Ne jamais dire jamais
Chapitre 01 : T'hai'la
L'espace à perte de vue, l'immensité de la galaxie au bout de ses doigts. Une main posée sur la vitre de sa cabine et l'autre dans ses cheveux, le docteur Leonard Mccoy assit sur le bord de son lit, se réveillait doucement. Il s'était encore couché tard hier soir, Jim avait quelques problèmes de sommeil c'est dernier temps et le seul moyen de le calmer était de lui parler jusqu'à épuisement. Il ébouriffa une dernière fois ses cheveux déjà en bataille et se leva doucement. Son pyjamas, un pantalon bleu délavé, avait glissé sur ses hanches durant la nuit, révélant un boxer noir, il ne s'en formalisa pas et avança tranquillement jusqu'à sa salle de bain personnel. Quand il y pénétra, elle lui paru encore plus petite que les jours précédents, à mesure que les semaines avançaient, les murs semblaient se rétrécir et entre les carreaux en damier noir et bleu, l'air manquait affreusement.
Son reflet dans le miroir triangulaire au dessus de l'évier blanc, n'était pas très beau, ses cernes, déjà assez voyante d'ordinaire, étaient violettes et ressemblait plus à des poches qu'à une simple pigmentation de la peau. « Un cerne est une variation de la coloration de la peau sous l'œil. La cause principale pourrait être une congestion des capillaires sanguins et lymphatiques présents sous les yeux… » Il avait l'impression ces temps ci d'être plus un médecin qu'un Humain, c'était horriblement inquiétant. L'espace est un virus, un virus qui détruit l'humanité et qui pousse les hommes à se transformer en machine pour survivre. Cette mission avait duré trop longtemps.
Il voulait rentrer sur terre, prendre des vacances et oublier juste un instant l'espace et son quotidien de médecin à bord de l'Enterprise. Il se pencha pour asperger son visage d'eau, elle s'écoulait du robinet en un jet puissant et rapide, si clair et si rafraichissante, mais artificielle, de l'eau en poudre. Une simple petite goute d'eau réelle pouvait transformer un petit tas de cette poudre en une dizaine de bouteille d'eau, pratique dans l'espace mais affreusement déroutant. Mccoy regarda à nouveau son reflet, des gouttelettes glissaient le long de ses pommettes, roulaient sur ses joues creuses pour aller mourir le long de sa mâchoire. Si seulement il pouvait se détendre en passant une nuit avec une jolie fille, ça arrangerait bien des choses. Mais non il était coincé sur ce foutu navire, sans aucune distraction, filles ou bouteilles d'alcool, mais avec une équipe de bras cassés à diriger, et pour couronner le tout, un capitaine qui aimait se créer des problèmes tout seul et un vulcain plus froid qu'un bloc de glaçon. Il ferma le robinet, s'essuya rapidement le visage et reparti pour sa chambre, s'habilla de son uniforme bleu de Star Fleet, enfila les chaussures réglementaires, et mangea les trois gâteaux posés sur son bureau. Avant de quitter ses quartiers, il passa une dernière fois à la salle de bain pour se brosser les dents et arranger ses cheveux, le bleu de sa tenue ne l'aidait pas à avoir meilleur mine, son reflet l'effraya à nouveau mais il tenta de l'ignorer. Alors par habitude et surtout pour se rassurait, il râla :
« Sacredieu le rouge m'aurait surement donné l'air plus frais ! »
Il sortie de la salle de bain, traversa sa chambre et pénétra dans le couloir déjà rempli de monde qui s'afféraient à aller à leurs places. Il était vraiment épuisé et tout ce cahot ne l'aider pas à mettre ses idées au clair. Il s'arrêta alors, pris le temps de souffler calmement et ferma les yeux. Quand il les rouvrit il se rendit compte qu'il s'était trompé de route et se trouvait dans un couloir qu'il ne reconnaissait pas.
