Bonjour bonjour! Je suis une petite nouvelle sur ce Fandom donc je ne sais pas trop par où commencer si ce n'est : j'espère que vous allez bien ^^?
J'ai eu l'idée de cette fiction aujourd'hui même, alors j'ai un peu l'impression de me précipiter. J'ai pour habitude de scénariser directement la fin avant de me lancer corps et âme dans l'écriture, maiiiiis je sais plus ou moins vers quoi je me dirige et les idées ne cessent de s'accumuler :). Les chapitres seront normalement courts, on verra ce que ça donnera ;3.
Je voulais seulement remercier Blue Aaren pour m'avoir convaincu de la publier, à savoir que c'était un cadeau pour lui à la base ^^. D'ailleurs, si vous n'êtes toujours pas allé lire sa fiction "Sors avec moi, mon pote", je vous la conseille fortement! Elle est géniale, vous aurez une bonne partie de rigolade x3!
J'espère que vous apprécierez autant la lire que moi l'écrire!
Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures et, d'ici là, portez vous bien :D!
Résumé : Tandis que sa relation avec son compagnon bat de l'aile, Eijirou voit le sol s'écrouler sous ses pieds lorsque son meilleur ami Denki perd la vue à la suite d'une mission périlleuse. Mais un malheur serait-il capable d'amener un bonheur ? Jusqu'à lors, il en doutait encore...
À l'ombre de tes yeux
Chapitre I
Les doigts crochetés sur ses genoux, Kirishima Eijirou avala difficilement sa salive. Il était certain que son cœur finirait par lui sortir de la poitrine, tant il lui cognait à la force d'une massue contre les côtes.
L'estomac en vrac, il ne pouvait s'empêcher de glisser à tour de rôle les yeux sur le panorama qui s'offrait à lui.
Une chambre d'hôpital aux murs repeints en blanc, éclairée par une seule longue fenêtre, des infirmières qu'il avait déjà vu défiler un nombre incalculable de fois dans les couloirs, un des médecins aux longues blouses se promenant dans les chambres avec leur calepin par-dessous le bras, une odeur infecte de désinfectant qui vous irritait le nez à chaque visite... et au beau milieu de tout ce capharnaüm qui n'allait pas tarder à lui donner la nausée, son meilleur ami, Kaminari Denki.
Ce dernier était assis sur son lit, les bras le long du corps, vêtu d'une robe de chambre qu'on avait pour habitude de refourguer aux patients. Un grand sourire lui étirait de part en part les lèvres.
Le jeune adulte aux cheveux rouges savait pourtant parfaitement que ce même sourire n'était qu'une facette pour feindre l'ignorance, pour faire croire au monde entier que tout irait parfaitement bien pour la simple et bonne raison qu'il était un imbécile heureux. Il n'était autre que cet idiot dont le visage souriant n'avait eu de cesse de le sauver lui, Eijirou, au cours de ces dernières années d'amitié, à chaque fois que son couple enfonçait un peu plus un pied dans la tombe.
Il était son meilleur pote. Et la douleur de son meilleur pote était aussi la sienne.
- Vous êtes prêt, Monsieur Kaminari ? lui demanda d'une voix posée le médecin, qui venait tout juste de refermer son calepin pour se concentrer exclusivement sur son patient.
Le jeune homme à la crinière blonde opina d'un mouvement du menton.
- Bien sûr, allez-y !
À la suite de cette seule réponse, l'homme à la blouse blanche s'avança d'un pas mesuré à son chevet, faisant voler en vagues les pans de son incontournable habit de métier au rythme de sa marche.
Eijirou ne savait pas si le moment était bien choisi pour avoir envie de rendre tout ce qu'il avait dans l'estomac, pourtant son dernier repas avait décidé maintenant de jouer à faire des galipettes malgré lui.
Il se promis intérieurement de ne plus avaler quoi que ce soit de la journée. Il n'était d'ailleurs pas convaincu d'y parvenir, en toute sincérité.
Les bandages qui recouvraient les yeux et entouraient jusqu'à lors la tête du blondin s'écrasèrent en tas sur ses cuisses. Ils découvrirent bientôt l'espèce d'éclair sombre qui lui colorait l'une de ses mèches de cheveux.
Pour le pauvre Kirishima qui priait en vain pour que la scène se déroule plus vite, pour que le temps s'accélère afin d'éviter que ses nerfs ne lâchent définitivement avant la fin de cette dernière, l'attente du verdict final en devenait à la limite du supportable.
Une fois le tissu blanc disparu, le visage de Denki fut entièrement visible. Et ce fut l'instant où toute trace d'air quitta les poumons du rouge.
Il n'avait encore jamais vu à quoi la cicatrice ressemblait, ne se l'était même jamais imaginé ces derniers jours de peur de taper dans le vrai, toutefois il la voyait à présent. Il ne la voyait que trop bien.
C'est pourquoi il aurait souhaité avoir fermé les yeux.
Lui traversant la figure, deux lignes asymétriques s'étendaient d'abord sur le front de son ami, puis forçaient leur passage sur ses paupières et enfin un peu ses joues.
- Prenez votre temps, lui fit le médecin, le ton se voulant réconfortant.
Le sourire qui fendait les lèvres de Denki s'accentua d'autant plus, Eijirou comprit sans mal qu'il essayait de se donner du courage.
- Pas besoin ! en rit le patient.
Et sur ces derniers mots, il ouvrit lentement les paupières.
Un silence inconfortable s'ensuivit. Silence que Denki lui-même ne tarda pas à briser d'une voix tremblante :
- Les gars, qui a éteint la lumière ? Il fait nuit ou quoi ?
Eijirou écarquilla les yeux.
Le sol venait de se fissurer sous ses pieds.
