Ma nouvelle fic, directement inspirée des derniers épisodes 209, 10 et 11. Je prévois beaucoup de moments douloureux, de tromperies et de déception. Et je risque, dès le premier chapitre,de me faire quelques ennemies ! J'assume !
LIBERTANGO
Au bout du téléphone, il y a votre voix et il y a les mots que je ne dirai pas.
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire, qui sont dans trop de films, de chansons et de livres.
Je voudrais vous les dire et je voudrais les vivre.
Je ne le ferai pas.
Je veux, je ne peux pas.
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes.
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître.
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien.
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste.
Je n'arriverai pas.
Je veux, je ne peux pas.
Je devrais vous parler, je devrais arriver ou je devrais dormir.
J'ai peur que tu sois sourd, j'ai peur que tu sois lâche.
J'ai peur d'être indiscrète.
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être…
CHAPITRE 1 : JAMBALAYA
« Quand je suis arrivé à la Nouvelle-Orléans, j'ai fait gaffe de ne pas m'installer dans un bordel, bien que toute la ville me parût en être un. »
Charles Bukowski
Il regardait distraitement le paysage défiler devant ses yeux, s'abandonnant dans le spectacle envoutant des flots immobiles du Bayou. Le soleil se couchait sur les marécages bordant la route, les inondant d'une douce lueur rougeoyante. Les eaux stagnantes baignées de lumière donnaient une fausse impression de quiétude et faisaient presque oublier les dangers qu'elles pouvaient abriter. A peine l'un ou l'autre serpent en troublaient-il la surface, leurs longs corps sinueux la faisant calmement ondoyer.
Rapidement, l'eau se parsema de minuscules paillettes dorées et se mit à briller, reflétant comme un miroir l'éclat aveuglant du soleil rasant.
Il vit du coin de l'œil son chauffeur rabattre le pare-soleil sur le côté et lui-même chaussa ses verres fumés pour protéger ses yeux de la lumière agressive.
La voiture quitta les routes boueuses du Bayou et s'engagea le long du Mississipi, sur la large nationale 23 qui devait les ramener à la Nouvelle Orléans.
Le vieux crocodile n'avait pas été facile à convaincre. Pourtant, depuis vingt ans qu'ils se connaissaient, Raymond Reddington ne lui avait jamais donné aucun prétexte de douter de sa bonne foi en ce qui concernait la sauvegarde du monde sauvage. Toute cette région de l'Acadiane souffrait encore de l'explosion de Deepwater qui avait sinistré l'ensemble de la Louisiane en 2010 et l'éco-système fragile du Bayou peinait à se remettre des dégâts occasionnés par les langues de pétrole qui s'étaient insinuées jusque dans les marécages luxuriants. La faune et la flore de cet endroit magnifique, autrefois foisonnantes, s'étaient vues amputées de milliers d'espèces rares et uniques au monde. Un désastre écologique sans précédent.
Le cadien Joe Lafitte, responsable du refuge Pass A Loutre de Venice, s'occupait seul de la réhabilitation de centaines d'espèces sauvages. En dépit des promesses du président Obama, les subventions de l'état s'étaient taries et Lafitte devait gérer seul une région de plus de trois cents kilomètres carrés en comptant sur la générosité de quelques trop rares passionnés d'écologie.
Red sourit en s'enfonçant davantage dans le fauteuil en cuir de sa Lincoln. Il venait de proposer au vieux Joe un don qui se trouvait être l'exact montant de la commission qu'il avait reçu de Claude Hippeau lors de la signature du contrat de la société française Savillion pour la gestion des oléoducs d'Ouzbékistan. Le criminel savourait l'ironie de son choix. Lafitte, d'abord effrayé par le chiffre astronomique, bien loin des donations dont il avait l'habitude et inquiet de la réputation du Concierge du Crime, s'était un peu fait tirer l'oreille mais avait fini par reconnaître qu'il avait besoin de cet argent. Et Red avait besoin que le cadien accepte. L'argent du pétrole ne pouvait être utilisé que pour réparer les dégâts du pétrole. Telle était sa vision des choses.
