Heyy ! :)
Ce recueil contient plusieurs one-shots que j'ai écrit, sur Kingdom Hearts. Aucun des personnages ne m'appartient (même si je n'aurais pas refusé Vanitas, Roxas, Ventus ou Sora), ils sont tous la création de Square Enix.
Première fiction publiée sur le site, yeaaah. C'est un VanVen (Vanitas/Ventus), donc un yaoi (plus précisément un shonen-ai). Ceux qui n'aiment pas, eh ben ne lisez pas.
Sinon, bonne lecture !
One-Shot Un (VanVen) ; «Heart's desires are stronger than orders».
Sortant dans la rue en poussant un soupir d'exaspération, Vanitas rajusta la bretelle de son sac à bandoulière et enfonça son pied dans la neige jusqu'au mollet. Les flocons passaient entre sa tignasse ébouriffée d'un noir charbon pour s'infiltrer au plus profond de son crâne, le froid mordait sa peau parfaitement rosée, le nuage blanc rendait inutile la vue perçante du garçon. Et surtout, l'hiver causait des dégâts sur son moral : il était désespéré par tant de monotonie.
Rageusement, Vanitas fit quelques pas dans la direction qu'il avait cru être la bonne. Le nom des rues apparaissait et disparaissait au gré de la neige qui tombait, et il était dur pour les yeux extraordinairement dorés du garçon de saisir les mots écrits dessus.
- Heart's Street... Eh merde.
Il maudit le mauvais temps pour la énième fois, fit volte-face quand il sut que la direction empruntée ne menait pas chez lui, puis avança, ruminant des pensées vulgaires. «Saloperie, putain de merde de temps à la con», pour ne rien citer. Bref.
Au bout de dix minutes de bataille contre la neige qui semblait durer interminablement, Vanitas écarquilla les yeux quand il vit sa maison. Un sourire étira les lèvres d'habitude peu explicites du garçon.
Ah, il avait enfin retrouvé sa baraque. Pas trop tôt.
Fouillant dans son sac tout en cherchant à le protéger de la neige, il mit une bonne minute à trouver ses clés, agrémentées d'un porte-clés en forme de cœur tout à fait hideux. Lorsque le jeune homme frigorifié se rappela de l'existence de ce machin inutile et moche, il grimaça malgré la raideur de son visage, maudissant les cadeaux parfois idiots de son frère.
«Merci Sora. La seule chose qu'il me manquait, c'était un bibelot qui encombre me clés et mon sac, juste pour que je pense à toi. Imbécile, j'ai pas besoin de ça pour songer à toi.»
Il enfonça ses clés dans la serrure prévue à cet effet. Il y eut un déclic, pour la porte s'ouvrit sur un chaleureux foyer.
- Je suis rentré.
- VANITAS ! C'est toi !
Une forme improbable lui sauta au cou : Kairi, la petite amie de Sora. Un parfait exemple de pot de colle. Cheveux violets, yeux bleus, habits sans goût, caractère inintéressant.
- Tu m'étouffes, supplia-t-il, priant pour qu'elle le lâche.
Ce qu'elle ne fit pas.
- Ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vus ! Comment tu vas ?
«Normal qu'on se soit rarement vus, mon frère a l'intention de te larguer et en beauté, ma pauvre fille.»
- Je vais bien... Enfin, j'allais parfaitement bien jusqu'à ce que tu viennes me pourrir mon air, là.
- Ne sois pas désagréable, bouda-t-elle.
- Je suis juste sincère. Et puis qu'est-ce que tu fais là ?
- 'Passais voir Sora. T'es vraiment con quand tu t'y mets.
- Moi, je me demande pourquoi Sora sort encore avec une fille comme toi.
Sur ces mots, Vanitas contourna une Kairi offusquée pour rentrer dans sa chambre en claquant la porte.
Sa chambre. Son monde, son univers. Un des seuls endroits au monde où ses lèvres et son cerveau connaissaient le sens de «ne pas proférer des insultes et des railleries à tout bout de champ».
Vanitas s'étira comme un chat, faisant glisser un peu son tee-shirt et dévoilant un ventre bronzé qui aurait fait une grande envie aux filles, mais étant donné l'attitude du garçon, elles ne s'approchaient en général pas de lui. Sauf Kairi, qui était un cas. Cette dernière était d'ailleurs la seule fille au courant de la bisexualité de Vanitas. Qui, quand il s'était repris à regarder avec envie les fesses d'un de ses amis, savait qu'il était plutôt homosexuel. Il se fichait assez de ce que pensaient les autres de lui... sauf ses proies potentielles, qui étaient des garçons attirants. Et, dans son entourage proche, elles étaient très peu nombreuses.
