Bonjour, voici ma nouvelle histoire sur mon couple fétiche: Cherik ! :D J'espère que cette nouvelle aventure vous plaira !
N'hésitez pas à me laissez des commentaires ;-)
Bonne lecture !
— Raven ! appela la voix tendue d'Erik.
La jolie jeune femme à la peau d'écailles bleutée s'avança dans ce qui faisait office de bureau à Erik. Une pièce sombre, sans fenêtre, qui sentait le renfermé et qui était encombrée par un tas de bibelots.
— Oui, Erik ?
— Magnéto, coupa Erik.
Raven, se morigéna mentalement et reprit :
— Oui, Magnéto ?
— J'aimerais te demander un service.
Depuis quelques semaines, Erik avait monté une organisation de mutants puissants et chargés des mêmes intentions que lui : offensives. Raven, qui l'avait rejointe sur la plage, faisait partie du cercle intime, elle pouvait accéder à lui à tout moment, privilège partagé avec Azazel et Emma Frost. Les autres mutants de leur « confréries » devaient demander une audience pour entrer en contact avec Erik – Magnéto -. Raven aimait son statue de privilégiée, elle était fascinée par l'aura d'Erik, par son charisme, par sa volonté et ses actions. Mais par-dessus tout, Raven trouvait Erik sexy à sa damner. Il était tellement beau, séduisant et si impressionnant, elle pouvait passer ses soirées à l'écouter, ses journées à le regarder et ses nuits à lui donner son corps. Pourtant Erik n'était pas du genre à coucher avec les membres de son équipe, au grand désarroi de Raven, qui ne cessait de multiplier les sous-entendus et les situations propices. Rien n'y faisait ! Erik restait sérieux comme un papa ! Pas la moindre incartade, pas la moindre aventure depuis des mois ! Raven en était venue à se demander s'il n'était pas trop pris par sa quête pour les mutants au point de délaisser sa sexualité ?
— Tout ce que tu veux Magnéto, répondit Raven en s'arrêtant devant lui.
Oui, elle était sérieuse, Erik pouvait lui demander à peu près n'importe quoi ! Elle répondrait toujours « oui ». Elle était prête à tout sacrifier pour leur Cause et pour lui !
Erik regarda la jeune femme, un regard franc, droit, sans concession. Ce qu'il s'apprêtait à lui demander, le hantait depuis des jours. Au début celui lui était venu comme une fantaisie et puis, petit à petit l'idée avait creusé son chemin dans son esprit et même l'avait gangrené à tel point qu'Erik ne pouvait plus se concentrer sur sa prochaine attaque coup de poing, qui devait avoir lieu dans quelques jours à Dallas.
Donc ce soir, il voulait le lui demander. Car il n'en pouvait plus d'être dans l'incertitude de sa réponse. Raven était une fille bien, il avait du respect pour elle et pour l'acte qu'elle avait fait en le suivant au mépris de tous dangers. Il se sentait nerveux, non pas parce ce qu'il voulait lui semblait impossible, mais parce qu'il était impatient que Raven accepte.
— Je voudrais que tu deviennes ton frère.
Raven, entendit cette phrase qui sonna comme un couperet. Elle se sentit geler sur place.
— Tu veux que je devienne Charles ? répéta-t-elle pour être bien certaine de la requête d'Erik.
— Oui.
— Pourquoi ? osa-t-elle demander.
Erik décroisa ses bras de sa poitrine et regarda Raven avec dureté, il ne voulait pas discuter de ses choix. La jeune femme déglutit, pourquoi diable Erik voulait-il avoir une copie de Charles devant lui ?
— Bien, dit-elle en se transformant en son grand frère adoptif.
Erik vit soudain devant ses yeux renaître l'image de Charles sur la plage à Cuba : les yeux bleus humides, les lèvres rouges, la tenue bleue et jaune. Cela lui rappela … la balle…
— Pas comme ça, grogna Erik en détournant les yeux.
— Tu préfères comme ça ? questionna la voix de Charles.
Erik releva son regard vers le brun. Oui, c'était lui, il était bien là. Sa coiffure impeccable, son sourire en coin, ses mains dans ses poches, une chemise, un cardigan une veste assortie à son pantalon. Il était là ! Il était bien là devant lui ! Erik savait que c'était Raven, pourtant, il préféra omettre volontairement cette information.
