Auteur : TheLifeIsOnlyMystery

Genre : Yaoï, Romance, UA, OOC... Lemon.. Peut-être...

Disclaimer : La totalité des personnages de cette fiction appartiennent à Masashi Kishimoto.

Couple : KakaSasu.

Soft.

On pouvait avec certitude me qualifier d'inconditionnel amoureux de la musique. C'était mon monde, mon credo. J'avais toujours mes écouteurs dans les oreilles, lorsque je n'étais pas en cours ou en compagnie de mes amis. Tout tournait autour de la musique, je vivais avec elle, ainsi était-elle ma seule compagne.

Mon appartement était un tombeau vide et dénué de chaleur, alors, elle qui était si douce et si envoûtante savait se faire apprécier.

La musique, c'était un moyen d'échapper au silence morbide des interminables week-ends enneigés où l'on passait plus de temps emmitoufler sous sa couette en regardant des vieux films à l'eau de rose qui étaient tout sauf romantiques, d'ignorer les questions idiotes des passants perdus dans la ville, demandant leur chemin, de me sentir moins seul que je ne l'étais déjà, de me réconforter lors des moments où désespoir partageait mon infortune...

Mais malgré cet univers taché de noir, on discernait cependant un peu de lumière. J'avais toujours été un grand solitaire, réservé, taciturne mais sans trop savoir comment, j'avais réussi à tisser deux liens dans ce lycée où se côtoyaient plus de cinq mille élèves.

Naruto Uzumaki était l'un des deux. Ce bruyant blond cherchait toujours à attirer les regards, à montrer qu'il existait. Tout le contraire de Neji Hyuga, grand brun mystérieux et discret, qui jouait avant tout un rôle de grand frère envers moi.

J'aimais bien Neji. Cet « ange gardien », comme j'aimais l'appeler, avait toujours un tendre sourire à m'offrir pour me remonter le moral, en plus de m'ébouriffer affectueusement les cheveux en guise de bonjour le matin.

Oui, heureusement qu'ils étaient là.

J'avais peut-être deux très bons amis, mais ce matin-là, je n'avais aucune envie de me lever pour aller en cours. Vendredi dernier, notre proviseur, Tsunade, était venue nous annoncer l'arrivée d'un nouveau professeur de mathématiques, l'ancien ayant pris sa retraite. Il était grand temps d'ailleurs, que ce vieux Sarutobi tire sa révérence. Tsunade, c'était une femme qui s'injectait forcément des choses pas très nettes, vu la taille anormale de sa poitrine. Naruto disait souvent qu'elle pourrait nous assommer d'un seul coup avec.

Je traînais les pieds dans mon salon. J'étais prêt à partir, mais l'envie n'y était pas. Il neigeait à gros flocons dehors. C'était peut-être beau à voir mais très décourageant.

J'arrivai dix petites minutes avant que la sonnerie retentisse. C'est dans la salle de classe que je rejoignis Naruto. Neji était d'un an mon aîné, alors, on ne se voyait que pendant les interclasses.

« Alors, Sas'ke, tu t'es perdu sous ta couette ? »

Je lui jetai un regard noir en guise de réponse, et de bonjour au passage puis pris place à côté de lui sans un mot.

« J'ai entendu parler du nouveau prof de maths, c'est Sakura qui m'en a parlé. »

Sakura était sa petite amie et fût à une époque, éperdument amoureuse de moi. Je me demandai comme deux véritables piles éléctriques pouvaient se retrouver à former un couple.

« Et qu'est-ce qu'elle t'a dit ? »

« Un gros, hyper gros, pire que Choji ! J'ai presque cru que c'était son père, quand elle m'en a parlé ! »

« On verra bien... » lui répondis-je simplement en haussant les épaules.

C'était le chaos total, dans la salle. Mes camarades parlaient si fort, qu'on n'entendait plus les travaux de l'autre côté de la route.