C'était une bonne chose de faite. Il était heureux de ces moments de bien dans son monde hideux fait de sang et de bassesses. Comme de petites expiations venant grignoter la somme colossale de ses crimes et qui, le temps d'un instant, apaisaient sa conscience torturée.
Il tourna la tête et contempla l'étendue majestueuse du Mississipi qui s'écoulait, calme et paresseux, le long de la route. Il aimait la Nouvelle-Orléans. Hors du temps, à la fois farouche et chaleureuse, Big Easy lui apportait toujours sérénité et inspiration au milieu du tumulte de sa vie dissolue.
Il brûlait d'envie de faire découvrir à Elizabeth cette terre riche et les plaisirs simples qui suffisaient au bonheur de ses habitants. Se faire surprendre par la saveur douce-amère d'un jambalaya, se laisser griser par la vitesse stupéfiante d'un hydroglisseur lors d'une balade sur l'un des méandres marécageux du Mississipi formant la plaine amphibie du Bayou. Déguster un rhum planteur à l'ombre d'une pergola en écoutant un disque de Bobby Charles. Voir le soleil embraser une dernière fois les eaux paisibles avant de se coucher et de laisser la vie aquatique nocturne reprendre ses droits.
Un jour, peut-être. Lorsque Lizzie aura compris qu'il n'était pas son ennemi et qu'elle n'avait rien à gagner à être en conflit permanent avec lui. Il regarda machinalement son téléphone et soupira en constatant qu'elle n'avait toujours pas répondu au message qu'il lui avait laissé la veille. Il comprenait sa réserve mais ne pouvait s'empêcher d'être agacé par le comportement immature de la jeune femme. Combien de temps encore avant qu'elle n'accepte de lui parler à nouveau ? Combien de preuves de sa sincérité et de son amour faudra-t-il pour qu'elle cesse ce bashing puéril ?
La zone résidentielle verte et boisée du sud de la Nouvelle-Orléans fit progressivement place aux abords bitumés des supermarchés et des stations-services. Dix minutes encore et la voiture longea les premières habitations du quartier de Belle-Chasse. Red se laissa gagner par le rythme lent de la vie louisianaise, observant les gens normaux mener leur existence paisible, ignorants de la vraie laideur du monde. Comme il les enviait. Compromis à l'extrême dans les intrigues les plus viles de l'humanité, lui ne pouvait plus ignorer la réalité de la société dans laquelle tous vivaient. Il était une partie du mal qui gangrénait le monde et aucun retour en arrière ne serait jamais possible pour lui. Son seul salut ne pouvait venir que d'Elizabeth Keen.
La voiture s'arrêta souplement, le tirant de cette détestable morosité qui le prenait parfois à l'improviste depuis l'opération liée à Luther. Surpris, il leva les yeux et s'aperçut qu'il était arrivé à son hôtel. La portière s'ouvrit et un jeune homme en livrée de groom s'inclina, l'invitant à sortir du véhicule. Il grommela un remerciement et s'extirpa de la Lincoln aimablement prêtée par la direction du Hyatt French Quarter. Dembe laissa le volant à un employé et rejoignit silencieusement son patron à l'entrée du palace. Ils traversèrent le hall agréablement décoré dans des tons de blanc et se dirigèrent vers la réception.
« Ah ! Monsieur Fouchon ! s'exclama le jeune homme efflanqué qui se trouvait derrière le guichet.
- Bonsoir, Jean. Vous avez du courrier pour moi ? demanda Red dans un français parfait.
- Oui, tenez », répondit le réceptionniste en lui tendant deux lettres.
Reddington les prit et regarda machinalement les enveloppes. Rien d'important. Il s'apprêtait à s'éloigner vers les ascenseurs lorsque l'employé le retint.
« Mr Fouchon, votre épouse est arrivée. Elle vous attend dans votre suite. »
oooOoOooo
Red regarda Dembe et hocha légèrement la tête. Le soudanais glissa la carte magnétique dans la serrure qui se déverrouilla dans un cliquetis sec. La porte massive s'ouvrit de quelques centimètres et Dembe la poussa violemment avant d'entrer, arme en joue, sécurisant rapidement l'entrée de la suite. Red le suivit, vérifiant les angles que son garde du corps ne pouvait pas contrôler.