« Docteur… ? »
Mccoy se retourna rapidement en entendent ce ton de voix si grave et si familier, au milieu du couloir le second Spock le regardait un sourcil relevé. Comme toujours il se tenait droit comme un i, ses mains derrière le dos étiraient son haut bleu, révélant un torse aux muscles développés. Le médecin s'était toujours dit qu'il était bien dommage que le vulcain ait cette coupe de cheveux, il avait un corps bien proportionné, et un visage, même selon lui pure hétéro, et malgré ses sourcils arqués, très agréable à regarder. C'était vraiment cette coiffure qui laissait à désirer, car même ses longues oreilles pointues lui donnaient un petit charme bien mérité, Mccoy s'était souvent demandé quelle sensation ca faisait de les toucher, il avait vu plusieurs fois Uhura les effleurer quand ils étaient encore ensemble, c'est qu'elle devait être douce ou quelque chose comme ça ! Jim lui avait révélé il y a quelques jours que lui aussi aurait bien essayé de les caresser ou même, ce qui était bizarre selon lui, de les mordre ou de les lécher pour voir si c'était une zone érogène. En y repensent, ce satané vulcain était de plus en plus le sujet principal des discutions entre Jim et lui lors de ses soirées interminables, il semblait vraiment occuper toute les pensées de son capitaine. De son physique à son caractère, le blond ne pouvait s'empêcher d'en faire l'éloge ou de le critiquer, Mccoy se doutait bien de ce qui arrivait à son ami, mais comment lui expliquer l'évolution de ses sentiments pour son second alors que jamais jusqu'ici il n'avait eu de tel penchant. Lui-même avait du mal à saisir comment un homme pouvait arriver à aimer et désirer un autre homme, pas qu'il avait quelque chose contre les personnes de cette catégorie, mais comment pouvait on accepter psychologiquement son attirance, sans vouloir se tirer une balle dans la tête ou se cacher à jamais dans sa chambre… Bon ça c'était peut être un peu homophobe, mais il pensait vraiment que les autres pouvaient, qu'ils avaient tout à fait le droit d'aimer qui ils voulaient, mais ça n'empêcher pas le fait qu'il ignorait comment aider son ami à comprendre et à accepter ce qui lui arrivait alors que lui-même ne pourrait pas le faire si cela lui tomber dessus. Ce qui soit dit en passant était tout à fait impossible. Perdu dans ses pensées il ne vit ni n'entendit Spock avancer doucement, se pencher vers lui et demander :
« Docteur que faites vous ici ? Est-ce qu'il y a un problème ? »
Mccoy releva la tête rapidement, il ne s'était pas rendu compte de son geste et s'empressa de répondre :
« Non, non ! Je suis juste un peu fatigué, et, il hésitait à le dire mais il fallait bien qu'il aille travailler, n'en riait pas Spock mais je me suis perdu…
-Perdu ? Demanda calmement le scientifique.
-Oui perdu ! Vous savez ce que veut dire se perdre et c'est déjà très difficile à dire alors ne me le refaite pas répéter espèce de vulcain incompréhensif ! »
Comme d'habitude, Spock souffla de lassitude et regarda le docteur en répondant d'un ton neutre:
-Il n'y a aucune raison de vous mettre dans cet état, je n'ai fait que redemander pour avoir confirmation que vous vous êtes bien perdu dans le vaisseau, dans lequel, je rappel, nous voyageons depuis maintenant près de trois ans et compte tenu de ce fait…
-Stop ! s'écria Mccoy, je crois que j'ai compris ou vous voulez en venir, maintenant aidez moi plutôt à retrouver mon infirmerie pour l'amour de Dieu !
-Docteur je ne vois pas en quoi l'amour de dieu à un rapport dans notre discussion … »
Le médecin leva les yeux au ciel et s'écria, consterné
« Un jour je vais vous faire avaler votre costume de Star fleet satané vulcain ! »
Spock se retourna et fit signe à Mccoy de le suivre :
« C'est par ici docteur, venez. »
Ce dernier ne se fit pas prier et rattrapa son camarade en quelques enjambées. Le vulcain marchait avec ses mains derrière son dos droit, comme à son habitude, et faisait de grands pas, que le médecin avait du mal à suivre. Mccoy hurla alors pour faire comprendre son mécontentement :
« Non mais vous prenez un train ou quoi ? Vous pouvez pas marcher à un rythme normal ?
-Je ne m'étais pas rendu compte de ma vitesse, excusez moi. Spock ralenti le rythme et demanda, vous semblez fatigué Docteur, la terre commencerait elle à vous manquer tant que ça ? »
Il réfléchit, souffla, puis répondit sur un ton plus calme :
« Oui, j'avoue ne pas très bien dormir, et surtout, ne pas assez dormir ces temps-ci, mais croyez moi ce n'est pas la Terre qui m'en empêche mais surtout ce maudit Jim qui ne va pas bien ! »
Peut être que Spock ressentait réciproquement quelque chose pour leur capitaine, et voir sa réaction vis-à-vis de l'homme en question pourrait lui révéler cette information.
