Prologue
Quatre années après la demande en mariage du Lord Hamish Ascot qu'Alice Kingsley a refusée, cette dernière, étant revenue de Chine, regagne Londres.
Mais ce n'est pas sans négliger cet imprévu, ou du moins, cette chute dans un terrier pour une raison qu'elle a oublié…
De retour chez elle, contemplant la Tamise et soulagée de se retrouver à nouveau ici, elle se rappelle avec émotion du souvenir de son père…
Chapitre 1 : Les yeux plongés dans l'oubli…
Je n'arrive toujours pas à croire que je suis revenue ! Je suis tellement heureuse de retrouver ma mère et ma sœur !
Je crois qu'il s'agit d'un des plus beaux jours de ma vie !
Mon père serait si fier de moi…
On dit que j'ai autant de détermination qu'il en avait de son vivant …
Je suis très fière de porter encore le nom des Kingsley…
Malgré le fait que ma mère soit aussi déçue qu'on ne puisse l'être… C'est vrai que j'ai osé m'opposer à sa décision, à la sienne et à celle de la famille Ascot !
Mais jamais Hamish n'aurait un jour compris ce que je voudrais vivre… Jamais je n'aurai non plus été capable de supporter la pratique aussi régulière du quadrille.
Si seulement il pouvait exister une danse sans cours à prendre, que l'on inventerait aléatoirement, qui nous ferait nous sentir libre !
J'espère que je resterai « libre » au moins jusqu'à ce que l'on me marie…
« - Alice ? »
Je sursaute.
« - Oh, Margaret ! Je… Je ne t'avais pas entendue venir…
- Alice, tu m'as l'air quelque peu distraite… répond-elle, amusée.
- … Je m'intéresse aux mots qui commencent par la lettre…
- Non, Alice, ne recommence pas avec tes idées énigmatiques. Depuis que tu es très jeune, tu as toujours eu d'étranges divagations… » me coupe-t-elle.
Ces paroles me firent un pincement au cœur… Des divagations ?
Le fait de rêver à sa liberté, ce ne serait que divagations ? Les divagations seraient-elles considérées comme des objectifs impossibles à atteindre ?
Ces pensées m'occupent tant que j'en oublie ma sœur.
« - Margaret… Est-ce que divaguer est négatif à tes yeux ?
- Bien évidemment, Alice. Comment veux-tu seulement faire honneur à ta famille si ton esprit vagabonde toujours ailleurs ? »
Alors ma vie est bien triste, si l'on ne peut même plus avoir sa liberté de penser.
« - Alice, tu as fait beaucoup de peine à Mère ainsi qu'aux Ascot. Tu devines qu'ils étaient tellement heureux de te voir enfin accompagnée…
- Pardonne-moi, Margaret. Mais je n'aurai jamais pu accepter qu'Hamish…
- Alice ! Réfléchis, enfin ! Tu n'auras peut-être plus jamais l'occasion de voir un homme demander ta main ! Tu aurais pu offrir à notre mère de véritables bénéfices…
- Pour vous, ma vie ne se résumerait qu'à supporter quelqu'un qui n'est pas pour moi uniquement pour l'argent ? Ou la bonne réputation ?
- C'est une vie que tu devrais accepter… Si tu étais plus… Mature.
- Mais enfin ! Je ne vais pas laisser ma famille diriger ma vie !
- Oh ! Bien sûr, comment voudrais-tu encore trouver un époux sans leur aide ? Les mariages ne se font pas « par amour » ou autres, très chère. Tu dois assumer ta vie d'adulte ! » rétorque-t-elle.
Jamais je ne l'aurais imaginée capable de tels discours.
« Tu ne peux pas comprendre ça, Margaret. Même si ce fut de la folie de ma part.
Pourquoi les gens ne sont-ils pas tous fous ? Dans mon m… »
Oups ! J'ai failli prononcer un mot qui aurait encore une fois déclaré une dispute.
Ma sœur n'a jamais accepté que je veuille que les choses ne soient pas telles qu'elles sont.
Non. Le monde et les règlementations sont là pour être respectées…
« Alice… Reprend-elle. Si le monde était ce que chacun veut… Ce serait un rêve. »
Puis elle s'en va.
Oh, ces rêves. C'est tellement mystérieux.
Ils ont l'air parfois si réels…
A suivre…
Le petit mot de la fin : Bon, voilà. Ce premier chapitre n'était pas très long, mais il s'agit surtout d'une "mise en jambe" x)
Enjoy, les amis, et merci d'avoir commencé à me lire! :p