Titre : Wind-Rider (cavalier du vent)

Auteur : SuishouTenshi

Traductrice: Sucubei pour les 4 premiers chapitres puis Ange Humain pour le reste

Avertissement: R! Slash (cela ne vous étonne pas de ma part!)

Spoilers : Les cinq tomes

Disclaimer : Tout appartient à JK Rowling et l'histoire à SuishouTenshi.

Résumé général : La nuit de son 16ème anniversaire, le coeur d'Harry cesse de battre. Mais est il vraiment mort comme semble le penser sa tante. Drago de son côté reçoit son héritage, quelle créature est-il vraiment? Slash DMHP. Cette fiction avait été traduite en partie par Sucubei, mais ne pouvant continuer, je prends le relais. J'espère que je serais à la hauteur de la tache qui m'attend.

Petit dico (je pense garder pour la plus part le vocabulaire en anglais.)

Personnages
Madame Bibine/Madame Hooch
Professeur Chourave/Professor Sprout
Severus Rogue/Severus Rogue
Argus Rusard/Argus Filch
Olivier Dubois/Oliveir Wood
Neville Londubat/Neville Longbottom
Colin Crivey/Colin Creevey
Mimi Geignarde/Moaning Myrtle
Tom Jédusor/Tom Marvolo Riddle
Madame Pomfresh/Madam Pomfrey
Argus Rusard/Argus Filch

Maisons de Poudlard
Gryffondor/Gryffondor
Poufsouffle/Hufflepuff
Serdaigle/Ravenclaw
Serpentard/Slytherin

Quelques lieux connus
Le chemin de traverse/Diagon Alley
Poudlard/Hogwarts
Pré-au-Lard/Hogsmeade

Divers

Moldus/Muggles
Choixpeau Magique/The Sorting Hat
Dragées surprises de Bertie Crochue/Bertie Bott's Every Flavour Beans
Fiziwizbiz/Fizzing whizzbee
Gazette des sorciers/Daily Prophet
Mangemort/ Death-eater
Détraqueur/ Dementor
Sang de bourbe/ Mudblood
Fourchelangue/ Parseltongue
Cracmol/ Squib
Sombral/ Thestral
Éclair de feu/ Firebolt

Questions réponses de l'auteur :

Q : Pourquoi Harry a été 'mort' pendant un mois jusqu'à ce qu'il reçoive ses ailes ? Alors que Drago, non. Est-ce parce qu'Harry n'avait pas de zéphyrs pour le chant (lors du déclenchement) ?

A : Bon raisonnement. Mais ce n'est pas ça. C'est une énigme dont les réponses viendront dans les futurs chapitres. Mais pas maintenant. (Mais je peux vous indiquer ceci: le titre du chapitre 2 était un indice. Disséquez-le, peut-être trouverez vous votre réponse)

Q : Comment peut-il y avoir des sangs mêlés si un compagnon d'un Zéphyr ne peut être qu'un autre zéphyr? Est ce à cause de viol ?

A : Une autre bonne question avec un bon raisonnement. Oui, le viol est certainement une possibilité. Mais il y a une autre raison. Ceci est réellement relié à la question ci-dessus, il faut donc attendre et tout sera expliqué au fur à mesure des chapitres...

Q : Ainsi... si les ailes blanches prouvent la noirceur de votre âme, les ailes noires témoignent de sa pureté ?

A : Bingo !

Q : Harry sent-il l'attraction d'un compagnon quelque part dehors comme Drago ?

A : Le chapitre précédent a probablement répondu à la question. Non, Harry ne ressent pas l'attraction. J'aime torturer Drago, n'avez-vous pas remarqué? (Ndt: ce n'est pas moi je souligne, c l'auteur! je ne suis que la traductrice! alors ne m'en voulez pas y.y)

Q : Comment se fait-il qu'Harry n'a pas semblé éprouver de souffrance lors de la poussée de ses ailes, alors que pour Drago oui. (Ndt: parce qu'elle aime torturer Drago! Méchante!) Est-ce par rapport à la puissance magique d'Harry?

A : Mon gars, tu es très malin. La puissance d'Harry en tant que sorcier est partiellement reliée à tout ce désordre (sa mort provisoire, sa transformation en Zéphyr), mais pas complètement. Regroupez cette question avec la question 1 et 2, peut-être devinerez-vous quelque chose.

Q : Si Harry a rétréci c parce qu'il est le 'docile' ? Est-ce qu'Harry va se comporter comme d'habitude avec Drago ? Comment Drago va-t-il réagir envers Harry ? Il ne va pas être comme un chiot malade d'amour après ryry? C'est étrange. Je veux dire, il va agir en tant que dominant et faire comme s'il possédait Harry. Harry se sentira une attraction comme pour Drago ?

A : Le chapitre 3 répond à toutes ces questions. Au cas où, les réponses sont : "oui, oui, attendez et voyez, probablement pas, et non."

Q : Juste une idée, Je parie que la transformation d'Harry en Zéphyr est venue de Voldemort. Est-ce une autre chose qu'il a pris du lord quand il a essayé de le tuer la première fois ?

A : Non d'Uh... Voldie n'a rien à faire dans ceci. Au cas où vous voudriez vraiment savoir, le vrai méchant de cette histoire n'est pas Voldemort mais Bellatrix.

Q : Je pense que je sais pourquoi Harry a 'dormi' si longtemps. C parce que... bien, quand Drago est devenu un Zéphyr, c'était à 3h13, Harry s'est réveillé à 3h13. Le déclenchement de Drago a-t-il quelque chose à voir avec la renaissance de Harry ?

A : Bien, ça me semblait évident. Je suis étonné que personne ne l'ait dit avant.

Q : Ces créatures sont-elles de ta création ? Ah, Drago a-t-il la capacité de devenir invisible ?

A : Naturellement ces créatures sortent de mon imagination. Et oui, Drago peut devenir invisible, mais c plus difficile pour lui à contrôler car il est un demi-zéphyr.

Q : Les couleurs sont-elles importantes? Peux-tu expliquer plus clairement?

A : Plus la couleur des ailes est lumineuse (claire) plus vous êtes mauvais. Le rang des couleurs va de noir (la plus pure) au pourpre, vert et bleu foncés (couleur de Drago), violet, bleu (modéré), jaune, beige, jaune clair ou foncés, et blanc (celle du mal).

Q : Pourquoi Drago s'est-il évanoui après avoir vu Harry ? Harry va-t-il lui aussi s'évanouir ?

A : Mon gars, sérieusement, si tu souffrais autant que lui et te faisait soudainement emporter par ses sensations, tu t'évanouirais aussi. Cela s'appelle le « choc ». Comme tu l'as vu, Harry s'est évanoui aussi, mais seulement après qu'il ait touché Drago et... yada, yada...

Q : Si Lucius était disposé à aller à Azkaban pour Drago, sera-t-il disposé à trahir Voldemort et devenir lui aussi un espion ?

A : Je devine que ça la fout mal. (Lectrice bêta ?) Ainsi, ouais, il pourrait. Mais Drago ne va pas le laisser prendre tous les risques.

Chapitre Un : Ramène-moi à la vie

Harry Potter était assis tristement sur son matelas défoncé, ses bras enroulés autour de ses jambes recroquevillées. Deux yeux verts scintillants regardèrent fixement, sans ciller les chiffres cramoisis de son réveille-matin. Autour de lui, il y avait des piles de lettres et des cadeaux d'anniversaire de ses amis et mentors. Hermione et Ron s'étaient vraiment surpassés cette année. D'une façon ou d'une autre, les deux étaient parvenus à mettre en commun assez d'argent pour lui acheter une mini-TV et un lecteur DVD. Ils avaient également envoyé plusieurs films d'actions, la plupart du temps avec en vedette une star dont Harry n'avait jamais entendu parler depuis des années : Jackie Chan.

Le Cowboy de Shanghai passait en face de lui, mais il n'y avait pas le son, et Harry ne prêtait aucune attention aux poings rapides de Chan. Le 30 juillet était sur le point de finir dans moins de cinq minutes.

Harry Potter soupira. Il n'avait pas pensé que ses anniversaires pourraient être plus déprimants, mais tous les ans, ils luttaient pour être pire que les précédents. Le garçon aux cheveux de jais considéra brièvement le sujet de son souhait d'anniversaire. Il y a cinq ans, il avait souhaité s'échapper des Dursleys, et cela se réalisa après un certain prolongement. Maintenant, cinq ans plus tard, Harry avait seulement un souhait à l'esprit, mais il doutait que d'une façon ou une autre, même la fée d'anniversaire - s'il existait une telle créature -pouvait ramener une personne d'entre les morts.

Le temps passa rapidement, et avant qu'il ne s'en rende compte, la pendule à lecture digitale indiqua "12:00». Harry regarda le ciel étoilé et ferma les yeux. Il devait fixer son souhait sur la meilleure chose à venir.

Que Sirius ne soit pas mort en vain ; Je souhaite avoir assez de puissance pour tuer Bellatrix Lestrange.

L'horloge montra à présent"12:01». Il n'y eut aucune rafale de vent, aucune lumière étincelante, aucune sensation de frisson en bas de l'échine d'Harry. Il éteignit la mini-TV et sortit de son lit. Il n'y avait pas de fée d'anniversaire après tout.