Ils parvinrent tous les deux dans le salon principal où une femme les attendait. Étendue lascivement sur le canapé, sa nudité ne semblait pas la gêner et elle leur sourit, saluant leur arrivée d'un élégant geste de la main qui souleva légèrement le fedora masculin qu'elle arborait avec insolence.
Dembe s'approcha sans un regard pour elle et contourna le sofa pour entrer dans l'une des chambres.
« Bonsoir, Dembe, roucoula langoureusement la femme en le suivant des yeux.
- Madeline… », murmura-t-il sans s'arrêter.
Reddington se dirigea vers la seconde chambre sous le regard appréciateur de Madeline Pratt.
« Je suis seule, Ray, l'informa-t-elle.
- Tu m'excuseras de ne pas te croire sur parole, répondit-il en sécurisant la dernière pièce.
- R.A.S. », dit Dembe en revenant dans le salon.
Red hocha la tête et se tourna vers Madeline. Celle-ci lui rendit son regard et un sourire amusé vint planer sur ses lèvres carmin. Comprenant qu'il serait rapidement de trop, Dembe fit demi-tour et partit sans un mot pour s'enfermer dans sa chambre.
Red enleva lentement son chapeau et sa veste et les déposa avec une méticulosité maniaque sur un fauteuil. Le sourire de Madeline s'agrandit tandis qu'elle baissait sans honte les yeux vers les fesses du criminel.
« Ce costume en lin est l'un de tes plus beaux, Raymond », ronronna-t-elle.
Le Concierge du Crime lui adressa un regard ennuyé et défit le nœud de sa cravate avant de la faire glisser le long de son cou. La femme éclata de rire et tapota le canapé à côté d'elle pour l'inviter à s'asseoir. Reddington remonta ses manches de chemise et prit place à une distance raisonnable de sa maîtresse.
« Mad…
- Ray.
- S'il-te-plait, dis-moi que ce n'est pas l'un de mes chapeaux », soupira-t-il.
Elle lui fit un clin d'œil complice et ôta le fedora bleu nuit qui lui couvrait la tête avant de le poser avec précaution sur la table basse.
« Quel mauvais vent t'a déposée dans ma suite ? reprit sèchement Reddington.
- Tu n'es pas heureux de me voir ? », demanda-t-elle en se redressant.
Ses seins lourds retombèrent un peu dans son mouvement, accrochant le regard de Red.
« Je réserve mon jugement », dit-il à mi-voix en sentant avec mauvaise humeur son corps réagir trop vite à la proximité de Madeline.
Elle s'approcha et ses doigts agiles commencèrent à déboutonner la chemise légère. Elle vit la pomme d'Adam de Reddington monter et descendre et serra les jambes sur son intimité moite et affamée. Elle se mordilla les lèvres avec gourmandise, affichant une petite moue coquine.
« Laisse-moi te convaincre de ma bonne foi », chuchota-t-elle d'une voix rauque, les yeux brillants de désir.
oooOoOooo
Red, un bras sous la tête, gardait les yeux rivés au plafond de la chambre. La fenêtre entrouverte laissait entendre les sons caractéristiques de début de soirée du quartier français de la Nouvelle Orléans et il s'imagina sans peine les musiciens de rue, les acrobates et les vendeurs à la sauvette qui faisaient partie intégrante du folklore local et contribuaient à l'animation entrainante de ce secteur si populaire de la ville.
Madeline s'était lovée au creux de son bras et sa tête reposait sur l'épaule solide du criminel. Elle jouait avec les poils blonds de son torse, les lissant et les entortillant autour de ses doigts.
« Tu as perdu du poids, remarqua-t-elle en flattant ses pectoraux. Et tu es bien plus musclé qu'avant. Un tel exploit de ta part, toi qui te soucies si peu de ton apparence, ne peut être dû qu'à une femme…
- Puis-je enfin savoir la raison de ces retrouvailles inattendues, Madeline ? demanda Red.
