Bon ! Nous voici donc partis dans cette incroyable aventure qu'est ce recueil de Drabbles. Plusieurs petites histoires comme celle-ci parasitent mes pensée et m'empêche d'avancer sur des fanfic plus construites...Mon imagination n'est jamais fatiguée quand il s'agit de ma rouquine préféré et sa belle brune ^^.
D'ailleurs j'aurai besoin de votre aide pour trouver un nom à ce pairing (je ne suis pas sure qu'il en existe un...). Pour l'instant je n'ai trouvé que "Emandy" qui ne soit pas trop mal, mais j'attends vos propositions :)
Sur ce, bonne lecture.
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« Attends ! »
Emily considéra un instant (et quel instant savoureux !) de faire le contraire de ce qui lui était demandé et de se délecter de la vision : Andreaaa tentant de courir jusqu'à l'ascenseur avant que les portes ne se referment. Peut-être même lui faire un léger coucou de la main, assorti d'un faux sourire compatissant, lorsque ses épaules s'affaisseraient et que ses yeux de petit chiot perdu se rempliraient de larmes de frustration face à son échec.
Mais bon, sa propre position auprès de Miranda n'était pas assez stable pour qu'elle puisse se permettre de saboter le travail de la seconde assistante. Surtout depuis qu'Andréa était tombé (et elle se demandait bien comment) dans les bonnes grâces de Sa Majesté. Maintenant Miss Relooking semblait être devenu indispensable au bon fonctionnement du magazine, alors qu'elle-même oscillait toujours sur la crête étroite qui séparait « incapable » de « qu'on lui coupe la tête ! ».
Avec un lourd soupir et un regard noir, Emily avança négligemment la main entre les deux portes sur le point de se fermer, les faisant se rouvrir automatiquement. Andréa pénétra en trébuchant dans l'ascenseur, emportée par l'élan de son sprint et peinant à retrouver son équilibre sur ses talons de 10cm. Elle s'adossa avec une grâce incertaine à la paroi de l'ascenseur, arrêtant effectivement sa course.
« Merci Emily » fit-elle essoufflée, les cheveux dans les yeux, mais le sourire sincère. Elle posa stratégiquement une main sur le bras nu de sa collègue, dans l'espoir d'arriver à se glisser entre les mécanismes d'autodéfenses de l'inaccessible rousse qui narguait ses journées, et, depuis peu, hantait ses nuits.
La jeune anglaise baissa doucement le regard de ces yeux bruns outrageusement grands et pénétrants vers la main pâle qui tentait de pénétrer impunément son espace vital. Vraiment ? pensa-t-elle en haussant un sourcil. Ce n'était pas parce qu'elle s'était glissée dans l'angle mort de Miranda et était devenu la Bestah de Nigel que cette arriviste réussirait à l'avoir, elle. Mais la douce chaleur que répandait dans son corps ce simple contact, de même que la chair de poule que provoquaient les mouvements de ce pouce étranger sur sa peau, lui disaient que, trop tard, l'adorable brune s'était déjà enfoncée profondément derrière son armure. Mais il était hors de question qu'elle abandonne, parce que plus encore qu'ambitieuse, méchante et froide, Emily était fière. Elle n'irait pas lui manger dans la main comme le faisait déjà presque l'ensemble du personnel du magazine (même Serena, c'est un monde !). Elle remonta ses yeux vers le visage de la brune, bien décidée à la remettre à sa place, mais détourna aussitôt le regard. La brune la dévisageait à travers ses longs cils ourlés, un sourire incertain sur les lèvres, semblant attendre nerveusement une réponse. La garce ! La rousse ferma un instant les yeux. Très bien, si elle voulait le jouer comme ça, elles allaient être deux. Elle déposa délicatement une main sur celle d'Andréa, braquant ses yeux dans les orbes brune en face d'elle, un sourire taquin étirant doucement ses lèvres fines. Elle fit légèrement glisser ses doigts sur la peau à sa disposition, laissant planer un court silence entre elles, juste le temps de construire une tension.
« Ne me remercies pas ! Après tout, pour survivre avec Miranda, il faut s'entraider, non ? »
Elle regarda avec délice une rougeur se répandre progressivement depuis le cou jusqu'aux joues de la brune. Alors que l'ascenseur atteignait le rez-de-chaussée, elle décida de mener le jeu encore un peu, accentuant son accent britannique pour la peine.
« Tu devrais passer chez moi un de ces soirs...après avoir déposé le Book… »
Elle se retint de sourire alors que la rougeur sur les joues de la brune se faisait plus marquée et que la main sur son bras tremblait légèrement. Les portes tintèrent, et, avec un dernier sourire charmeur, Emily se détourna.
« …De plus, il faut vraiment que je t'apprenne à courir convenablement avec des talons » lâcha-t-elle avec un sourire attendris, invisible à la brune dans son dos, avant de disparaître dans le hall et sa foule pressée.
Andréa la regarda s'éloigner en se mordillant les lèvres, sortant juste à temps de sa transe pour glisser une main affolée entre les deux portes de l'ascenseur en train de se refermer.