KARINI AISHITEIMASU
CHAPTER 1 : Get out...
Depuis des semaines et des semaines Sanji, le cuisinier de l'équipage des Mugiwara, sentait que quelque chose allait changer dans les jours à venir. Un changement radical. Il est était absolument certain. Pourtant l'ambiance sur le bateau ne s'était nullement dégradée. Mais c'était un fait : Sanji avait un pressentiment. Son instinct lui hurlait que quelque chose allait tout bouleverser dans sa vie...
Le cuisinier faisait encore et toujours les cents pas dans sa grande et belle cuisine de pointe. Il était perturbé par ce pressentiment. Il prenait de jour en jour de l'ampleur et semblait bien décider à ne pas cesser de le tenailler tant que cet événement ne se soit pas produit. Il l'empêchait de dormir depuis déjà trois longs et pénibles jours, le soumettant à une torture psychologique horrible. Le blond allait craquer d'un moment à l'autre, nerveusement et physiquement, il allait s'effondrer sur le sol et personne ne le trouverait avant l'heure du dîner parce qu'après tout, il n'était que le cuisinier du navire, rien d'autre. Alors c'est en tant que cuistot qu'il allait agir. Se dirigeant vers le plan de travail, il enfila son tablier immaculé. Aujourd'hui, le marmiton avait décidé de faire quelque chose qui sortait de ses habitudes. Il prit l'initiative de concocter un bœuf bourguignon accompagné d'un sauté de mouton et de légumes frits. Connaissant son capitaine, il savait que toute cette nourriture ne viendrait pas à bout de l'estomac de ce glouton et donc se mis dans un coin de sa tête qu'il devait préparer bien plus de plats encore. Il tendit la main vers son précieux couteau de cuisine et le saisi. Doucement, il fouilla dans ses placards à la recherche des ustensiles dont il aurait besoin. Puis, se dirigeant vers le frigidaire, il prit certains aliments et repartit vers le plan de travail. A mi-chemin, le beau blond fut pris de vertiges. Toute la nourriture accumulée entre ses bras s'effondra sur le sol. Il était à sa limite, il le savait, mais il devait faire comme si tout allait bien. Il ne voulait absolument pas plomber l'ambiance qu'il y avait sur le bateau et devenir un fardeau pour les autres. En passant une main dans ses cheveux, il essayait de se ressaisir mais les vertiges persistaient. Il allait vomir. Une main sur la bouche, il essayait de retenir son petit-déjeuné autant qu'il pouvait. Sanji couru vers l'évier et rejeta tout le contenu de son estomac. Il se passa de l'eau sur le visage. Immédiatement, il se rendit compte de la présence de quelqu'un d'autre dans la pièce et se retourna vers l'intrus.
- Qu'est-ce que tu fiche ici marimo ? Lanca-t-il
- Je fais ce que je veux crétin ! Répliqua Zoro
- Je veux pas de toi dans mes pattes, dégage !
- Non, répondit le sabreur.
Sanji, très surpris par son refus de partir le regarda dans les yeux. Le bretteur le fixa à son tour, plus intensément. Le cuisinier rougit quelque peu, gêné de l'intérêt qu'il apportait à cette tête de gazon, et lui tourna le dos pour cacher son embarras.
- Va-t-en ! Lui dit-il
- Non, répondit à nouveau l'escrimeur.
- J'ai pas besoin de toi ici, casse-toi !
- Non, fit-il encore
Le cuisinier avait les larmes aux yeux. Cet homme lui détruisait le reste de nerf qu'il lui restait. Pourquoi ne voulait-il pas le laisser tranquille ? Il allait pleurer. Il sentait encore le regard intense de Zoro sur lui. Il se retourna et avança vers lui. Il le prit par le col et le plaqua contre le mur. Il était sur le point de craquer. Il devait le faire partir le plus vite possible.
- Laisse-moi tranquille ! Je veux être seul tu comprends ? SEUL ! hurlait Sanji. Cette cuisine m'appartient ! Tu vire et tu reviens pas, compris ?
_ Non, répliqua-t-il simplement.
Le marmiton le regarda dans les yeux, presque en larmes. Zoro le regarda d'un air paniqué. Voilà qu'il pleurait maintenant ! Il ne l'avait jamais vu dans cet état auparavant.
- Je t'en prie, laisse-moi seul, le supplia-t-il.
- Je..
- Va-t-en... s'il te plaît... le coupa-t-il d'une voix misérable.
- Love-cook... tenta le marimo.
Ce dernier lâcha le col du vert et s'éloigna d'un pas afin de le laisser passer. Silencieux, le sabreur se dirigea vers la porte. Il allait la franchir quand il entendit à nouveau le cuisinier régurgiter. Il se retourna, paniqué, vers lui. Ce dernier avait du sang qui dégoulinait des commissures des lèvres. Sanji le regarda d'un air effaré, pleurant d'effroi face à ce qu'il lui arrivait.
- Zo..ro, dit-il .
Celui-ci cria le nom du cuistot et couru vers lui, totalement terrifié. Le blond s'effondra lourdement dans les bras du bretteur et perdit connaissance.
A SUIVRE...
Tetelle-chan.
