Le chasseur de conte
Résumé : Un jour, Sawada Tsunayoshi se réveille dans un monde totalement différent du sien. Où est-ce que les personnages de contes vont, lorsque leurs auteurs ont fini d'écrire leurs histoires? Tsuna ne s'était jamais posé la question, mais qu'il le veuille ou non, il va le découvrir. Aux premières loges.
Disclaimer : Katekyoshi Hitman Reborn ne m'appartient pas. Le manga, son histoire et ses personnages sont la propriété de Akira Amano. La seule chose que je possède ici est cette histoire.
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« Tsu-kun, réveille toi, tu vas être en retard ! » La douce voix de Sawada Nana retenti depuis le bas des escaliers, jusqu'à arriver dans l'oreille d'une masse inerte cachée sous les draps. Pendant quelques minutes, rien ne se passa. Jusqu'à…
« HIIIEEE ! Hibari-san va me tuer ! »
Jusqu'à ce que cette masse se transforme en une tornade qui envoya les vêtements voler d'un bout à l'autre de la pièce, avant de dévaler les escaliers, puis de se ruer en direction de l'école, laissant derrière soi un bazar notable/notoire.
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La journée avait été épuisante pour Tsunayoshi. Il était arrivé à l'école quelques secondes avant la sonnerie, et ne s'était pas fait prier pour rejoindre sa classe. A cause de cela, il n'avait pas eu le temps de passer à son casier, et avait du suivre les cours de la mâtinée avec la moitié de ses cahiers. À midi, on lui a gentiment demandé d'aller chercher le repas de deux de ses camarades de classe à la supérette du coin. Heureusement pour lui, on lui avait donné l'argent pour payer les courses, et il n'avait rien fait tomber sur le chemin du retour. Malheureusement pour lui, il s'était fait repéré par Hibari, qui l'a mordu à mort pour « être sorti de l'établissement durant les heures de cours. » Il avait donc passé les deux heures suivantes dans l'infirmerie, au lieu d'aller en sport. Puis il était retourné en cours, où il avait eu sciences physiques avec Nezu. Plusieurs fois, il s'était fait interrogé, et n'avait eu juste qu'à la première question. Le professeur n'avait pas hésité à le rabaisser pour ça, et ses camarades avaient suivi l'exemple donné par leur figure d'autorité. À la sonnerie, il s'était dépêché de ranger ses affaires et de sortir de la classe, avant que qui que ce soit ai pu lui adresser la parole. Il avait trébuché dans les escaliers, mais à part cela, il était arrivé chez lui sans problème. Le seul point lumineux de sa journée fut lorsque Kyoko lui avait demandé s'il allait bien après l'avoir vu tomber. Douce Kyoko. Et lui avait bafouillé une réponse puis avait pris les jambes à son coup. Il n'y a pas à dire, je suis vraiment Dame-Tsuna.
À présent, il était dans l'entrée de sa chambre, ne pouvant rien faire d'autre qu'admirer le désordre qui tapissait le sol de sa chambre. Impossible de faire un pas sans écraser quelque chose. Alors, pendant deux heures, il rangea. Lorsque sa mère l'appela pour passer à table, il n'avait toujours pas fini, mais il fut forcer d'arrêter. Il rangera le bureau une autre fois. Et puis, cela n'était pas comme s'il l'utilisait beaucoup.
La soirée était passée calmement. Tsuna se prépara rapidement avant de se mettre au lit. Mais une fois allongé et la lumière éteinte, impossible de trouver le sommeil. Il se retournait incessamment, physiquement fatigué, mais l'esprit totalement réveillé. Ses pensées vagabondaient sans qu'il ne puisse les contrôler, les forcer à se taire pour pouvoir, enfin, dormir. Naturellement elles se dirigèrent vers la journée qui venait de s'écouler. Cela avait été une journée banale. Pas agréable, pas désagréable. Normale. Il ne s'était pas fait frappé (sauf par Hibari, mais lui, il ne compte pas) ni poussé, il n'avait pas non plus eu à éviter les croches-pattes. Il ne s'était rien passé d'inhabituel. Nezu-sensei l'avait humilié, mais c'était normal. Il était Dame-Tsuna, après tout. Ses notes étaient moins que passables, et il n'était qu'au collège. Il n'avait aucun avenir.
Enfin, la fatigue commençait à alourdir ses paupières. Ses yeux se promenèrent un instant sur les armoires nouvellement rangées. Elles étaient remplies de mangas, de livre de contes, que lui lisait sa mère lorsqu'il était petit, de statuettes et de figurines, certaines d'entre elles avaient été ramenées par son père lorsqu'il rentrait à la maison, de photos de sa mère et lui, ou encore de romans, bien que ceux-ci soient plus rares.
Avant de s'endormir, la dernière pensée qu'il eu fut que demain serait sans doute comme aujourd'hui, et qu'aujourd'hui avait été comme hier. Et que cela serait ainsi toute sa vie.