Difficile de savoir ce que pensaient des adolescents de seize ans, lorsqu'on a l'impression de ne pas être de la même génération. J'entendais de loin un groupe de garçons se raconter leurs exploits sexuels dans des gloussements ridicules. Moi, je n'avais pas vraiment eu de petits amis... Enfin, si, mais c'était compliqué. Ma dernière, et seule relation d'ailleurs, avait été une véritable catastrophe et ça avait amplement suffi à me mettre des freins.

Tsunade entra dans la classe et sans qu'elle ne prononce un mot, le calme était revenu. Le nouveau professeur était à sa suite, il la laissa tranquillement parler et profita de ce moment pour sortir ses affaires de son cartable en cuir et de les poser sur son bureau.

« "Gros", hein, Naruto ? »

Celui-ci fit la moue en me regardant. Notre professeur était tout sauf gros. Il avait des cheveux argentés et des yeux noirs. Il avait l'air gentil... Je le détaillai, une main contre la joue, n'entendant même plus le discours de mon proviseur. J'étais hypnotisé par cette assurance qu'il dégageait, sa présence aussi. Il était beau dans sa chemise blanche et son jean noir.

« Je suis Kakashi Hatake, et je vais donc vous enseigner les mathématiques... Alors, faisons en sorte que l'année se passe sans encombres. »

Sa voix électrisa mon corps entier. Elle était si grave, si douce, si chaleureuse... Pendant toute l'heure, je ne fis que le fixer discrètement, ignorant totalement mon ami Naruto. Les maths n'avaient jamais été la matière quand laquelle j'excellais mais je ne m'en sortais pas trop mal. Et j'avais la nette impression qu'avec ce nouveau professeur, mes notes allaient grimper en flèche.

La journée passa mollement, et je n'avais que le prof de maths dans la tête. Naruto essayait tant bien que mal d'attirer mon attention, mais me faire sortir de ma rêverie s'était avérée être une tâche compliquée. À la sortie des cours, Neji me raccompagna jusque chez moi. Il avait toujours ce charmant sourire collé sur ses lèvres et cette manie de me décoiffer.

« Alors ce prof ? » demanda-t-il, en passant sa main dans mes cheveux.

« Il est sympa... Et il explique bien... »

« Ne nous fait pas comme il y a deux ans, hein, Sasuke ? »

Il y a deux ans... Ma dernière année de collège. J'étais "sorti" avec Kabuto-san, l'infirmier... Ma première relation et ma première expérience sexuelle... À cette époque, je venais de perdre mes parents dans un accident, et suite à ça, mon frère avait déménagé aux États-Unis. J'étais depuis tombé entre les mains d'un tuteur qui foutait vraiment la trouille. Alors, oui, c'est vrai, avec tous ces problèmes, peut-être que Kabuto-san en avait un peu profité...

« De quoi tu parles Neji ? » déclarai-je, faisant semblant de ne pas comprendre.

« Ne fais pas l'innocent, je te vois venir avec tes grands yeux qui ne peuvent rien me cacher. »

Je détournai automatiquement le regard, me concentrant sur mes chaussures qui étaient devenues tellement intéressantes. Neji me soupçonnait déjà alors que je n'avais dit que quelques mots sur notre nouveau professeur...

« Ça va, Neji, je ne suis plus un enfant... »

« Je dis ça pour toi, tu sais... Ce sont des adultes. Et tu mérites un peu mieux que ça, tu ne crois pas ? »

Je ne répondis pas. Les jeunes de mon âge ne m'intéressaient pas. Nous n'étions pas issus du même monde, il n'y avait que le sexe qui comptait, comme si ça leur prouvait qu'ils étaient bien des hommes à toujours parler de la taille de leur machin et des positions qu'ils exploitaient avec telle ou telle fille... Ils passaient leur temps à reluquer tout ce qui pouvait, sifflant et hurlant des choses obscènes à tout va... Alors qu'avec quelqu'un de plus vieux, j'arrivai plus facilement à me libérer, à parler, à être moi-même... C'était sans doute ça qui m'avait plu chez Kabuto-san... Il était vraiment à mon écoute. Mais maintenant que j'y repense, c'était sûrement dans le seul but de m'attirer plus facilement dans ses filets... Il avait eu ce qu'il attendait de moi et il m'avait jeté comme... comme une vieille chaussette trouée. Les adultes pouvaient être aussi de parfaits salauds, mais avec Kakashi-san, ce n'était pas pareil... Et l'expliquer à Neji n'allait pas être évident.