Harry marcha tranquillement vers sa malle ouverte et en sortit le manuel de DCFM de cinquième année. Il ne l'avait pas tout à fait fini dû à tout ce qui s'était produit pendant l'année scolaire. Quoiqu'il ait eut reçu un bon Optimal à cette matière, il voulait étudier sérieusement les textes pour de futures références.

Avec l'aide de Dumbledore, Fudge s'était facilement soumis et avait donné à Harry la permission spéciale d'employer la magie au cours de l'été. Mais le Gryffondor ne sentait aucun besoin d'utiliser ses pouvoirs et les employait seulement pour de petits sortilèges. Les Dursleys l'avaient sagement laissé tranquille après les avertissements de l'Ordre, ainsi Harry ne ressentait aucun besoin de les menacer. Il aidait dans les travaux domestiques comme toujours, et sa tante Pétunia ne le privait pas de nourriture. De façon générale, son été se déroulait sans ennuis, bien que c'était un peu ennuyeux.

Harry ouvrit son texte le plus lentement comme possible. Il avait finit de lire les parties sur les sortilèges et les malédictions défensives, et était passé à la dernière section du livre : La défense contre les créatures du mal. Harry avait complètement étudié les créatures du mal principales pour ses BUSES tel que le loup-garou, le basilique, les vampires, les momies, et les gorgones. Mais maintenant qu'il avait une chance d'y regarder de plus près, il y avait beaucoup plus à apprendre.

Le Garçon-Qui-A-Survécu chuchota "lumos" pour allumer sa baguette magique et commença à lire le dernier paragraphe sur les Vélanes. Avant, il ignorait qu'il y avait des mâles Vélanes, ou à propos des dangers d'observer leurs rituels d'accouplements. Bien qu'il redoutait de l'admettre, se renseigner sur ces créatures était tout à fait fascinant, peut-être Hermione avait raison au sujet de l'étude. En bas de la page, il y avait une image mobile d'une femelle Veela adulte. L'image avait sourit la première fois de manière séductrice à Harry, et commença alors lentement à se transformer en la même sorte de créature-oiseau qu'Harry avait vue il y a deux ans à la coupe de Quidditch.

Après les Vélanes, la créature suivante était appelée le Zéphyr, également connu sous le nom de Wind-Rider (cavaliers du vent). Étonnamment, le chapitre sur les Zéphyrs était extrêmement court, composé seulement de trois paragraphes. Le chapitre mentionnait brièvement que les Zéphyrs étaient des créatures rares souvent confondues avec des anges par les moldus en raison de leurs ailes apparentes. Presque tout les Zéphyrs étaient des créatures du mal, mais il y avait eu des exceptions.

Les paupières de Harry se fermèrent pendant qu'il survolait le dernier paragraphe sur l'accouplement des Zéphyrs, ne prenant pas vraiment note de n'importe lequel de ces mots. Après un bâillement fatigué, il éteignit la lumière avec un "nox" chuchoté et il tomba dans un sommeil profond, ignorant complètement la faible étincelle entre ses sourcils.

Pétunia Evans-Dursley essuya ses mains sur son tablier rose et fixa l'horloge sur le mur de cuisine. Son mari, Vernon Dursley, était parti pour le travail il y avait presque quatre heures, et même Dudley, qui préférait dormir tard, était dehors avec ses amis. Son neveu habituellement se réveillait à peu près en même temps qu'elle, et l'aidait toujours à préparer le petit déjeuner. Mais aujourd'hui, Harry Potter n'était nulle part en vue.

Elle lui donna le bénéfice du doute. C'était l'anniversaire de garçon après tous. Peut-être nettoyait-il sa chambre. Il partait souvent peu après son anniversaire de toute façon. Peut-être il voulait s'assurer que la deuxième chambre à coucher de Dudley serait ordonnée avant qu'il ne reparte à son école anormale.

Il était maintenant 4:30 de l'après midi, et Pétunia était à court de corvées à faire. Harry avait désherbé le jardin le jour d'avant, et la maison était à présent dépoussiérée après le travail d'aujourd'hui. Dudley était toujours dehors avec ses amis dynamiques. Vernon rentrerait à la maison dans quelques minutes.

Mais, toujours aucun signe d'Harry Potter.

Après les avertissements de ces phénomènes, Pétunia était assez sage pour laisser le garçon seul, mais son absence lui portait sur les nerfs. Bien sûr, elle ne voulait pas s'admettre qu'elle était juste un tout petit peu inquiète du manque de signe de vie de son neveu.

La femme à tête de cheval monta les escaliers et fronça les sourcils. Elle frappa violemment sur la porte de la chambre d'Harry mais n'obtint aucune réponse. Ne pouvant plus contenir sa colère, elle tourna la poignée et ouvrit la porte, reculant légèrement au grincement qu'elle fit.

La chambre de son neveu était complètement en désordre. Elle senti l'odeur distinctive des crottes de hibou. Des paquets et des parchemins étaient répandus partout sur le plancher. Sur le petit lit, son neveu, toujours habillé, dormait sans se préoccuper du reste du monde.

Pétunia sauta à cloche-pied au-dessus du désordre et donna un coup de pied au lit de Harry, en colère. "Réveille toi!" cracha-t-elle. Mais Harry ne bougea pas. "Pour l'amour de dieu, lève-toi mon garçon! Il est presque cinq heures de l'après-midi ! Lève-toi!"

Le visage de Harry était dirigé à l'opposé d'elle, et Pétunia décida de se pencher plus pour vérifier s'il était vraiment endormi ou s'il l'ignorait simplement. Elle vit alors la perle de feu vert planer entre les sourcils épais de Harry. Légèrement fâchée que le garçon fasse encore de la magie et également inquiétée de cette chose anormale, Pétunia décida de le secouer. En bas, Vernon venait juste d'ouvrir la porte et réclamait une tasse froide de citronnade.

Pétunia secoua Harry assez violemment. La crainte revint quand la tête d'Harry remua sans réaction et sans vie sur son oreiller. Maintenant tremblante et agitée, Pétunia gifla Harry sur la joue, le secoua encore plus, et cria.

Vernon apparut bientôt à la porte de chambre à coucher, son gros corps tendu par l'appréhension.

"Qu'a encore fait ce garçon ?" hurla-t-il.

Pétunia plaça deux doigts au-dessous du nez de Harry et attendit. Puis elle poussa un cri et se couvrit le visage. "Il... Il ne respire pas!"

Le visage de Vernon tourna au vert presque immédiatement. " Oh... non " Il commença à se marmonner pour lui même. "Ils vont être après nous. Ils vont penser que nous l'avons tué. CPR." Il hurla soudainement. "A-t-il toujours un pouls ? Fais-lui du CPR!"

Les yeux de Petunia s'élargirent quand elle tenta de sentir les impulsions d'Harry - elles étaient inexistantes. Vernon tomba sur le plancher et commença à écumer de la bouche. Pétunia fila dans sa propre chambre à coucher.

Au fond d'un tiroir, elle avait caché quelque chose qu'elle ne pensait n'avoir jamais à employer : Une poche de velours que lui avait envoyé Dumbledore il y a trois semaines pour les cas d'urgence.

Une note était attachée à la poche : Votre cheminée est maintenant reliée à un réseau spécial. Jetez la poudre dans le foyer, placez votre tête dans le feu (il ne vous brûlera pas), et dites 12, Square Grimmauld " ; aussi clair que possible.

Pétunia n'avait pas le temps d'hésiter. Elle courut jusqu'au salon et alluma la cheminée immédiatement. Même si elle détestait Harry autant que sa défunte soeur, il était de sa famille. Après qu'elle ait saisi une poignée de la poudre scintillante et l'ait jetée dans les flammes, le feu se développa et commença à briller étrangement en vert. L'adrénaline se précipita dans les veines de la femme, et pour la première fois, elle fut immensément satisfaite. Si seulement Lily pouvait la voir maintenant !

Faisant confiance aux mots de Dumbledore, Pétunia s'agenouilla sur le plancher devant le foyer, et plaça sa tête dans le feu froid et hurla alors l'adresse étrange. Sa tête tourna comme si le monde s'était mit à tourbillonner autour d'elle, lui donnant mal au coeur. C'était la première fois qu'elle éprouvait de la magie de sa main. Vingt-cinq ans de jalousie étaient finalement conquis.

De l'autre côté de la cheminée il y avait une cuisine moyenne. Pétunia ne vit que de vieilles jambes de table. Il n'y avait personne autour.

"Allô?" croassa Pétunia. "M. Dumbledore?"

Des bruit de pas s'approchèrent de l'extérieur, suivi de deux voix se querellant.

"Le magasin marche très bien, maman. George est très bien, Angelina est très bien, les crèmes canari marchent très bien, les fausses baguettes magiques marchent très bien, et mes taches de rousseur vont très bien. Nous allons tous très bien par l'enfer! Maintenant veux tu bien me laisser voir Maugrey Fol-Oeil?" Une jeune et bruyante voix heurta les tympans de Pétunia quand la porte s'ouvrit avec un grincement.

"Ne soit pas ridicule Fred. Pourquoi dois tu voir Alastor?" Les bruits de pas se rapprochèrent de plus en plus.

"J'ai des choses à rapporter et des tâches à recevoir, maman."

"Qu'est ce que je vous ai dit au sujet de vous impliquer dans les affaires de l'ordre, Fred?"

"Maman, je suis un des membres..."