Premièrement : son frère. Ça n'était peut-être pas très modeste, mais il trouvait son jumeau très beau. Brun, les cheveux en bataille, corps fin mais musclé, yeux bleus, sourire franc et facile, peau rosée, sympathique bien qu'un peu rêveur et idiot. Mais Vanitas n'osait même pas imaginer l'embr... STOP. C'était son frère. Impossible, point barre. Comme s'il allait embrasser une pâle copie de lui-même (mode cynique réactivé). Ou un miroir.
Ensuite : son meilleur ami. Riku. Beau garçon aux longs cheveux argentés, aux yeux turquoises, aux... fesses sublimes, il fallait l'avouer, grand, élégant. Très attirant. Mais Vanitas ne se voyait pas sortir avec lui : amitié oblige. Il lui serait totalement impossible de se mettre à le draguer... rien que cette pensée lui semblait bizarre et déplacée. Surtout que Riku était amoureux de son jumeau. Celui-ci refusait de l'avouer, mais son air gêné et ses joues rouges le trahissaient. Donc Riku = hors de question, car ça l'amusait trop de le taquiner au sujet de son frère. L'argenté était son jouet favori.
Puis, les derniers mais les plus intéressants : Roxas et Ventus. Deux jumeaux ; les cheveux blonds, coiffés de la même manière, c'est-à-dire comme si un vent venant de la gauche soufflait et emportait les mèches vers le haut ; yeux bleus d'une profondeur sans pareille ; style vestimentaire différent mais attirants tous les deux (Roxas en rockeur, pantalons collants, tee-shirts sombres, attirail de métal, Van's ; Ventus en skateur, pantacourts bariolés, grosses baskets, toujours un skate à la main, tee-shirts simples).
Sora, Vanitas, Roxas et Ventus se connaissaient depuis très longtemps. Ils avaient toujours été amis, surtout à cause de la bizarrerie que cela inspirait : deux paires de jumeaux qui traînaient ensemble ! Constamment en concurrence tous les quatre, ils avaient conservé une bonne amitié même lors de leur passage au lycée.
Vanitas sortit de ses pensées, déposa son sac en bandoulière, enleva son manteau. Puis le brun se jeta sur sa chaise roulante, qu'il fit glisser jusque devant son bureau où se trouvait un objet sacré par tous les jeunes : l'ordinateur.
Après l'avoir allumé, il attendit quelques secondes qu'Internet se connecte, puis il navigua sur le Web, faisant des choses plus ou moins intéressantes, jusqu'à ce qu'il reçoive un message sur son portable.
Son abruti de frère.
«Enflure, t'es même pas venu me dire bonjour. En plus, à cause de toi, Kairi est venue pleurnicher : je te retiens.»
Vanitas relut le SMS, puis il prit son inspiration et hurla :
- T'es vraiment un gros flemmard, doublé d'un geek. T'aurais pas pu venir me parler en vrai ?
Sora possédait la chambre d'à côté. Et ils discutaient (ou plutôt s'engueulaient) souvent de cette façon : en se hurlant des insultes.
- Ta gueule ! Lui répondit une voix semblable à la sienne, étouffée par le mur mais audible.
- Viens là.
- Pas question que je bouge pour toi.
- De même pour moi.
- Rah, tu me saoules !
La voix s'était rapprochée, et juste après ces paroles, la porte s'ouvrit sur Sora, une lueur de rage dans les yeux.
- Connard !
- Eh oh, tu te manifestes avant d'entrer dans ma chambre, cria Vanitas en se levant d'un bond.
- Tu ne le fais pas, je ne vois pas pourquoi je le ferais.
Vanitas se jeta sur son frère, le faisant basculer sur son propre lit, le torturant d'une manière totalement déloyale mais très utilisée.
Les chatouilles.
- Hahahahaha... A-arrête ! Pi-iiitiééé, riait Sora, se tortillant dans tous les sens pour échapper à son jumeau.
- Pas avant que tu ne me dises tout ce qu'il s'est passé avec Kairi, lança le tortionnaire.