« Est-ce que le capitaine va si mal que ça ? demanda étonnamment vite le vulcain, il me semblait qu'il n'allait pas bien depuis notre dernière mission, j'avais mis cela sur le compte de la blessure qu'il s'était fait à ce moment la mais…
-Ah oui ! S'exclama le docteur, c'est vrai que la dernière fois il a été blessé sur Vegga 5 et vous avez été obligé de rester coincé avec lui, pendant près d'une semaine sur cette planète ! Ca explique beaucoup de chose ! »
Spock semblait perplexe mais ne posa sa question au docteur Mccoy, qui semblait fière de lui, qu'une fois arrivés à l'infirmerie :
« Je ne saisi pas, qu'avez-vous compris ? »
Mccoy devait-il en parler ou non ? En face de lui Spock semblait, à la manière vulcain, s'inquiéter, mais comment savoir si c'était pour le capitaine ou pour Jim. D'un certain côté, le docteur se doutait que l'extraterrestre ne pouvait pas ressentir ce genre de chose pour quelqu'un, à croire que le mot « amour » n'était pas inscrit dans son dictionnaire, il ne connaissait pas exactement la raison pour laquelle il s'était séparé avec le lieutenant Uhura, mais surement que « être en couple » pour un humain et un vulcain ne signifiait pas la même chose. La pauvre gamine qui était sorti avec Spock, pensa Mccoy, au moins elle aura tenue quelques temps ! La courageuse ! Quelle idée de se mettre avec un vulcain ! Il ne voudrait même pas d'une femme vulcaine, comparé à elles, les humaines étaient faciles à combler ! Jim, même sans le savoir, s'était mis dans une salle affaire, et il allait avoir besoin de courage, bien plus que d'habitude ! Ce n'était pas une planète hostile qu'il devait conquérir, c'était pire, c'était un vulcain, c'était Spock que Kirk allait devoir réussir à dompter ! A cette pensée, Mccoy ne put s'empêcher de souffler :
« Alalala, mon pauvre garçon dans quelle pétrin tu t'es encore fourré !
-Pardon ? demanda étonné Spock mais toujours sur le même ton, êtes-vous en train de me parler docteur ?
-Non, je parlais tout seul, je me demandais, s'il s'était passé quelque chose de bizarre ou de spécial entre toi et le capitaine sur Vegga ? »
Spock regarda le médecin, il réfléchissait à cette étrange question, qu'est ce que les humains pouvaient sembler bizarre des fois ! Il marcha jusqu'au bureau du docteur et s'assit à la place du patient, les mains maintenant sur ses cuisses. Et tout en se tournant vers le docteur, il répondit pensif :
« Non… Non, je ne me souviens pas d'un événement spécial qui pourrait vous intéresser. »
Mccoy arriva en trois pas à son bureau et sauta presque sur sa chaise. Il devait forcement s'être passé quelque chose, il demanda alors un peu sèchement :
«-Mais si, réfléchissait ! Kirk à bien du dire ou faire quelque chose de bizarre par rapport à vous !
-Par rapport à moi, docteur ? Il inspira calmement et ajouta, en effet, il a… comment dire… en fait je ne sais pas si je peux en parler, voyez vous docteur, je ne pense pas que le capitaine accepterais que je vous le dise.
-Comment ca ? Demanda à bout de souffle l'autre, c'est si important que ça que, même en tant que son médecin, vous ne vouliez pas me raconter ?
-Je ne pense que ce soit si grave, parce que je mets ce qu'il a fait sur le compte de la fièvre due à sa blessure. »
Mccoy toujours silencieux regardait Spock en attendant la suite. Suite que le commander aurait préféré taire, mais le médecin avait raison, si quelqu'un pouvait comprendre et garder le secret pour le bien du capitaine, c'était bien lui. Il replaça correctement son haut et raconta calmement :
« Comme je vous l'ai dit, je pense que tout était du à la fièvre, le capitaine m'a avouer certaine chose, comme le fait que maintenant que j'étais séparé du lieutenant Uhura…
-Vous pouvez dire Nyota ! Lança Mccoy, mais allez y continuez !
