Je fais cette fic suite à la demande de Smilinginlove, j'espère que tu aimera.
C'est le point de vue de Bilbon.
Je rentre dans l'enceinte de l'entreprise en soupirant. Je tire la porte où il est écrit «tirez».
Je me rappel la première fois que je suis venu travailler il y a maintenant cinq ans. J'étais tellement nerveux que j'avais essayé de pousser car je n'avais pas vu le panneau. La porte m'étais revenue en pleine figure me laissant une bosse sur le front et l'air ridicule car beaucoup de personnes m'avaient vue depuis le hall. Et voilà, le nouveau comptable avait été baptisé dans l'entreprise.
Mais maintenant j'ai l'habitude et cette porte ne me jouera plus de mauvais tour. Je salut rapidement les trois réceptionnistes. J'ai un gobelet de café encore fumant à la main et ma mallette dans l'autre. J'arrive dans l'ascenseur. Chose étrange, rare mais cependant très agréable il est vide. J'appuie sur le bouton du vingtième étage où se trouve mon bureau.
Au passage je me regarde dans le miroir qui se trouve dans la petite cabine. Mes bouclette blondes sont désordonnées mais pas de façon choquante non plus, mes yeux bleus sont légèrement cernés à cause de l'important travail que nous avons en ce moment, mon nez en trompette, mes sourcils éternellement froncés, ma bouche fine. Le reste de mon corps me fait sourire car je suis petit et j'ai une tendance à être potelé si je ne fais pas attention. Quoi qu'en ce moment ce ne soit pas le problème principal car j'ai tellement de travail que je prend à peine le temps de manger.
L'ascenseur s'arrête enfin à mon étage. J'en sors et me dirige vers mon bureau. Sur la porte des lettres en métal indique mon nom Bilbon Saquet. Je pousse la porte et pose ma mallette sur mon bureau. Je m'assois et regarde les pile de dossiers sur le bureau en bois sombre. Je soupire, encore une longue journée en perspective.
J'avale une gorgée de café qui m'ébouillante la bouche ce qui me fait grimacer. Je pose le gobelet et me lance dans le travail, j'attendrai que le liquide refroidisse pour le boire. Mon téléphone professionnel sonne.
C'est un collègue qui me demande quand le dossier A34 sera prêt. Je regarde le dossier en question et lui répond qu'il l'aura en fin de matinée. Je commence donc par ce dossier en priorité. Je le fini une heure plus tard. Après avoir tout revérifier une dernière fois je vais porter le dossier à mon collègue. Nous échangeons quelques mots puis je retourne dans mon bureau.
La matinée file comme l'éclair. Je ressors la tête du dossier sur lequel je travaille et je vois alors qu'il est déjà plus de quinze heure. Je soupire et je me passe une main dans les cheveux. Je vais jusqu'à la machine à café et je me prend un thé. Je prend un paquet de biscuits au distributeur et je retourne au travail.
Je fini mon dernier dossier. Il fait nuit dehors. Je regarde l'heure et le cadrant m'arrache un soupir. Il est plus de vingt-et-une heure. Bien sûr il n'y a plus personne au bureau. Je prend l'ascenseur et descend.
Une fois chez moi j'avale une salade, je me douche et je me couche. Le sommeil arrive aussitôt.
Le lendemain je me réveil tôt comme toujours. Décidément la journée va être longue quand, une fois au travail je vois tous les dossiers qui sont sur mon bureau. Le poste fixe sonne. Je décroche:
«-Allô?
-Ici monsieur Écu-de-Chêne.
-Bonjour monsieur.
-Bonjour. Avez-vous reçu le dossier du nouveau projet?
-Oui j'étais justement en train d'y jeter un œil.
-Très bien, vous monterez dans mon bureau quand vous aurez terminé de le lire pour qu'on en parle. C'est un dossier urgent.
-Oui monsieur.»
Il raccroche. Je blêmis, c'est la première fois que le grand patron m'appelle en personne. Je reprend le dossier depuis le début et le lis plus attentivement. Je le prend ensuite et me dirige nerveusement vers l'ascenseur. J'appuie sur le bureau du dernier étage.
J'arrive devant le bureau. La secrétaire annonce mon arrivée et me fait entrer après l'autorisation du grand manitou. Il est assit à son bureau en train de taper quelque chose sur son ordinateur. Il me fait signe de m'asseoir sans tourner la tête vers moi. Je m'installe donc sur le fauteuil et attends en silence.
Il lève enfin la tête vers moi:
«-Alors, des remarques sur le dossier?
-D'un point de vue de comptable et bien j'ai du boulot.
-En effet, et sinon à part ça?
-A part ça et bien ce n'est pas mon domaine donc je ne sais pas monsieur.
-Je vois, combien de temps ça va vous prendre de vous occuper du dossier?
-Je ne sais pas, le moins possible car j'ai cru comprendre que c'était urgent.
-En effet, j'aimerai que vous ayez terminé pour la fin de la semaine.
-Ce sera fait.
-Parfait, alors mettez vous au boulot.»
Je me lève et je retourne dans mon bureau. Je me replonge dans le dossier et commence le travail. J'ai eu peur de cette entrevue car je crois que je n'avais jamais vu le PDG depuis mon arrivée, ou du moins pas de si près.
Je passe la journée à travailler sans prendre de pause. Je quitte le bureau très tard.
Le lendemain je suis de retour à l'aube et me remet au travail. J'ai un délai si court que je ne peux pas me permettre de dormir plus de quatre ou cinq heures. Je travail tout le reste du temps. Mes collègues me jette un drôle de regard quand je passe. Je comprend pourquoi quand je me vois dans le miroir de l'ascenseur. J'ai des cernes sous les yeux qui atteignent presque le milieu de mes joues, qui d'ailleurs sont incroyablement creuses à cause de mon manque de nutrition.
Je m'assois à mon bureau et me met au travail. Heureusement que je suis célibataire sinon je crois que mon copain me ferait une vie d'enfer et me soupçonnerait d'être infidèle. Si seulement je rentrais si tard à cause d'une partie de jambes en l'air, mais même pas. Je soupir à regret à cette triste pensée puis l'efface pour me concentrer à nouveau.
Je fini le dossier le lendemain et le donne à la secrétaire de monsieur Écu-de-Chêne. Je retourne dans mon bureau et m'accorde cinq petites minutes dans mon fauteuil, la tête rejetée en arrière et les yeux clos. Mais au bout d'une minute à peine mon poste sonne. Je décroche, c'est la secrétaire du patron, il me convoque dans son bureau.