- O-ok, mais s-s-s-stop !
A contrecœur (car il aimait prouver sa profonde supériorité à son frère), il stoppa la torture et s'assit sur le lit. L'autre l'imita, bien que se tenant les côtes en faisant la grimace.
- C'est pas juste, grommela-t-il. Pourquoi moi je crains, et pas toi ?
- Le brouillon avant la perfection, grand frère.
- Je suis né quelques minutes avant toi, c'est tout.
- C'est ce que je disais. Donc, avec Kairi, qui maintenant est ton ex je suppose ?
- Tu connais les filles... Elle l'a mal pris, et est partie en courant dehors en criant qu'elle trouverait la personne qui l'a remplacée dans mon cœur, ou un truc du genre, j'ai pas vraiment fait attention.
Vanitas fronça les sourcils. Son frère aimait-il quelqu'un d'autre ? Aïe aïe aïe, il fallait qu'il sache, sinon ça serait cruel pour son meilleur ami...
- Et... qui l'a remplacée ?
- Oh, tu sais, bredouilla Sora, j'ai dit ça pour ne pas trop la faire souffrir en lui avouant qu'elle ne m'attirait plus du tout.
- Pourtant, d'un point de vue physique, elle est tout à fait ton genre.
- Pas le tien ?
- Pas du tout. Tu sais que ton cher frère est un 'horrible homosexuel', en ce moment-même.
Sora parut gêné.
- Ne prends pas tout ce que dit Harold au sérieux.
- Peut-être, mais cet homme qui veut qu'on le considère comme un père ne l'est pas, justement. Ces paroles ne m'atteignent pas le moins du monde.
- Tu sais que je n'ai rien contre les homosexuels.
- D'ailleurs, je me demandais... Est-ce que tu es bi ?
- Je ne sais pas. Je suis un peu perdu sur ce plan-là. Mais des fois, je me surprends à désirer un homme... C'est d'ailleurs la vraie raison pour laquelle j'ai quitté Kairi.
Vanitas fut un peu étonné. Sora n'était pas vraiment le genre de garçon à sortir ces paroles. Il avait baissé la tête et le ton, rougissant sans aucun doute.
- Je vois.
- Je... Je ne sais pas si je ne suis pas amoureux.
- Ah... Mais... QUOI ? De qui ?
- Ben... Il y a quelqu'un à qui je pense sans cesse. Un garçon.
Vanitas laissa le silence s'installer, laissant le soin à son frère de le briser.
- Je ne peux pas te dire qui c'est, tu te ficherais de moi.
- Bien sûr que non. C'est bien à toi que j'ai dit en premier que je craquais sur Zack, il y a trois ans ?
- Oui. Et je crois avoir été le premier à savoir ce que vous avez fait, aussi.
Vanitas toussa, gêné que Sora ressorte cette histoire.
- Bref.
Après avoir longuement hésité, Sora se livra à son frère.
- Riku est... beau, tu ne trouves pas ?
Sans qu'il ne put l'empêcher, un sourire traversa le visage de Vanitas, qui eut une soudaine crise de fou rire. Sora, vexé, se leva et commença à partir, se faisant arrêter par un jumeau totalement hilare.
- Tu te fous de moi ! Ragea Sora, les larmes aux yeux.
- Pas du tout... Je me fous de vous !
- De nous ?
- Ouaip'. Quand est-ce que tu t'en es rendu compte ?
- Il y a... une ou deux semaines... Où est-ce que tu veux en venir ?
- Eh ben lui, il t'aime depuis un an et demi !
Laissant son frère en plan, choqué par la nouvelle, Vanitas fonça à la cuisine, saisit son portable, envoya trois SMS, puis s'appuya sur l'évier en hurlant de rire. Qu'ils étaient cons !
...
Comme on pouvait s'en douter, cinq jours après cette altercation, Sora et Riku se retrouvèrent sur le pont à deux pas de chez Vanitas.
Et Sora revint, deux heures après, le sourire aux lèvres, le rouge aux joues et la tête dans les nuages.
- Alors alors alors ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Le pressa son frère.
- Comment expliquer...
- Il s'est avancé vers toi, les joues écarlates, t'a pris la main avec une grande douceur, t'a murmuré qu'il t'aimait, et toi, n'y tenant plus, tu lui as sauté dessus. Vous vous êtes roulés des gros palots, et vous vous êtes pelotés jusqu'à ce que vous vous quittiez. J'ai faux quelque part ?
