Bonjour à toutes et à tous.
Me revoilà avec une fanfiction bien plus dramatique et plus triste que ce que j'ai l'habitude de faire. Je profite du hiatus auquel nous avons le droit ( merci CBS...) pour la poster. Elle devrait comporter 6 chapitres plus un épilogue.
Je voudrai préciser que si je préfère largement écrire avec des informations dont je suis sûre qu'elles ont été vérifiées, pour rendre mon texte le plus réaliste possible, cette fois, je n'ai rien trouvé de réel qui puisse amener cette fanfiction là où je voulais l'emmener. Donc, tout ce qui est médical dans cette fanfiction n'est certainement pas possible. Je sais que c'est loin d'être le plus important et que certain d'entre vous n'y attacheront sans doute aucune importance mais je tenais à le dire.
En tout cas, j'espère qu'elle vous plaira ! Merci encore aux revieweurs de "Since the first second", vous êtes géniaux.
Bonne lecture à tous !
Chapitre 1
" Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle et dans les mauvais, ils viennent d'eux-mêmes. "
Lisbon était dans sa voiture, les deux mains sur le volant. Elle était partie pour deux heures de route. Elle regardait le paysage défiler, laissant ses pensées vagabonder sur… Non, par sur Jane. Sur cette nouvelle vie au FBI. Tellement de choses avaient changées en si peu de temps, comme lorsque le CBI avait pris fin. Elle était membre du FBI maintenant, c'était énorme. Heureusement, certaines choses étaient encore là, comme Cho, Jane ou le canapé qui avait récemment prit place dans leurs bureaux. Mais par exemple, maintenant, il y avait Kim Fisher. Au début, la première fois qu'elle l'avait rencontrée, Lisbon l'avait comparée à Lorelei. Elle avait trouvé que cette situation ressemblait à quand Jane était partit à Las Vegas. Il s'était exilé pendant un long moment. Il avait rencontré une femme avec qui il avait eu une certaine affinité. Il avait découvert peu de temps après que cette femme n'était ce qu'elle prétendait être. Alors est-ce que Jane avait couché avec Fisher ou pas ? Lisbon n'en n'avait aucune idée. Elle ne voulait pas savoir. Elle se rappela avec douleur la jalousie et la colère qui l'avaient envahi lorsque Jane et Lorelei jouaient à ce jeu étrange avec John Le Rouge. C'était… C'était plus fort qu'elle. Elle n'avait pas pu accepter que Jane place sa confiance et apprécie la présence d'une femme telle que Lorelei. « D'une autre femme. » Lisbon grimaça et laissa une seconde son front tomber sur le volant. Puis elle releva la tête. Elle était fâchée contre elle-même. Contre Jane aussi. Mais elle n'avait pas le droit. Elle n'était pas fâchée pour de bonnes raisons. D'ailleurs, maintenant qu'elle connaissait mieux Fisher et que le frêle début d'une amitié semblait naître entre elles, elle avait effacé l'hypothèse qu'ils aient eut une aventure. Ces choses-là laissent toujours des traces, des sentiments qui jaillissent à nouveau même si on essaye de les cacher. Et Jane et Fisher n'avaient décidément pas cette alchimie.
C'était loin d'être la première fois que ces pensées lui traversaient l'esprit. Pourquoi ? Elle n'en avait pas la moindre idée. « Pas la moindre idée… Ecoutes-toi, Teresa. Tu es ridicule ». Elle n'arrivait à être honnête envers sa propre personne. Elle ne voulait pas. Elle espérait, elle espérait tellement que si elle parvenait à se mentir, ses sentiments s'effaceraient tout simplement. Mais pas moyen.
Elle s'engagea sur l'autoroute et décida de prendre une décision. Il était grand temps qu'elle voie la vérité en face. Elle prit une grande bouffée d'air. Ok. Elle était amoureuse de Patrick Jane. Voilà. Et malgré tous ses efforts, elle ne pouvait rien y changer. C'était comme ça, elle avait besoin de lui dans sa vie, même si il ne lui rendait pas. Jane représentait sa joie de vivre. Une oreille attentive quand il le fallait. Ils avaient traversés tellement de choses ensemble, et elle ne l'avait jamais lâché quoi qu'il lui fasse endurer. Alors oui, elle avait osé vouloir plus. Mais il ne le lui avait jamais donné. Il ne l'aimait pas comme elle l'aurait voulu. Malgré qu'il connaisse ses sentiments à elle, même si elle était persuadée qu'il savait qu'elle ne faisait rien d'autre que l'attendre, il ne lui donnait aucun signe. Aucun feu vert. Pas le moindre espoir d'une évolution dans leur relation. Peut-être qu'il ne voulait pas. Peut-être qu'il souhaitait que leur relation reste comme ça. Stable, équilibrée, sécurisante. Peut-être qu'il n'était tout simplement pas amoureusement intéressé par elle. Alors qu'elle essayait de trouver une faille à ce douloureux raisonnement, elle se rappela brusquement de ces mots. Ces trois petits mots qu'il avait prononcé i ans et demi environ. « Je vous aime ». Elle se remémora les battements de son cœur, sa bouche qui s'était entrouverte sous la surprise, les coups de feu. Le bruit des pas de Jane qui se rapprochait, qui la prenait par le bras pour la faire sortir du bureau. Leur montée précipitée dans la voiture. Elle l'avait regardée, pleine d'interrogation, mais il n'avait pas dit mot. Comment avait-il pu se taire, comment avait-il pu faire semblant d'oublier, comment avait-il pu la laisser sans réponse avec ça ? Et s'il voulait parler de l'aimer en amie, pourquoi, pourquoi diable ne le lui avait-il pas expliqué par la suite ? A cette époque, elle s'était dit que c'était parce-qu'il n'était tout simplement pas prêt à assumer ses sentiments, qu'il avait trop peur de la mettre en danger. Qu'il lui dirait, fatalement. Plus tard. Qu'elle devait être patiente. Mais voilà. Elle avait été patiente. Plus patiente que jamais. Et il n'était jamais revenu sur ses paroles. Jamais. Et la voilà, ici, dans cette voiture, à se demander si elle ne devrait pas le confronter à ses sentiments à elle. Et si elle les lui disait ? Et si elle lui jetait à la figure ce qu'il savait déjà mais préférait ignorer ? Comment réagirait-il ? Après tout, elle en avait tous les droits.
