Bonjour, je suis l'auteur et, avant de commencer votre lecture, je tiens sincèrement à vous remercier d'avoir eu la curiosité de venir lire ! C'est ma première fanfiction sur Zelda, plus précisément sur Breath of the Wild, et je tiens à vous informer d'une chose importante : je ne respecterai pas les dialogues présents dans le jeu, mais j'en garderai l'idée principale pour créer mon histoire. Si vous voyez des incohérences, n'hésitez pas à me le faire remarquer ! J'accepte tout type de critique :)

C'est un Link x Oc.

Ps : concernant le titre, je ne sais pas s'il a vraiment du sens mais je trouvais ça plutôt poétique alors je l'ai gardé. Maintenant, place au chapitre !

« Depuis cent ans, les terres d'Hyrule étaient ravagées par le retour du Fléau Ganon et de ses monstres cruels qui n'hésitaient pas à tuer tous les êtres vivants qu'ils croisaient. L'ensemble des habitants du royaume étaient au courant de la tragique fin des cinq Prodiges, ainsi que du sacrifice de leur princesse bien aimée. Tous espéraient qu'un jour, quelqu'un brandirait de nouveau l'épée de légende et sauverait le pays du Mal.

Cependant, depuis quelques temps, il est chuchoté qu'un jeune guerrier, venant de nul part, aurait délivré trois des quatre Créatures Divines, jusqu'alors sous l'emprise des créatures de Ganon, et serait à l'origine de l'apparition des tours Sheikahs. Certains disent même qu'il pourrait s'agir du Héros, tombé un siècle plus tôt en combattant vaillamment aux côtés de la princesse. En tant qu'aventurière et grande amoureuse de la nature, je ne pouvais pas passer outre ces rumeurs. Si elles étaient fondées, je voulais le rencontrer, au moins pour pouvoir me vanter d'avoir vu de mes propres yeux l'un des Prodiges. »

Assise à l'ombre d'un arbre, juste à côté du relais des Alpages, une jeune voyageuse se reposait de son long périple et prenait le temps de savourer la douce chaleur du printemps ainsi que le son de la nature qu'elle aimait tant. Elle se prénommait Olympe et venait d'un petit peuple, par delà les contrées Gerudos. Ce fut à sa récente majorité qu'elle décida de quitter son village pour partir explorer le monde, dont Hyrule ; malgré l'existence de monstres, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir parcourir ces terres qui furent si resplendissantes par le passé. Parfois, elle se surprenait à penser à cet individu dont elle entendait clamer les exploits à chaque relais qu'elle trouvait. Comment était-il ? Était-ce un guerrier provenant de lointaines contrées ? Ou s'agissait-il du véritable Héros ? Dans ce cas, son retour relèverait du miracle. Cependant, elle espérait qu'il puisse sauver ce royaume en ruines afin de lui redonner sa grandeur d'antan.

La jeune voyageuse fixait de ses yeux marron les feuilles qui, au gré du vent, bruissaient doucement. Elle se demandait quel chemin elle prendrait pour continuer son voyage. Cela faisait seulement quatre jours qu'elle traversait Hyrule, et elle n'avait vu que des restes de ruines et des plaines à perte de vue.

- Nos chemins se croisent encore, très cher client ! s'exclama si fortement un marchand ambulant qu'Olympe réussit à entendre parfaitement, à une trentaine de mètres, la liste exacte du contenu de ses marchandises qu'il énumérait à un nouvel arrivant.

Intriguée par cet engouement soudain, elle se redressa afin de détailler ce voyageur. Habillé de blanc sur son noir destrier, elle le vit échanger de l'ambre contre quelques rubis puis refuser poliment d'acheter ses produits. Le cavalier fit avancer son cheval au pas en direction du relais en prenant soin d'éviter un chien sur son chemin. Olympe put enfin remarquer qu'il portait un ensemble Sheikah, dont le foulard cachait le bas de son visage, accompagné d'un grand arc noir, d'une épée et d'un bouclier assortis, le tout accroché dans le dos. Aux quelques traits qu'elle pouvait discerner et à sa taille vis-à-vis de sa monture, elle en déduisit qu'il s'agissait d'un jeune homme.