Sora arrêta un instant de rêvasser pour couvrir son frère d'un regard meurtrier.
- Avoue, tu nous as espionnés.
- Pas du tout. C'est d'une mièvrerie alarmante et tellement désolante que cela en devient évident.
- Je t'emmerde. Parce que je sors avec mon idéal.
- Qui, accessoirement, est mon meilleur ami.
- Ha. Tu devrais retrouver quelqu'un, ça te ferait du bien.
Vanitas soupira, pensant aux deux jumeaux Ventus et Roxas.
- Exactement. J'ai ma petite idée.
- Qui ?
- Les deux autres jumeaux, Ventus et Roxas.
Sora emmena son jumeau dans sa chambre, le fit asseoir et l'observa avec un éclat dans le regard qui ne présageait que des surprises.
- Sora... ?
- Je sais comment faire. Lequel t'intéresse le plus ?
- Eh bien, personnellement, je préfère le style vestimentaire de Ventus, réfléchissait Vanitas tout haut. Mais en terme de caractère, Roxas est beaucoup plus ouvert que Ventus. Oui, Roxas.
- Parfait. Je te rappelle que Ventus est dans ma classe. Et j'ai son numéro. Je peux donc lui proposer une sortie, entre jumeaux. Ça te va ?
- Peut-on rêver d'un frère plus parfait que toi ?
- Non, je ne pense pas.
...
- Ça fait super longtemps qu'on s'est pas vus entre frères, s'exclama un beau blond.
- Ouais, je suis entièrement d'accord, renchérit une copie conforme de celui qui venait de parler. Heureux de nous voir réunis à nouveau.
Sora, Vanitas, Ventus et Roxas étaient à l'entrée d'un cinéma. Ventus ne se différenciait de son frère que par les habits qu'ils portaient ; tandis que Sora et Vanitas n'avaient pas la même couleur de cheveux ni d'yeux.
- J'ai eu une bonne idée, n'est-ce pas ? Insista Sora en regardant Vanitas, qui trouva l'affiche en face de lui passionnante.
- Oui, dit nonchalamment ce dernier. Bon, on va voir quoi ?
Sora eut un sourire.
- Ça vous dit 'Dead Street : l'avenue morbide' ?
- Euh... J'ai pas trop envie, moi, répliqua Ventus, réprimant un frisson.
- Haha, mon frère est un trouillard, lança Roxas. On y va.
Malgré Ventus qui ralentissait considérablement le groupe et que le rockeur était obligé de traîner, ils arrivèrent à temps pour leur séance.
Dans l'ordre de positions, cela donnait : Sora, Roxas, Vanitas, Ventus. Notre ami cynique était aux anges : il se trouvait placé entre deux jumeaux sexys. Que demande le peuple ?
- J'aurais aimé du pop-corn.
A part du pop-corn, évidemment.
Le film débuta. Vanitas avait fixé son regard sur l'écran, mais ne le regardait pas. Non, il regardait Roxas, qui était littéralement absorbé par le film, et Ventus, qui faisait des efforts pour supporter le début déjà sanglant mais qui tremblait comme une feuille. Il ne put s'empêcher de penser que ce dernier était trop mignon, mais songea aussi vite que sa 'proie' était Roxas, et non Ventus.
- AAAAAAAAAAAAH ! Hurla la fille à l'écran, qui disparut, broyée par on-ne-sait-quel engin de torture.
- Gnnh, gémit Ventus en se cachant dans ses doigts.
Vanitas tourna avec surprise la tête vers le blond apeuré. Rêvait-il ou le petit avait gémi ? De façon excitante, en plus ! Hum, ils étaient devant un film d'horreur, pas un quelconque film pornographique. Ce qui ne signifiait qu'une seule chose : Ventus était véritablement mort de peur et il n'avait pas fait exprès de pousser ce cri alléchant.
Le brun cynique jeta un coup d'œil vers Roxas : captivé par l'écran, il avait entrouvert la bouche et faisait abstraction de tout ce qui se trouvait autour de lui. Immédiatement, Vanitas fixa le film, et son attention fut à nouveau attiré par Ventus, qui serrait l'accoudoir du fauteuil avec tellement de force que ses phalanges étaient blanches.
