la puce, l'A.L.I.E II qui elle-même renfermait les esprits des anciens commandants. Elle serre la boite contre elle, elle pleure de plus en plus, elle est si épuisée… elle finit, au bout de quelques temps, par s'endormir.
Le poids qui pèse sur ses épaules est désormais trop lourd. Elle a fait de sa vie une bataille pour la paix mais elle ne récolte que la douleur et la mort. Elle avait quitté la salle, Bellamy, sa mère, le chancelier Kane, Murphy et tous les chefs de clan après leur demande délirante. On lui demandait de prendre la place de Commander, la place de Heda. On lui avait attribué le titre de Wanheda Commandante de la Mort, puis d'Ambassadeur Skaikru, représentant le 13ème clan de la Coalition, et maintenant, étant la dernière à avoir porté la Flamme et avoir débranché tout le peuple de l'emprise d'AL.I.E., on lui vouait un culte et une admiration sans faille. Enfin elle était reconnue comme toute puissante et digne de prendre la relève. Tous les clans unanimes devant la proposition totalement déplacer du nouveau chef militaire SkaiKru, Bellamy, qui cherchait pour une fois le calme et la paix avec les grounders. Prendre la place de Lexa. L'idée la fit sortir de ses gonds, elle avait hurlé des choses incompréhensibles et s'était enfuis.
Au beau milieu de la nuit, l'effervescence de la tour s'est calmé. Le Chancelier Kane avait apaisé les esprit, répondant à toutes les questions avec diplomatie et promettant de laisser seulement un peu de temps à Wanheda pour faire le point. Jurant que depuis toujours, elle a lutté pour le bien de tous les peuples. Il ne se doutait pas qu'à ce moment-là, Wanheda n'a qu'une idée, échapper à tout cela, s'enfuir, peut-être même mourir.
Epuisée, Clarke dormait profondément mais son sommeil était agité, vraiment perturbé. Elle a les poings serrés et son visage affiche les stigmates de ses cauchemars. Dans la faible lueur des bougies éparpillées dans la pièce, une ombre bouge furtivement. On pourrait penser à un rideau qui s'envole à cause d'un coup de vent frais entrant par la terrasse. Mais le mouvement se répété. Sans un bruit, sans un souffle, une silhouette se glisse le long d'une poutre au plafond. Elle est cachée là depuis longtemps. Sans efforts, à bout de bras, la masse lâche la poutre et atterrit à terre sans un bruit, tel un félin. Immobile, juste au bord du grand lit impérial qui laisse apparaitre Clarke sans défenses.
L'individu presque invisible, d'une infinie discrétion, se penche sur elle. Vêtue d'un long manteau noir, intérieur beige, à capuche avec des rajouts d'armure en métal, d'un pantalon de cuir épais et de bottes hautes à lacets ainsi que des mitaines en cuir, son visage est dissimulé par les ombre de sa capuche. Son regard est profond et hypnotique, vert à l'extérieur de l'iris, gris à l'intérieure, accentué par des peintures noires. L'intrus observe le corps endormi. Nul violence ou malveillance dans ce regard en réalité, mais de la compassion et de la tendresse. Ce sont des yeux de femme, l'intrus est une femme. Délicatement, elle dépose un genou sur la couche et s'approche de Clarke. Elle dépose deux doigts sur le front de la blonde et prend une profonde inspiration, ses lèvres bougent comme si elle prononçait des mots sacrés. Quand sa main rompt le contact, elle constate que la respiration de la belle blonde est plus régulière, que les grimaces ont disparu de son visage, que tout son corps se détend petit à petit. Elle rêve à présent. Paisiblement. Alors l'intrus se transforme en voleur. Elle approche sa main de celle de Clarke qui tient la boîte, relique des rituels du passage de la Flamme d'un Commandant à l'autre. Elle la saisit sans difficulté. Elle met un morceau de papier à la place. Et se recule.
Clarke se réveille en sursaut. Elle remarque tout de suite que sa main est vide, elle panique. Elle voit un rideau volé au vent. Elle se précipite hors du lit, direction la terrasse, elle se stoppe dans l'embrasure des immenses fenêtres ouvertes. Elle est sous le choc, une silhouette fine, manteau volant au vent est accroupit sur la rambarde de la terrasse, prêt à sauter. Clarke hurle de peur. Les quartiers du Commandant où elle se trouve, sont au plus haut de la Tour gigantesque. La chute. La mort assurée. L'individu se retourne. Clarke reste muette, car dans la pénombre ambiante, où seules les flammes du Grand Feu à l'extrémité de la Tour éclaire timidement la terrasse, elle aperçoit des yeux entre la capuche et le cache-nez noir. Des yeux verts, sombres, menaçants et pris sur le fait, étonnés. Comme un flash lui brisant le cœur, ce regard lui rappelle celui de son aimée avant qu'elle ne se dévoile plus douce avec elle. Ce regard dure et sans compromis. Ce regard qui prônait Blood must have blood/ Jus Drein jus daun et qui terrifiait tous les peuples. Le regard de Lexa. Complètement sous le choc, Clarke ne bouge plus. Elle regarde la silhouette sauter dans le vide sans réagir.