- Celle pour qui tu entretiens ton corps avec succès ne semble pas s'occuper aussi bien de toi que tu le mérites, insinua Madeline. Peut-être vide-t-elle ton portefeuille plus souvent que tes bourses… Tu as été très rapide ce soir, Ray. Plus que d'habitude. Le grand Raymond Reddington qui manque de contrôle ? L'âge, peut-être ?
- Viens-en au fait », soupira-t-il.
Elle rit devant sa tentative de changer de sujet et accepta la rebuffade avec bonne humeur.
« J'ai besoin de toi, dit-elle en prenant un ton plus sérieux. J'ai un coup en préparation.
- Tu es meilleure voleuse que moi, Madeline. En quoi te serais-je utile ?
- Le braquage informatique n'est pas mon meilleur costume, dit-elle en dessinant des ronds sur son torse du bout de l'index. J'ai besoin de contacts que toi seul peut me fournir.
- Que veux-tu voler ? demanda-t-il avec un soudain intérêt.
- Quelque chose qui fera monter les enchères internationales. C'est tout ce que tu as besoin de savoir. »
Red secoua la tête et laissa échapper un rire de dérision.
« Mad, je te connais. Tu es une voleuse de talent et tu sais manipuler les hommes mieux qu'une mante religieuse. Mais tu ne sais pas négocier. Quoi que tu aies l'intention de voler, réfléchis bien. As-tu les épaules assez solides pour en assumer les conséquences ? »
Elle garda le silence un instant, semblant méditer ses paroles. Ses mains descendirent un peu et explorèrent les rondeurs douces et confortables de son ventre. Elle sentit la main de Reddington se crisper sur son flanc et fut heureuse de constater qu'elle lui faisait toujours de l'effet malgré les années et l'habitude.
« Ne t'inquiète pas de ça, Red. C'est mon problème. Tout ce que tu auras à faire sera de me préparer le terrain avant et me permettre de disparaître après.
- Qu'ai-je à y gagner ?
- N'ai-je pas toujours été plus que généreuse avec toi, Raymond ? »
Le soudain éclat de rire de Red agita son torse de légers soubresauts et fit trembler son ventre qui se contracta sous l'effort, dévoilant le dessin de ses muscles abdominaux.
« Combien, Madeline ?
- Vingt pour cent du prix de vente.
- Quarante.
- Trente.
- Trente et des informations.
- Quelles informations ?
- Je te le ferai savoir.
- Ça signifie que tu acceptes ? », demanda Madeline avec un sourire ravi.
Red dégagea son bras sur lequel sa compagne reposait et s'allongea sur le côté. Il plongea ses yeux dans ceux de la voleuse, savourant discrètement de la voir se recroqueviller sous l'intensité de son regard.
« Je repense souvent à notre dernière transaction. Tu m'as piégé. Je t'ai piégée. Pourquoi te ferai-je confiance ? Comment puis-je savoir que tu ne vas pas encore jouer un double jeu ?
- Tu ne peux pas savoir. Tu vas devoir te fier à moi.
- Tu m'en demandes beaucoup.
- Tu travailles toujours avec ta jeune protégée ? Comment s'appelle-t-elle, déjà ? Victoire, ou…
- Nicole, la coupa Red en faisant rapidement fonctionner sa mémoire.
- C'est ça ! Nicole.
- Nous ne travaillons pas ensemble pour le moment.
- C'est pour elle ce corps d'athlète ? »
Reddington se contenta de la regarder sans dire un mot et Madeline poursuivit.
« J'ai vu la façon que tu avais de la regarder, Ray. Il fut un temps où c'était à moi que tu réservais ces yeux-là.
- Tu imagines des choses, Madeline, répondit-il en baissant volontairement sa voix d'un demi-ton. Nicole n'est pas ce que tu penses.
- Quoi qu'elle représente pour toi, elle s'occupe bien mal de ton bien-être », soupira-t-elle en laissant sa main s'égarer vers son propre bas-ventre.
