Auteur : Killua11
Email : killua11free.fr ou Killua11hotmail.fr
Origine : Gundam Wing, nan ?
Genre : certainement yaoï (quoi d'autre bien sûr ?), deathfic (mais rassurez-vous, nos 5 pilotes vont rester en vie), OOC des fois, songfic (au chapitre 6), lime, lemon (pas avant le chapitre 7), torture mentale et ptèt un chtouille d'angst. Donc pour ceux à qui ça plaît pas, désolée !
Couples : Quatre x Trowa, je vais certainement mettre du Heero x Duo, à voir. Y aura aussi peut-être du Wufei x Treize
Disclaimer : Ni Heero, ni Duo, ni Trowa, ni Quatre, ni Wufei ou autre ne m'appartiennent, pas plus que la musique, cependant, la sœur Gracia, les orphelins, Dan et les militaires ennemis sont mes propriétés na moi ! Gare à qui osera y toucher ( sans permission, sinon, on peut troquer !lol) !
Duo : Punaise ! T'es possessive !
Killua11 : Pour une fois que j'ai quelque chose à moi TTTT
Quatre : J'espère que ça se soigne !
Killua11 : Mais ! Quat-chou ! C'est méchant !
Heero : Bon, taisez-vous ! Vous faites attendre les lecteurs !
Trowa : …
P'tite note 1 : Cette fic, je la voulais avec une chanson bien particulière pour le moment où Quatre et Trowa font un mini concert. Malheureusement, la musique qui correspondait le mieux est bien sûr instrumentale ! (Ce qui est d'ailleurs logique !) Donc la musique que j'ai choisie est bonne à jeter aux orties (snif, snif ç.ç) mais si ça vous intéresse de l'écouter, c'est la piste n°17 de l'album d'Angel Sanctuary (Angel Sanctuary Original Soundtrack). D'ailleurs, la piste n°11 et la 13 convenaient aussi, mais je préfère la 17. (Qu'est-ce qu'on s'en fout, n'est-ce pas ?)
Sur la partie flash-back, je vois bien la musique de Noir (Celle de la montre, je sais pas son nom), mais c'était le même problème, pas de paroles !
P'tite note 2 : Je n'avais pas du touuuuuuuuuut prévu ce qui se passe dans la cuisine avec Quatre, ça m'est venu comme ça, mais finalement ça a pris une de ces ampleurs ! Dire que je mettais ça juste comme ça…OO
Je suis maladeuh… bouh snif TT TT… vive le doliprane® ! et pis vive les Kleenex® aussi !
Les notes ci-dessus sont valables pour l'ensemble de la fic, ainsi que les couples et les genres, vous êtes prévenus
Voilà ! Une montagne de pas grand chose, mais si rien ne me contrariait, eh ben… ce serait pas normal, mais alors pas normal du tout ! Lol ! Je m'arrête là. Bonne lecture et reviews SVP !
La flûte rejoint le violon
Chapitre 1/11
Un nouveau soleil se levait. Quatre, qui dormait encore, ne bougeait pas dans son lit. Le Français qui partageait sa chambre commença à se réveiller. Il ouvrit doucement les yeux. Il se sentait bien. Etonnamment paisible. Il se releva dans son lit. Comme ça leur était souvent arrivé dans les planques de fortune qu'ils avaient occupées, ils dormaient dans un lit superposé. Trowa était sur le lit en hauteur et Quatre sur le lit le plus proche du sol. Petit inconvénient pour Trowa car c'était à chaque fois lui qui se levait en premier, et il avait toujours peur de réveiller son partenaire de chambrée. Cependant, il ne pouvait pas faire autrement, vu que Quatre n'aimait pas trop dormir en hauteur.
De toute façon, Trowa, lui, aimait la hauteur, donc cela ne le dérangeait pas tellement. La seule chose qui pouvait en effet le déranger, c'était de réveiller l'adorable petit ange qui partageait sa chambre.
Il ne pouvait pas savoir que Quatre adorait plus que tout d'être réveillé par les allées et venues du français. C'était pour lui le meilleur moment de la journée.