Quand enfin elle reprend ses esprits et qu'elle court vers la rambarde, c'est déjà trop tard. La silhouette à disparut. Il fait bien trop noir et la Tour est bien trop haute pour qu'elle distingue quelque chose au sol. Un cri strident retentit alors à ses oreilles. Elle cherche du regard dans le ciel. Elle trouve tout de suite malgré la nuit noire, Falco*. L'aigle sentinelle de Lexa, son animal éclaireur pendant les batailles et son animal de compagnie presque. Il vol au-dessus d'elle pour plonger vers un point précis de la ville en contrebas. Clarke le suit des yeux. Et elle aperçoit une silhouette minuscule au sol, courant à toute vitesse dans les allées étroites de la ville pour finalement disparaitre très vite dans l'obscurité.
Clarke est paniquée, elle essaie de rassembler ses idées avant de devenir folle. Venait-on de lui voler son bien le plus précieux alors qu'elle était au plus mal ? Sans plus aucune volonté, sans plus une once de force mental et physique ? Venait-on de lui prendre sa seule source d'espoir et de réconfort ? venait-on de sauter du haut de la Tour et de s'en sortir ? Mais enfin qui était-ce ? Et ses yeux ? …
Comme toujours quand Clarke Griffin touche le fond, elle remonte plus vite qu'une flèche. Elle serre les dents et fait demi-tour, elle court à travers les couloirs, elle descend les escaliers quatre à quatre et part réveiller Murphy et Bellamy et toute la garde.
Sous le choc et réveillé par le flot de paroles de Clarke, Murphy jure en voulant se recoucher. Puis il entend le discourt de la Leader et se relève.
« Attend Attend Heda !
_ Arrête avec ça !
_ Attend (S'énerve-t-il, tentant de se réveiller) Tu t'es fait voler la flamme par une nana qui t'as échappé en sautant par la fenêtre ? de là-haut ?! Mais tu as bu quoi hier soir Princesse ?
_ Mais rien du tout abruti ! Ecoute-moi ! (Se tournant vers la garde) Allez vérifier au pied de la tour, c'est dingue de survivre à une chute pareille, il faut vérifier ! (Les gardes tournent les talons et s'exécutent) Je n'ai pas rêvé, la boite je l'avais, je dormais avec, je me suis réveillée, elle avait disparu, je me suis levé et j'ai vu quelqu'un sauter.
_Comment il était ? Questionne Bellamy
_Uhm... je n'ai vue qu'un manteau noir et beige très long, une coque noire sur le dos mais je n'ai pas vu son visage sous la capuche mais il me semble avoir vu un tatouage et des marques de peinture.
Murphy qui les suit dans les couloirs est soudainement devenue tout blanc. Il essaie de cacher sa gêne mais Clarke, à l'affut, le remarque aussitôt.
_ Murphy un truc à dire ?
_ Non je ne crois pas…
_ Si tu as un truc à dire, ça se voit (elle s'est retourné face à lui et a choper le col de la veste qu'il venait d'enfiler) Crache le morceau maintenant, je ne suis vraiment pas d'humeur !
Son regard était noir et sa voix était cassée par l'émotion. Murphy comprit immédiatement qu'il fallait mieux parler.
_ ok ok lâche moi ! manteau beige, tatouage dans le cou, discret et silencieux, ça me parle oui.
_ explique toi.
_ Titus (la mâchoire de Clarke se crispe à l'évocation de l'ancien Porteur de la Flamme, protecteur et malheureux assassin de Heda) Il m'a appris à reconnaitre les signes distinctifs et les symboles représentant les 12 clans. Cependant, juste avant que Ontari ne tue les jeunes du Conclave et ordonne de mettre le corps du Commandant dans les flammes pour commencer le rituel et prendre sa place… je l'ai vu avec des hommes en beige. Ces hommes ne ressemblaient en rien à des grounders féroces et sales. Ils étaient dignes, fort et impeccable. Un symbole inconnu dans le cou.
_ ok ce n'est pas un des clans ? mais qui alors ?
_ Attend je n'ai pas fini.
_ Quand Titus s'est donné la mort, pour ne pas à avoir, à sacralisé Ontari Commandante. Je suis resté près d'elle pied et poing lié. J'ai entendu et vu sa colère quand elle est montée sur le toit et qu'elle a trouvé ses hommes morts et qu'aucun corps ne flambait sur le buché.
_ Quoi ? Attend quoi ? Aucun corps ? tu es sûr ?
_ Oui j'étais là-haut Clarke, Le corps de Lexa n'a pas brulé.
Sous le choc, Clarke cherche des mains quelque chose pour se retenir, elle trouve le bras robuste de Bellamy qui la soutient, avec un sourire compatissant. Il avait mis du temps à digérer la préférence qu'avait la blonde pour la redoutable Commandante mais il avait vu de ses yeux sa peine mêlé de détermination et de désespoir et avait compris que ni lui ni personne ne pourrait apaiser ça.
Clarke, la bouche entre ouverte, réfléchit et essaie de ne pas s'effondrer. Ce pourrait-il que des individus ai emporté le corps de Lexa ? ce pourrait-il aussi que ce soit les même qui ai dérobé la Flamme ? Mais dans quel but ?
_ Ok je pars. Je vais retrouver le voleur.
_ Wow Clarke calme toi s'il te plait. Tu ne peux pas partir comme ça, dans la nuit, sans piste.
_ J'ai une piste t'inquiète pas. On part à l'aube, prépare des cavaliers, des vivres et des armes.