Je quittai Neji, prétextant avoir un monticule astronomique de devoirs à faire, ce qui n'était pas du tout le cas, en réalité. Je jetai mes affaires en vrac dans l'entrée de mon appartement avant de me jeter sur mon lit, les bras et jambes en étoile.

Je ne pouvais m'empêcher de penser au beau professeur de maths. Son regard était toujours perdu sur son livre, il ne levait quasiment jamais la tête pour nous regarder. Sa voix était calme et tellement... grave. Je frissonnai sans trop savoir pourquoi.

J'avais hâte de le revoir demain.

J'avais deux heures de maths, dès le matin, et j'en étais ravi. Seulement, ce maudit réveil avait décidé de faire grève et j'étais en retard.

Dans les couloirs, je courrai comme un dératé. Perdu dans mes pensées, je ne fis pas attention à la personne devant moi et la bousculai. Le coup était tellement inattendu que je me retrouvai à terre, sur les fesses.

« Aïe... » gémissais-je.

En relevant la tête, je me rendis compte que la personne que j'avais heurtée n'était autre que mon professeur de maths. Il me regardait légèrement surpris, mais certainement pas autant que moi.

« Dé... Désolé, Monsieur ! Je... J'ai... J'étais en retard alors... »

« Ca ne fait rien. » me coupa-t-il. « Sasuke, c'est ça ? »

J'acquiesçai d'un hochement de tête. Je me sentais vraiment ridicule de bégayer puérilement comme une gamine de dix ans... Il me tendit la main pour m'aider à me relever. Lorsque je la saisis, je remarquai qu'elle était brûlante, comparée à la mienne qui était glacée à cause de ma course et du froid de ce mois de Janvier. Ce contact me mit vraiment mal à l'aise.

« Nous avons cours ensemble, alors, allons-y. » me dit-il dans un sourire.

Je ne répondis pas, trop concentré sur ses lèvres. Il se racla la gorge pour me ramener à la réalité. Je réalisai que ma main était toujours contre la sienne et qu'il désirait certainement la récupérer.

Je la relâchai dans un hoquet de surprise. Décidément, il me mettait dans des états pas possible... J'étais rouge de honte et cela le fit rire doucement.

En classe, je triturai nerveusement le coin d'une feuille en regardant ma main qui avait touché celle de mon professeur. En plus d'être chaude, elle était si douce... Comme sa voix, son rire, son sourire... Tout était doux chez cet homme. J'avais été si proche de lui, pendant quelques minutes que j'avais pu sentir son parfum. Il était comme le reste. Doux. Chaud. Brûlant. Je me mis à gigoter sur ma chaise, en fronçant les sourcils.

J'étais stupide. Naruto me le répétait à longueur de journée. Mais j'étais d'autant plus stupide de ressentir cette attirance pour lui... Surtout que ce n'était pas réciproque, mais alors, pas du tout. Kakashi-san devait sûrement avoir une femme et des enfants. Il était vraiment magnifique alors... Je soupirai fortement avant de me rendre compte que la sonnerie avait retenti et que mes camarades avaient déjà tous déguerpi. J'étais seul avec Kakashi qui me fixait longuement.

Je clignai des yeux plusieurs fois avant de ranger précipitamment mes affaires dans mon sac.

« Sasuke ? Ça ne va pas ? »

Je plongeai à nouveau mon regard dans le sien, si beau, si captivant, si doux...

