Hello ! Nous revoilà avec une nouvelle fiction sur notre couple favori ! Saurimonda et moi avons repris une ancienne fic écrite par Saurimonda que, elle aussi, nous avons remis au goût du jour. En fait, nous l'avons ENORMEMENT reprise, nous avons gardé simplement quelques petites situations et quelques petits dialogues.

Cette fic se passe dans le courant de la saison 5. Nous espérons qu'elle vous plaira et nous attendons toutes vos reviews !

Voici donc le chapitre 1. « Bones » lectures et à bientôt !


Chapitre 1

- Alors, Bones, qu'est-ce que vous pouvez me dire sur ce... cette chose ?

- Cette chose, comme vous dites, Booth, était, il n'y a pas si longtemps, un homme. Jeune. Je dirais entre 20 et 25 ans. Caucasien. Mort, semble-t-il, d'un coup porté violemment par un objet tranchant au niveau du rachis cervical. Mort sur le coup. Heureusement pour lui car son crâne a presque été arraché de la colonne vertébrale.

- Quel objet ?

- Ça, j'en sais encore rien, dis-je en me redressant. Il faut faire porter le corps au Jefferson. Angela pourra nous en dire plus après reconstitution.

Je vis Booth porter un regard inquiet et circulaire sur les parois de la mine.

- Vous êtes sûre que nous ne risquons rien, là, Bones ? Parce que ces parois me paraît suspectes ! On dirait qu'elle vont s'écrouler d'une seconde à l'autre.

- Oh, arrêtez, Booth ! Ça ne risque rien ! Cette mine a été sécurisée par nos équipes. Regardez, il y a des madriers un peu partout. On dirait que vous n'avez jamais fait la guerre !

- Ne commencez pas, Bones..., grogna-t-il. Et puis les madriers sont tout pourris !

Nous nous trouvions tous les deux dans le tunnel assez profond d'une ancienne mine, entre quatre parois d'où s'écoulait de l'eau par de nombreuses fissures, en train d'inspecter une scène de crime. Le corps sans vie avait été retrouvé par une équipe de mineurs alors qu'ils s'apprêtaient à installer des tuyaux pour permettre l'évacuation de l'eau qui stagnait au-dessus de la mine. En effet, celle-ci avait été creusée sous un lac et, je dois reconnaître, mais ça, je ne le dirais certainement pas à Booth, il serait bien trop content, que les parois étaient vraiment dans un sale état.

Une fine pluie de terre me tomba soudainement devant le visage, sur les épaules et sur les cheveux. Je me tournai et levai la tête. Puis j'entendis un gros bruit comme...

Il ne fallut que quelques secondes pour que je réalise ce qui se passait. Dans mon dos, j'entendis la voix de Booth hurler :

- Bones, le plafond ! Attention au plafond, il s'écroule ! Courez !

Trop tard. Juste au-dessus de moi, des blocs de terre commencèrent à tomber, lentement, comme dans une scène de film au ralenti.

- Reculez ! cria la voix de Booth dans mon dos. Reculez !

Quelque chose de chaud et de lourd me heurta alors violemment, me projetant sur le sol. Non, pas quelque chose… Quelqu'un. Booth me tenait étroitement enlacée.

- Protégez votre tête ! cria-t-il.

Un quart de seconde plus tard, plusieurs gros blocs de terre ainsi que des morceaux de madriers s'effondraient sur nous deux.

L'espace d'une seconde, je crus que j'allai mourir. Le bruit assourdissant ressemblait à celui d'une explosion. La terre boueuse, suffocante, m'empêchait de respirer. Elle me rentrait dans la bouche et les narines. Malgré moi, j'en avalai un peu. Une soudaine douleur fulgurante me déchira violemment le bras, suivie d'une sensation de chaleur et d'un écoulement.

Je ne pouvais plus bouger, couverte de terre. Une noirceur presque totale m'entourait. Des sursauts spasmodiques secouaient ma poitrine. Je voulais respirer, mais mon nez était envahi par de la terre. Je tentai de lever ma main pour déboucher mes narines, mais sans succès. Impossible de remuer.

Non, je dois faire quelque chose, je dois bouger, me sortir de cet amas de terre...

A nouveau, je tentai de me relever et à mon grand soulagement, je sentis que je pouvais le faire. Doucement, centimètre par centimètre, je me relevai lentement comme si faire le moindre geste brusque risquait de faire à nouveau s'effondrer le plafond.