Lentement, très lentement, Trowa écarta les draps de son lit pour ensuite en sortir. Il posa en délicatesse un pied sur le barreau le plus proche de l'échelle. Avec une souplesse féline, il descendit l'échelle en bois, pour finalement arriver habilement sur le sol.
" Il vient de descendre " Pensa Quatre qui venait de s'échapper des voiles du sommeil il n'y avait même pas deux minutes. Trowa se tourna vers lui pour voir s'il l'avait réveillé. Il ne bougea pas. De toute façon, il n'en avait pas envie.
Le Français tourna les talons. Il avait senti que l'Arabe ne dormait plus, mais il ne dit rien. L'acrobate se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les volets. Il posa ensuite un bras sur le rebord de la fenêtre et posa sa tête sur la main de son deuxième bras. Un petit sourire s'étira sur le coin de ses fines lèvres, il resta là, à contempler les lueurs du ciel qui venait fraîchement de s'illuminer. Quatre ouvrit les yeux et se retourna dans son lit, afin d'atterrir sur le ventre. Il posa lui aussi sa tête sur la paume de ses mains et regarda la faible lueur rosée qui inondait le visage paisible de Trowa.
C'était un moment dont ils avaient pris l'habitude depuis peu. C'était aussi l'une des rarissimes fois où Trowa laissait apparaître un sourire franc, et Quatre ne se privait pas de l'occasion pour pouvoir regarder son partenaire à tout loisir.
Ils restèrent comme ça, sans bouger jusqu'à ce que dans le ciel, il ne subsiste plus aucun reflet rosé ou orangé. Ce fut Quatre qui bougea le premier. Il adressa d'abord le bonjour à Trowa qui lui répondit un " Hn ?…bonjour", puis quitta son lit encore rempli de sa chaleur corporelle pour aller se doucher en vitesse. Trowa ne bougea que lorsque Quatre saisit la poignée de la porte de la salle de bain. Il jeta un coup d'œil à l'Arabe quand celui-ci disparut dans la pénombre, la porte se refermant derrière ce petit ange, laissant juste le temps à Trowa de voir la chevelure dorée disparaître.
Sans raison apparente, Trowa soupira. En ce moment, quelqu'un qui le connaissait bien pourrait peut-être déceler une pointe de mélancolie sur son visage, mais pour toute autre personne, Trowa gardait la même expression qu'il affichait depuis toujours.
En moins de 5 minutes, Quatre se doucha, et, vêtu d'un peignoir blanc, il revint dans la chambre tandis que Trowa partait à son tour se doucher. Quand le Français passa derrière lui, Quatre capta une légère tristesse et de la peur émanant de l'acrobate, grâce à son empathie. Il se retourna vers Trowa, mais la porte se referma sur la silhouette, ne laissant pas à l'empathe le loisir de prononcer le moindre mot, juste d'ouvrir la bouche, rien de plus poussé. Quatre continua de fixer la porte, comme s'il avait l'intime conviction que celle-ci allait s'ouvrir, comme par magie, mais il n'en fut rien. L'Arabe ferma la bouche, un air mi-contrarié, mi-triste marquant son visage.
" Il ne veut certainement pas m'en parler… " Se dit-t-il.
Respectant le choix, bien que douloureux pour lui. Quatre continua de chercher des habits qu'il pourrait porter. Quand il trouva un pantalon blanc, une chemise bleue très pâle et un gilet bleu foncé, il mit ses chaussons et descendit dans la cuisine, lieu qui lui était à chaque fois attribué, vu que personne n'avait envie de manger de la nourriture infecte, que se soit les plats trop cuits d'Heero (qui pour la première fois de sa vie était incapable de réussir ce qui lui était confié), la bouillie infâme et suspecte rien qu'à l'odeur, sans parler bien sûr de l'apparence de Duo, ou bien les sushis dont Wufei gavait les pilotes, vu que c'était le plat qu'il savait faire le mieux. Il n'y avait que Trowa et lui qui avaient réussi à apprivoiser les casseroles et les autres ustensiles sans que tout le monde se dirige en pagaille aux toilettes et soit malade durant toute une semaine, voire plus, perturbant le cours des missions.