« Non, il n'y a rien. »

« Je t'ai entendu soupirer. Tu as des problèmes ? Je suis ton professeur, tu peux m'en parler tu sais. »

Je pensai fortement à ces sentiments si étranges qui prenaient possession de mon corps et qui me chamboulaient tant. Je n'allais pas lui dire ça, n'est-ce pas ? Qu'il m'envoûtait complètement depuis qu'il était arrivé ici ? Que je buvais la moindre de ses paroles ? Ça faisait seulement deux jours, bordel. Et il me faisait déjà un effet monstre, indescriptible.

« C'est gentil mais... ça va. »

« Bon... D'accord. Tu peux y aller alors, je ne veux pas gâcher ton interclasse. »

Si j'avais pu la passer avec lui, et même la journée entière, je n'aurais franchement pas dit non... Les autres cours étaient devenus inintéressants. Je n'avais que Kakashi dans la tête.

La semaine s'écoula lentement. Vendredi, comme chaque soir après les cours, Neji me raccompagna chez moi. Il avait arrêté de me poser des questions sur Kakashi, à ma grande satisfaction. De toute façon, il ne pouvait pas comprendre. Enfin, si, vu qu'il aimait lui aussi les hommes, mais il ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais pour Kakashi...

« Tu veux qu'on se voie, ce week-end ? » demanda-t-il.

« Oh, tu sais Neji, je crois que je préférerais rester un peu seul... Mais si jamais je change d'avis, je t'appelle, d'accord ? »

Il accepta silencieusement. Il embrassa ma joue avant de me quitter, avec l'un de ces éternels sourires sur ses lèvres.

Nous étions Samedi, en plein milieu d'après-midi. Avec l'argent que m'envoyait mon tuteur toutes les deux semaines, je me dirigeai vers le supermarché en face de chez moi. Naruto voulait venir manger chez moi, demain soir, alors, il fallait remplir le réfrigérateur, parce que, mine de rien, Naruto mangeait vraiment énormément, sans prendre un seul kilo. Naruto était bien différent de moi. Il était grand, bien bâti, sportif, populaire... Moi, je n'étais pas très grand. Largement moins que Naruto... Je n'avais pas de muscles. Le sport était ma hantise. Et je n'avais que deux véritables amis.

« Sasuke ? »

Cette voix... Je me tendais sur place, mes doigts se resserrant sur le paquet de nouilles. Je me retournai pour croiser le regard de mon professeur de maths. Lui qui d'habitude avait toujours une chemise pendant qu'il nous faisait cours, abordait aujourd'hui un simple t-shirt moulant ses formes à merveille. Il me surplombait d'au moins deux têtes. Que faisait-il ici ?

« Kakashi-san ? Bonjour... Je... Je ne pensai pas vous voir ici... » répondis-je timidement.

« J'habite juste en face. » Il me montra du doigt le bâtiment en question. Et ô grande fût ma surprise de constater qu'on était en fait, presque voisin. Nos deux bâtiments étaient séparés par une simple ruelle qui finissait en cul-de-sac.

« Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

« Eh bien... J'habite en face aussi... » Je maltraitai ce pauvre paquet de nouilles. C'était un tic que j'avais depuis des années, de tripoter tout ce que j'avais entre les doigts pour contenir mon stress.

« Vraiment ? C'est une bonne chose. » Il me souriait encore, avec douceur. Je crus fondre littéralement sur place. Mes joues revinrent cramoisies et je me dépêchai de détourner mon regard du sien. « Je te laisse, Sasuke. À bientôt. »

Je ne répondis pas. Je finis de faire mes courses, rapidement avant d'aller m'enfermer chez moi. Après avoir rangé mes achats, je m'allongeai sur le canapé, fixant le plafond sans grand intérêt. Je m'ennuyai mortellement.