Enfin, pratiquement à genou, je sentis la terre sur mon dos glisser sur le sol. Je respirai avec délice une grande bouffée d'air. Je crachai de la terre et me secouai entièrement.

Finalement, je réussis à me mettre debout. J'étais dans un sale état.

Je tentai, tant bien que mal, de conserver mon calme. Ne pas céder à la panique. Surtout pas.

Comme lorsque j'avais été enterrée vivante avec Hodgins.

Autour de moi, le grondement commençait à s'estomper.

- Booth ? Où êtes-vous ? criai-je en regardant tout autour de moi.

Ne panique pas, Brennan, ne pas panique pas…

Je ne voyais nulle part mon partenaire. Enfin, ce que je pouvais voir autour de moi.

- Booth ? criai-je à nouveau, ma voix montant dans les aigus.

Je commençai sérieusement à craindre de le retrouver mort. Je ne voyais pratiquement rien. Il fallait que mes yeux s'habituent à la pénombre. Mon cœur battait la chamade.

- Je suis là, entendis-je soudain devant moi. Ça va ?

- Oui.

- Bien. C'est une chose… une bonne chose.

- Vous croyez que c'est fini ? demandai-je. L'effondrement ?

A présent, je n'étais plus sensible qu'à une chose : près de moi, la respiration de Booth, entrecoupée de blancs, laborieuse. Mais il était vivant.

Dieu soit loué.

Le principal, c'est que nous pouvions respirer.

Mais pour combien de temps ?

- Je n'entends plus rien tomber. Rien de cassé ? me demanda Booth.

- Non, ça va. Et vous ?

- Ça va aussi.

Je m'approchai lentement de lui. Je distinguai à peine sa silhouette, mais c'était déjà mieux que rien.

- Nous ne devons pas bouger avant qu'on vienne nous secourir. Nous devons garder l'oxygène que nous avons le plus longtemps possible.

- Vous croyez qu'on va rester longtemps ici ? lui demandai-je.

- Nous devons tenir le coup, Bones. Il y avait des gens avec nous, dehors, ils ont bien dû entendre l'éboulement. Ils ne devraient par tarder.

- Si vous le dites...

Nous restâmes silencieux quelques instants, constatant le silence qui régnait autour de nous.

Tous mes sens étaient maintenant en éveil. Je sentais nettement un filet d'air sur mon visage.

Nous ne sommes pas si loin que ça de la sortie, pensai-je, les secours vont bientôt arriver. On va nous sortir de là.

Au bout d'un moment, lorsque mes yeux se furent habitués à l'obscurité, je me rendis compte qu'une lueur très diffuse filtrait dans notre abri, laquelle provenait, sans doute, de la même source que l'air. Vers l'ouverture de la mine. Ce qui me permit de distinguer une très légère ombre qui marquait sans doute les contours du corps de mon partenaire.

Bouger, en revanche, était très dangereux. Ne pas trop bouger, avait dit Booth. Et il avait raison.

- Est-ce que vous m'avez sauvé la vie ? lui demandai-je en essuyant ma bouche pleine de terre.

- Au point où nous en sommes, il est un peu tôt pour le savoir, répondit-il avec son humeur habituelle, mais que je trouvai, à ce moment-là, un peu forcé.

- Vous n'avez pas peur, Bones ?

- Non, ça va. Et vous ?

Pas de réponse.

Habituellement, personne dans mon entourage, collègues compris, ne m'appelait « Bones » et je crois que personne n'aurait osé le faire. Hormis Booth. Il savait que je détestais qu'il m'appelle comme ça, mais il en usait, et je dirais même qu'il en abusait. Rien que pour me faire râler. Mais, bizarrement, à cet instant précis, cela ne me dérangea pas, bien au contraire. J'y trouvais même un certain réconfort. Il était là, avec moi, dans cette mine.

- Nous nous en sortirons bien mieux si nous conservons notre calme, ajouta-t-il.

- Je suis calme, affirmai-je.

Menteuse..., pensai-je.

- Ça va aller, croyez-moi.

Il parlait d'une voix douce, convaincante.

- J'ai besoin de marcher, de sentir le sol dur sous mes pieds. Nous pourrions peut-être commencer à dégager l'éboulis en attendant les secours ?

J'avais besoin de me sentir utile.

- Non, on ne fait rien, Bones, il ne faut pas que nous bougions au risque de faire tomber davantage de terre sur nous.