Raven avait vécu suffisamment d'année pour parfaitement imiter le comportement de Charles. Elle le connaissait sur le bout des doigts, à tel point que cela lui faisait presque peur. D'un regard elle pouvait lire en Charles, elle savait tout de lui et réciproquement. Alors devenir son frère n'était pas un grand challenge pour elle.
— Tu as besoin que je fasse une mission sous sa forme ? demanda-t-elle dans le corps du brun avec son petit air espiègle.
— Non… jouons aux échecs.
Raven ne se laissa pas déstabiliser par la demande et suivit Erik, qui avait pris soin d'installer un échiquier sur son imposant bureau qui mangeait la moitié de l'espace de la pièce. Erik tira une chaise à son imitation de Charles et attendit qu'il termine de s'assoir pour prendre place lui aussi.
— Cela faisait longtemps, n'est-ce pas Charles ?
— … En effet mon ami.
— C'est à toi d'ouvrir la partie.
— Bien.
Raven n'avait jamais trop aimé ce genre de jeu de plateau : les dames, les petits chevaux, le jeu de l'oie, non vraiment elle n'aimait pas ! Alors se lancer dans une partie d'échecs dont elle ignorait la plupart des règles ne serait pas une « partie » de plaisir ! Elle avançait un pion blanc et adopta l'attitude Charles lorsqu'il était concentré : sourcils froncés, doigts croisés, regard intense. Erik déplaça son cavalier d'un simple mouvement de la main. Raven essaya de maintenir le niveau du jeu, cependant Erik avait une attaque implacable et avec ses piètres connaissances, elle se retrouva vite débordée.
— Désolée, je ne suis pas à la hauteur…
— Chut ! Charles ne s'excuse pas lorsqu'il perd. Il reconnait sa défaite avec humilité ! dit avec humeur Erik.
— Je ne suis pas Charles ! Je ne sais pas jouer aux échecs !
Erik se leva, non, cela ne fonctionnait pas ! Son placebo de Charles n'était pas à la hauteur.
— Discutons dans ce cas !
— Je ne saurais pas tenir une conversation comme lui, il est bien plus intelligent et…
— Arrête ! Arrête ! Raven ! Stop ! Arrêtes d'essayer d'être lui ! Soit lui ! Tu le connais mieux que quiconque ! Alors, cesse de te dévaloriser et devient Charles ! gronda Erik.
Raven se concentra, que dirait Charles ? Oui, elle ne le savait que trop bien :
— Alors mon ami, qu'est-ce qui te tourmente ?
Elle articula son rôle pour le jouer à la perfection et engagea la conversation de manière souple et détendue, à l'image de son grand frère. Erik desserra les dents, il avait l'impression qu'il était vraiment là.
— Est-ce que je te manquerais ?
— Ne soit pas si présomptueux, dit Erik en retournant s'assoir.
— Dans ce cas, pourquoi me faire venir chez toi, dans ce « charmant » décor ?
— Evidemment, comparé à ton manoir, tout doit te sembler être un taudis !
— Tu critique ma fortune ?
— Je critique ton aisance sociale… mais passons… Oui, Charles, ta présence me manque.
Raven regarda Erik avec le regard bleu profond de Charles, elle regardait Erik, qui semblait pour la première fois qu'elle le connaissait : fatigué, las et triste.
— Toi aussi mon ami, tu me manques, dit-elle pour rester sur la même note qu'Erik.
Les deux hommes se regardèrent avec intensité. Erik retrouvait son confident, son égal, l'homme qui lui avait ouvert les yeux sur le monde, celui qui l'avait libéré de ses entraves. Depuis de longues semaines, il sentit son cœur battre à nouveau.
— Je suis désolé Charles…
— Désolé de ?
— Je t'ai blessé.
— Oh, ce n'est rien… une égratignure, je m'en suis remis parfaitement.
— Tant mieux… Tu m'en veux ?
— Pour ?
— Pour m'être détourné de toi, de nous ?
— …
— Tu gardes rancunes.
— Non, ce n'est pas mon genre, Erik. Je t'ai déjà pardonné.
Erik se leva et s'agenouilla devant Charles, lui prenant les mains.
— Vraiment ?
Raven, regarda Erik, elle n'avait pas été aussi proche de lui depuis des mois ! Elle tremblait d'émotions.
— Oui, vraiment, souffla Charles la gorge serrée.
Erik leva sa paume contre la joue de Charles et caressa sa peau.