Quarte poussa la porte de la cuisine et alla par automatisme sortir le presse-citron, des oranges, des céréales, le lait, des yaourts, des cuillères, du pain, du beurre, de la confiture, le chocolat en poudre, des couteaux, des verres, la cafetière, le café et cinq bols (Killua11 : Je crois que j'ai tout dit…XD !Mdr). Il prit un couteau et s'apprêta à découper une orange quand un tourbillon nommé Duo Maxwell entra en trombe dans la pièce et lui sauta au cou.
-J'ai faiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim ! Kitty-cat, y a quoi à mangeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer ?
-Aïïïïe !
Ce qui devait arriver arriva : le couteau s'enfonça dans la blanche peau de l'Arabe. En quelques secondes à peine, le sang se répandit sur la chemise de Quatre et une partie atterrit sur les oranges. Quatre enleva le couteau de l'entaille et prit son poignet de sa main, le serrant contre lui en crispant la mâchoire sous l'effet de la douleur. La plaie était profonde. Duo, paniqué, bien que ce ne fut pas sa première vision du sang, courut chercher Heero.
" Pauvre Duo, je sais bien qu'il s'en veut déjà beaucoup de devoir tuer des gens, même s'il ne le montre pas, et moi je me coupe comme ça devant lui…J'ai bien senti qu'il était triste…désolé Duo… " Pensa Quatre, s'inquiétant de l'état de ses amis même dans ces moments là.
Trowa poussa la porte de la cuisine. Il entra comme il le faisait tous les jours. Voyant que rien ne bougeait, contrairement à d'habitude, il leva les yeux. Il s'attendait à voir Quatre, certes, mais pas un Quatre ensanglanté ! Il ouvrit de grands yeux remplis de surprise, puis démarrant au quart de seconde, il se précipita vers l'Arabe.
-Ça va ?
-Ça pourrait aller mieux, fit Quatre avec un sourire qui sonnait faux, complètement forcé et crispé.
-Fais moi voir !
Obéissant, l'Arabe tendit son bras. A ce moment là, Duo, accompagné de Heero, entra en trombe.
-Dé…désolé…Quat…Quat-chou…Sanglota Duo.
-Je ne t'en veux pas, répondit Quatre en souriant de ce sourire forcé qu'il avait déjà montré à Trowa.
Heero posa la boîte à pharmacie qu'il tenait sur la table tandis que Trowa forçait Quatre à s'asseoir. Arrivant le dernier, Wufei ne comprit pas pourquoi tous les autres étaient tous attablés, mais surtout pourquoi est-ce que Duo pleurait. Passant d'une personne à l'autre, il remarqua que c'était Quatre le centre de l'attention, son regard fut attiré par une tâche rouge sur la chemise de l'empathe, alors qu'elle n'avait pas lieu d'être. Quand il comprit, il décida que réconforter Duo serait l'action la plus urgente, vu que Heero essayait de le faire, mais qu'il essayait aussi de trouver un bandage, du désinfectant et une compresse ou du coton. Le Chinois prit l'Américain par les épaules et le fit sortir de la pièce, recevant ainsi de la part de Heero un regard plein de gratitude, fait assez rare, mais la situation était délicate.
La douleur était de plus en plus vive. Le sang coulait de plus en plus, tachant entièrement les habits de l'empathe, ceux de Trowa et d'Heero. Enfin, le Japonais réussit à mettre la main sur le désinfectant et les compresses. Le Français s'en saisit et passa doucement une compresse imbibée sur la plaie béante. Quatre réprima un cri de douleur et se mordit les lèvres pour empêcher le son de franchir ses lèvres. Trowa désinfecta la blessure avec le plus de délicatesse possible. Il essaya de stopper l'hémorragie, mais le flot de sang ne semblait pas décidé à se tarir. Il jeta la compresse, complètement ensanglantée, puis en prit une nouvelle qu'il posa sur la source du saignement. Heero s'approcha de l'empathe, un bandage à la main et entreprit d'envelopper la blessure de l'Arabe. Doucement, il enroula le tissu tout autour de la plaie.