Sur ce, elle tourne les talons et remonte aux appartements particuliers de Heda.
Là-haut, elle file au donjon et revient quelques minutes plus tard. Son regard s'attarde sur le lit majestueux. Elle repense aux moments qu'elle a passé là, dans ses bras. Et soudain, elle le voit. Le morceau de papier froissé qu'elle a lâché en se réveillant. Elle se précipite dessus et le déplie.
Je n'ai pas le choix, je suis désolé.
Mais je vous rendrais votre bien le plus précieux.
Je vous le jure.
Chap2 / 72 Heures avant / Lieu : Polis. Plaines du Sud-Ouest. Territoires inconnus.
L'aube est à peine levée mais devant l'entrée de la Tour de Polis, du monde s'affaire. Bellamy s'entretient avec Murphy, ces deux ennemis jurés en sont à se confier l'un à l'autre sur cette mission. Le nouveau chef militaire de Skaikru, depuis la mort de Pike et le nouveau Porteur de la Flamme désigné héritier par Titus.
Bellamy a levé une troupe de guerriers avec pour mission de suivre et de protéger Wanheda. Sachant qu'il ne pourrait pas la retenir. Peu importe les affaires du Gouvernement de Polis, elle partirait à la recherche de la Flamme, seule gardienne de l'esprit de la femme qu'elle aime.
Justement Clarke débarque avec force, entouré de deux gardes immenses et de bagages. Elle balaye du regard la troupe déjà prête et semble satisfaite. Elle a changé. Il y avait eu un sourire un jour sur ses lèvres mais maintenant son visage est fermé et froid. Bellamy eut un frisson en voyant la ressemble frappante qu'elle a désormais avec l'ancienne commandante décédée. Elle a mal. Tellement mal que plus rien ne semble l'atteindre. Comme si elle passait par la phase Love is Weakness de Lexa. Comme si elle marchait sur le même chemin qu'elle. Pourtant c'est l'amour qui la guide aujourd'hui sans qu'il le sache. Clarke aperçoit enfin ce qu'elle cherche. Le jeune Kygo est là avec Black Pearl le cheval de Lexa*. Il lui sourit et lui présente ses hommages, elle ébouriffe ses cheveux comme aurait pu faire Lexa et son cœur se serre. Elle monte sur la bête nerveuse. Elle respire et se penche sur son encolure. Elle murmure à son oreille. Sa crinière trésaille, ses sabots claquent au sol et il secoue la tête. Quand elle se relève, le cheval est plus calme.
« Clarke fait attention à toi, dit Bellamy à ses pieds.
_ Ne t'inquiète pas. Préviens Abby et Kane, Rassure-les. Mais ne dit à personne que la Flamme a disparue.
_ Oui. (Vers Murphy) Faites gaffe ok ? Et Clarke c'est quoi ta piste, tu pars à l'aveuglette là ?
_ Non.
Elle leva les yeux au ciel. Les garçons suivent son regard. Un immense oiseau de proie vole en cercle, très haut au-dessus deux. Clarke est monté au donjon pour libérer Aquila*. Elle sait que l'aigle imposante et intelligente, rejoindra son compagnon, qui lui a suivi, cette nuit, le mystérieux individu en fuite.
Bellamy ne comprend pas.
_ Ne t'inquiètes pas. Je sais ce que je fais, Blake.
Elle porte les doigts à sa bouche et siffle fort comme lui a appris Lexa. L'oiseau répond d'un cri puissant, résonnant dans les airs pour cesser de tourner et prendre une direction précise. Puis la cavalerie part au seul geste de Clarke, en tête du cortège.
Après une course folle à travers les prairies verdoyantes du sud-ouest, suivant leur boussole volante aux serres et aux regard acérés. Après des heures et des heures au galop, emporté par Clarke déterminé et magnifique sur sa monture, malgré ses larmes discrètes qui trahissaient ses doutes. Pourquoi était-elle partie comme ça ? Il y avait si peu de chance qu'elle soit … Elle n'osait même pas formuler ses idées et ses espoirs dans son esprit. Son seul argument valable était que la Flamme avait été volée et qu'ils avaient besoin ce cette flamme et d'un nouveau Nightblood pour qu'elle échappe à la place de Commandant qui lui était réservée. Elle avait chargé Indra, le second de Lexa, de sillonner les environs et de trouver à tout pris un enfant héritier du sang noir pour elle.
Elle n'avait pas parlé du mot laissé par la voleuse. Ce mot semblait si intime, il lui était destiné à elle seule. Elle n'osa dévoiler son existence. Et le garda en lieu et place de la boite métallique manquante à son cœur.
Elle filait à travers les hautes herbes, elle avait conscience qu'ils ne tiendraient pas longtemps à ce rythme-là. Surtout Murphy, maladroit sur son cheval, lancé à pleine vitesse. De toute façon elle voyait la lisière de la forêt et le rapace déjà au-dessus. Ça allait se compliquer.
Elle ralentit progressivement la cadence. Elle surveille Aquila qui reste en bordure de forêt. Elle finit par stopper la troupe près d'un petit cours d'eau. Elle ordonne une pause de 15 minutes. Le soleil est haut dans le ciel, c'est le milieu d'après-midi. Les hommes se ravitaille sommairement et font boire leurs bêtes.