Elle trouvait que sa coiffure, des cheveux attachés en un chignon, lui allait plutôt bien, même si elle était peu habituée à voir ça chez elle. Quand le cavalier passa devant l'arbre, il sentit un regard insistant posé sur lui. Curieux, il tourna la tête et vit une jeune fille, assise à même le sol à côté d'un petit sac, qui l'observait avec surprise. Au moment où Olympe aperçut ses iris d'un bleu presque turquoise, un long frisson inexplicable la parcourut pour la tétaniser quelques instants. Comme au ralenti, ils se fixèrent étrangement alors que le cheval continuait à avancer.

- Bonjour, jeune homme ! l'interpella le propriétaire du relais. Tu comptes passer la nuit ici ?

Le cavalier rompit ce profond contact visuel et s'en alla voir l'homme qui venait de s'adresser à lui. Encore sous la surprise, Olympe gardait son regard fixé sur un point de l'horizon, presque hébétée d'avoir vu des yeux aussi magnifiques. C'était la première fois qu'un regard la transcendait de la sorte. Les aboiements du chien la tirèrent brutalement de ses pensées pour la ramener dans la réalité. Au loin, le soleil couchant donnait des reflets dorées à la tenue du nouvel arrivant, ce qui ne faisait que renforcer sa prestance.

Les picotements au sein de son ventre firent prendre conscience à Olympe qu'il était l'heure de manger avant qu'elle ne tombe comme une mouche. Déjà qu'elle n'avait pas un physique de guerrière, si elle commençait à se priver de nourriture, elle ne ressemblerait plus à rien. Dans un faible soupir, elle s'aida de ses mains pour se mettre debout et attrapa dans son sac quelques légumes qu'elle avait récolté le matin même. La jeune fille se dirigea vers la marmite mise à disposition pour les hôtes et y fit bouillir de l'eau afin de faire un potage. Elle attacha ses cheveux châtains et ondulés en une haute queue de cheval puis se mit au travail en coupant ses quelques légumes fraîchement cueillis.

Une fois la nuit tombée et son repas terminé, Olympe entra sous l'immense tente avec son petit sac, se dirigea vers le lit qu'elle avait loué pour la nuit et se laissa presque tomber dessus à cause de la fatigue accumulée. Elle aurait bien aimé trouver un cheval, mais son incapacité au dressage lui rendait impossible la tâche d'en capturer un sauvage. La voyageuse devait se contenter de marcher sur des kilomètres toute la journée... Dorénavant assise sur son lit, en tailleur, elle observait distraitement les autres hôtes qui venaient passer la nuit ici, et aperçut le jeune cavalier totalement à l'opposé. Quand il enleva son haut pour enfiler à la place une simple chemise, les joues d'Olympe s'empourprèrent légèrement tandis que la gêne la gagnait rapidement. Elle n'avait vu que rarement des hommes torses nus, et cela l'avait toujours beaucoup embarrassée.

Silencieusement, dans ses habits quotidiens, Olympe se glissa sous les draps dont la douce odeur fruitée lui fit presque oublier sa fatigue musculaire. Le lendemain, elle repartirait à l'aube pour arriver le plus tôt possible à destination : le village Cocorico.

Sans surprise, Olympe fut l'une des premières à se lever - en même temps que le propriétaire - parmi les cinq autres voyageurs, encore profondément endormis. Rapidement, la jeune fille prépara ses affaires, enleva poliment les draps usés puis se dirigea vers le patron du relais pour lui demander quelques dernières explications.

- Le village Cocorico ? s'étonna-t-il en chuchotant. C'est vers l'Est d'Hyrule, ça. Il te faudra traverser des plaines infestées de créatures si tu veux y parvenir... tu es sûre de vouloir aller là-bas ?

