REVE EVEILLE ?

Harry, revêtu de sa longue cape d'invisibilité, marchait en silence dans les couloirs du château de Poudlard.

Tout en prenant garde à ne pas se faire repérer par Peaves, l'esprit frappeur, il tenait sa baguette à bout de bras, se laissant guidé par la faible lueur qui se dégageait du bout de celle-ci.

Des questions, empreintes de curiosité et de malédictions, taraudaient sans cesse son esprit légèrement endormi. Mais l'une d'entre elles, en particulier, revenait toujours :

Qui avait la bonne, la fameuse idée de lui avoir posé un rendez-vous, en pleine nuit, à la salle sur demande ? A l'heure où les honnêtes gens dormaient douillettement dans leurs lits.

Non seulement, il se devait d'assister à des cours particuliers avec Severus, son professeur abhorré, mais il devait accompagner Albus Dumbledore dans sa quête des horcruxes.

Ce n'était pas le fait qu'il trouvait cela « barbant » mais il estimait que la nuit devait au moins lui appartenir ! Ne serait-ce que pour souffler et être un adolescent comme tous les autres !

La vue d'une tapisserie sortit Harry de ses récriminations mentales et le jeune sorcier entreprit de murmurer les paroles lues, lors du petit déjeuner du matin, sur un bout de parchemin.

Parchemin qui s'était mystérieusement faufilé dans sa poche.

« -Soit la salle où je suis attendu ! » Fit Harry, doucement.

A peine ces mots prononcés, la tapisserie se gondola sous l'effet d'un vent invisible, se souleva et laissa voir une porte dont l'architecture était simple.

Harry entrouvrit prudemment la porte, pointa sa baguette dans la pièce et ce qu'il put voir le tint coi.

Il en demeura bouche bée d'émerveillement et de surprise mêlés : La pièce était une salle petite, mais agréablement disposée. Une table, en bois précieux, élégamment ouvragée, se tenait au milieu de la salle. Avec deux chaises magnifiquement travaillées. Un candélabre, posé au centre de la table, dont les bougies s'allumèrent dès que le jeune sorcier pénétra dans la pièce, contribuait à donner une atmosphère chaleureuse et conviviale.

Le feu, qui se mit à crépiter dans la cheminée, aussi, avec ses lueurs sur les murs.

Harry, poussée par la curiosité, promena des regards intrigués partout dans la salle et sentit la chaleur du feu gagner ses membres. Ses yeux verts virent des assiettes et des couverts dressés sur la table.

« -Tu peux retirer ta cape, Potter ! » Fit une voix familière et trainante.

Harry sursauta et se retourna vers la direction de la voix. Une silhouette, aux contours très, très reconnaissables, surgit de l'ombre où elle avait dû demeurer depuis quelques temps.

Drago apparut sous la lumière de la Lune dont les rayons argentés rendaient sa présence presque mystique. Tellement elle était inattendue.

Le jeune Serpentard, il fallait lui reconnaître cela, était d'une beauté éthérée, avec ses cheveux courts blonds platines, sa peau diaphane, ses traits réguliers et charmeurs, son sourire insolemment irrésistible sur des lèvres à damner un saint, son air dégagé et sûr de lui.

Il portait une tunique et un pantalon noir qui mettait en valeur sa silhouette haute et souple.

Pour l'instant, il se tenait nonchalamment appuyé sur le dos d'une chaise, ses yeux gris à l'expression amusée dans la direction du jeune Gryffondor.

Harry, pétrifié par la stupeur, n'avait pas réagi à l'apparition de son ennemi juré et ne faisait pas le lien avec toute la mise en scène de la pièce.

Il s'était contenté, fasciné malgré lui, de contempler Drago Malfoy et de déglutir inconsciemment devant tant de perfection…

Avant même de le réaliser, le cœur et le pouls du jeune Gryffondor s'étaient littéralement emballés. Mais pas de crainte…

Puis Harry récupéra ses esprits après de longues minutes de déconnection de son corps avec son cerveau, jeta sa cape de ses épaules et brandit sa baguette vers Malfoy en s'écriant :

« -A quoi tout cela rime, Malfoy ? »

En disant cela, il désigna les bougies, la table, le feu et les couverts d'une main, sans pourtant cesser de pointer sa baguette sur Drago.

Ce dernier, calme, nullement dérangé par le fait d'avoir une baguette dressée sous son nez, eut un sourire en coin.

Qui eut le don d'énerver Harry car il sentait que ses joues, en feu, étaient une réaction gênante et intolérable face au sourire de son ennemi.

« -Tu es toujours aussi impulsif, à ce que je vois ! Répondit le jeune Serpentard. Tes yeux te montrent la réponse. »

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent sous l'évidence qui se présentait à son esprit et l'incrédulité, mélangée à de la méfiance, s'empara nettement des traits de son visage.

Le jeune Gryffondor haussa des épaules, se détourna de Drago et s'apprêta à partir.

Mais avant cela, il jeta, avec un rire clairement amusé ,au jeune Serpentard qui était demeuré indéchiffrable :

« -Si tu crois pouvoir m'avoir ainsi ! C'est que tu surestimes ton charme ! »

Harry claqua la porte bien fortement, riant toujours de bon cœur. Tant pis, si cela pouvait alerter quelqu'un !

Dans la salle, Drago, impassible, eut un sourire énigmatique...

A SUIVRE

J'espère que le premier chapitre voua a plu. Cette fiction me trottait depuis un bon bout de temps ! Normalement, je pourrais poster un chapitre par weekend ! Merci de me laisser des rewiews !