Elle s'éloigne du groupe pour se tourner vers la masse d'arbre dense qui s'élève devant elle. Il va falloir continuer à pied, songe-t-elle, mais on va perdre trop de temps. Elle remarque qu'Aquila vole plus bas dans le ciel et décrit de petit cercle à la lisière des bois, à cinq cent mètres d'eux. Elle est intriguée. Elle ne décrypte pas aussi bien les oiseaux que leur propriétaire. Elle a repéré quelque chose ? Un danger en approche ? une simple proie pour elle-même ?
Quelque chose finit par bouger à la lisière des bois. L'Aigle est parfaitement au-dessus. Clarke suivit de Murphy avait marché jusque-là et pointait leurs armes dans la même direction.
Quand soudain, surgissant à travers les branches, sortant de l'ombre, Octavia.
Elle relève la tête vers eux puis lève aussitôt les mains en l'air.
« Hey les gars c'est moi ! » lance-t-elle à leur encontre.
Clarke et Murphy se regarde pour ensuite la dévisager, elle qui avait tué Pike avec maitrise de soi pour venger l'amour de sa vie et qui avait disparu aussitôt fait.
« Wow O ! » S'exclama Clarke en courant vers elle.
Les deux jeunes femmes se rejoignent et s'étreignent longuement.
_ Désolé d'être parti Clarke mais je le devais…
_ Je comprends.
_ Que fais-tu ici ?
_ Je suis cet aigle. Avait simplement répondu Clarke avec un bref coup d'œil en l'air, avant de tourner les talons.
Octavia resta sur place, surprise de cette distance soudaine. Murphy prit la suite. Il raconta l'histoire à Octavia, à peine surprise qu'après la quête pour trouver Luna, puis la bataille pour anéantir A.I.L.E, Clarke se trouvait encore emporté malgré elle dans des aventures de dingue. Toutefois elle la comprenait, si elle détenait une partie de Lincoln, elle ne laisserait personne s'en emparer. La question se posa à elle. Les aider ou bien retourner errer dans la nature.
Elle retrouva Clarke près des chevaux.
_ Tu veux suivre cet aigle à travers la forêt ?
_ Je le dois.
_ Ok s'il nous attend et apparemment il le fait. Je connais des pistes où on pourra passer à cheval. Pas besoin d'être à pied, on peut encore progresser.
_ ON ?
_ Oui Clarke, je n'ai plus rien à perdre. Ni Trikru ni Skaikru. Mais toi et moi … et l'autre là (désignant Murphy de la tête), on est des 100… Je viens avec vous.
_ Merci O. Le son de la voix du Leader s'était adoucit.
Quelques moments plus tard, la troupe s'enfonçait dans la forêt par un chemin étroit mais assez dégagé. Un des hommes de la garde avait cédé sa monture à Octavia, et suivait à pied. Etant le second d'Indra, elle avait encore du pouvoir. Elle prit la tête du cortège, veillant à ne pas perdre de vu le rapace qui volait au-dessus d'eux. Ils progressent rapidement encore pendant plusieurs heures.
La nuit allait tomber, ils s'arrêtent dans une clairière entourée d'arbres. Le rapace s'est niché discrètement sur une haute branche mais Clarke sait qu'elle est là. Autour du feu, le silence règne. Les hommes ont installé le camp, Murphy mange à côté d'Octavia. Clarke un peu à l'écart. Elle joue avec un poignard. Octavia et Murphy le reconnaisse. Celui de l'Heda. Clarke la récupéré à la ceinture de Ontari morte. Elle le regarde, perdue dans ses pensées.
Clarke perdue, plus que dans ses pensées en réalité. Elle s'efforce de vivre sans elle. Dans sa tête des mots se répète sans cesse. « Aussi longtemps que je vivrai, tu seras en vie. Aussi longtemps que je vivrai, on se souviendra de toi. Aussi longtemps que je vivrai, tu seras aimée. »
La nuit se passe et dès l'aube ils reprennent la route.
Voilà deux jours qu'ils sont partis de Polis. Ils ont quitté la forêt en fin de matinée et progresse plutôt rapidement maintenant, au travers d'une grande étendue d'herbe hautes et de marres d'eau, arrivant à mi membre des équidés. Octavia se méfie des marécages et reste en tête, faisant éviter au groupe les zones trop imprégnés. Clarke s'impatiente parfois, elle voudrait filer tout droit, suivre Aquila le plus possible aujourd'hui. Le temps devient son ennemie et ces foutus marécages aussi.
En fin de journée, la terre devient plus ferme, Clarke fait accéléré le mouvement jusqu'à la tombée de la nuit.
Les hommes s'occupent des chevaux, le chasseur prépare le repas, le guerrier solitaire sécurise le périmètre, tous sont occupés. Murphy attise le feu. Clarke est assise sur un rondin, les coudes sur les genoux, le regard à terre. Octavia l'observe depuis un moment. S'en ai trop, elle ne l'a jamais vue comme ça. Clarke relève toujours la tête, quoiqu'il se passe, elle a toujours relevée la tête. Peu importe les obstacles, les ennemies et les sacrifices, elle est devenue leur leader et avait toujours cette force en elle. Mais cette nuit-là, en pleine nature, sous les étoiles, perdu au milieu de nulle part. Octavia se rendait compte de la fragilité de Clarke. Intimement elle s'en veut pour toutes les fois où elle lui a tenue tête. Au final Clarke n'avait cherché que le bien de tous. Elle le comprenait enfin. Et comme elle, elle avait perdu l'amour de sa vie.
