Auteure : Prune.
Pairing : Spike/Riley.
Rating : M.
Disclaimer : Mon plan diabolique : Epouser Joss Whedon, l'assassiner avec adoration et récupérer tous les droits de Buffy et des autres !
En attendant d'arriver à mes fins, le gang terrible de Sunnydale est toujours sa propriété, et mes délires plus ou moins stupreux ne me rapportent pas le moindre centime.
Cadre temporel : Saison 5 de BtVS, après Listening to fear.
Synopsis : Riley se sent délaissé par Buffy et noie sa peine dans les bras de prostituées vampiriques. Spike se meurt - façon de parler - d'amour pour la Tueuse. Mais sa découverte de la nouvelle obsession de Riley va l'amener à plonger dans un quotidien inattendu...
Note : Les commentaires sont bienvenus, si le coeur vous en dit.
Le parfum : Prologue
- Riley !
La voix de Buffy avait fissuré le calme de la chambre. Étendu sur le lit qu'il venait de faire, Riley se releva pour courir jusqu'au pallier du premier étage. Il dévala les escaliers et se retrouva face à sa petite amie.
- Oui ?
- J'aurais besoin que tu gardes Dawn, s'il te plaît. On fait une séance de recherches improvisée à la boutique de magie.
Buffy parlait vite, elle était déjà sur le départ. Les mains dans ses poches, à la recherche du pieu qu'elle pensait y avoir laissé, elle n'entendit pas Riley soupirer.
- Tu ne préfères pas que je vienne avec vous ?" glissa ce dernier, plein d'espoir. "Moi aussi je peux aider."
Buffy lui adressa un bref sourire, purement formel.
- Merci mais tu seras plus utile ici. Maman n'est pas en état de surveiller Dawn correctement et je suis plus rassurée quand il y a quelqu'un d'autre avec elles.
Riley fixa le sol, tentant de ne pas paraître trop amer. "Quand il y a quelqu'un d'autre avec elles". Pas "quand tu es avec elles". Il tenait la place de l'anonyme, pas du protecteur.
- Pas de problème, Buffy. Elles ne risquent rien tant qu'elles sont avec moi", risqua le soldat, tentant de rester brave.
Mais Buffy n'écoutait déjà plus. Elle avait ouvert la porte et avait déjà un pied dehors.
- Ne laisse pas Dawn se coucher trop tard !
Vlam. Ca y est, elle était partie.
Riley resta un instant planté dans le hall, les bras ballants, puis il remonta l'escalier pour retourner s'allonger. Se reposer en attendant qu'on ait besoin de lui à nouveau, c'était encore la chose la plus utile qu'il pouvait faire.
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- Riley !
- Oui ?
- Tu peux aussi m'apporter un verre de lait, s'il te plaît ?
Le jeune homme cria brièvement son assentiment et se dépêcha de finir d'étaler le beurre de cacahouètes sur le salami et le pain de mie qu'il avait disposé dans une petite assiette. Ses narines eurent un léger froncement de dégoût. Dawn mangeait vraiment des choses répugnantes. En plus, ce n'était vraiment pas équilibré pour une gamine de son âge. Riley soupira.
Et lui, était-ce équilibré pour un jeune homme de son âge de passer toutes ses soirées avec une adolescente de quatorze ans plutôt qu'avec sa petite amie ? A sortir, à se distraire... A se battre. A faire l'amour... Il menait vraiment la vie d'un bon à rien.
Il aurait tant aimé pouvoir passer une soirée avec Buffy, rien qu'une seule. Une soirée où la Tueuse redeviendrait l'amoureuse dévouée qu'elle avait été les premiers temps. Mais Riley n'était plus rien à présent : il ne l'intéressait plus. Elle n'avait plus à le sauver de rien, excepté de l'ennui. Il était le garçon le moins romanesque du monde, et Buffy se détournait de lui. Lui ne pouvait pas se détourner d'elle : elle était son seul univers. Et puis, maintenant qu'il n'était plus un soldat, il n'était plus utile à personne. Enfin, à presque personne...
Riley se sentit frissonner en pensant à ces femmes. Elles, elles avaient besoin de lui. Leurs silhouettes obscures, leurs dents longues... Cette simple évocation l'excitait. Puisque Buffy était encore occupée ailleurs, il aurait aimé les rejoindre, ce soir. Mais...
- Riley, tu viens??
Mais c'était impossible.
Riley dirigea une main entre ses jambes et comprima sa légère érection. Mon dieu, il était un porc de se laisser aller à de telles pensées avec la petite soeur dans la maison...