A ce moment, Wufei réapparut dans la pièce, suivi de près par un Shinigami aux yeux rougis et gonflés, encore secoué par quelques hoquets de sanglots. " Boys don't cry ", ok, mais y'avait limite à tout.
Heero ferma la boîte à pharmacie dans un claquement sec. Duo se mit à côté du Japonais et, ne trouvant pas le courage de regarder Quatre dans les yeux, prit un bout du débardeur du pilote 01 et le serra fermement, tout en gardant les yeux baissés (Killua11 : C'est meugnon ! Hee-chan le repousse même pas. Heero : Suis pas non plus méchant à ce point)
L'empathe, ne voulant pas que son meilleur ami ne déprime par sa faute se leva de sa chaise. Il vacilla un peu, contrecoup de son importante perte de sang, mais Trowa le retint. Le Français avait compris que Quatre voulait dire quelque chose à Duo, et que l'Américain ne devait pas voir sa douleur, c'était donc dans la discrétion qu'il soutint le petit Arabe.
Quatre, reconnaissant, sourit à l'acrobate. Il se retourna vers Duo qui avait toujours les yeux baissés et tendit sa main vers lui. Craignant le pire, Duo se contracta et ferma les yeux. Il savait que Quatre ne le frapperait jamais, mais c'était un réflexe. Cette situation lui rappelait son enfance (Killua11 : enfin l'enfance que je lui ai imaginée), il avait donc adopté les mêmes habitudes que celles qu'il avait prises par le passé, lors de son entraînement. Heero décida de soutenir un peu le pauvre Shinigami qui tremblait presque. Cela lui faisait trop bizarre de voir l'Américain trembler et pleurer ainsi alors qu'il était le plus dynamique des cinq pilotes, celui qui, quelque soit la situation face à laquelle il se trouvait, gardait le sourire. Le Japonais glissa sa main sur le dos du Shinigami. C'était contraire à tout ce que J lui avait inculqué, aussi, il avait du mal à le faire, mais il se força à joindre un sourire à son geste. Complètement dépassé par les évènements, Duo releva la tête vers le pilote 01, un air interrogateur sur le visage.
Quatre sourit aussi à Heero, son empathie pouvait s'avérer parfois utile, même si elle lui avait causé bien des souffrances. Il continua l'action qu'il avait stoppé un moment, mais quand Duo vit la main arriver, malgré le soutient du Japonais, il referma les yeux et se contracta de nouveau.
-Duo…
-Désolé Quat-chan ! Dé…désolé ! Excuse-moi…
-Duo…
-Pardon…Je m'excuse…
-Duo ! Dit Quatre avec fermeté. Tu sais très bien que je ne t'en veux pas !
-Mais…
Quatre l'empêcha de parler. Il approcha sa main du visage de Duo avec la ferme intention de continuer son geste quoi que l'Américain dise ou fasse. Celui-ci recommença à fermer les yeux, aussi fort que possible, et était aussi raide qu'un piquet. L'Arabe dut lutter contre les voix qu'il entendait dans sa tête. Si pour Duo c'était une épreuve, pour l'empathe, c'était pire qu'une torture. Tous les sentiments de Duo le traversaient de part et d'autre, déchirant son mental, le faisant basculer peu à peu. Il fléchit un peu sous le poids des mauvais sentiments qui traversaient l'esprit de Duo. Trowa le tint plus fermement, l'empêchant de s'affaler par terre.
Oui, son don pouvait parfois avoir des avantages, mais franchement, des fois, c'était limite s'il ne le poussait pas à se suicider. C'était tellement dur de supporter les pires sentiments ! Très dur…Trop dur…Sans qu'il ne s'en rende compte, l'Arabe laissa couler ses larmes. Il arriva enfin à poser sa main sur la joue de son ami, et sans réfléchir, quitta le soutient de Trowa pour prendre le Shinigami sanglotant dans ses bras.