" Heu...excusez moi ?" grinça Pétunia quand les deux nouveaux venus ne notèrent pas tout de suite sa présence. Mais dès qu'ils virent la tête familière de la femme désincarnée flottant dans le feu, Ils sautèrent en arrière et haletèrent.

"Eh ! Vous n'êtes pas la tante moldue d'Harry?"Hurla le grand adolescent couvert de taches de rousseur.

"Oui, " Pétunia était tentée de râler contre le garçon impoli, mais là, elle n'en avait pas le temps. "Où est M. Dumbledore?"

"Oh, heu, le directeur est au ministère, " la mère du garçon s'avança plus près de la cheminée. "Est ce qu'il y aurait quelque chose qui ne va pas avec Harry, Mme Dursley?"

"Harry ne respire pas, et n'a plus aucun pouls ! Nous n'avons rien fait, je le jure ! Je l'ai laissé dormir aujourd'hui parce que c'était son anniversaire et... "

Le sang quitta le visage dodu de la femme presque immédiatement. Son fils, celui appelé Fred, se précipita vers elle et l'attrapa juste avant qu'elle s'évanouisse. Il la posa doucement sur le plancher en bois et sortit sa baguette magique.

"Restez là, ne bougez pas." Le jeune homme disparut alors avec un 'pop' retentissant.

Les dix minutes qui suivirent, furent les plus longues de la vie de Pétunia Dursley.

Fred Weasley, sans se préoccuper de la politesse, apparut directement dans l'entrée du ministère de la Magie. Dumbledore était en réunion discrète avec Fudge et des fonctionnaires du ministère, mais ce n'était pas important.

"Jeune homme, vous ne pouvez pas aller là!" Un garde du ministère dirigea sa baguette magique dans le dos de Fred, juste quand le garçon s'apprêtait à frapper sur la porte de la salle de réunion.

Fred se retourna plus rapidement que les yeux peuvent voir et paralysa l'homme plus âgé avec un bon "petrificus totalus». Le protocole fut complètement ignoré lorsqu'il donna un coup de pied qui ouvrit pratiquement la porte.

A l'intérieur, assis autour d'une grande table ronde, quatorze des figures les plus importantes du monde sorcier de l'Europe furent figés au cours de leurs discussions et se tournèrent vers Fred Weasley. Même Dumbledore le regarda, légèrement fâché par l'interruption; mais au regard affolé de Fred, il fronça les sourcils, et l'irritation fut transformée en crainte. Le seul cas où il avait vu un des jumeaux Weasley si sérieux était quand Arthur avait été attaqué.

Dumbledore ignora les protestations de ses collègues administrateurs et s'avança avec Fred dans un secteur sécurisé où ils transplanèrent de nouveau au numéro 12, Square Grimmauld.

Albus Dumbledore, le plus grand directeur dans l'histoire de Hogwarts, ordre de Merlin première classe, doublé du plus grand magicien depuis MERLIN lui-même, n'aurait pu avoir vu venir cela. Molly Weasley était sans connaissance sur le plancher de la cuisine. Et le visage pâle du Pétunia Dursley flottait dans la cheminée du Square Grimmauld, paraissant comme si le monde s'était effondré autour d'elle.

"Mr. Dumbledore!" Hurla la tête. La mine malveillante habituelle semblait prête à pleurer aujourd'hui "Harry ! Il est mort!"

Dumbledore fut, au début, secoué par la nouvelle, mais il se reprit rapidement. "Rassemblez Alastor, Lupin, et Tonks. Dites-le à Ron et Mlle Granger si vous le considérez nécessaire." Après les instructions rapides données à Fred, Dumbledore disparut, et réapparut quelques secondes plus tard de salon des Dursleys.

Dumbledore souleva doucement le corps tremblant de Petunia de la cheminée et la guida en haut des escaliers, comme s'il savait exactement où Harry était alors qu'il n'avait jamais été ici auparavant, ni avait-il été présenté aux Dursleys. Vernon Dursley s'enfuya loin du vieux magicien et commença à marmonner de longues phrases incohérentes comme "Pas notre faute". Pétunia, cependant, montra un courage remarquable et resta à côté de Dumbledore pendant qu'il se rapprochait de plus en plus du corps d'Harry.

Il n'y avait aucune trace de dommages mortels, et les draps étaient exempts de sang. Dumbledore ne put également distinguer aucune signature magique spécifique. Son bon sens lui indiquait qu'il était impossible que Voldemort blesse Harry à l'intérieur de cette maison. Il chercha pour le pouls de Harry mais n'en trouva aucun. Confus, il tourna alors le corps de Harry de sorte que son visage fit face au plafond.

Dumbledore en eut le souffle coupé.

Plusieurs 'pop' firent écho à l'intérieur de la salle minuscule. Vernon cria tandis que quatre figures masquées apparurent dans la salle. Alastor Maugrey, Nymphadora Tonks, et Fred Weasley restèrent en arrière respectivement tandis que Rémus Lupin s'avança doucement à côté de Dumbledore. Le loup-garou regarda la perle de feu vert flotter au-dessus du front de Harry et se tendit.

"Albus... Ce n'est pas vrai... n'est ce pas?"

Dumbledore soupira et secoua la tête. "Il y a toujours de l'espoir, Remus. Mais il n'y a rien qui puisse l'aider. Il n'y a rien que nous pouvons faire excepté attendre. Pétunia, ma chère " il se tourna vers la tante de Harry. "Je crois que le séjour d'Harry se termine ici. Merci d'avoir tenu votre promesse pendant ces quinze dernières années. Nous allons l'emmener à un endroit où nous pourrons l'observer jusqu'a qu'il se réveille."

Pétunia déglutit. "Il va se réveiller, alors?... Il n'est pas mort ?"

Dumbledore secoua sa tête encore.

"Mobilicorpus, " Le directeur jeta le charme en direction de Harry, mais cela n'eut pour effet qu'en grésillement. Harry resta dans la même position, immobile, complètement inchangée malgré le charme. "Oh, par Merlin... "

"Je vais le porter jusqu'à la cheminée, " Lupin n'attendit pas que n'importe qui proteste et recueillit le garçon de 16ans dans ses bras. Après un signe d'assentiment solennel en direction de Pétunia, Lupin disparut hors de la porte. Fred suivit Lupin, son visage encore sinistre. Tonks cria "pack!" et balaya sa baguette magique au-dessus du plancher. Elle et Maugrey observèrent silencieusement les affaires de Harry se fourrer dans sa malle. Après avoir recueilli la cage vide de Hedwig et le Firebolt d'Harry, elle transplana de nouveau au quartier général.

Dumbledore donna un triste signe d'assentiment et se prépara à transplaner aussi quand Pétunia plaça brusquement une main osseuse sur son bras.

"Oui, ma chère?"

"Mr. Dumbledore... " Pétunia ignora les glougloutements de son mari et serra le manteau de Dumbledore encore plus. "Dites... à Harry quand il se réveillera, qu'il est bienvenu ici pour Noël... s'il le veut."

Dumbledore lui donna simplement un sourire triste et tapota sa main. Alors les deux magiciens disparurent avec deux ' pops' forts.

Dudley Dursley revint à la maison pendant la nuit pour voir le feu allumé en dépit de la chaleur d'été. Ses parents tous les deux debout, paralysés dans son ancienne deuxième chambre à coucher. Son cousin longtemps détesté, Harry Potter, n'était nulle part en vue.

Shacklebolt, Tonks, Maugrey, Arthur et Molly Weasley, Fred, Dumbledore, Lupin, Mme Longbottom, et M. et Mme Granger (qui était venue au Square Grimmauld pour leur propre sûreté) étaient tous assis dans le salon, les yeux humides tandis que les enfants de Gryffondor, en cercle autour du divan où le corps de Harry se trouvait toujours, sanglotaient doucement.

Ginny avait son visage enfoui dans l'épaule de Neville, son corps secoué de sanglots contenus. Neville n'allait pas bien non plus. Il avait enroulé un bras autour du corps de Ginny, et l'autre était déterminé à essuyer ses larmes avant que n'importe qui les ait vues. Hermione, à genoux sur le plancher, avait la main droite d'Harry dans les siennes et sa tête crépue reposait sur son estomac. Le corps de Harry était devenu depuis quelques heures raide et froid, et elle soufflait constamment de l'air chaud sur sa main, afin de la maintenir chaude. Elle était peut-être la seule femme du salon qui ne pleurait pas.

Ron était assis sur le plancher, son dos face à Harry. Il avait placé son front sur ses genoux et refusait d'ouvrir ses yeux, décidant que s'il ne pouvait voir son meilleur ami vivant et bien, il ne le verrait alors pas du tout. Quand il avait reçu la première fois les nouvelles de la "mort" de Harry, Fred fut forcé de l'attacher avec des cordes parce qu'il avait catégoriquement insisté sur le fait que les Dursleys avait causé la mort prématuré de son ami, et il réclamait vengeance.

Le 31 juillet serait bientôt fini. Les Aurors rentrèrent de nouveau chez eux et les Grangers se retirèrent dans leur chambre. La grand-mère de Neville et Molly allèrent s'occuper de la cuisine, alors que les autres restèrent où ils se trouvaient.

L'aube approchait, et Ginny était endormie dans les bras de Neville.

"Quand Harry se réveillera-t-il, Professeur?" furent les premiers mots depuis plusieurs heures, dits par Hermione. Sa voix était brisée, signe qu'elle avait en effet retenu ses larmes.