Red la regarda faire, les yeux à demi-clos. Sa main s'avança et effleura les seins blancs de sa compagne, lui arrachant un long gémissement de désir. Avec un sourire de prédateur, il caressa les chairs sensibles du mamelon, agaçant sa pointe érigée et la pinçant du bout des doigts. De son autre main, il saisit le poignet de Madeline et l'amena vers son visage. Un à un, il suça les doigts de sa maîtresse avec gourmandise, les couvrant généreusement de salive. Tenant sa main d'une poigne ferme, il la dirigea ensuite vers l'entrejambe de la femme et guida son mouvement pour qu'elle se caresse. Madeline renversa la tête en arrière lorsque ses propres doigts trempés touchèrent son clitoris et, sous l'impulsion de Red, entamèrent un lent va-et-vient contre ses chairs brulantes.
Le criminel l'observa se donner du plaisir et laissa le bout de ses doigts jouer avec la peau tendre de ses cuisses et de son ventre.
« Oh, Red… gémit-elle.
- Je ne fais rien, ma douce, dit-il, diabolique. Tu te caresses toute seule, comme une vilaine fille.
- S'il-te-plait, Red… », murmura-t-elle, le souffle court et les joues roses.
Elle était belle. Belle et dangereuse. Il ne se lassait pas de faire l'amour avec elle. C'était toujours différent, toujours stimulant. La cambrioleuse était aussi insatiable que lui dans ce domaine et le sexe était pour eux deux une promesse de délices et de tourments insoupçonnés et infinis.
Il prit ses deux mains dans la sienne et, les emprisonnant fermement, les remonta au-dessus de sa tête. De son autre main restée libre, il caressa la toison fine et rasée de son pubis et agaça le clitoris gonflé. Madeline se cabra sous la caresse mais ne chercha pas à libérer ses mains de la poigne d'acier du Concierge du Crime. Red continua son exploration du sexe humide et chaud de sa maîtresse, mettant sa résistance à l'épreuve. Il glissa deux doigts à l'entrée de son vagin sans la pénétrer, la laissant tremblante de frustration et de désir.
« Red ! », gronda-t-elle.
Il rit et fit lentement coulisser ses doigts à l'intérieur d'elle, sentant la cyprine couler le long de ses phalanges.
« Tu es trempée, dit-il en s'approchant plus près. C'est pour moi tout ça ? »
Il l'embrassa doucement, goûtant ses lèvres charnues avec délicatesse. Elle en voulut davantage et releva la tête pour approfondir le baiser mais Red recula avec un sourire amusé et fit claquer sa langue d'un air désapprobateur.
« Red ! fit-elle, suppliante.
- Chut. Ne bouge pas », ordonna-t-il.
Subjuguée par l'autorité de Reddington, elle se tut et se tint immobile, le corps frémissant d'anticipation.
Les doigts du criminel poursuivirent leur lent mouvement de va-et-vient dans les chairs tendres gorgées de sang et sa pénétration méthodique finit par avoir raison de l'endurance de Madeline qui cria son plaisir en tentant une nouvelle fois de se dégager de l'emprise de son amant. La sentant prête à rendre les armes, Red retira ses doigts du vagin agité de spasmes, lui arrachant un long gémissement mécontent. Sans la lâcher, il vint se placer entre ses cuisses et laissa son pénis douloureusement tendu se positionner de lui-même entre les grandes lèvres. Madeline se contorsionna sous lui et poussa son bassin vers l'avant pour le forcer à la pénétrer mais il la retint et l'embrassa avidement, trouvant sa langue et la taquinant de la sienne.
Il rompit brusquement leur baiser et la regarda. Les yeux grands ouverts rivés à ceux de Madeline, Red la pénétra lentement, savourant la sensation du fourreau chaud et serré s'ouvrant progressivement pour le laisser entrer. Lorsqu'il fut entièrement en elle, son gland délicieusement enveloppé dans ses replis les plus intimes, il s'accorda une pause, se régalant des gémissements et des langoureux mouvements de hanche de sa maîtresse, qui trahissaient son violent désir pour lui.
Il se pencha vers elle et lui mordilla le lobe de l'oreille
« Mad, qu'as-tu exactement l'intention de voler ? », murmura-t-il d'une voix vibrante de menace.
Ah, notre chère Madeline... Elle m'avait manquée, pas vous ? Fière et forte mais désespérément amoureuse et soumise à Red. Voilà, c'est ça, 50 shades of Red !
Reviews please !