Duo se laissa enfin aller. Il pleura, accompagné par l'empathe.
-Duo…Duo…Je…Je sais que ça a été dur…mais…il ne faut plus que tu y penses…Il est mort…on n'y peut plus rien…Et puis tu ne l'as pas tué…Tu m'entends ? Ce n'est pas toi qui l'as fait ! Ce n'est pas toi !…Alors ne t'en fais plus…
Etrangement, entendre le petit ange consoler l'Américain apaisa tout le monde, même si ni Trowa, ni Heero, ni Wufei ne savait qui était ce " il " qui était mort et dont Duo déchargeait la faute sur lui-même.
Quatre lâcha Duo et lui sourit. Se sentant un peu mieux, le Shinigami sécha ses larmes.
-Désolé Quat-chou. Dit Duo en essayant un vague sourire.
-Ne t'en fais pas, ça ne m'a pas dérangé.
D'un coup, la terre tourna à travers les yeux de l'empathe. Sa vision se troubla et ce fut comme si on lui coupait les jambes. Sentant que l'Arabe tombait, Trowa se précipita pour le rattraper.
-Il est tout pâle…Je vais l'allonger dans la chambre…
-Reste avec lui, je me charge du petit déjeuner. Déclara Wufei. Presser des oranges et faire un café, ça ne devrait pas être trop dur !
Trowa sortit de la pièce, portant le petit blond en lui soutenant le cou d'une main et les jambes de l'autre. Il eut le temps de voir Heero asseoir Duo avant de monter les escaliers. Arrivé devant la porte de la chambre, il donna un grand coup de pied dedans puis pénétra à l'intérieur. Il déposa Quatre sur le lit comme s'il était en cristal, puis prit place à côté de lui.
POV de Trowa
Je joins mes mains et pose ma tête dessus. C'est la première fois que je vois Quatre aussi blanc. Mon regard divague sur sa chemise. Elle est complètement ensanglantée. Tout comme le reste de ses affaires d'ailleurs. Je regarde mes propres vêtements. Eux aussi sont couverts de sang.
J'aurais préféré ne pas avoir à le faire, mais je m'approche du petit ange pour lui ôter ses vêtements tâchés…
Non, il faut être honnête, j'ai toujours été mort d'envie d'enlever les habits de ce petit ange, mais certainement pas dans ces conditions…Je sens que je rougis un peu. Je me lance. Je déboutonne les deux premières attaches du col de Quatre. Je m'arrête deux ou trois secondes, puis continue. Mes mains tremblent légèrement. Trois boutons…Quatre boutons…Cinq…Six…Ouf ! Enfin ! J'ai réussi ! J'y suis arrivé ! Maintenant, il faut enlever la chemise le plus délicatement possible.
Je fais bien attention à la plaie de Quatre en enlevant la manche. Ensuite, je pose le tissu sur mes genoux. J'admire une seconde la blancheur de la peau du petit ange. Mon Dieu ! Est-ce seulement possible d'avoir une peau aussi belle ? D'avoir ce torse ? Musclé dans la finesse de l'art, comme les plus belles statues. Et ces bras ! Ces bras d'apparence si frêle ! Comment peuvent-t-ils piloter le Sandrock avec tant d'agilité ? J'ai plutôt l'impression qu'ils vont se briser à coup sûr en mille morceaux si j'ai le malheur de les frôler. Ses mains ! Si fines, si belles ! Elles ont certainement été créées dans de la porcelaine. Appartiennent-t-elles vraiment à un terroriste ? Non…pas à un terroriste. Juste à un ange. Certes, un ange qui participe à une guerre, mais un ange tout de même. Un ange blond aux yeux bleu cristallin. Et cet ange, moi, j'ai une envie irrésistible de l'embrasser…
Il faut que je me calme. Non, vraiment ! Je suis un être pitoyable…C'est complètement pittoresque. Je ne suis pas là pour ça. Il est évanoui, et moi je trouve pas mieux que de le mater…Je me fais trop pitié…Ok, il a une peau hyper douce, hyper blanche et hyper belle…mais c'est pas une raison !(Killua11 : Si c'est comme ça que tu essayes de prouver que tu as tords, ben t'es pas sorti de l'auberge !) Et dire qu'il me reste encore le pantalon…Le pantalon ! Je n'y pensais même plus ! Euh…Je me demande si je vais vraiment pouvoir le faire…Rien n'est moins sûr…
Je pique un fard, mais alors monumental ! Quiconque me verrait à cet instant se demanderait si je ne suis pas resté un peu trop longtemps au soleil. Bon sang ! Il n'y a que Quatre pour me mettre dans cet état…(Killua11 : Quatre : )
Je me décide. Mais arrivé à quelques millimètres de la braguette du petit ange, je m'arrête. Non…Je peux pas ! Je peux pas ! Je ne peux pas ! Si…Il le faut ! J'ouvre le bouton…Je ferme les yeux.