Elle se décide donc à s'approcher mais sans dire un mot. Elle s'adosse au même rondin, au pied de son amie. Clarke relève la tête et veut d'abord la faire partir mais leurs regards se croisent. Comme un miroir. La douleur insurmontable. La peine envahissante. La colère incontrôlable. L'amour irremplaçable. La violence des souvenirs. Tout est identique. Elle se reconnait en elle. Alors elle ne dit rien et esquisse à peine un sourire mais Octavia a capté. Elle peut rester.
Les hommes sont couchés. Les deux femmes n'ont pas bougé, toujours silencieuse. Clarke se lève et s'étire pour s'assoir comme son amie, dos au tronc, les jambes allongées.
« O. … je suis contente que tu sois là, avec moi… encore…
_ Que veux-tu ? mine de rien toi et moi on a notre place nulle part selon certain. Tout comme Murphy depuis longtemps. Ça ne m'étonne pas qu'on en soi là.
_ En vérité, moi j'ai une place à Polis maintenant.
_ Comment ça ?
_ Ton frère a eu la bonne idée de me désigner Heda. Et comme je venais de débrancher A.L.I.E, tous les chefs de clans, encore sous le choc ont acceptés.
_ Non sérieux ?
_ Uhm…
_ C'est dingue. Pourquoi tu es partit alors. Tu peux apporter la paix maintenant.
_ Je ne peux pas prendre la place du Commandant.
_ Pourquoi ça ?
_ Je ne peux pas prendre la place de … Lexa.
_ Tu l'aimais je sais Clarke mais je crois qu'elle serait fière de t…
_ Non je ne peux pas. Je ne peux plus rien pour nous O.
_ Alors pourquoi tu cours après la Flamme volée.
_ Pour la rapporter, trouver un héritier et le laissé prendre le commandement.
_ Non sérieusement ?
_ O. je ne peux pas… (Elle respire profondément avant de continuer) Lexa était ma femme*. Son esprit est encore dans la puce, son esprit est dans une intelligence artificielle. Elle est morte mais son corps à disparue. Et Dans la Cité des Lumières elle était là, elle m'a sauvé la vie, encore, elle nous a sauvé tous en m'aidant… Je ne sais pas… je ne sais même pas si c'était réellement bien de tout débrancher… j'aurai pu rester avec elle là-bas…
_ Quoi ? Attend A.L.I.E à contraint de force des milliers de gens à …
_ Je sais A.L.I.E était mal programmée mais la Terre est en train de mourir et nous avec. C'est pour bientôt.
_A.L.I.E t'a peut-être menti. Quand on était sur l'arche, ces orages nucléaires n'étaient pas visibles non ?
_ non.
_ Moi je n'ai rien vu, j'étais sous le planché... Marmonne Octavia entre ses dents.
_ je sais. En répondant, Clarke passa son bras autour d'Octavia sans réfléchir.
Octavia se laisse faire alors qu'elle maintien une distance physique avec tout le monde. Mais Clarke c'est un peu comme sa famille et finit par poser la tête sur l'épaule de la blonde qui soudain ses sent de nouveau utile, comme une grande sœur. O. est forte mais comme elle, les blessures finissent par affaiblir les plus forts à la longue. Elles s'endorment devant le feu.
Très vite le camp est levé alors que les rayons du soleil pointent à peine à l'horizon. L'étendue gigantesque qui s'étend autour d'eux démoralise Murphy. Après la quête avec Jaha dans le désert, le revoilà perdu au bout du Monde. Emori lui manque. Mais il se fait secouer par Octavia et se prépare en vitesse pour repartir.
En fin de journée, ils ont fortement progressé, aucun obstacle devant eux, l'Aigle toujours dans les airs pour les guider. Clarke l'avait rappelé hier soir. Aquila avait atterri sur son bras ganté et avait dégusté quelques morceaux de viande cru, mis de côté. Octavia avait été fasciné de voir l'animal de près. Tellement imposant et puissant. Clarke se retrouvait de nouveau dans la peau de Lexa, aigle sur le bras. Elle tenta de chasser ce souvenir.
Quand le soleil déclina, l'oiseau tournoyait dans le ciel pour les attendre face à un impressionnant massif de montagne. La troupe à cheval s'arrêta devant l'entrée d'un cayon creusé dans la roche. Perplexe, Clarke admira la roche taillée en immense colonnes de diverses tailles à l'entrée du cayon. Aquila poussait des cris stridents dans l'air qui résonnaient en de nombreux échos. Elle les poussait à poursuivre. Clarke sentit qu'ils n'étaient plus très loin de leur but.
« Liaïk tu passe devant en éclaireur, tu suis l'oiseau dans le noir. Il restera à vue au-dessus du cayon » Ordonna Clarke à un de ses guerriers qui partit en avant puis, en s'adressant au reste de la troupe. « Allumez les torches, on poursuit. Evol tu ferme la marche. »
La troupe s'enfonce alors dans l'énorme montagne, les piliers en roche majestueux s'estompe petit à petit pour laisser place à a la roche brute taillée non plus par l'homme mais par la nature. La nuit est tombée, les flammes des torches portées à bout de bras éclairent les parois rocheuses et fait danser les ombres des cavaliers. Clarke est impressionné mais ne montre rien, le chemin est parfois très étroit, elle suit les traces de pas de Liaïk qui les précède et tous ses doutes la renferme sur elle-même comme ces murs de pierre qui l'entoure.