Le festin en équilibre précaire sur un plateau, il se dirigea vers le salon. Dawn était avachie sur le canapé, le regard fixé sur la télévision. Elle leva les yeux vers Riley et lui fit un grand sourire :
- T'es le meilleur, Riley ! Miam ! Un bon petit sandwich devant Friends, il n'y a rien de mieux dans la vie !
Riley lui rendit son sourire et s'assit à côté d'elle sur le canapé. Son affection juvénile lui faisait du bien. N'importe quelle marque d'affection lui aurait fait du bien, ces temps-ci. Et peu importait que Dawn mette du beurre de cacahouètes plein son tee-shirt en voulant lui faire un câlin, il sentait sa présence enfin désirée. Il lui caressa doucement les cheveux et regarda Rachel et Ross s'étriper au Central Perk avec une bonne humeur qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps.
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Le générique de fin d'épisode retentissait à peine que la porte d'entrée s'ouvrit brusquement. Riley sauta hors du canapé et se rua vers le coffre à armes du salon. Un ricanement l'arrêta.
- Du calme GI Joe, c'est moi.
Riley eut un spasme d'exaspération. Spike.
- Tu sais", fit le vampire," tu pouvais bien courir le marathon jusqu'à ce coffre que t'étais déjà mort. On t'a pas appris qu'un bon soldat gardait toujours son arme sur lui, dans ta caserne de crétins ?"
Un léger cliquetis indiqua qu'il venait de s'allumer une cigarette. Riley fit volte-face, prêt à l'empoigner pour le foutre dehors.
- Elle n'est pas là, Spike ! Tu peux dégager et aller la chercher ailleurs. Et on ne fume pas dans la maison.
Devant l'air furieux du militaire, Spike ricana crânement, se contentant de lui souffler sa fumée à la figure. Puis, sans plus de cérémonie, il s'affala à côté de Dawn sur le canapé.
- Qu'est-ce que tu regardes, microbe ?
Dawn semblait toute excitée.
- Friends ! Tu veux regarder avec moi ? Le deuxième épisode va commencer !
Riley s'assit à son tour, vaincu. En plus de Buffy, il n'avait pas la force de déplaire à Dawn également. Et elle souhaitait visiblement la présence de ce vampire... Écrire BEGUIN sur son front n'aurait pas rendu les choses plus lisibles.
Spike jeta un drôle de regard à Riley. Celui-ci n'aima pas du tout le petit sourire qui se formait sur ses lèvres. Dawn appréciait peut-être la compagnie de ce monstre, mais ça n'était pas son cas.
Il décida de débloquer purement et simplement la situation.
- Je sors", dit-il.
Dawn ouvrit de grands yeux. Riley bafouilla :
- Oui, patrouiller... Comme Buffy est occupée ce soir, il faut bien que...
Mais elle haussait déjà les épaules, blottie contre son vampire. Les Summers étaient décidément incorrigibles. Spike adressa à son rival un rictus vainqueur et se coula plus profondément dans le canapé.
- Ne la couche pas trop tard.
Et Riley sortit.
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Tout contre Dawn, Spike ne pouvait dissimuler un sourire incrédule. C'était bien l'odeur de l'excitation sexuelle qu'il avait sentie sur Riley dans le hall d'entrée. Une excitation éteinte, mais récente... Et Buffy était sans doute partie depuis des heures. Le petit soldat fantasmait-il sur la soeur de la Tueuse ? C'était donc pour ça qu'il avait préféré fuir ? C'aurait été inespéré... et follement amusant.
Même si Spike avait appris à voir la gamine avant tout comme la soeur de la femme qu'il aimait, il n'avait pas oublié qu'elle restait une enfant très désirable. Son odeur sucrée, ses lèvres pleines et humides, ses grands yeux innocents... Avant que cette foutue puce ne fasse de lui un demi-vampire, c'était le genre de filles qu'il aimait prendre. Dans tous les sens du terme...
Mais l'idée que Riley, le bon petit Riley, puisse partager ses vues sur la question ravissait Spike dans des proportions assez considérables, il fallait bien le dire.
Le gentil toutou de la Tueuse, un Humbert en puissance...
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Dans la fraîcheur de la nuit, Riley se sentait vivre à nouveau. Voir débarquer Spike n'était peut-être pas la pire chose qui était arrivée à sa soirée, finalement. Savoir qu'il veillait sur Dawn le laissait libre : libre d'aller où il voulait. Libre d'aller où on voulait vraiment de lui...
Le vent du soir courrait sur son visage. Riley les sentait déjà. Leurs peaux, leurs mains, leurs langues... Leurs dents...
Et il bandait. Encore.
A suivre.