Finalement, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de les garder ouverts. Ayant éliminé un me mes sens, c'est bien connu, les autres sont plus sensibles…Donc forcément, j'entends, et surtout, je sens mieux qu'avant. Le moindre bruissement du tissu, la fermeture éclair de la braguette, tout, absolument tout, je l'entends comme si c'était amplifié par un micro. Bon sang ! Je perds complètement mon calme habituel ! Je respire un bon coup…Bon sang ! C'est quoi ce bruit atroce ? On dirait un rhinocéros malade ! Me dites pas que c'est moi ! (Killua11 : ça c'est ce que je devrais dire quand je vois la boîte de mouchoir défiler)
Zut ! Y'aurait pas pu avoir de meilleure situation…La fermeture éclair est coincée…
Je fais comment moi ? Dieu, Bouddha, Allah ou je sais pas quoi, vous êtes trop cruel envers moi ! C'est pire qu'une torture tout ça ! J'ouvre un œil…La braguette est coincée avec son boxer…
Mais c'est pas vrai ! Mais c'est pas vrai ! Mais c'est pas vraiii ! Qu'ai-je fait pour mériter tout ça ? Je souffle…J'approche une main sur l'élastique du boxer. Je me calme un peu. Je tire sur le tissu pendant que mon autre main tient la fermeture éclair. Enfin, le tissu se décroche. Je soupire. J'ouvre complètement la braguette, histoire d'en finir au plus vite. (Killua11 : J'suis p'tèt un tit chouilla sadique là… Trowa : Un tit chouilla ? ça se voit que c'est pas à toi que ça arrive ! Quatre en toute innocence : De quoi ? Qu'est-ce qui y a Tro-tro ? Trowa : Rien, rien…/- #)
Qui aurait cru que moi, si impassible, presque muet et solitaire avait dû endurer toute cette torture ? Personne, je suppose…
Après avoir ouvert la fermeture, je suis plus serein. C'est vrai que le plus dur est passé. Je me lève et me dirige vers les pieds de Quatre. Je prends le bas du pantalon blanc, maintenant en grande partie rouge, et tire dessus. Quand j'arrive à avoir le vêtement entier, je reviens au niveau du corps de Quatre, en évitant soigneusement de laisser mes yeux dériver sur le boxer de mon petit ange. Je soulève la couverture et enveloppe le petit Arabe dedans.
Après ça, je jette un coup d'œil à Quatre et saisis la chemise pour aller laver les deux habits. En chemin, j'ouvre l'armoire et prends des vêtements neufs pour moi et pour Quatre. Je pose ceux de Quatre au pied du lit et emporte les miens dans la salle de bain.
Fin du POV de Trowa
Le Français avait beau frotter les tissus, les savonner généreusement, rien n'y faisait : Le sang restait toujours visible. Pendant un quart d'heure, il s'était efforcé de faire disparaître les tâches, sans succès. Un gargouillement discret se fit entendre, provenant de son estomac. Trowa arrêta de s'évertuer pour une cause perdue d'avance et retourna dans la chambre où Quatre reposait. Il avait une de ces faims ! Mais il aurait préféré mourir que d'être loin de l'Arabe quand celui-ci se réveillerait. D'ailleurs, il était revenu régulièrement dans la pièce afin de veiller sur le petit ange, et par la même occasion, voir s'il était revenu à lui ou s'il avait repris des couleurs.