-Maintenant que j'étais séparé du lieutenant Uhura, j'étais libre et qu'il allait me mettre le « grappin dessus ». »
Mccoy n'en croyait pas ses oreilles, alors Jim, surement inconsciemment, lui avait fait une déclaration.
« Vraiment Spock ? Et qu'est ce que vous avez répondu ?
-Rien docteur, je ne voyais pas comment et pourquoi il voudrait me mettre un grappin.
-Triple idiot ! C'est une façon de parler ! S'écria Mccoy, fout de rage et de frustration.
-J'ai compris docteur. Je suis allé voir dans l'ordinateur une fois que nous sommes retourné dans le vaisseau, mais bien entendu il était trop tard pour que je puisse dire quoi que ce soit, il a déjà surement oublié ou ne s'est peut être, et cela est très probable, jamais rendu compte de ce qu'il avait dit.
-Et c'est tout ? Il ne s'est rien passé d'autre ?
-Si, un peu après, dans la nuit. »
Mccoy se réinstalla dans sa chaise et croisa les bras. Spock attendit pensif, il cherchait ses mots. Puis il dit enfin :
« Comme vous le savais, il faisait très froid la nuit sur Vegga 5, et comme les vulcains sont habitués à une température toujours très élevé, il a été très difficile pour moi de m'endormir. J'ai bien entendu tenté de faire abstraction à ce froid, mais le capitaine a du s'en rendre compte et, est venu… »
Spock se stoppa. Il ne comprenait pas pourquoi mais il commençait à avoir chaud, très chaud. Il senti ses oreilles chauffer, et ses mains devenir moites. Son regard qui était avant posé sur celui de Mccoy, ne put s'empêcher de descendre pour regarder ses propres mains. Était-il gêné ? Ce serait bien la première fois, et devant le docteur en plus ! Il déglutit et releva les yeux vers Mccoy, ce dernier le regardait inquiet, et lui dit :
«Spock ? Est ce que tout va bien ? »
Il ne répondit pas tout de suite. Mccoy voyait bien qu'il n'était pas dans son état normal, il semblait embarrassé, étrange pour un vulcain. Alors pour le mettre à l'aise le docteur proposa calmement, mais un peu amusé aussi :
« Vous préférez l'écrire ? Ou peut être en parler ailleurs ?
-Non, merci. »
Spock serra les poings, le docteur aurait parié voir une petite teinte de vert sur ses joues, mais le moment n'était pas à la taquinerie.
« Et bien, il s'est levé, et à contourné le petit feu que nous avions réussi à faire, et au début il s'est assis à côté de moi, je devais un peu trembler car il a posé sa main sur mon épaule. »
Spock repris son souffle et continua avec une voix plus sur :
« Je n'ai pas bien compris ce qu'il voulait au début, et puis il s'est allongé derrière moi et à passé ses bras autour de mon torse.
-Jusque la, c'est normal, enfin presque, mais c'était pour vous réchauffer.
-Je suis d'accord, mais ce qu'il a fait ensuite, je ne pense pas que ce soit normal, même entre humains qui ont froids. Parce qu'après avoir passé ses bras… »
L'interphone de Mccoy sonna et la voix d'Uhura résonna autour d'eux :
« Commander Spock, commander Spock est demandé sur la passerelle rapidement. »
Quoi ? Mccoy se leva brusquement. Spock avait déjà commencé à traverser la pièce.
« Spock ! Attends ! »
Il le rattrapa dans le couloir.
« Spock ! Dites moi ce qu'il s'est passé !
-Je n'ai pas le temps, et finalement je ne pense pas que cela puisse vous aidez. Tout ce qui s'est passé sur cette planète était du à la fièvre.
-Non ! Non, Spock ! »
Il l'attrapa par le bras et le fit s'arrêter.
« Le capitaine parle beaucoup de vous en ce moment, Spock, il semble que depuis Vegga 5 son opinion sur vous a changé. »
Le vulcain plissa les yeux à cette phrase, et demanda suspicieux :
« Comment cela ? Est-ce que le capitaine aurait quelque chose à me reprocher ?
-Non mais… »
Il le tira dans l'ascenseur.
« Passerelle ! »
Ils commencèrent à monter et Mccoy les stoppèrent.