'Fallait qu'il se calme, il devait sûrement frôler la crise cardiaque.
Et, soudain, Ventus se leva, s'attirant les foudres des personnes assises derrière lui, puis emprunta le chemin de la sortie en trébuchant, suivi de Vanitas qui avait agi sur une impulsion.
- Eh, Ventus, qu'est-ce qu'il se passe ?
Ils étaient arrivés devant les toilettes, et le blond fit volte-face.
- Ce qu'il se passe ? Je suis mort de peur, voilà tout ! Tout ce sang...
Et le brun vit à quel point c'était vrai dans ses prunelles : élargies, brillantes et totalement apeurées. Il eut un sourire, s'approcha de son ami et posa sa main sur son épaule.
- T'inquiète pas, on est là. Ou, en tout cas, je suis là.
- Merci, t'es sympa.
- Tu ne le savais pas ? Plaisanta-t-il.
Le blond eut un sourire qui chavira le cœur de Vanitas, puis il commença à s'éloigner vers les toilettes.
- Tu vas où ?
- Aux toilettes. Tu veux m'accompagner ou quoi ?
Le brun n'aurait pas dit non, mais...
- C'est pas ça. Mais je savais pas que tu utilisais les toilettes pour filles.
...
Après une crise de fou rire qui les avaient rapprochés, Ventus et Vanitas revinrent dans le cinéma. Le film était déjà bien entamé, et les deux autres garçons ne s'étaient même pas aperçus de la disparition des amis.
- Nnh, je me sens déjà mal, gémit Ventus.
Cette remarque, précédée du petit bruit sexy, fit frémir le brun. Qui ne se démonta pas et se pencha vers son vis-à-vis.
- T'inquiètes pas. Si tu as vraiment peur, fais-le moi savoir.
- O-OK.
Quelques secondes plus tard, le cynique sentit le blond se crisper de nouveau lorsqu'un homme à l'écran se fit écarteler par un zombie totalement décomposé. Voyant sa main posée sur l'accoudoir, il ne résista pas à l'envie de glisser la sienne dedans, et d'observer du coin de l'œil la réaction de l'autre. Ventus écarquilla les yeux, puis se mit à rougir violemment. Mais pourtant, il ne se dégagea pas, a contraire ; il serra la main de Vanitas très fort.
Celui-ci commençait à réviser son jugement : Ventus l'attirait bien plus que Roxas. Et même bien plus que Zack l'avait jadis attiré. Ventus était intriguant, mignon, souriant... Si, à ce moment-là, on avait demandé à Vanitas de trouver deux mille adjectifs positifs sur son vis-à-vis, il l'aurait fait.
Est-il possible d'aimer à cette vitesse ?
Vanitas n'eut pas le temps d'y réfléchir. Son cœur fit un triple salto arrière lorsque Ventus se mit – inconsciemment, sans doute – à effleurer sa jambe avec son pied tremblant. Bon sang, se rendait-il compte qu'il y avait appel au viol ?
Le film n'intéressait même plus le brun qui mobilisait toutes ses forces pour ne pas sauter sur Ventus. Respirant de façon organisée, le brun ferma les yeux, les rouvrit puis se pencha vers Ventus.
- Tu es sûr que ça va ?
L'autre l'observa, puis eut un timide sourire qui fit (une fois de plus) craquer Vanitas.
- Je crois, oui. En partie grâce à toi...
La seconde partie de la phrase aurait été inaudible pour quelqu'un qui n'écoutait pas. Ce qui n'était pas le cas de Vanitas. Alors soit le blond lui faisait des avances, auxquelles le brun aurait volontiers cédé, soit il ne faisait pas exprès de le draguer ce qui donnait encore plus envie à Vanitas de l'embrasser sauvagement.
Étant plutôt du genre direct, notre ami cynique mourrait d'envie de lui demander s'il lui plaisait. Mais il ne le faisait pas, de peur de l'effrayer.
A sa grande surprise, le dialogue ne fut pas comme il l'avait imaginé.
- Dis, Vanitas...
- Mh ?
- C'est vrai, ce qu'on dit sur toi ?
- Euh... Qu'est-ce qu'on dit sur moi ? S'inquiéta le concerné.
- Que tu es bissexuel.
- Avant de te répondre, rappelles-moi d'aller tuer une certaine Kairi quand tu y repenseras.
- D'accord.