Alors qu'elle réfléchissait à cette idée, elle jeta un œil à son rétroviseur. Elle avait regardé une seconde trop tard. La voiture de derrière lui fonça dedans. Elle eut juste le temps d'écarquiller les yeux. Elle sentit un énorme choc et le haut de son corps frapper violemment le volant. Puis, ce fut le noir total.
Loin de là, dans le QG du FBI au Texas, Jane était en train d'impressionner le nouvel ami de Cho, Jason Wylie, qui l'amusait beaucoup, lorsque retentit sa sonnerie de téléphone. Laissant Wylie bouche bée, il décrocha, voyant le numéro de Lisbon s'afficher.
- Allô ?
- Bonjour, monsieur Patrick Jane ?
Ce n'était pas elle qui avait répondu. Immédiatement, les battements du cœur de Jane s'accélérèrent. La seule fois où quelqu'un avait répondu à la place de Lisbon, il avait eu peur. Très très peur.
- Oui, qui êtes-vous ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Lucas Stanley, je travaille aux urgences. Vous êtes la première personne sur le téléphone de Teresa Lisbon. Je suis dans le regret de vous annoncer qu'elle vient d'avoir un accident de voiture.
Les yeux de Jane s'écarquillèrent et il serra son portable entre ses doigts.
- Quoi ? Elle va bien ? Où est-elle ?
- Nous l'embarquons pour l'hôpital Watson à Brownwood. Son état est relativement grave.
- J'y vais tout de suite, merci, répondit Jane en raccrochant. Il alla prendre sa veste et courut jusqu'à l'ascenseur.
Une fois dans la voiture, alors qu'il était en train de dépasser totalement la limite de vitesse, il appela Cho et les Rigsby pour les prévenir de l'accident de Lisbon. Après 15 minutes de route, il arriva à l'hôpital et fonça à l'accueil.
- Est-ce que Teresa Lisbon est arrivée ? Teresa Lisbon, elle a eu un accident de voiture, elle a été conduite d'urgence ici, ajouta-t-il devant l'air interrogateur de la femme de l'accueil. Celle-ci tapa le nom de Lisbon sur son ordinateur.
- Elle est au bloc opératoire, monsieur, mais vous pouvez attendre dans la salle d'attente. C'est au troisième étage.
Jane se passa une main sur le visage et se rendit en salle d'attente. Il fut rejoint un peu plus tard par l'ancienne équipe du CBI.
- Jane, est-ce que c'est grave ? demanda précipitamment Van Pelt.
- Je… je pense, oui, répondit Jane qui faisait les cent pas pour calmer son angoisse. Les agents s'assirent, anxieux, et après des dizaines de minutes d'attente insupportables, un médecin vint enfin à leur rencontre. Ils se levèrent d'un bond.
- Est-ce qu'elle va bien ? Est-ce qu'elle va s'en sortir ? demanda Jane. L'air navré du médecin ne lui plaisait pas du tout.
- Vous êtes monsieur Jane ? Hum, madame Lisbon est dans un état stable pour le moment mais… Il va lui falloir une greffe du foie sinon… Ses jours seront comptés. Je suis désolé.
Jane reçu les mots en pleine figure. Sous le choc, il ne parvint qu'à demander :
- Combien de temps ?
- 7 jours tout au plus, j'en ai bien peur. Je suis désolé. Vous pouvez aller la voir, chambre 314, mais surtout laissez-la se reposer.
Le médecin leur tourna le dos après avoir serré l'épaule de Jane comme si c'était déjà sans espoir. Jane se dirigea vers la chambre 314 talonné de Cho, Van Pelt et Rigsby et entra doucement dans la chambre. Elle était là, couchée dans le lit, les yeux fermé, des tas de tuyaux entrant dans son corps, le bip régulier des machines retentissant dans la pièce. Exactement comme lorsqu'elle avait été piégée par John le Rouge. Comme si l'histoire se répétait. Mais là, c'était bien pire. C'était un cauchemar. Il alla s'asseoir à côté d'elle pendant que les trois agents se plaçaient autour du lit. Ils savaient à quel point Jane était attaché à Lisbon. Ils restèrent ainsi quelques instants, parlant tout bas de la greffe de foie et des probabilités que Lisbon soit sauvée à temps. Puis ils décidèrent de s'en aller, voyant bien que Jane voulait être seul avec elle et qu'il avait beaucoup de mal à retenir ses larmes.
- Appelle nous si il y a quoi que ce soit, dit Cho à Jane. Celui-ci acquiesça d'un signe de tête.
Puis il se retrouva enfin seul avec la jeune femme inconsciente. Il prit sa main entre les siennes et ravala ses larmes.
- Lisbon, murmura-t-il. Lisbon…
Il ne parvint pas à dire autre chose. C'était trop à avaler d'un coup. Elle était tout ce qu'il avait. Il ne pouvait pas la perdre. Il ne pouvait pas. Il allait trouver un donneur. Il retournerait la planète entière s'il le fallait, mais il la sauverait comme elle l'avait sauvé. Il ferait tout ce qu'il lui était possible de faire pour ça.