« Spock, ce que je veux vous faire comprendre…
-Je sais ce que vous allez dire docteur, et croyez moi j'y ai déjà pensé sur Vegga 5 mais, un capitaine n'a pas le droit d'avoir ce genre de… sentiment pour un membre de son équipage et…
-Alors vous ressentez quelque chose pour lui ? Que s'est il passé sur cette foutu planète ?
-Je ne suis pas obligé de vous répondre. »
Spock appuya sur le bouton pour remonter et ajouta un dernier :
« Docteur. »
Puis le second sorti de l'ascenseur à grand pas et rejoignit le reste de l'équipe sur la passerelle. Mccoy le suivait frustré, il aurait voulu que Spock lui réponde, qu'il lui dise au moins si les sentiments de Jim étaient partagés, mais ce satané vulcain s'était défilé.
En voyant Spock, Kirk se leva et s'avança vers lui. Il semblait inquiet mais il lui souri quand même.
« Spock, tu te fais désirer !
-Pardonnez moi capitaine, j'ai été retenu. »
Jim lança un regard à Mccoy qui boudait derrière et éclata de rire. Puis il revint s'assoir sur son fauteuil et fit signe de la tête à Spock de venir à côté de lui. En le voyant avancer, le jeune capitaine ne pu s'empêcher de regarder la main de son ami qui s'était posé sur son ventre, alors il s'en souvenait lui aussi. Il baissa les yeux rapidement et regarda sa propre main posé sur l'accoudoir avant de regarder à nouveau l'écran devant lui qui grésillait.
« Nous allons avoir une nouvelle mission !
-Quoi ? s'écria Mccoy indigné, Jim ! Et nos vacances « bien méritées » sur Terre ?
-Je sais Bones, mais c'est une mission ultra importante ! A parement c'est vital ! »
Spock et Mccoy s'étaient installés chacun d'un côté du siège, et le dernier demanda :
« Vital ? Est ce que quelqu'un est blessé ?
-Je ne sais pas, j'attend l'appel qui nous dira quoi faire….
-Capitaine ! »
Uhura venait de se retourner, et annonça :
-On reçoit un appel ca vient de la nouvelle Vulcain !
-Vulcain ? Répéta Spock en avancent un peu plus vers l'écran. »
L'écran grésilla encore une fois avant de laisser apparaitre le visage de Sarek qui demanda d'une voix calme :
« Capitaine ?
-Oui, ici le Capitaine de l'Enterprise, James Kirk, je vous écoute Monsieur Sarek. Que se passe-t-il ?
-Il y a quelqu'un, un vulcain en fait, que je voudrais que vous rameniez sur la nouvelle Vulcain. Etant donné que vous êtes le vaisseau le plus près de la Terre et que Spock est le second de ce vaisseau, je veux que ce soit vous qui le rameniez.
-Il nous attend sur Terre en ce moment ?
-Oui, il va être téléporté dans l'Enterprise. »
Kirk se tourna vers Spock, celui-ci semblait tourmenté, connaissait-il ce Vulcain ? Mais alors qu'il allait demander, Sarek ajouta :
-Il doit arriver le plus vite possible et sans égratignures ! Est-ce bien compris Capitaine ? Le plus rapidement possible.
-Très bien. Répondit le capitaine d'un air grave, nous ne trainerons pas.
-Parfait. Au revoir Capitaine. »
Sarek coupa la conversation.
« Au revoir. Kirk terminé. »
Il se leva et s'approcha de Spock pour lui demander :
« Tu sais de qui veut parler ton père ?
-Je ne suis pas sur, avoua le second, mais je crois savoir. »
La voix d'Uhura se fit entendre derrière eux, ils se retournèrent.
« Capitaine, dit elle, on demande un transfert sur le vaisseau.
-Très bien, dites leur que je vais l'accueillir. »
Sur ces derniers mots, Jim sauta dans l'ascenseur suivi de Spock et Mccoy. Ils traversèrent en courant les couloirs qui menaient à la salle de transfert. Kirk regarda son commander, il ne laissait paraitre aucune émotion, mais lui pouvait voir qu'il était inquiet. Est-ce que faire venir un vulcain en urgence sur sa planète était si grave que ça ? Etait-il blessé ou en danger ? Spock courait vite, faisant voler ses cheveux, Kirk pouvait voir une petite gouttelette de sueur perler sur son front. Il se retourna pour faire face à une porte qui s'ouvrit à leur arrivé. Il entra en premier et vint à côté de Scotty qui était installé devant l'écran.