«Jouons le tout pour le tout».
- Oui, je suis bissexuel.
- Eh ben... Moi aussi, sourit Ventus.
Une théière à plumes qui chantait et qui dansait n'aurait pas pu choquer plus Vanitas. Il arrondit les yeux, et s'aperçut que son cœur cognait fort contre sa poitrine. Est-ce que Ventus s'intéresserait aussi à lui... ?
Son regard plongea dans les magnifiques pupilles de son vis-à-vis, et il frissonna lorsque Ventus entrouvrit la bouche pour lâcher un souffle brûlant sur la peau de son cou. Le blond déposa tendrement ses lèvres sur celui-ci, provoquant instantanément une décharge électrique dans le corps du brun, qui se mordit les lèvres. Ventus, dont la bouche avait une texture exquise et une humidité sensuelle, se mit à mordiller la peau offerte et la lécha parfois. Le cerveau de Vanitas, qui tentait de réfléchir, n'y réussissait bien sûr pas le moins du monde, tandis que son corps obéissait à un instant primaire : il saisit la nuque du blond pour le rapprocher de son cou où il exerçait une si douce torture. Bon Dieu, qu'il se sentait bien... Cela arrivait rarement qu'il aime quelque chose dans ce genre, et cette fois-ci était la meilleure qu'il ait jamais expérimenté.
- … Et tu me plais, lâcha Ventus entre deux baisers sur son cou.
- Je n'aurais... pas deviné, haleta le brun avec un petit gémissement.
L'échange de paroles s'arrêta là : ils continuèrent à se taquiner ainsi, sans s'embrasser, sans doute pour voir qui allait craquer le premier. Et ce fut Vanitas, qui, malgré sa fierté, ne se retint plus ; l'instant où l'une des héroïnes acheva un monstre dans le film fut celui où il donna un baiser passionné au blond qui le faisait tant languir. Retenant tous les deux leurs souffles, ils furent étonnés par la douce sensation que cela procurait. Ils ne se séparèrent qu'au bout de trois minutes, haletants, tremblants, regrettant déjà le soudain éloignement des lèvres de l'autre.
Alors qu'ils allaient recommencer, les lumières s'allumèrent, ce qui les fit sursauter. Sora et Roxas, qui s'étaient bien fendus la poire quand le zombie déchiqueté s'était fait écraser par le 4x4, se stoppèrent quand ils virent la proximité de leurs jumeaux.
- Euh... Vous faites quoi les gars ? Souffla Roxas, choqué.
- Je drague. Tais-toi et apprends.
Cette réponse de la part de Ventus fit rire Vanitas, qui n'eut pas l'occasion de s'en amuser plus car Ventus s'empara avec avidité de ses lèvres. Le brun perdit pied et répondit au blond, qui saisit délicatement sa nuque pour approfondir le baiser. Des décharges électriques les parcouraient, et les gens autour d'eux disparurent. Il ne restait que Vanitas et Ventus.
Lorsqu'ils s'arrêtèrent, Sora les regardait avec un espèce de respect, l'air de dire «Beau spectacle, les gars», et Roxas était littéralement par terre : il s'était effondré d'étonnement.
- V-Ventus... Tu es gay ?
Celui-ci se tourna vers Vanitas qu'il dévora des yeux.
- Juste pour lui.
Ventus (estomaqué) : C'est quoi cette réplique de merde à la fin ? C'est fleur bleue à en vomir...
Ayana : Tais-toi, Ven. Je fais ce que je veux, mouahahaha. 8D
Vanitas (grommelle) : Comment j'peux tomber sous le charme d'un abruti pareil ?
Roxas : Le jumeau d'un beau gosse est forcément un beau gosse. Donc c'est normal que tu le trouves attirant.
Ayana : Ça va les chevilles, Roxas ?
Roxas : Tranquille.
Sora : Oh... Je suis avec Riku... Nyah. :3
Riku : J'suis dég'. On me voit même pas dans ta fic. En plus, j'ai l'air d'un gros soumis, fanatique de mon Sora... Alors que ça n'est pas du tout le cas.
Sora : Tais-toi, mon amour.
Riku : ... Bon, d'accord.
Ayana : Bref. Le prochain ne sera peut-être pas un yaoi. Je songeais à un AquaTerra. Ou alors un AkuRoku. On verra bien, selon mon envie. Allez, à la prochaine !
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