Dumbledore avait l'air si vieux et fatigué. Le scintillement dans ses yeux était parti, et si quelqu'un avait pris la peine de regarder, ses iris s'étaient opacifiés réellement avec quelque chose d'apparenter à la crainte.

" Honnêtement, je ne sais pas Mlle Granger."

"Cette perle verte de lumière... qu'est-ce, Professer?" continua Hermione sans fléchir.

" ... Je ne sais pas, Mlle Granger."

Hermione serra la main de Harry involontairement. Quand Dumbledore avait-il jamais manqué de réponses ? Sa prochaine question était presque trop horrible pour demander.

"Alors, professeur... comment pouvez vous être si sûr que Harry rouvrira les yeux?"

"Ne parle pas comme ça, Hermione!" hurla soudainement Ron, si fort qu'il réveilla non seulement Ginny, mais aussi le portrait de Mme Black. L'horrible femme hurla au loin, mais chacun fit de son mieux pour l'ignorer. Les yeux de Ron étaient ouverts maintenant, tellement que leurs rougeurs étaient claires pour que tous les voient. Il s'approcha alors là où Dumbledore reposait, à quelques pieds de distance et saisit une poignée de la vieille robe longue du sorcier. "Professeur Dumbledore, faites quelque chose pour aider Harry, s'il-vous-plait. Je l'aime comme un frère. Vous devez l'aider!"

Fred et Arthur se mirent à côté de Ron et essayèrent d'éloigner le garçon du directeur, mais Dumbledore les stoppa d'une main.

"Mr. Weasley... Ron, il n'est pas dans mon pouvoir d'aider plus Harry. Aucun de mes sortilèges ne fonctionne sur lui... "

"Mais vous êtes le sorcier le plus puissant du monde. Vous avez battu Grindlewald, Vous-Savez-Qui lui-même est effrayé de vous ! Vous... "

"Mon garçon, j'ai confiance que, peu importe le temps que ça prendra, Harry ouvrira ses yeux encore. La perle de la lumière que vous voyez est une indication. Je ne comprends pas pourquoi les battements de coeur de Harry se sont arrêtés en premier lieu, mais il n'y a pas de doute dans mon esprit qu'il y a un sort très puissant de protection maintenant sur le corps d'Harry, le maintenant hors de tout danger. Harry attend juste la bonne heure pour se réveiller."

Ron resta silencieux.

"Je dois admettre que, même à mon âge, je n'ai pas encore lu tous les livres. En fait, J'ai seulement absorbé moins d'un quart des livres de notre bibliothèque. Il peut y avoir quelque chose là-bas qui répondra à tout vos questions." Dumbledore releva Ron, mais les genoux du roux se dérobèrent et il tomba encore en arrière sur le plancher. "Ron, voulez-vous permettre à M. Longbottom, Mlle Granger, et à Mlle Weasley de vous accompagner à la bibliothèque d'Hogwarts ?"

Sept têtes tournèrent rapidement. Lupin regarda Dumbledore une lueur d'interrogation dans ses yeux. "Albus?"

"Souvenez-vous, les enfants, pour la sûreté d'Harry, l'information de son état demeurera à l'intérieur de cette maison. La bibliothèque entière de Hogwarts est à votre disposition. Ni Madame Pince ni M. Filch ne se mettront sur votre chemin. Les seules choses que je vous demande sont de manger les repas dans la cuisine et de revenir ici quotidiennement.»

Les quatre têtes inclinèrent énergiquement, très heureux de pouvoir faire quelque chose pour aider leur ami.

"Arthur, gardez Molly au calme s'il vous plait, pendant ce temps de doute, et continuez vos affaires habituelles. Remus, dès que vous aurez récupéré du dernier cycle lunaire, je veux que vous alliez à l'intérieur de la forêt interdite et que vous trouviez Firenze. Interrogez-le au sujet de l'état de Harry, j'ai le sentiment que notre ami centaure peut nous aider dans cette affaire stressante. Ah, Fred... "

"Oui, monsieur le directeur?"

"S'il te plait, appelle moi Albus. Comment va le magasin?"

Pour la première fois en douze heures, un sourire apparut sur le visage de Fred. "Très bien, Albus. Goyle, Crabbe, et Nott tous sont venus au moins cinq fois au cours du dernier mois. Ils n'aiment pas le nom de Wealsey, mais rien que ces trois-là maintiennent nos affaires en bon état. En parlant de cela, avant que tout ceci commence, j'étais supposé faire mon rapport à Maugrey au sujet de quelque chose." Les yeux de Fred dardèrent vers les enfants de plus bas âge. Son côté responsable avait finalement pris le dessus, et en tant que jeune membre de l'ordre, il sentait le besoin de garder l'information strictement dans l'Ordre.

Dumbledore vit le regard que Fred lança sur les autres mais lui ordonna continuer.

"Bien, Crabbe et Goyle ne font habituellement jamais de bruit. Mais hier, sans Theodore Nott avec eux, ils ont commencé à se réjouir au sujet de quelque chose que leurs pères leur ont dit. Il semble que Vous-Savez-Qui a l'intention de libérer ses Mangemorts emprisonnés à Azkaban, et il le fera sans doute...et bien, ce mois."

"Sans les Détraqueurs, ce sera une tâche très difficile. "Commenta Arthur en posant une main sur l'épaule de son fils.

"Voldemort n'a aucune sympathie pour ses domestiques, " dit Lupin. "Tous les Mangemorts capturés peuvent demeurer à Azkaban pour toujours pour le peu qu'il s'inquiète. Mais il y a un prisonnier qu'il récupérera de toute façon."

"Qui?" demanda Fred.

"Tu ne devines pas?"

Hermione en eut le souffle coupé. "Lucius Malefoy!"

La salle devint soudainement silencieuse pendant que chacun absorbait l'information. Enfin Ron coassa : "Professeur Dumbledore, Est ce que Malefoy revient à Hogward cette année ?"

Dumbledore inclina la tête avec une grimace significative. "Lucius est peut être un Mangemort condamné, mais Drago n'en est pas un. Et puisqu'il est mineur, il ira à Hogwarts à moins qu'il ne se retire de son plein gré."

Ron regarda le corps d'Harry toujours immobile et déclara : "Mauvaises nouvelles, camarade." Il alla alors s'asseoir à côté d'Hermione et plaça sa main sur la sienne et celle d'Harry. "Réveille-toi vite, hein ? Je veux transformer Malefoy en une limace encore, et je ne peux pas le faire sans toi."

Deux semaines plus tard, Harry ne montrait toujours aucun signe de revenir à lui. Son corps était toujours froid, bien que plus aussi raide. Les membres de l'Ordre pouvaient garder espoir du fait que le corps d'Harry ne se décomposait pas. La nuance de la perle verte s'obscurcissait régulièrement et elle était à présent d'un vert de jade. Mais elle planait toujours au-dessus du front d'Harry, et toujours aucun sortilège ne fonctionnait sur le jeune homme. Maugrey, après des heures de discussion avec le Lupin, avait même essayé le sort du Cruciatus, mais le charme grésillait dans le vide.

Ron, Hermione, Ginny, et Neville passaient la majeure partie de leur temps à la bibliothèque de Poudlard. Si ce n'était pas de Dobby, ils auraient sauté des repas. Mais ils n'avaient toujours rien trouvé pour expliquer la mort subite de leur ami.

Dix jours après l'anniversaire d'Harry, il y eut une évasion de masse à Azkaban. Les Aurors étaient parvenus à reprendre presque tous les prisonniers et les Mangemorts, excepté Lucius Malefoy. Comme ils le craignaient, un des plus dangereux des Mangemorts, était maintenant libre à nouveau. Le ministère fouilla le manoir Malefoy dès qu'ils avaient repris le contrôle. Mais le manoir était vide excepté une Narcissa pleurante et un Drago contrarié. Ils interrogèrent même les elfes de maison, mais ne trouvèrent aucune information utile. Une autre incursion plus tard, ils proclamèrent que peut-être Lucius Malefoy n'était jamais revenu chez lui après son évasion.

Maintenant, le 14 août, Severus Rogue se reposait à côté d'Albus Dumbledore dans le salon du Square Grimmauld. Les deux magiciens étaient accompagnés seulement du silence et du corps sans vie d'Harry Potter. Dumbledore avait décidé de garder le corps d'Harry à un endroit où il pouvait être observé par quelqu'un à tout moment. Severus Rogue, cependant, était très troublé par la vue des traits pâles du jeune homme.

"Tu m'apportes des nouvelles, Severus?" demanda Dumbledore au professeur de potions qui ne pouvait garder son regard ailleurs que sur le corps de Harry.

"Ah, oui, Mr le directeur." Il trouva d'une façon ou d'une autre la force de regarder ailleurs. "Lucius Malefoy est venu à chez moi hier. Il reste certainement dans son manoir, peut-être dans une de ces salles de famille qui sont cachées sous terre. Les Aurors du ministère ne pourront jamais pénétrer dans une de ces salles ou les trouver; il est certainement en sûreté pour le moment."

"Que te voulait-il?"

"Cela va vous surprendre, monsieur le directeur, mais Lucius a fait appel à moi pour faire le plein de potions calmantes."

"Ah, naturellement, nous avons tous nos fantômes intérieurs."