Je ne savais pas ce que je faisais ici. Dans ce bâtiment. Devant cette porte. Ça m'avait pris comme ça, d'un coup. Je me suis retrouvé devant la porte de Kakashi. Il était vingt heures, et je me sentais encore plus stupide que d'habitude. Je ne savais pas non plus pourquoi j'avais cogné contre sa porte. Mais il était devant moi, et maintenant, je ne savais pas lui expliquer la raison de ma présence, alors qu'il n'avait rien dit en me voyant ici. Il attendait patiemment.

« Je... hm... Je m'ennuyai un peu chez moi, alors, je... Je suis venu vous voir comme vous m'avez dit que... que vous habitiez là... »

Il souriait. Moi, je me mordais les lèvres, n'osant pas soutenir son regard. Il se poussa un peu.

« Entre. » me dit-il.

« Je ne vous dérange pas ? Je peux m'en aller vous savez, il est vingt heures et- »

« Non, reste. Tu ne me déranges pas. »

Il me fit signe de m'asseoir et me demanda si je souhaitais quelque chose à boire. Je le laissai décider pour moi. Je remarquai les cartons dispatchés un peu partout dans son appartement. Il revint avec deux tasses de thé et s'installa dans le fauteuil en face de moi, me souriant de nouveau. Je rougissais sans m'en apercevoir. Qu'il était dur de se contrôler en face d'un homme aussi séduisant...

« Depuis ce matin, je range mes affaires, alors, ta visite tombe très bien. Ça me permet de me reposer un peu. »

« Vous n'êtes pas de Tokyo ? » osais-je demander.

« J'ai quitté Tokyo à l'âge de dix ans... Et puis, après mes études, en Europe, je suis revenu. Le pays me manquait. » expliqua-t-il en sirotant son thé.

« L'Europe... Ça doit être beau là-bas... J'ai toujours voulu aller en France... » Il ria doucement. Je n'arrivai vraiment pas à le regarder dans les yeux plus de quelques instants... J'avais toujours l'impression d'être dans un autre monde lorsque je m'y attardai. Et c'était vraiment déroutant.

« J'ai regardé ton dossier, hier. Tu as vraiment d'excellentes notes. Tu sais ce que tu veux faire, plus tard ? »

« Mes parents voulaient que je devienne médecin... »

« Tu ne vois plus tes parents ? » questionna-t-il.

« Ils sont morts. » Son visage se ferma et ses yeux se baissèrent.

« Excuse-moi... Je- »

« Ce n'est pas grave. » Je l'avais coupé. C'était la première fois que ça m'arrivait de couper la parole à quelqu'un. Je me suis toujours senti inférieur aux autres, dans un certain sens, et je pensais ne pas avoir le droit d'interrompre quelqu'un. Mais avec Kakashi, tout était si simple... Et si compliqué à la fois. J'étais toujours mal à l'aise en sa présence mais je ressentais un besoin, presque vital, de le voir. Je n'avais jamais bu, jamais toucher à une cigarette et encore moins fumer de joints, mais Kakashi était la plus belle et bonne des drogues que je connaissais...

« Un accident de voiture... Il y a deux ans. » expliquais-je.

« Je suis désolé Sasuke... Si je peux faire quelque chose pour toi... »

« Oui. » C'était sorti tout seul. Je m'impressionnais moi-même. Depuis quand j'avais autant d'assurance ? Était-elle dissimulée au fond de moi, n'attendant que le moment où un ange comme Kakashi entrerait dans ma vie ?

« Vous... Je... Je pourrai revenir vous voir, de temps en temps ?.. » Il souriait encore. Et c'était magnifique.

« Ça me ferait très plaisir, Sasuke. »

Je passai ma langue sur mes lèvres pour les humidifier. J'avais chaud. Et soif. Mes mains étaient devenues toutes moites avec la gêne et le stress.

Il continua à faire la conversation, pour deux. J'avais du mal à aligner deux mots sans bégayer et il semblait l'avoir compris. Je buvais tranquillement mon thé en écoutant sa belle voix si douce, si masculine...