Le cheval de Murphy avance au milieu des autres, mais Murphy lui dort affalé sur sa monture. Octavia joue le second de Clarke, le reste de la troupe toujours à l'affut remplissant son rôle. Ils poursuivent jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout du cayon. Aquila avait indiqué le bon chemin, ils avaient pris les bonnes allées et enfin ils sortaient de la montagne.
Devant eux, une plaine verdoyante, des bosquets d'arbre à perte de vue mais nulle âme qui vive. Pourtant le cadre est parfait. Au loin, le long de la montagne derrière eux, un bruit de cascade. Clarke décide de faire un détour pour rattraper la rivière et faire une pause. La détermination fait faire de grande chose mais elle est aussi fatiguée. Elle s'est endormie dans l'herbe près de l'eau qui coule et qui la berce. Black Pearl broutant près d'elle. Le camp un plus loin s'activait pour le petit déjeuné.
Deux heures plus tard, ils étaient repartis, guidés par le rapace revenu de sa chasse. Dans l'après-midi ils atteignent la lisière d'une forêt.
Chap 3 /Quelques heures avant le prologue / Territoires inconnus, Jungle Tropical
Les chevaux étaient alignés, leurs cavaliers immobiles au milieu de la plaine, sous un soleil de plomb. Tous regardaient devant eux. Tel une muraille à perte de vue, du Sud-Est au Nord-Ouest, une forêt d'arbres gigantesque, faisait barrage.
Clarke enrage devant l'obstacle. Les guerriers eux semblent perturbés. Murphy et Octavia légèrement découragés.
Clarke entend murmurer ses hommes. Sa traduction est approximative mais elle comprend « Forêt interdite Forêt maudite ». Elle se souvient des mots utilisés par les grounders près du Mont Weather. Elle commence à enrager de plus de belle. Quand soudain, un cri puissant retentit entre la plaine et la forêt. Un cri d'Aigle royal strident mais différent de celui d'Aquila. Clarke lève la tête. Merde ! Falco !
Elle part au galop à sa rencontre, elle lâche les reines et attrape son gant de fauconnerie pour l'enfiler. Dans les airs, Aquila a déjà rejoint son compagnon et ils tournent ensemble. Puis Falco descend droit sur Clarke. Elle récupère l'animal, elle prend sur elle, pour supporter son poids. Elle le remercie, elle sort des morceaux de viande et lui en donne en profusion. L'animal à pisté le voleur jusque-là. Il n'a surement pas eu le temps de chasser. Il cesse de manger et regarde Clarke. Elle revient à dos de cheval, l'oiseau sur le bras, vers le camp qui commence à s'installer. Les guerriers la regardent, elle et l'oiseau et inclinent la tête. L'oiseau royale lui obéit. Wanheda est Heda.
Evol, un jeune guerrier ingénieux et déjà très fort s'approche d'elle.
« Madame. Dit-il doucement.
_ Oui ?
_ L'oiseau… Son regard… Je crois qu'il s'en veut… Il a perdu la trace du fuyard à l'orée de la forêt maudite… ce n'est pas sa faute… elle trop dense… personne ne sort vivant de cette for… (il baisse le ton de sa voix au fur et à mesure qu'il parle, tout en attrapant le licol du cheval pour que Clarke descende).
_ Je sais ne t'inquiète pas. D'ailleurs tu peux prendre la sacoche de viande et t'occuper d'eux. Ils vont se poser sur une caisse si tu la mets un peu à l'écart et à l'ombre d'un arbuste, par là. (dit-elle, accompagné d'un geste de la tête)
_ A vos ordres Wanheda.
_ Clarke ! Interpella Octavia. Ecoute j'ai fait monter le camp pour ce soir, on ne peut s'engager là-dedans maintenant, en plus les gardes sont pas confiant…
_ Je sais, on partira à l'aube avec ceux qui le veulent vraiment.
Wanheda avec son masque de froideur part marcher à la lisière de la forêt. A peine à deux mètres de profondeur, la forêt est si dense qu'elle est totalement sombre. On ne distingue rien à part des branchages épais et entremêlés entre de grands troncs d'arbres imposants. Elle cherche un passage praticable mais ne voit rien. Toute la forêt semble former une barrière naturelle à n'importe quel voyageur. Falco avait perdu sa cible. Les guerriers Trikru avait peur d'une forêt. Elle était perdue. Mais sans cesse son esprit lui rappelait pourquoi elle faisait ça. Lexa. Elle l'avait aimée à la lueur des bougies, elle l'avait perdue dans une flaque de sang noir, elle l'avait retrouvé dans la Cité des Lumières. Elle aurait voulu ne penser qu'à elle et rester là-bas. S'il n'y avait qu'une chance sur un million de la revoir, elle la tenterait.
La nuit est enfin tombée lentement, le camp étant installé depuis le milieu de journée et rien d'autre à faire que de rester planté devant cette muraille végétale.
