Bonjour tout le monde ; me voilà, avec un léger retard, pour mon premier one-shot pour le Poney Fringant…
Donc je vous souhaite une agréable lecture !!!!!!!
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MEMOIRE DU BIEN
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Le noir, mon élément, le but que je prédestine à chaque être vivant.
Devant mon iris flamboyant, j'assiste au suicide de ces fourmis humaines.
... Quel projet stupide !
Combattre ma puissance suprême pour le Bien… le Bien !… Mais, grognards ignorants… Le Bien, c'est Moi.
De ma grande tour terrible, je daigne vous développer ma vision du monde, à vous lecteurs audacieux, qui accordez votre attention aux paroles de Sauron.
Soyons sérieux, pensez-vous vraiment que le vivant existerait sans un minimum d'égoïsme, ou plutôt une majorité d'égoïsme ?
C'est ce qui a permis au monde d'évoluer, vous ne pouvez le nier. Si un animal ne tue pas pour se nourrir, il est condamné à mourir, entraînant avec lui tous ses semblables.
On doit donc tuer pour survivre. Alors quand les Valar vous font des ronds de jambes et vous imposent des politesses comme : « N'assassinez personne ! »… « Aimez-vous ! »… « Respectez les autres ! »…
Laissez-moi rire de ces balivernes !
Après avoir exalté ces valeurs, vous osez me juger comme étant l'Imposteur. Mais c'est contre-nature, et je parle là de la vraie Nature, la Nature profonde et neutre, loin des préjugés de ces « dieux » !
En approfondissant plus, je peux distinguer dans vos cœurs des élans énormes d'héroïsme et de générosité. Comme si demain, à l'aube d'une guerre encore plus terrible que la mienne, vous vous lèveriez et vous vous uniriez contre elle, au nom de la paix : absurde !
Revenez à la sagesse ! Je vous communique une vérité poignante : sans la guerre, l'homme n'est rien. Je le vois bien assez avec ces fourmis qui se fracassent sur ma berge. Quand on y repense bien, que seraient-elles devenues si elles ne luttaient pas pour moi en ce moment ? Et pensez-vous qu'elles s'arrêteraient à ma chute ?...
... Bien sûr que non. Où seraient vos contes héroïques et vos histoires passionnées, pour lesquels vous vouez un culte, sans un minimum de sang ? Mais je vous sens suffisamment intéressés pour comprendre que ma domination de leur soi-disant terre n'est qu'un prétexte pour leur combat acharné.
Je me sens assez fier sur ce point-là : j'ai réussi à leur faire passer un message malgré leur réticence à mon idéologie : « Pensez à vous avant votre prochain. »
Toute votre vie, on vous a conditionnés avec précisément le contraire de cette idée, mais, sincèrement, êtes-vous arrivés à faire une véritable concession sans que cela ne laisse dans votre tête quelques remords ?
Désolé de vous l'apprendre, mais l'entente n'existe pas. C'est une pure fiction que vous vous persuadez à croire chaque matin en vous levant.
Évidemment, toute cette logique magnifique m'a été transmise par la seule personne connaissant parfaitement le monde : Melkor. Lui seul m'a ouvert l'esprit, et m'a sauvé de la torture morale des Valar...
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Mais je ne peux plus m'étaler sur mon existence, car déjà le sol commence à trembler :
Que se passe-t-il ?
Ah ! Quel désastre, leur délire les amène à faire sombrer Mon Noir dans leur folie.
Ciel ! Mon anneau !
J'ai réussi une fois à les en empêcher, mais là… sans moi…. le monde est condamné.
Mon esprit s'efface.
Le métal froid de mon âme ne fait plus qu'un avec mon sang rouge en fusion.
Je me brise.
Au loin, ce bon vieux Manwë apparaît sous forme de «pigeon».
Je m'étouffe.
Des cris de joie éclatent et se propagent dans mes vallées ténébreuses.
Je m'affaisse.
Stupides créatures ! Ne voyez-vous donc pas que c'est avec ma perte que vous signez la vôtre ?
Je m'éteins.
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Ô fidèles lecteurs ! Vous qui me suivez dans mon agonie… Ayez un peu de bon sens, et réfléchissez là-dessus :
Qui a raison en fin de compte ? Que cherchez-vous vraiment dans votre monde si moderne ?...
Tout vos avis m'intéresse…….