"Monsieur le directeur?"

"C'est un proverbe moldu. Lucius craint quelque chose, n'est ce pas?"

Rogue secoua sa tête et soupira. "C'est ce qui m'a choqué le plus, monsieur. Il ne m'a pas demandé une potion calmante normale. Cette potion qu'il a voulu est particulière, faite pour les Zéphyrs." Rogue attendit ; ses yeux fixé sur le visage ridé de Dumbledore. Les yeux du vieux sorcier s'élargirent soudainement dans la surprise et il éclata d'un rire sauvage.

Dumbledore se leva de son siège et sauta au côté de Harry. Ses yeux se dirigèrent sur le visage du garçon et il souri chaleureusement. "La chance semble être de notre côté, Severus."

"Monsieur?"

"Severus, ferais-tu une faveur pour le vieil homme que je suis ? Veux tu aller à Hogwarts, et trouver nos quatre jeunes Gryffondors dans la bibliothèque. Dis-leur de chercher et rapporter tout ce qu'ils pourront trouver sur les Zéphyrs."

"Monsieur, vous ne supposez pas... "

"Un bonbon au citron, Severus?"

Ce scintillement dans ses yeux était de retour

Le 24 août, manoir de Malefoy, 3 heures de l'après midi

Être cinquante pieds au-dessous du manoir Malefoy, un jour d'été était insupportablement chaud. Être cinquante pieds au-dessous de manoir Malefoy un jour d'été dans une salle ronde complètement remplis de miroirs et de feux magiques était tout simplement atroce. Pour cette raison, le jeune Drago Malefoy se sentait vraiment heureux de porter seulement un pantalon de pyjama. Ses parents et sa tante Bellatrix, cependant, étaient habillés de la tête aux pieds dans des robes longues. Le manteau de Lucius était entièrement boutonné vers le haut, et les robes des femmes se collaient à leurs corps comme une deuxième peau. Drago ne voyait pas comment ils pouvaient résister à cette chaleur. Les seules parties de leurs corps à être non couvertes de tissu étaient leurs têtes, mains, et deux ouvertures ovales sur leurs dos. Chacun des trois adultes avaient deux trous ovales coupés dans leurs robes.

Lucius, Narcissa, et Bellatrix se tenaient autour d'une petite plate-forme ronde au centre de la salle. Ils se placèrent dans une formation triangle. Le feu flambait autour d'eux, et la sueur commençait à dégouliner en bas du dos nu de Drago.

Lucius fit un signe élégant de la main quand Drago entra dans la salle. Le jeune Malefoy tourna autour d'eux et alla donner à sa mère un baiser sur la joue. Après un signe d'assentiment à sa tante Bellatrix, Drago monta sur la plate-forme centrale et attendit quelque temps.

Voyez-vous, Drago Malefoy n'était pas ce qu'on pouvait appeler un garçon normal. Pour les uns, il était un sorcier de sang pur, et les membres de sa famille étaient les domestiques fidèles du seigneur noir. Son père, sa tante Bellatrix, et son oncle Rudolphus portaient en effet la marque des ténèbres sur leurs avant-bras. Et quoique sa mère ait refusé la marque, elle servait toujours le Seigneur des Ténèbres loyalement.

Aujourd'hui était le 16ème anniversaire de Drago Malefoy. Avec précision à 3h13 de l'après midi, il devait passer par un rituel pour voir s'il avait eu la chance d'hériter du gène qui rendait sa famille bien plus spéciale que les autres.

Ceci pourrait vous étonner, mais Bellatrix, Narcissa et Lucius, eux tous, avaient dans leur veines du sang de Zéphyr. Le sang, cependant, occupait seulement un quart du leur, donc il y avait une grande chance que Drago n'avait reçu trop peu de sang de Zéphyr pour être d'une quelconque importance.

Les Zéphyrs étaient des créatures extrêmement rares, plus rares encore que les gorgones. Les Zéphyrs s'unissaient seulement à un autre Zéphyr ainsi leur lignage avait considérablement diminué au cours des années. Il n'y avait aucun autre Zéphyr connu à ce jour, à cette époque. La famille Malefoy (et Black) avait bien caché leur secret.

"Prépare-toi, Drago."

Drago déglutit au son de la voix de son père. De ce qu'il avait lu dans la bibliothèque de la famille Malefoy, si le sang dominant qui parcourait ses veines était celui d'un Zéphyr, le processus du 'déclenchement' serait extrêmement douloureux. Tous les membres vivants de sa famille ayant le sang dominant de Zéphyr étaient requis d'être présent afin que le déclenchement puisse avoir lieu. C'était la cause principale de l'évasion de la prison d'Azkaban de Lucius deux semaines auparavant.

Les feux autour de la pièce s'obscurcirent soudainement, et Drago sut que l'heure était arrivée. Lucius, Narcissa et Bellatrix commencèrent à marmonner dans leurs souffles et leur chant devint plus fort avec le temps. Assez étrangement, Drago ne sentit rien. Le garçon de Slytherin laissa alors passer un soupir de soulagement. Peut-être n'était il pas un Zéphyr après tout. Il n'avait que faire de leurs espérances.

La sueur coulait du front des adultes. Drago vit clairement que sa mère essayait de son mieux pour ne pas interrompre le chant avec un gémissement douloureux. Ils étaient seulement des Zéphyrs faibles, et le déclenchement prenait beaucoup de leur énergie.

Après un moment, les bruits de déchirure des vêtements retentirent dans l'air. Les adultes arrêtèrent leur chant et tombèrent sur plancher, haletant pour reprendre leur souffle. Sur chacun de leurs dos, une paire d'ailes avait poussé. Drago haleta. Il connaissait l'existence des ailes, mais ne les avait avant jamais vues chez personne. En fait, la majeure partie du temps, ses parents niaient leur héritage Zéphyr.

Voyant qu'il n'était pas du tout affecté par l'initiation du déclenchement, Drago sauta outre de la plate-forme et se précipita pour aider sa mère.

"Maman?" Narcissa n'était seulement qu'à moitié consciente. "Est-ce très douloureux ? Veux-tu que j'aille te chercher une potion?"

Narcissa secoua sa tête, ses yeux fermés. Drago se mit à genoux à ses côté, immobile, ses yeux étudiant les belles ailes jaunes sur son dos.

Dans les livres qu'il avait lus, il était mentionné que les ailes développées d'un Zéphyr pouvaient atteindre dix pieds de large, mais seulement un pied et demi dans la taille. Les plumes étaient semblables à celles des aigles, lisses, longues, et gracieuses. Lucius, comme son épouse, haletait à côté, essayant d'agiter ses ailes beige clair. Bellatrix, cependant, marmonnait pour elle-même au sujet de la façon dont le lignage était finalement perdu. Les ailes de Bellatrix étaient d'un blanc pur, brillant d'une lueur iridescente dans la faible lumière du feu. Mais Drago ne se laissait pas duper par leur beauté. Plus la couleur des ailes d'un Zéphyr était claire et lumineuse, plus le Zéphyr était mauvais. Il pouvait se rappeler les histoires de sa tante Bellatrix au sujet de la façon dont elle allait dans le monde des moldus, comment elle utilisait ses ailes pour les duper, leur faisant croire qu'elle était un ange envoyé par leur Dieu pour prendre la vie de leurs enfants.

Drago soupira encore. Il était sûr que s'il se transformait réellement en Zéphyr, ses ailes seraient d'une couleur très foncée, quelque chose dont ses parents et le Seigneur des Ténèbres n'approuveraient pas. Bien sûr, Drago n'avait jamais vraiment voulu le servir...

Oh merde ...

Surpris par un mal soudain dans son dos, Drago arqua son corps vers le haut et laissa échapper un cri perçant à vous crever les tympans. Bientôt son corps entier semblait être englouti par les flammes. Le feu invisible brûlait sa peau, pénétrait sa chair, et menaçait d'incinérer ses os.

À travers la douleur, il pouvait vaguement entendre les cris de sa mère paniquée et son père qui essayait de la maintenir en place.

"PAPA!" Drago réclama l'aide de son père, mais Lucius ne pouvait rien faire pour soulager sa douleur.

Cela le faisait tellement souffrir. La douleur, une brûlure qui le torturait, mais elle n'était rien comparée à ce qui lui arrivait dans le dos. Drago sentit les muscles de son dos se décaler, et les os se tordirent et se développèrent, finalement perçant sa peau avec un bruit déplaisant, Drago sut que ses ailes allaient continuer à se prolonger, et les plumes allaient se développer dans les trois heures suivantes. Mais ce fut avec reconnaissance, qu'il se sentit sombrer et qu'il s'évanouit. Sa dernière pensée fut qu'il devait prier pour que la couleur de ses plumes soit d'un blanc pur, comme celles de sa tante Bellatrix, ainsi son père ne verrait pas la vérité dans son coeur.

Lucius Malefoy assis sur le lit de son fils, était complètement horrifié. Heureusement, Bellatrix était partie juste après l'évanouissement de Drago, de sorte qu'elle n'avait pas eu la chance d'être témoin des plumes vert foncé et brillantes qui poussèrent sur les ailes du jeune homme.

Son fils, son propre fils possédait des plumes vert-foncé, un signe que son âme n'était pas aussi sombre qu'il préférait le faire croire. Il n'y avait aucun moyen que Lucius puisse offrir la puissance de Drago au Seigneur des Ténèbres maintenant, pas quand l'âme du garçon semblait être presque complètement pure. C'était une honte vraiment. Le sang de Drago était celui d'un demi-Zéphyr. Mais comment pouvait-il être aussi puissant?