- A votre avis, il leur faudra combien de temps pour parvenir jusqu'à nous ? demandai-je.

J'avais besoin qu'il me donne son avis, toute son autorité. De plus, en toute logique, je supposais que cette terrible expérience devait être nouvelle pour lui… Tandis que pour moi…

Quoique pour lui…

Néanmoins, il prit la question au sérieux.

- Nous ne savons pas combien de litres de terre nous sont tombés dessus, Bones. Et cela dépendra aussi de la stabilité du tunnel.

- Si je vous comprends bien, vous voulez établir des priorités ?

- Bingo, Bones ! Et pour commencez, nous devons modéré nos paroles et notre souffle. Je ne sais pas si nous sommes riches en oxygène.

- Booth, je crois que je suis blessée au bras gauche, dis-je soudain en ressentant une forte douleur et je crois que ça saigne. Je sens un liquide chaud sur mon bras.

- Vous ne pouviez pas le dire plutôt ?

- Je ne suis pas du genre à me plaindre.

- Peut-être, mais vous êtes du genre à perdre tout votre sang.

- Oh, n'exagérez pas...

- Je n'exagère pas. Vous devriez le savoir. Laissez-moi regarder.

- Vous ne verrez rien, il fait noir.

- Sans doute, mais je pourrai me faire une idée en vous palpant le bras.

- Si vous le dites.

Je sentis soudain sa main sur mon bras et je sursautai. Je ne l'avais pas entendu arriver. Ses doigts remontèrent lentement, doucement, je les sentais bien et soudain, une douleur vive. Je poussai un petit cri.

- Booth, vous me faites mal.

- Donc, j'ai trouvé la blessure. D'après ce que je peux sentir, vous avez une grosse entaille profonde et vous avez perdu beaucoup de sang, d'après la sensation de mouillé sur votre manche. Je vais vous faire un garrot.

- Non, c'est pas la peine, je sens que ça ne saigne plus.

- Ça ne saigne peut-être plus, mais je préfère vous faire quand même un garrot. On n'est jamais trop prudent.

- Si vous le dites.

- Et puis cessez de dire « si vous le dites », ça devient lassant !

- Si vous le dites ! Avec quoi allez-vous faire un garrot ?

- Asseyez-vous, taisez-vous et laissez-moi faire !

Dans la pénombre, je le vis défaire sa cravate et l'enrouler très serré autour de mon bras. Je serrai la mâchoire tant la douleur était vive, mais je ne dis rien.

- Voilà. J'ai fait ce que j'ai pu, ça devrait aller. Maintenant, on s'assoit et on ne parle plus. On économise l'oxygène, OK ?

- Mais le cadavre, ils est...

- Silence, Bones...

Nous écoutâmes de nouveau. Aucune voix, aucun appel, aucun mouvement ne nous parvint.

- A votre avis, il leur faudra combien de temps pour parvenir jusqu'à nous ? demandai-je.

- Je n'en sais rien.

- Oh, bien sûr, vous ne pouvez pas tout savoir.

- Exactement. Maintenant, on se tait.

Nous nous installâmes tant bien que mal sur le sol, côte à côte. Je pouvais sentir l'eau de toilette de Booth. Parfum que j'appréciai particulièrement. Je l'imaginai, le matin, dans sa salle de bain, après sa douche, s'asperger d'eau de toilette. Image sympathique.

Soudain, un spasme contracta mon estomac, soulignant sans pitié ma vulnérabilité nouvelle dans de nombreux domaines.

Or, s'il y avait une chose que je détestais, c'était de me sentir vulnérable.

Tout à coup, je me dis que je devais lui expliquer ma nouvelle situation. Au cas où on ne s'en sortirai pas...

- Booth, je dois vous dire quelque chose.

- Bones, je vous ai demandé de vous taire. Reposez-vous et arrêtez de parler !

- Je me dois d'insister car si jamais nous ne nous en sortons pas, il faut...

- On va s'en sortir, je vous le promets. Mes hommes et votre équipe sont dehors. Ils ont vu et entendu l'éboulement. Ils savent que nous sommes là. Ils vont nous sortir de là.

- Je vous dis ce que j'ai à vous dire, et après je me tais. Promis.

- Bon, d'accord, dit-il en soupirant. Je vous écoute.

- Je suis enceinte de vous, Booth.


A suivre...