« Alors ?
-Il ne va pas tarder à arriver Capitaine, répondit l'ingénieur, on a eu quelques problèmes avec la machine mais tout est arrangé maintenant ! »
Scotty releva le menton, fière de lui, mais quand son regard croisa celui de Spock il se retourna rapidement. Il avait l'air, tout d'un coup, très occupé, n'osant même plus relever la tête, même en entendant Mccoy qui le saluait.
Kirk s'éloigna un peu en entrainant Spock avec lui, et tout doucement se rapprocha pour demander :
« Il s'est passé quelque chose avec Scotty ?
-Je ne vois pas capitaine…
-Jim, souffla-t-il, je m'appelle Jim. »
Spock, qui ne s'était pas éloigné malgré la proximité, leva un sourcil et répondit :
« Nous sommes en service capitaine, alors malgré que nous soyons amis, je ne peux me permettre de vous tutoyer ou de vous appeler par votre prénom. En revanche, ajouta-t-il, je sais que vous vous appelez Jim et si vous le souhaitez, lors de nos prochaines permissions, je vous appellerez Jim. »
Ce dernier ne put empêcher un grand sourire de naitre sur son visage, il était tellement heureux, c'était un bond en avant dans leur relation. Il était tellement pressé de l'entendre l'appeler par son prénom. Il osa demander :
« Et si tu m'appeler Jim lorsqu'on est dans nos cabines aussi ?
-Les cabines capitaine ? Je ne vois pas….
-Oui tu sais des que tu franchiras la porte de ma cabine et moi la tienne tu m'appelleras Jim ! Qu'est ce que tu en penses ? »
Spock sembla réfléchir un instant puis répondit :
« Il me semble qu'il y a un proverbe chez vous sur Terre qui qualifie très bien ce que vous faites.
-Ah oui ? demanda sournoisement Kirk tout en se rapprochant de son ami, lequel ?
-« On lui donne un doigt, il vous prend le bras » Elle correspond parfaitement à la situation n'est ce pas ? »
Kirk éclata de rire. A ce moment la une forme commença à apparaitre sur la plate forme. Mccoy s'était rapproché de Jim et regardait les cellules de ce vulcain se recomposer. Quand il apparut enfin, Mccoy cru qu'il allait en tombe par terre, c'était un jeune homme d'une vingtaine d'année, il n'était pas très grand mais à la musculature fine, il portait un col roulé noir et une veste en cuire marron qui faisait ressortir ses épaules carrées, et son long pantalon noir mettait parfaitement en valeur ses jambes fines. Le médecin releva la tête pour tomber sur les yeux les plus beaux qu'il lui ait été donné de voir, des yeux en amande gris argenté, si brillant et si humain que s'il n'avait pas eu ses sourcils arqués et des oreilles pointues il aurait pu être confondu avec un humain. Il avait un quelque chose qui le rapprochait de Spock, le nez rond ou la bouche pulpeuse, en revanche ses cheveux coupés court qui ondulaient sur sa tête et laissaient apparaitre ses longues oreilles fine parcourues par des percings faisaient de lui son opposé total.
Jim s'était approché du jeune vulcain pour le saluer :
« Bonjour, Je suis James T Kirk capitaine de l'Enterprise, et voici mon second…
-Sa-kai ! » (grand frère en vulcain XD )
Le jeune garçon s'était jeté sur Spock et le tenait dans ses bras, étonnamment l'autre répondit à son étreinte. Spock s'écarta pour mieux voir le vulcain et lui dit :
« Tu as tellement grandi Selvak, je t'ai à peine reconnu.
-Mon frère, répondit Selvak, tu as bien changé toit aussi ! »
Tout à coup, Selvak s'écarta vivement de son frère et s'excusa :
« Je me suis laissé emporter, je te demande pardon. »
Kirk vit alors quelque chose que jamais avant il n'aurait pu imaginer et qui lui donna la sensation qu'une énorme pierre venait de lui tomber au fond de l'estomac, Spock se rapprocha de son petit frère et tendrement lui caressa la joue.
« Tu m'as manqué, Selvak, mon T'hai'la.»