Mais d'un autre côté, il ne devait pas s'en inquiéter à l'heure actuelle. Au nom de Salazar, où étaient Severus et sa potion calmante dans le monde des sorciers !

"Ne pleure pas, Dragoon, ce sera bientôt fini." dit Narcissa en berçant Drago pleurant dans ses bras. La mère et le fils étaient emmêlés dans le lit en une position plutôt inconfortable. Les ailes de Drago refusaient de se rétracter, ainsi il était forcé de s'étendre sur le ventre, sur le corps de sa mère. Le visage normalement sans expression de Narcissa, était humide des larmes d'une mère. Son fils souffrait et elle ne pouvait rien faire pour le soulager.

" Maman... " Sanglota et renifla Drago. "Je veux dormir. Mais...je... "

"Je sais, mon Dragon, maman sait." Narcissa caressa les cheveux de son fils pour le consoler. Elle se tourna alors son mari, "Lucius, où est Severus ? Où est la potion calmante?"

"Je vais le chercher." Lucius se leva immédiatement et partit de la salle éclairée par le feu. C'était un mauvais temps pour lui de s'éloigner des protections du Manoir, mais il n'avait confiance en personne d'autre pour faire ce travail.

En vérité, il avait envie de pleurer aussi. C'était horrible de voir son fils dans un tel état. Il se rappelait comment il se sentait lors de sa première fois, de son déclenchement. Après que la sensation de brûlure soit finie et la douleur due à la nouvelle croissance des ailes se soit terminée, un genre différent de torture se succédait.

Lucius trembla en se souvenant. Cela l'avait tellement blessé, et il n'était qu'un quart Zéphyr. Il pouvait seulement imaginer comment cela devait être pour Drago à l'heure actuelle.

Ce n'était pas vraiment une douleur que vous pouvez décrire. C'était plus une soif, un désir. Le mot le plus proche pour la décrire serait une "démangeaison". Mais c'était une démangeaison à l'intérieur de vous, en plein dans votre coeur. On se sentait comme si quelqu'un vous chatouillez de l'intérieur avec une plume, et vous ne pouviez rien faire pour l'en empêcher. Au début il était facile d'ignorer la sensation, mais son intensité augmentait avec le temps. La démangeaison vous rendez complètement incapable de faire toute autre chose, y compris de dormir. Si on ne la traitait pas, elle pouvait vous rendre fou.

Drago était réveillé depuis les 34 dernières heures, et avec lui, le manoir entier des Malefoy. L'insomnie est une chose terrible, particulièrement si tout ce que vous voulez faire est dormir. Lucius était venu chez Rogue au moins vingt fois déjà, et le maître de potions n'avait pas arrêté de travailler.

Sans compter qu'en plus du souci pour son fils, Lucius devait aussi traiter avec sa culpabilité. Il y avait une raison qui expliquait la démangeaison: Drago avait besoin de son compagnon, sa douce moitié. La démangeaison mourrait une fois collé avec son prédestiné. Lucius avait été chanceux. Son déclenchement s'était produit pendant l'année scolaire, et il avait trouvé sa compagne, Narcissa, le matin suivant. Le petit ami de Narcissa cependant, n'avait pas été aussi chanceux. Les Zéphyrs étaient des êtres extrêmement jaloux. Lucius usa d'un charme de cauchemar sur le type, et il fut presque conduit à la folie une semaine plus tard.

Lucius soupira pendant qu'il faisait un pas hors de la cheminée de Rogue. Y avait-il une autre famille de Zéphyr quelque part? Les Zéphyrs s'unissaient seulement à ceux possédant du sang de Zéphyr, et Drago était le dernier enfant de la famille de Malefoy. Le mari de Bellatrix, Rudolphus Lestrange, possédait très peu de sang de Zéphyr en lui. Et en plus, son unique frère, Rabastan Lestrange, n'avait eu aucun enfant. Mais la douleur lancinante de Drago n'indiquait elle pas que sa compagne était quelque part dans la nature? Lucius ne voulait vraiment pas que son unique enfant sombre dans la folie.

"N'as-tu pas encore fini?" demanda Lucius en grinçant les dents. Rogue roula les yeux, un peu ennuyé, mais gêné de le montrer.

"Non. J'étais juste sur le point de venir vous chercher. C'est prêt."

"Donne-la moi!" Siffla Lucius en tendant une main.

"Non, je dois venir avec toi. Trop lui en donner peut endommager la santé de Drago de façon permanente."

Lucius grogna, mais il permit à Rogue de le suivre.

Severus Rogue entra calmement dans l'endroit familier qu'était la chambre de Drago Malefoy. Il y était déjà allé avant. Drago avait toujours été un enfant maladif, et Lucius faisait seulement confiance à Rogue pour administrer les potions à son unique enfant.

La vue la plus surprenante devait être la présence de Narcissa en larmes. Mais Rogue l'avait déjà vue ainsi aussi, quand Drago, âgé de seulement trois ans, faillit mourir à cause d'une morsure de serpent. L'amour d'une mère est si grand que même les moeurs de la bonne société aristocratique ne peut diminuer ce fait ou l'égaler. Narcissa gâtait Drago beaucoup plus que Lucius.

Drago pleurait aussi, mais avec des halètements courts. Ses cheveux blonds platine, qui arrivaient maintenant bien en-dessous de ses épaules, étaient à présent complètement en désordre. Le garçon était dissimulé par une couverture remontée jusqu'à sa taille, et ne portait évidemment aucune chemise à cause de ses ailes nouvellement gagnées.

Il était naturellement difficile d'ignorer les ailes. Voir un hippogriffe s'envoler est une chose magnifique, mais ses ailes n'avaient pas cette grâce agile ou cette texture étincelante. Les ailes de Drago étaient minces, légères, et la couleur verte semblable à celle d'un paon, aveuglait presque. Peut-être que le garçon ne l'avait pas noté, mais quand il les agitait même doucement, elles créaient de petites vagues de brise à l'intérieur de la chambre lumineuse.

Rogue souleva ses sourcils à la couleur des ailes.

"Severus, Severus, " Narcissa le montra du doigt "Aide-le, s'il te plaît ! Il souffre tellement. Lucius, ce n'est pas une simple démangeaison. Nous ne sommes jamais passés par là, il est redevenu brûlant."

La main de Narcissa saisit celle de Lucius et plaça la paume sur l'épaule de son fils, seulement ceci rendit la sensation d'inquiétude pour Drago encore plus forte.

"Severus!" hurla- t-il uniquement.

Severus Rogue secoua sa tête. Si c'était ce qu'être parent faisait à un homme, alors il ne désirait jamais avoir de gosse.

La tête de Drago reposait toujours sur les genoux de Narcissa, mais Rogue la tourna de façon latérale pour lui faire prendre la potion. La chair de Drago semblait trop chaude pour être possible.

"Oncle Sev... " Les yeux du jeunes Slytherin s'ouvrirent à mis-clos. La sueur perlait sur son front, et ses lèvres semblaient plus rouges que le sang.

"Drago, bois ceci. C'est un peu amer, mais essaie de tout avaler."

"Oncle Sev... j'ai mal... je veux dormir... "

"Je sais Drago. Bois juste ceci. Cela te fera te sentir mieux."

Les bras de Drago demeurèrent immobiles sur les côtés. Rogue prit la situation en main et força Drago à ouvrir la bouche, il posa alors la fiole sur les lèvres du garçon et la leva de façon verticale l'obligeant à avaler le liquide. Le breuvage magique s'avéra trop épais pour le garçon affaibli, et il eut la gorge obstruée pendant quelques secondes.

"Cela prendra une demi-heure avant que la potion fasse effet, " indiqua Rogue aux Malefoy en jetant la fiole vide. "J'en ai encore, je vous en apporterai. Drago devra prendre la potion toutes les fois qu'il se sentira mal. Mais je vous avertis, qu'à moins que vous vouliez absolument qu'il devienne dépendant de la potion, permettez-lui de la prendre seulement quand il ne peut plus supporter la douleur. Ou bien... "

"Et comment trouver sa stupide compagne le plus vite possible!" cria Lucius avec un regard meurtrier.

Drago commençait déjà à s'endormir quand ses yeux s'entre-ouvrirent encore. "Père...n'insulte pas... ma compagne ".

Lucius soupira et se pencha pour passer une main dans les cheveux de son fils. "Bien, Drago, je n'insulterais pas ta compagne. Essaie de dormir." Il donna ensuite à son épouse un léger baiser sur les lèvres. "Tu devrais aller dormir aussi. Je vais raccompagner Severus à la sortie."

Narcissa inclina la tête, les larmes aux yeux mais ne chercha pas à discuter "Merci, Severus."

"Au plaisir de te revoir, Cissa." Lucius fit un geste de la main, et les deux hommes sortirent de la chambre.

Un long et inconfortable silence les accompagnèrent de nouveau alors qu'ils marchaient vers la salle où se trouvait la cheminée. Quand la porte fut fermée solidement derrière eux, Rogue évoqua finalement le problème principal.

"Les ailes de Drago... Bellatrix les a-t-elle vu?"