- J'ai un peu peur de m'y rendre, mais c'est un des points que je veux absolument visiter.

- Tu as de quoi te défendre si on t'attaque ?

Olympe leva légèrement la hanche pour lui montrer le glaive accroché à sa ceinture. L'homme soupira, encore moins rassuré. Même si elle ne savait pas très bien se battre, elle ne pouvait se permettre de voyager sans arme. Une jeune fille comme elle était une proie facile, alors il valait mieux être équipée pour savoir dissuader.

- Ce n'est pas avec ce jouet que tu vas venir à bout de tes assaillants... Vraiment, petite. Ne t'y rends pas.

Elle ne voulut rien entendre. Plutôt que de défendre sa volonté, elle jeta un coup d'oeil au cavalier de la veille qui dormait à poings fermés.

- Vous le connaissez ? demanda-t-elle soudainement.

Le propriétaire suivit son regard puis haussa les épaules.

- Je crois qu'il s'appelle Link. C'est pas la première fois qu'il vient ici. D'après les rumeurs que j'ai pu entendre, il est sacrément débrouillard. Terry, le marchand ambulant, m'a mainte fois vanté son talent au maniement de l'épée. Un vrai guerrier, ce gars-là !

- Je vois. Merci.

Alors tu t'appelles Link... Olympe réajusta son petit sac puis quitta définitivement le relais avec un certain élan de motivation qui ne lui était pas inconnu. L'idée d'explorer le reste d'Hyrule ne faisait qu'accroître l'entrain et l'espoir de la jeune voyageuse, malgré les risques qu'elle encourait. Mais sans danger, que serait l'aventure ?

Deux heures plus tard, alors qu'elle traversait un espace dégagé d'arbres, Olympe aperçut au loin l'immense château d'Hryule entouré d'une aura maléfique qui la fit frémir. Elle parvenait à ressentir toute la noirceur qui en émanait bien qu'elle soit à des kilomètres de là. Jamais, ô grand jamais, elle ne s'y aventurerait. Un jour, un voyageur lui avait parlé d'une armée de Gardiens qui rôdaient tout autour du château et qui s'attaquaient à tout être humain. Habitant d'Hyrule ou non. La châtain ne tarda pas plus que ça et s'empressa de poursuivre sa route en évitant soigneusement les restes d'un chariot récemment attaqué. Fort heureusement, ses occupants avaient dû fuir car il n'y avait aucun corps dans les environs.

Olympe marchait tranquillement à côté d'anciennes ruines quand elle entendit des branches craquer non loin de là. Immédiatement, elle porta une main à son glaive et se retourna d'un bond, sur le qui-vive. Ses oreilles pointues, certes semblables physiquement à celles des hyliens, lui permettaient d'être plus sensible aux bruits qui l'entouraient afin de déceler le moindre danger rapidement. Elle scruta minutieusement les environs mais aucun ennemi à l'horizon. J'ai rêvé ou bien... ? Lentement, elle laissa tomber sa main droite le long du petit fourreau avant de soupirer. Depuis qu'elle avait perçu l'aura maléfique du Fléau, tous ses sens étaient en alerte. Son esprit pouvait lui jouer des tours. En baissant la tête vers l'herbe verte qui tapissait le sol, Olympe plissa les yeux en voyant la forme étrange de l'ombre projetée par le mur délabré à sa gauche. La tâche bougea faiblement sur le côté, ce qui fit prendre conscience à la jeune fille qu'elle encourait un danger immédiat.

D'un coup, elle releva la tête, le cœur battant la chamade, et découvrit un boklobin bleu qui s'élançait vers elle avec une épée informe. Olympe hurla de frayeur en tombant en arrière pour esquiver l'attaque du monstre, qui atterrit lourdement au sol en le frappant avec brutalité. Sous le choc de cette soudaine attaque, la voyageuse peina à se relever pour prendre la fuite ; ses muscles étaient si tendus qu'ils refusaient de se mouvoir rapidement et correctement.