« As-tu une petite amie, Sasuke ? » Mes yeux s'arrondirent et la gorgée de thé passa de travers. Je toussais fortement et il vint taper doucement dans mon dos en s'asseyant à côté de moi. Il s'excusa poliment et attendait sa réponse, les mains jointes. Je me tortillai dans le canapé, plus gêné que jamais.

« Non... Je... Je n'ai personne. »

« C'est bien dommage. »

« Les filles ne m'intéressent pas... » avouais-je dans un murmure.

Il ne répondit pas, mais je savais qu'il me regardait avec intensité. Son regard me brûlait presque la peau. Est-ce que je le dégoûtai ? Non, pas à ce point quand même... Si ? Non. Kakashi était quelqu'un de gentil. Alors, je ne devais pas le dégoûter puisqu'il continuait de me regarder et même de me sourire. Il était proche de moi. Trop proche. Vraiment trop proche. Son genou touchait le mien. C'était terriblement gênant. Je me sentais vraiment minuscule à côté de lui. Même assis, il était toujours aussi grand.

Il se racla la gorge en regardant sa montre.

« Je ne veux pas te mettre à la porte, Sasuke, mais il est vingt-deux heures... » Vingt-deux heures ? Ca faisait deux heures que j'étais chez lui ? Je ne voyais pas le temps passer quand j'étais avec lui...

« Oui, je comprends, je... je vais y aller. »

« Repasse demain, si tu veux. »

Évidement que je le voulais... Je n'avais pas envie de partir. Je me sentais bien avec lui... Mal à l'aise mais bien...

« Ok... » répondis-je.

Il me raccompagna jusqu'à la porte d'entrée et me sourit une nouvelle fois. J'essayai tant bien que mal à le regarder dans les yeux, mais rien à faire, j'avais encore rompu le contact, plus tôt que je ne l'aurais voulu.

« À demain, alors. » Il embrassa ma joue. Je me tendais irrémédiablement et ma bouche formait un magnifique "o". Il ferma la porte toujours avec son magnifique sourire alors que j'étais toujours sous le choc. Je restai planté là, comme un imbécile que j'étais avant qu'un sourire niais s'étire sur mes lèvres. Il m'avait embrassé ! Bon, d'accord, sur la joue, mais même ! J'avais pu sentir ses lèvres si... douces. Ses lèvres... Ses lèvres à lui.

Je rentrai chez moi, lentement, regardant derrière moi, espérant peut-être le voir, espérant qu'il me dise de revenir. Je secouais la tête. J'étais vraiment bête de croire ça. Je me déchaussais dans l'entrée puis après avoir bien fermé ma porte, allais dans ma chambre. Je me déshabillai avant de m'allonger et de serrer mon oreiller contre moi.

Kakashi... Je n'en revenais toujours pas. Je passai ma main sur ma joue, exactement à l'endroit où il m'avait embrassé. Je ne pouvais empêcher ce sourire béat naître sur mes lèvres. J'avais envie d'envoyer un message à Neji, mais ne le fis pas. Il me dirait sans doute de ne pas autant m'accrocher. Et je n'avais vraiment, mais alors vraiment pas envie qu'on gâche mon bonheur. J'étais heureux. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été si heureux, et j'avais oublié à quel point ça pouvait faire du bien.

J'allumai mon baladeur et écoutai quelques musiques qui me faisaient penser à mon professeur, en fermant les yeux. Je m'endormis ensuite, de fatigue, de joie, de contentement, en rêvant de mon doux Kakashi...


Bonjour, bonjour... Oui, bon, j'avoue, c'est peut-être un peu – beaucoup – niais. Mais bon, j'avais envie de partir sur quelque chose comme ça, parce que Sasuke est et sera totalement OOC dans cette fiction et quelque part, c'est assez mignon de l'imaginer comme ça.

J'espère que vous avez aimé et que la suite vous plaira.

À bientôt.. !

TheLifeIsOnlyMystery