Avec un mouvement inattendu, Lucius Malefoy sortit sa baguette magique provisoire hors de sa robe longue (sa baguette étant toujours dans les mains du Ministère) et visa Rogue sur le front.

"Non, ma belle-soeur est partie juste après avoir récupéré du déclenchement. Oui, les ailes de Drago sont vert foncé. Et oui, je réalise ce que signifie ceci. Maintenant la question actuelle est, Severus, puis-je te faire confiance pour ne pas le dévoiler au Seigneur des ténèbres, ou je doit t'obliviate ?"

D'un geste de la main, Rogue poussa la baguette de Lucius sur le côté en fronçant les sourcils. "Tu me fais donc si peu confiance, Lucius ? Je n'ai que les intérêts de Drago à coeur. Je me suis renseigné sur les Zéphyrs depuis que tu m'as demandé ces potions, et je dois te poser une question, comment projettes-tu de protéger Drago du Seigneur des Ténèbres?"

Lucius soupira. "Je ne peux pas dire que je suis déçu par le résultat. Drago n'a jamais fait ce que Cissa et moi faisions à son âge. Ce n'est pas vraiment étonnant que ses ailes démontrent une telle pureté. Un certain sortilège peut changer leur couleur apparente. Mais maintenant je sais que son lui véritable ne travaillera jamais volontairement pour notre maître, je pourrais le maintenir le plus loin possible de la guerre jusqu'à elle soit finie. Mais je m'en inquiéterai plus tard. Maintenant, je dois trouver tous les Zéphyrs disponibles."

Rogue inclina la tête. "Tu viendras chez moi chercher les autres potions ? J'ai certaines potions en poudre qui seraient pratiques pour lui."

"Merci, Severus."

"Et Lucius, essaie de rester loin du réseau de cheminée. Le ministère te recherche toujours."

"Je ne vais aller volontairement de nouveau à Azkaban alors que je dois trouver la compagne de Drago."

"Tu ne peux pas faire ça!"

"C'est ce qui est effrayant, Severus. Je le dois faire.»

37 heures plus tôt (le 24 août, 3:00 de l'après midi (av la transformation de Drago), 12 Square Grimmauld)

Hermione couvrit d'une deuxième couverture les épaules d'Harry. Dumbledore et Lupin interrogeaient les trois autres jeunes Gryffondors au sujet de ce qu'ils avaient trouvé sur les Zéphyrs.

Hermione avait déjà étudié personnellement cette créature de façon détaillée pour les BUSES. Et avec tout ce qu'elle avait appris, elle ne voyait pas comment les Zéphyrs pourraient être reliés à la mort d'Harry. Les Zéphyrs étaient des créatures rares, mais assez simples à étudier. Leurs traits étaient pratiquement humains, excepté leurs iris étincelants et leurs ailes. On les appelait également les Wind-Riders (cavaliers du vent) à cause de leur capacité de pouvoir voler. Les Zéphyrs étaient végétariens mais possédait un goût prononcé pour le sucre. Les Zéphyrs étaient extrêmement beaux, étant lointainement liés aux vélanes, aux elfes, et par certains indices, - aux harpies.

Hermione n'avait pas encore lu tous les livres sur les Zéphyrs. Mais jusqu'ici, aucun d'eux n'avait mentionné quelque chose au sujet des décès soudains et le fait que le corps ne se décompose pas. Mais Dumbledore leur avait demandé de faire des recherches pour lui, et le vieil homme avait toujours des raisons qui expliquait ses actions - excepté son obsession pour les bonbons au citron, naturellement.

"Mais, professeur, il n'y a aucune trace de Zéphyrs vivant depuis deux siècles!" Ginny était du même avis qu'Hermione sur le sujet et essayait actuellement de convaincre Dumbledore de les laissé partir de nouveau à Hogwarts pour qu'ils puissent faire plus de recherche sur cette stupide petite perle de lumière planant au-dessus du front d'Harry. Maintenant la fichue perle était complètement noire, et Hermione avait un mauvais pressentiment sur ceci.

"Oui, je sais, Mlle Weasley." Dumbledore sortit sa vieille montre de poche et l'examina.

"Et aucun des livres n'a indiqué n'importe quoi au sujet des Zéphyrs et des perles étranges qui changent de couleur et détournent les sorts."

"Ah, mais vous ne les avez pas encore tous lus, n'est ce pas? Peut-être trouverez-vous quelque chose."

"Mais professeur!" Ginny était tellement énervé qu'elle se mit à sauter sur place. Ron et Neville essayaient tout deux de la maintenir.

Dumbledore l'apaisa d'une main. "Ah, Mlle Weasley, regardez, il est 3h13."

" 3 heures quoi?" Maintenant c'était au tour de Lupin de sembler confus.

Toute question supplémentaire fut coupée par un halètement soudain d'Hermione.

Le corps d'Harry planait maintenant à quatre pieds au-dessus du divan. Son corps était toujours parfaitement immobile, ses yeux encore fermés.

Les six spectateurs observèrent la scène avec une crainte silencieuse. Et tout d'un coup, toutes les fenêtres et portes de la maison du Square Grimmauld s'ouvrirent à cause d'une rafale mystérieuse. Les robes longues se soulevèrent, les chaises et les tables se retournèrent, des vases s'écrasèrent par terre. Dumbledore les répara à l'aide d'un charme, et referma les portes et fenêtres avec un sort étant le seul qui ne semblait pas sidéré.

Le vent se calma peu après. Le corps d'Harry s'éleva encore, et Ginny cria.

Sa réaction était compréhensive, parce que les yeux de Harry maintenant ouverts, avaient leurs intérieurs complètement blancs.

Alors la perle noire commença à étinceler de plus en plus fort. Avant elle planait seulement, et maintenant elle tournait en petits cercles. La perle se divisa en deux plus petites perles, qui brillèrent beaucoup plus que l'original. Les deux perles tournoyèrent autour du corps d'Harry en un large cercle, puis s'insérèrent dans ses yeux.

La bouche de Harry était maintenant grande ouverte aussi. Personne ne savait à l'heure actuelle si son coeur rebattait enfin, mais le garçon était sans aucun doute réveillé maintenant. Il cria et arqua son corps vers le ciel dans l'agonie. Les deux couvertures qui le couvraient plus tôt, glissèrent à cause de l'attraction de la gravité.

"Harry!" Lupin voulut se précipiter en avant, mais Dumbledore resté parfaitement calme le maintint en arrière.

Harry continua à crier, sans même reprendre son souffle. Lentement, son chandail rouge surdimensionné commença à se déchirer dans son dos.

Deux entités brillantes sortirent de la chair d'Harry, déchirèrent sa chemise, et continuèrent à se prolonger sur les côtés. Les autres occupants de la maison observaient maintenant la scène avec une fascination morbide, particulièrement les parents moldus d'Hermione. Une fois que chacune des entités avaient atteint environ quatre pieds de longueur, la lueur cessa et le corps de Harry retomba sur le plancher.

Dumbledore formula rapidement un sort de lévitation pour ralentir la chute du jeune homme. Alors chacun se rendit compte que le corps d'Harry n'éjectait plus de magie. Une fois que les lumières moururent, des halètements retentirent dans la salle pendant qu'ils absorbaient ce dont ils avaient été témoin.

Harry avait bien développé..., des ailes. Mais elles ne portaient aucune plume. Les nouvelles annexes ressemblaient à des ailes de chauves-souris surdimensionnées. Hermione ressentit immédiatement le besoin de tendre la main afin de les toucher.

Tandis qu'ils les observaient toujours silencieusement, le corps d'Harry remua. Le garçon dont le coeur ne battait plus depuis 24 jours luttait pour se relever.

Une fois qu'il fut sur les genoux, Harry cligna des yeux et se frappa la tête d'une main. "Tante Pétunia?" dit il d'une voix rauque.

"Oh mon Dieu, Harry!" Hermione ne s'était pas permis de pleurer lors de tout ce mois passé, mais maintenant elle sanglotait pendant qu'elle enroulait ses bras autour du torse nu d'Harry.

"Hermione?" Harry cligna encore des yeux et essaya de focaliser sa vue; il avait l'air très confus.

Ron s'agenouilla à côté d'eux et plaça une paire d'armatures rondes (ndt: les lunettes) devant les yeux d'Harry. Ses propres mains tremblaient, et il ne voulait rien d'autre qu'étreindre son meilleur ami comme Hermione le faisait, même si c'était juste pour sentir enfin la chaleur du jeune homme revenue.

" Tu vois plus clair, maintenant? " demanda Ron avec un sourire sur le côté.

"Beaucoup plus." Harry sourit à son tour de la même manière. Ron souffla de soulagement ; Les yeux de Harry étaient maintenant plus verts que jamais, et ils ne brillaient plus comme il y a quelques minutes. Les spectateurs soupirèrent tous à leur tour. Et Harry se sentit soudainement très conscient de la fille en larmes qui s'accrochait à lui alors qu'il était à moitié nu.

"Euh...pas que je n'apprécie pas de tous vous voir pour mon anniversaire, mais pourquoi ne pas m'avoir réveillé avant de me traîner ici... et pourquoi m'avoir déshabillé ?"

À ces mots, Ron, lui-même, n'arriva plus à se contenir désormais. Il saisit une poignée des cheveux noirs de jais d'Harry et le tira avec Hermione dans une étroite étreinte.