Il avait troqué sa tenue ensanglantée et arborait un pantalon bleu presque noir et un pull à col roulé vert olive, qui, sans qu'il y ait fait la moindre attention, relevait harmonieusement la couleur de ses yeux.
Le pilote du Heavyarms s'approcha du blessé. Comme un peu plus tôt dans la matinée, il s'assit sur le rebord du lit. Il lâcha un petit soupir à cheval entre le soulagement et l'accablement. Quatre avait récupéré quelques menues couleurs. Trowa remonta un peu plus les couvertures qui emmitouflaient l'Arabe. Il posa une main sur le front du blessé et une autre sur le sien. Température normale. Il en profita pour écarter une ou deux mèches qui obstruaient impunément le doux visage de l'empathe. Il glissa ensuite sa main sur la joue du petit blond. Trowa la retira lorsqu'il entendit un cognement à la porte.
-C'est Heero.
-Hn.
Le pilote 01 s'exécuta. Il tenait un plateau dans une de ses mains. Il referma la porte derrière lui et se dirigea vers Trowa et Quatre.
-Alors ?
-Rien. Aucun changement.
-J'ai amené ça.
Il donna le plateau à Trowa qui le remercia. Heero, droit comme un " i ", dit :
-On a une mission. Elle est prévue pour demain.
-Et elle consiste ?
-Infiltration de la base et destruction, piratage de données. L'infiltration durera deux jours, sauf contrordre.
-Il ne sera pas en état d'ici là…Tu as bien vu la profondeur de la plaie…
-Hn.
-On ne va pas le laisser tout seul dans la planque, non ?
-Hn…On ne peut pas…trop risqué…
-Je resterai avec lui.
-Hn. Duo aimerait le voir. Il est resté en bas.
-Pas de problème.
Heero quitta la chambre. Trowa jeta un œil sur l'Arabe. Son teint était à présent revenu à sa couleur habituelle. On cogna de nouveau à la porte.
-Hn.
Un Duo plus timide qu'à l'accoutumée mais plus sûr de lui que lors de l'incident entra.
-Il va mieux ?
-Hn.
-Tro-man, je…peux rester un peu ?
-Hn, bien sûr.
Trowa se poussa un peu et laissa au Shinigami la place de s'asseoir, ce qu'il fit. Le visage de Duo était complètement déformé. Trowa soupçonnait que le passé de l'Américain en était plus la cause que l'état de Quatre, bien qu'étroitement lié. Intuition.
Bien évidemment, il savait qu'aucun des pilotes de Gundams n'avait eu une enfance toute rose, il en savait quelque chose, mais il lui semblait que les personnes les plus marquées étaient Heero et Duo. Non pas que Quatre, Wufei et lui aient vécu les choses les plus agréables depuis leur venue au monde, bien loin de là, mais eux s'y étaient moins attachés qu'Heero et Duo. D'ailleurs, ils savaient tous que Heero avait été formé par J, mais en fait, c'était Duo dont le passé était le moins connu des deux. Bien sûr, cela ne voulait pas non plus dire que J avait été tout chamallow avec Heero. (Killua11 : Non, on peut pas dire ça du tout !)
Ce que Trowa savait, c'était que Duo avait passé la plupart de son enfance dans un orphelinat. C'était plus ou moins tout ce dont il était sûr. Il savait aussi, par l'intermédiaire de Quatre et de Heero, que Duo était souvent en proie à des cauchemars relatant de son passé.
Un mouvement venant non pas du Shinigami, mais de Quatre le tira de ses pensées. Un sourire éclaira le visage de Duo qui redevint aussi joyeux et enfantin qu'à la normale.
-Quat-chou !
-…hmmmmm….
A suivre…