Quand ses yeux rencontrèrent ceux sauvages et meurtriers de la créature, l'adrénaline afflua soudainement dans ses veines et lui permit de se lever d'un bond pour fuir le monstre. Mais à peine eut-elle fait un pas qu'une vive douleur glaciale se répandit en son flanc, lui arrachant un horrible cri de souffrance. Olympe s'écroula aussitôt au sol, une main sur sa blessure sanglante et les membres tremblant de terreur. La souffrance était si vive qu'elle était incapable de bouger quoi que ce soit, sa respiration devenait si difficile que la moindre expiration était pour elle un calvaire.

Derrière elle, la créature émit un gloussement de satisfaction qui ne faisait qu'accentuer la détresse de la demoiselle. Il la contourna sans la lâcher des yeux, l'air menaçant, puis recula de quelques pas, toujours face à elle, pour la tuer d'une manière qu'il avait jugé originale. Totalement impuissante, Olympe fit un effort qui lui paraissait surhumain pour relever la tête et lui lancer un regard suppliant. Mais un tel démon pouvait-il ressentir de la pitié à son égard ? Au contraire, cela ne fit qu'accroître son sentiment de supériorité. Le bokoblin rugit vers le ciel, le torse bombé, puis effectua un long saut vers elle, l'épée brandit au-dessus de la tête.

Les pupilles de la voyageuse se rétractèrent sous la panique et son monde parut s'écrouler quand une silhouette tomba soudainement devant elle et fendit l'air de sa longue lame, tuant le monstre sur le coup. Sous l'émotion, Olympe laissa sa tête basculer sur la terre alors que son rythme cardiaque ralentissait considérablement au fil des minutes. Des pas accoururent vers elle et deux mains la redressèrent avant de poser l'arrière de sa tête sur une cuisse. La jeune fille entrouvrit à peine les yeux pour découvrir son sauveur, qui n'était autre que le cavalier de la veille.

- Toi... souffla-t-elle alors que la vie commençait à quitter son corps.

Le blond, toujours habillé de sa tenue Sheikah, lui lança un regard paniqué comme s'il la priait de ne pas mourir ainsi. Voyant qu'elle ne réagissait plus, il siffla grâce à sa main libre et son cheval arriva immédiatement au galop en hennissant. Sans perdre de temps, le jeune homme monta sur son destrier avec la blessée dans ses bras et partit au triple galop vers un lieu sûr et isolé.

À peine eut-il posé pied à terre qu'il allongea soigneusement la voyageuse et inspecta attentivement l'état de sa blessure. À première vue, la quantité de sang qui s'en échappait annonçait une plaie profonde et très certainement dure à soigner. Le jeune homme ne tarda pas à arracher ses vêtements afin d'accéder plus facilement à la peau rougie par le sang qui coulait. Peu importait de la voir dans un tel état : il était primordial de la sauver, quelque que soit la façon dont il devait s'y prendre.

Il sortit une potion de son inventaire, retira d'un coup sec le bouchon et laissa le liquide s'écouler sur la plaie. Son rythme cardiaque s'était fait plus rapide à cause du stress qu'il accumulait. Lui qui passait ses jours à sauver des hyliens des griffes de monstres, il ne pouvait pas se permettre de la laisser mourir ainsi.

Le sang cessa lentement de s'échapper de la blessure, tandis que la peau se refermait petit à petit, détendant en même temps le jeune guerrier. Il ne put empêcher un faible soupir de soulagement. Au moins, il n'aurait pas la mort de cette fille sur la conscience. Il ne restait plus qu'à attendre son réveil. Seulement, sa potion n'avait permis que de refermer la blessure, mais en aucun cas elle pouvait guérir les tissus lésés sous la peau. Qui sait le temps que la guérison complète prendrait...