"Tu... Tu... es stupide, un crétin, espèce d'idiot!" cria Ron son menton posé sur la tête très déconcertée d'Harry. "Tu nous a tous fait mourir d'inquiétude et tu te rappelles de rien!Tu es impossible, Harry!"

"Um... Ron?" dit Harry d'une voix obstruée. "Tu m'empêches de respirer."

"Oh vraiment, maintenant tu veux respirer. Alors pourquoi diable tu ne l'a pas fait tout ce temps!"

"Heu...quoi?... "

Lupin s'approcha du groupe avec un grand sourire apaisé et tira Harry hors de l'étreinte de la mort de Ron. "Harry... Je veux que tu restes calme, mais si tu tournes ta tête derrière toi... "

Harry souleva un sourcil mais pourquoi pas après tout. Son souffle resta accroché dans sa gorge à la vue de ses nouvelles ailes de chauve-souris.

"P... Professeur?"

Dumbledore coupa la discussion "Miss Granger, pourquoi ne libérez-vous pas Harry pour qu'il puisse s'asseoir."

Hermione se réprimanda silencieusement d'avoir agi si impulsivement. Elle libéra Harry en rougissant et alla se poser à côté d'une Ginny également très émotive.

Avec l'aide de Ron et de Lupin, Harry s'installa sur le vieux divan du salon du Square Grimmauld. Son coeur se serra à cause des souvenirs. Mais ce n'était pas le moment de s'affliger au sujet de Sirius.

"Peux-tu sentir cela?" demanda Ron en touchant légèrement, du bout des doigts une des ailes. Harry le sentit immédiatement et inclina la tête. Mais dès que Ron éloigna, il n'avait pas l'impression que ses ailes étaient là. Harry faisait de son mieux pour ne pas hyper ventiler. De toute façon, il ne pensait que les sorciers autour de lui ne voudraient pas perdre leur seul espoir contre Voldemort à cause d'une crise de panique.

"P... Professeur Dumbledore... pourquoi j'ai... ces choses?"

Mme Weasley apparut soudainement à côté de lui avec une tasse de thé. Ses yeux débordaient de larmes, mais son visage était éclairé par un grand sourire. Les adolescents s'assirent par terre, laissant ainsi assez de sièges pour les adultes. Les parents d'Hermione étaient présents aussi, et Harry voulut les saluer, mais actuellement il n'avait plus de force pour faire quoique ce soit. Ses ailes ouvertes occupaient tout le divan, ainsi personne ne pouvait se mettre à côté de lui.

"Harry, " commença Dumbledore. "Avant que de t'expliquer pour tes ailes, tu dois comprendre qu'aujourd'hui ce n'est plus ton anniversaire. Nous sommes le 24 août, et tu as été 'mort' pendant ces 24 jours."

Le vieux sorcier fit une pause pour lui laisser le temps d'avaler ces mots. Harry, après le choc initial, commença à rire. "Mais professeur, je suis vivant...n'est-ce pas?"

Les yeux de Ron s'élargirent dans la crainte. Le rouquin saisit le poignet de son ami et chercha son pouls. Quelques secondes plus tard, il soupira et sourit encore. "Pouls régulier. Tu vas très bien, camarade."

Harry toussa dans l'incrédulité. "Très bien? " Il fit bouger ses ailes de chauve-souris. "Hello ! Je me suis transformé en une stupide chauve-souris!"

"Harry, " intervint Dumbledore. "Tes ailes ne vont pas rester comme ça. Je pense que c'est une question d'heures, mais tes plumes vont pousser."

"Oh, comme je vais être élégant. Il va me pousser des plumes ! Professeur... dites-moi ce qui m'arrive!"

Dumbledore lui raconta alors tout ce qui s'était produit les derniers 24 jours, de la tête de Pétunia Dursley dans la cheminée (quelque chose qu'Harry refusa de croire), à la perle de la lumière qui planait constamment au-dessus de son front.

" ... Harry, je ne peux pas te dire en détail pourquoi ceci s'est produit. Mais je te promets que je te donnerai les réponses que tu as besoin avant le week-end. Je crois que tu as reçu tes ailes à cause d'un Zéphyr. Sais-tu ce qu'est un Zéphyr, Harry ? Ils sont les dernières créatures décrites dans votre livre de DCFM de cinquième année."

Harry repensa à la nuit précédente - quoique tout le monde lui disait que cela faisait en fait 24 nuits précédentes - et se rappela un peu de ce qu'il avait lu au sujet des Zéphyrs, des Wind-Riders. Mais, en fin de compte, il ne savait pas grand chose.

"Tes amis ont fait de sérieuses recherches et ont trouvé ces livres concernant les Zéphyrs pour toi." Dumbledore indiqua une grande pile de textes anciens empilés sur une table voisine. "L'école reprendra la semaine prochaine. Si tout va bien d'ici là, nous aurons toutes les réponses dont nous avons besoin." Harry déglutit et ne remarqua même pas la main de Ron sur son genou, l'encourageant amicalement. "Je vais prendre congé, Harry." Dumbledore tapota doucement l'épaule du garçon et disparut. Mme Granger chuchota quelques mots à Hermione pour l'inciter à se reposer et partit dans leur pièce avec son mari. Mme Weasley et Mme Longbottom sortirent à leur tour en parlant de préparer un excellent dîner pour célébrer le retour d'Harry.

"Comment te sens-tu, Harry?" demanda Lupin en le regardant attentivement. Il était le seul adulte à être rester dans le salon. Harry lui fit une grimace ironique. "Comme d'habitude, tu sais. Je suis ce foutu Harry Potter, rien n'est jamais normal à mon sujet. J'ai un psychopathe aux fesses, et maintenant je me transforme en Batman pendant mon sommeil."

Personne ne comprit la référence à Batman, seulement Hermione qui éclata de rire. Harry boudait toujours quand elle s'agenouilla devant lui et plaça une main chaude sur sa joue.

"Alors moi je suis Barbara Gordon, " dit-elle à son ami de longue date en souriant. "Parce que Batman a toujours une Batgirl à ses côtés, n'est-ce pas?"

Harry sourit sincèrement cette fois-ci. "De quoi il parle?"Demanda Neville à Ginny. Elle haussa les épaules. "Je pense que c'est un truc moldu."

"C'est une bande dessinée moldue, ça parle d'un groupe de superhéros habillés de costumes moulants." expliqua Hermione.

"Une bande dessinée parlant de chauve-souris?" Ron arqua un sourcil et croisa les bras. Il était assez évident de deviner qu'il était jaloux à cause du commentaire précédent d'Hermione.

Harry rigola et l'ignora "Hey 'Mione, je pense que Ron devrait être Dick Grayson, Nightwing (ndt: voleur de nuit, c 1 perso que je ne connais pas, je suis plus spiderman que batman.)." Il lui fit un clin d'oeil. Ron seul, marmonna quelque chose qui ressemblait à "Veux pas m'appeler Dick (en anglais, c un mot vulgaire)".

Hermione comprit tout de suite l'insinuation d'Harry au sujet de Batgirl et de Nightwing et éclata de rire à son tour. "Et Lupin peut être Alfred."

"Heu... moi aussi je peux être quelqu'un?" demanda timidement Neville.

"Bien sur Neville, tu peux être Tim, également connu sous le nom de Robin."

"Hey, que diriez-vous pour moi?"Bouda Ginny.

Hermione et Harry échangèrent un regard amusé avant de répondre. "Tu peux être Selena Kyles, appelé aussi Catwoman."

Ginny réfléchit et haussa les épaules. "Ok, je pense qu'être un chat, c'est peut être cool."

Et ainsi ils oublièrent le problème des nouvelles ailes récemment acquises d'Harry pendant qu'Hermione et celui-ci expliquaient chacun leur tour l'histoire de Batman. Quand le dîner fut finalement prêt, Les ailes de chauve-souris d'Harry étaient couvertes de brillantes plumes noires.

"Wow!" haleta Ginny. "Harry, elles sont vraiment magnifiques!"

Harry haussa les épaules. Bien qu'il n'appréciait pas sa nouvelle "anormalité», il était secrètement d'accord avec Ginny. Les ailes, de quatre pieds de longueur et presque deux pieds de hauteur chacune, étaient légères et aussi noires que le ciel de minuit. Il essaya de les agiter, et il causa presque un petit ouragan à l'intérieur de la maison. Les autres rirent de ceci, et il ne put s'empêcher de sourire aussi.

Une pensée agréable lui vint à l'esprit. Si les Zéphyrs s'appelaient les Wind-Riders, alors peut-être avec ses nouvelles ailes, il pourrait voler plus haut qu'avec son Firebolt. Harry désirait tellement pouvoir voler sans avoir besoin d'un balai.

Le garçon de Gryffondor alla se coucher cette nuit sur le ventre. Avant qu'il ne sombre dans le monde des rêves, il se rendit soudainement compte que lui et Bruce Wayne avait beaucoup de points commun. Tous deux avaient perdu leurs parents lorsqu'ils étaient petits, tous les deux héritèrent d'une grosse somme d'argent, et tous les deux devinrent des héros.

Harry soupira. S'il était Batman... alors Voldemort devait être le joker. Bien, au moins ce bon vieux Tom Riddle était assez pâle. Maintenant si seulement Harry pouvait le convaincre de se teindre les cheveux en vert et de porter du rouge à lèvres rouge très vif...

Harry dormit très bien cette nuit-là.