Tout le monde dormait dans la nuit noire. Liaïk était parti en reconnaissance, à cheval, le long de la frontière d'arbres. Murphy ronflait près du feu. Octavia avait lutté longtemps contre le sommeil. Elle surveillait Clarke, profondément endormie. Quand le corps d'Octavia respire lentement et régulièrement, quand elle dort enfin, Clarke ouvre les yeux. Elle enlève sa couverture, attrape son sac et se faufile vers les chevaux. Ils ne bougent pas, elle est discrète, elle s'avance jusqu'à Black Pearl et lui embrasse le museau, comme un remerciement, comme un au-revoir.
Elle file à travers les hautes herbes et s'enfonce dans la forêt maudite, seule.
Progressant depuis des heures difficilement, elle se fraie un chemin juste assez large pour son propre corps à travers les branches, les lianes, les épines et l'écorces rude des arbres. Elle ne sait pas depuis combien de temps elle avance, elle ne sait pas vers ou elle avance, elle n'a plus de boussole. Seul son cœur fait office de guide. Elle ne sait pas s'il fait encore nuit ou si le jour s'est levé, la forêt est trop dense pour apercevoir le ciel. Jusque-là de petit animaux type grosses souris fuient devant elle, les araignées monstrueuses, la fond reculé mais immobile elle les contourne avec prudence. Elle ne cesse de lutter. Puisant sa force au plus profond d'elle-même.
Les lianes l'enlacent, se resserrent autour d'elle. A l'aide de son poignard, elle tranche les branches devant elle, elle avance parmi les plantes hostiles, épines, feuille rugueuses et pointues, écorce tranchante. Tout autour d'elle l'enlace de corde et de lianes, plus elle tranche dans le vif, plus elle sent l'étreinte à ses pieds l'empêché d'avancer, comme si la végétation était muée d'un désir de la contrarier.
Après des minutes d'acharnement elle parvient à se dégager et débouche dans une partie de forêt moins dense, comme une petite clairière dans la pénombre des cimes vertigineuses. Un petit monument de pierre recouvert de mousse trône au milieu. On ne distingue plus ni sa forme originale ni son symbolisme. Clarke s'assoit à son pied, sur une marche en pierre déformée. Elle sort sa gourde et boit. Elle a chaud, cette forêt est humide, les espèces de plantes sont différentes des territoires Trikru qu'elle connait. Ici c'est plus tropical. Son regard se porte alors sur l'autre côté de la clairière. L'air ambiant change soudain, elle se redresse et avance, tournant le dos à la sombre forêt qu'elle vient de traverser. Devant elle, la forêt se transforme, elle escalade quelques gros rondins de bois et saute, pied joint, dans l'herbe. Devant elle, la forêt est toujours haute, elle ne voit toujours pas le ciel mais les lianes d'épines et les féroces plantes grasses qu'elle avait quitté, laissaient place à de grandes plantes gracieuse couronnées de bourgeons multicolores. L'air est soudain plus frais et devant ses yeux, les larges pétales de fleurs s'ouvrent les unes après les autres. Toute la place en fut illuminée. Clarke, au beau milieu de ce spectacle, ne bouge plus. Pendant un temps, elle est en paix, juste elle au milieu d'un miracle de la nature. Elle se sent minuscule face aux fleurs gigantesques qui s'éveillent autour d'elle, tels des êtres vivants fantastiques. En un panel de violet, rose, pourpre, jaune, orange et de bleu, les nuances multiples de couleurs se reflètent dans les yeux émerveillés de la belle blonde, dont la beauté humaine concurrence, sans le savoir, la beauté de la nature. Les Fleurs merveilleuses observe l'humaine comme l'humaine les observe. Dans l'histoire de l'humanité, il semblerait que ces deux espèces ne se soient encore jamais rencontrées. Clarke Griffin, encore héroïne et témoin de grand moment sans qu'elle n'en ait vraiment conscience.
Le temps s'est arrêté. Tout est immobile pourtant Clarke sent du courant passé. Une énergie l'enveloppe. Elle ne comprend pas mais c'est si agréable qu'elle reste fixe. Elle ferme les yeux pour mieux ressentir les choses. Tout son être semble éveillé et maitrisé. Elle n'a plus mal. Quand elle rouvre les yeux, des lianes fines l'ont entourées. Elle ne panique pas pour autant, toujours dans une sorte de transe. Elle laisse faire la nature. Dans son esprit le doute l'atteint : et si c'était un piège ? Non elle se sent si bien qu'elle ne bouge pas. Ces superbes fleurs de six têtes de plus qu'elle, ne lui veulent pas mal. C'est une certitude pour elle.
Soudain un bruit dans les fourrés, à la lisière où la forêt de densifie de nouveau. Les lianes qui entourent Clarke, relâchent leurs étreintes à toute vitesse et les fleurs se referment. Leurs lueurs disparaissent avec elles. Clarke se retrouve dans le noir. Elle sort son arme. Ses yeux ont du mal à faire la mise au point. Le bruit recommence, les fourrés bougent ce coup-ci. Elle pointe son arme en direction.
Elle respire, elle fait le point. Elle se sent différente. Elle n'a pas le temps d'y réfléchir mais elle se sent en pleine possession de toutes ses facultés connues et inconnues. Un sentiment étrange la parcours. Elle sent le danger. Dans son flair, dans son regard plus perçant, dans la force de ses muscles dont elle retrouve les sensations.