— Tu me manques, chuchota Erik en approchant son visage de celui de Raven.
Le masque de chair que portait la jolie mutante ondula sous le plaisir de la caresse, mais ne céda pas, Erik ferma les yeux et embrassa ce reflet. Il goûta aux lèvres de Charles, mais trouva l'haleine sucrée de Raven. En ouvrant les yeux, ce n'était plus le doux visage de Charles, mais la peau bleue de Raven. Il recula et essuya sa bouche, il y avait cru, l'espace d'un court instant.
— Erik, souffla Raven le cœur palpitant à tout rompre.
— Merci, ça sera tout, dit-il en se détournant d'elle.
— Je…
— Merci, dit-il pour lui faire bien comprendre que leur entretient était terminé.
Raven perdue, quitta rapidement la pièce, une fois la porte close, elle s'accorda quelques secondes pour toucher ses lèvres du bout des doigts et essayer de retrouver la sensation de la bouche d'Erik sur la sienne. Non, elle n'avait pas rêvé, il l'avait embrassé ! Il l'avait embrassé elle ! Un sourire immense noya le visage de la jeune mutante, tandis qu'elle regagnait ses quartiers le cœur léger et l'espoir de gagner le cœur d'Erik à nouveau en premier plan dans sa vie.
Erik regardait l'échiquier. Les pièces capturées et la lamentable stratégie mise en place par Raven. Il était en colère. Raven n'était pas Charles ! D'un geste de la main il fit valdinguer le plateau de jeu contre le mur avant de pousser un rugissement. Il se détestait ! Il n'était donc pas capable de se passer de Charles ?! Faire appel à Raven montrait déjà sa faiblesse d'esprit, mais de là à l'embrasser ! Où avait-il la tête ?! Jamais il n'aurait dû se laisser pousser jusqu'à cette dérive. Raven n'était pas Charles et Charles ne l'aurait jamais embrassé de cette manière passive et mièvre. Erik s'arrêta net dans ses pensées. Est-ce que Charles l'embrasserait si l'occasion se présentait ? Lui accorderait-il son pardon ? Et peut-être avait-il revu son point de vue et le rejoindrait-il ?
Non…
Charles n'était pas une girouette, il ne le rejoindrait pas, son cœur était trop pu pour user des mêmes stratégies que lui. Erik s'en voudrait de le corrompre à ce point. Mais…l'embrasser, ça il n'était pas contre et même… rien que d'y penser, il sentait tout son corps se crisper. Non, pas se crisper, mais se tendre… Erik ferma les yeux, il chercha le contrôle de ses émotions, peine perdue, il se sentait à l'étroit dans son pantalon. Ce n'était pas la première fois qu'il se mettait à bander en imaginant Charles avec lui… Erik devait arriver à cette conclusion : il désirait le télépathe plus que de raison. Erik n'avait jamais été attiré par les hommes mais Charles, n'était pas un homme ordinaire, non il était exceptionnelle et tellement, tellement désirable !
Erik verrouilla la porte de son bureau sans même bouger, puis il ouvrit son pantalon et libéra son sexe qu'il prit entre ses mains. Il devait évacuer cette tension, ce désir incontrôlable. Tandis qu'il se branlait sèchement, il imaginait – et c'était plus fort que lui – que ses mains étaient celles d'un Charles à genoux devant lui. Erik ferma ses yeux pour que sa vision soit la plus précise possible, il pouvait presque entendre sa voix lui gémir des mots crus visant à l'exciter d'avantage. Erik accéléra encore, il sentait son orgasme arriver, il voulait jouir vite et se débarrasser de ça au plus vite, passer à autre chose, avancer.
Charles nu devant lui… Charles soufflant sur sa verge…
Erik éjacula brutalement, il réussit à contenir le grognement de satisfaction qui accompagnait sa jouissance. Il attrapa de quoi s'essayer, puis rangea son membre dégonflé dans son pantalon. Erik retourna derrière son bureau et continua d'échafauder son plan pour Dallas.
…
Non…
…
Cela ne lui suffisait plus de se masturber vite fait en imaginant Charles…
…
Erik attrapa sa veste, son portefeuille et son casque, puis il quitta la pièce, son repère et la ville où il se terrait depuis trop longtemps. Il n'avait qu'un but, qu'une envie, qu'une exigence : retrouver Charles !
Dites-moi ce que vous en avez pensé !
A très vite pour la suite !