Immédiatement, Tsuna se senti tomber. Ses yeux s'ouvrirent, mais tout était noir. Il ne pouvait même pas voir ses mains. Il paniqua. Il était pourtant sûr de s'être coucher dans son lit, il ne pouvait pas se trouver dans un trou entrain de tomber ! La chute était interminable. Il avait dû descendre plusieurs dizaines de mètres, et à cette vitesse, lorsqu'il atteindra le sol… Hiieee ! Je ne veux pas y penser ! Tsuna s'agita, mais peu importe ce qu'il faisait, il ne parvenait pas à agripper la moindre chose. Après quelques minutes de chute, durant lesquelles il s'était retrouvé la tête en bas à force de remuer, il aperçu un petit point de lumière, grossissant de plus en plus au fur et à mesure que cela se rapprochait. Hiieee ! C'est moi qui me rapproche ! Pourquoi est-ce que je vais aussi vite ? Je vais mourir ! Lorsqu'il fut assez proche, il commença à discerner les parois du tunnel, puis le sol. Il eu tout juste le temps de remarquer une table et une chaise avant d'atterrir violemment sur le carrelage qui tapissait le sol.
Ouch ! Il avait atterri tête la première. Je croyais qu'on ne pouvait pas avoir mal dans un rêve ?! Pourquoi est-ce que je suis toujours en vie ? Ce n'est pas normal ! Qu'est ce qui se passe ? Je veux rentrer chez moi ! Tsuna eu besoin de plusieurs longue minutes pour pouvoir se lever sans tomber. Lorsqu'il y réussi, il observa la pièce. C'était une petite pièce ronde. En terre. Avec un plafond. Par où est ce que je suis arrivé ?! C'est qui ce délire ?! Il y avait aussi une chaise et une table, avec un gâteau posé dessus, à côté d'une clef. Et plus étrange que tout, la pièce était remplie de portes, superposées les unes au dessus des autres, certaines justes appuyées contre le mur. Et il était sûr qu'aucune de ces portes n'étaient là lorsqu'il a atterri. Est-ce que je suis arrivé dans le terrier d'Alice au pays des merveilles ?!
Le conte, d'après ses souvenirs, disait qu'il lui fallait manger le gâteau qui se trouvait sur la table. Heureusement, il se souvenait des erreurs qu'avait fait Alice. Il posa donc la clé par terre, puis croqua dans le gâteau. Au début, rien ne se passa. Puis d'un seul coup, il senti ses os rétrécir. La douleur était horrible, il ne pouvait pas se souvenir d'avoir autant souffert, même après avoir été mordu à mort par Hibari. Enfin, c'était fini, presque aussi soudainement que ça avait commencé. Sa gorge le brûlait, à force d'avoir crié, et il était sur que s'il essayait de parler, sa voix serait tellement cassée que personne ne le comprendrait.
Il sorti, tant bien que mal, du tas de vêtement dans lequel il se trouvait. Ses vêtements. Qui se trouvaient également sur son corps, version modèle réduit. Comment… peu importe. J'ai déjà décidé d'arrêter de questionner les bizarreries de cet endroit. Tsuna sautilla jusqu'à la clé, avant de se rendre compte qu'il avait un gros problème. Deux gros problèmes, en fait. Premièrement, il ne savait pas quelle porte ouvrait cette clé. Ensuite, et plus important encore, il ne pouvait même pas attraper la clé ! Comment allait-il faire pour sortir d'ici ? Et pourquoi n'y a t'il pas pensé avant ? Je suis vraiment Dame-Tsuna !
Il fit le tour de la pièce, jusqu'à remarquer une petite bouteille, cachée derrière l'une des portes appuyées contre le mur. Rassuré, il couru vers elle. Mais au moment de l'atteindre, son pied parti sur le côté et il trébucha dessus, renversant la bouteille au passage. Hiieee ! Nooon ! Comment est-ce que je vais faire ? La bouteille avait été totalement vidée et le liquide renversé avait disparu, ne laissant qu'une tâche brune sur le carrelage. Il ne restait plus qu'une goutte qui se baladait sur le bord de la bouteille, et qui menaçait d'aller rejoindre ses sœurs. Pourvu que ça suffise… Il l'avala. À nouveau, il hurla. Sentir ses os grandir était encore plus douloureux que les sentir rapetisser. La douleur s'estompa lorsqu'il atteignit les trente centimètres. Difficilement, il se traîna vers la clé, la saisie pois se dirigea vers la première porte. J'espère que la bonne fait parti de celles du bas. Sinon, je serais coincé ici pour l'éternité ! Il inséra la clé dans la serrure, mais ne pu l'enfoncer entièrement. Alors il répéta l'opération avec les autres portes. Au quatrième essai, la clé tourna et la porte s'ouvrit. Fou de joie, Tsuna se précipita hors de la pièce sans même un regard en arrière. S'il l'avait fait, il aurait pu voir que la bouteille était à nouveau pleine et redressée, et que la tâche brunâtre avait disparu.