Quelque chose surgit d'un buisson opposé à sa position. Elle l'entend, tourne les épaules et tire. La bête s'écroule à terre. Clarke s'approche mais reste sur ses gardes. 60 centimètres de long, une longue queue, la peau comme une sorte de cuirasse noir et épaisse, une crinière de poils brun et noir au col, des pattes puissantes et une tête affreuse. Une petite mâchoire mais une double paire de crocs acérés apparents.
Clarke fait une grimace quand surgit un deuxième bestiau identique. Elle tire et l'abat. Elle commence à réfléchir. Il va falloir courir, ils ne sont pas que deux.
Elle choppe ses réserves de munitions dans son sac et les fourre dans ses poches de manteau. Elle ajuste son épaulière et son sac et part, tête la première vers la forêt.
A peine avait-elle fait quelques pas, qu'elle aperçut le reste de la troupe arrivée sur les côtés. Eux, agiles dans cet environnement hostile à Clarke. Elle épuise vite son premier chargeur mais ses tirs sont précis et touchent à chaque coup. Elle décime ses agresseurs du mieux qu'elle peut en tentant de fuir leur territoire. Elle court à en perdre haleine, elle voit les bêtes la rattraper à travers les branchages, se servant de leurs pattes avant pour s'agripper et leurs pattes arrières pour prendre de l'élan sur une autre branche. Ils sont rapide au sol et dans les airs mais Clarke vise bien.
Malheureusement, ils sont trop nombreux, l'un d'entre eux, a pu s'approcher pour la mordre au mollet. Elle hurle de douleur, se retourne et lui tire une balle dans la tête. Elle se sent soudain fébrile. Elle réagit à une autre attaque et repart, moins vite. Elle lutte pour courir à présent alors qu'il a quelques minutes elle filait comme jamais elle ne l'avait fait de sa vie.
Elle sent la douleur émanant de la morsure, elle se repend vite en elle. La douleur est foudroyante mais elle est plus forte que ça. Elle continue, elle s'appuie aux troncs proches d'elle pour se donner de l'élan, elle s'écorche les mains au passage. Avançant avec pour seule force sa volonté. Après tout ce qu'elle a vécu, ici sur Terre, elle n'allait pas mourir, bouffée par des sales bêtes, vilaines et hargneuses.
Dans sa course effrénée, entre les arbres et les végétaux denses, une bête lui saute dessus. Il s'agrippe à son épaulière, sous le poids une lanière lâche. D'un geste, elle s'en débarrasse mais elle se fait griffer à l'avant-bras, le tissu est déchiré et le sang coule. Elle accélère, elle tire dès qu'ils sont à portée, dès qu'elle est sûr de ne pas louper sa cible. Elle se débat seule dans l'hostilité de la jungle. Seul témoin de sa ténacité, un long boa, aux écailles brillantes jaunes et vertes, perché, camouflé haut sur une branche, semble regarder la scène.
Les attaques se multiplient, elle fatigue, ils attaquent à plusieurs maintenant. Elle se fait mordre. La douleur, comme la première morsure est five et profonde. Sa tête tourne. Les blessures la brûlent. Son sang bouillonne. Elle pose un genou à terre mais tire toujours… jusqu'à ce son. Chargeur vide. Elle porte la main à sa poche. Plus rien.
Elle lève les yeux. Elle les voit. Ils sont là tout autour, perchés dans les branches ou tapis dans les herbes. Ils n'ont pas encore attaqué... Elle prend son arme à l'envers. Elle se battrait jusqu'au bout malgré ses forces qui la lâche à vitesse grand V. Elle a compris, ces saletés ont du venin dans leur bave. Elle n'en a plus pour longtemps, elle le sait. Elle porte la main à son cœur et pense à Lexa. Elle lève les yeux en l'air, elle regrette de ne pouvoir voir le ciel.
Impatiente une bête se jette sur elle, elle l'assomme avec la crosse de son arme. Une deuxième surgit sur le côté, elle a le temps de mordre avant que Clarke ne s'en débarrasse. Quand elle lève les yeux, elle se sait perdu, une dizaine de ses congénères sont là, prêts à bondir. L'un d'entre eux saute d'une branche… son élan est stoppé en plein vol par une flèche en plein cœur qui le clou à un tronc d'arbre quelques mètres loin. Clarke est sous le choc. Elle se retourne mais ne voit rien. Les animaux s'emballent, ils attaquent mais certains fuient. Elle voit d'autres flèches fendre 'air et atteindre leurs cibles en quelques secondes. Elle se fait mordre, elle lutte au corps à corps avec cette répugnante créature. Elle a le dessus mais elle est à terre. Plus aucune force pour se relevé. Elle essaie mais son corps ne répond plus. Elle voit maintenant la scène d'une façon différente. Elle entend surtout les bêtes hurler de douleurs et pousser leurs derniers souffles. Elle aperçoit une silhouette qui se bat au sabre contre ses agresseurs pendant plusieurs minutes. Le silence est revenu, la silhouette s'approche enfin, et elle cherche quelque chose dans sa manche puis soudain Clarke sent une piqure de seringue. Elle perd conscience.
Pendant ce temps-là, au campement, le jour n'a pas encore pointé ses premiers rayons qu'Octavia se réveille en sursaut. Clarke n'est plus là, elle réveille tout le monde en jurant à haute voix « Merde elle est partie sans nous, Putain c'est pas vrai ! »
Suite chap 456 venir. Déjà écrit. Relecture et je publie. J'espère que ça vous a plu…
