Annonce : Eh oui, c'est encore moi ! *Moi ? Qui, moi ?* Eh ben moi,
MissLily_33 ! (Vous pouvez dire Lily, ça va plus vite !) Donc me revoilà,
et pas les mains vides ! Avec une nouvelle fic ! Non non, vous ne rêvez pas
(ou cauchemardez, ça dépend de votre point de vue) ! Je voudrais vous dire
tout de suite que cette fic sera longue. très longue. Idem pour les
chapitres ! Et re-idem pour les mises à jours ! (maximum un chapitre par
deux semaines, ou par mois !) Je vais passer beaucoup de temps sur cette
fic, donc moins sur les autres, désolée ! En tout cas, j'espère que ça vous
plaira !
Titre : Le Quatrième ?il
Auteur : Miss Lily_33
Spoiler : Etant donné que ça se passe à l'époque de Lily et James, je ne pense pas que je puisse mettre un spoiler. Mais certaines choses je les connais grâce au tome 5, donc SPOILER TOME 5.
Rating : Pas de rating pour le moment. Je ne pense pas qu'il y en aura pendant l'histoire. Je ne sais pas écrire les choses. obscènes, je dirais, et la violence je ne pense pas qu'il y en aura beaucoup.
Disclaimer : Tous les personnages sont à J.K. Rowling à part certains que J'Ai créé, mais si le monde d'Harry Potter n'existait pas, mes personnages non plus, donc rien n'est à moi, je ne m'approprie pas le travail de Rowling. Merci.
Résumé-général : En Angleterre, le temps n'est plus trop aux rires et aux jeux, dehors un psychopathe obsédé par la mort de tous les moldus, fils et filles de moldus, amis de moldus et défenseurs de moldus sévit et personne n'est à l'abri. Pourtant, certains trouvent encore le moyen de vire en riant, et James Potter en fait partie. Mais sa sixième année à Poudlard, contrairement à ce qu'il espère, ne sera pas de tout repos, ah çà non ! Car il possède sur lui un objet assez intéressant.
Résumé-de-chapitre : En fait il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre. Il sert juste à poser le cadre spatio-temporel. (Personnellement, je l'aime bien vu que j'y ai passé beaucoup de temps dessus.) En fait, si, il y a un événement TRES important, mais on ne sait pas encore à quel point.
Juste-un-dernier-mot-et-après-je-vous-laisse-tranquille : Je compte sur vous pour me laisser des reviews avec TOUT ce que vous pensez de ce chapitre ! ! Merci d'avance ! Je pense que je ferai un récapitulatif des personnages au début de chaque chapitre, pour vous les remettre en tête vu qu'il y en a beaucoup que j'ai inventé et qui ont une personnalité qui leur est bien propre ! Allez hop, place au.
Chapitre 1 : L'Oeil
Le soleil brillait sur le petit village de Godric's Hollow, cramant tout sur son passage. Par-ci, par-là, des plantes mouraient de soif, succombant à la canicule qui s'était installée en Angleterre depuis le début du mois de juillet. Le village se trouvait sur une colline. En bas de la colline pouvaient s'entendre les cris et les rires d'enfants jouant dans les nombreuses piscines. Chaque maison presque en possédait une, petite ou grande, peu importait. Une seule bâtisse se trouvait en retrait. La grande maison d'un blanc sale s'élevait de ses deux étages. Autour s'étendaient de grands prés jaunâtres. Le jeu le plus amusant pour les enfants du village était de réussir à traverser le champ puis de s'approcher le plus possible de la grande bâtisse si mystérieuse à leurs yeux. Personne n'en connaissait vraiment les habitants. Ils ne descendaient presque jamais au centre du village et on savait juste qu'ils étaient trois : le père, la mère et l'enfant, qui d'ailleurs n'était plus du tout un enfant mais un adolescent de seize ans passés.
Tandis que dehors retentissaient les cris des moldus, dans une des chambres de la bâtisse on pouvait entendre les ronflements sonores de l'adolescent. C'était un garçon chétif, pas très grand pour son âge. Un masse de cheveux noirs qu'il ne prenait pas la peine de coiffer correctement, des yeux noisettes brillant de malice et d'orgueil, tout correspondait à James Potter, jeune sorcier faisant ses études à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Ce fut à l'heure tardive d'onze heures qu'il consentit enfin à ouvrir les yeux. Il s'étira et s'assit sur son lit, encore à moitié endormit. Commença alors la lourde tâche de mettre ses pantoufles, qui dura cinq bonnes minutes jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il essayait depuis le début d'enfiler un livre de potion sur son pied droit. Les chaussons enfin à leur place normale, il descendit les escaliers, saluant par moment les tableaux qui lui répondaient par des sourires joyeux.
« Et voilà le paresseux de service ! » s'exclama Mrs Potter, les mains sur les hanches en lui souriant d'un sourire que seule une mère qui aime son fils pouvait faire. « Bien dormit ? »
« Mouais. »
James l'embrassa et s'assit sur une chaise de la cuisine. Anna Potter était une femme formidable. A 40 ans elle avait gardé toute sa jeunesse de 20 ans, tout en y rajoutant celle de 40. Elle avait de longs cheveux noirs accrochés en un chignon bas, des yeux bleus et un sourire laissant apparaître ses dents de la chance. Petite et quelque peu enveloppée, elle n'avait pas l'air très commode à première vue, peut-être à cause de ses lunettes ovales qui lui donnaient un air sévère, mais elle avait beaucoup d'humour et aimait parler. peut-être parfois trop.
« Pourquoi t'es pas au boulot ? » demanda James.
Anna était un Auror assez réputé depuis dix-huit ans.
« Parce que je n'ai pas envie. »
James haussa un sourcil.
« On m'a donné un jour de congé, » avoua Anna.
« Comment ça se fait ? »
« J'ai beaucoup travaillé ces temps-ci et ils m'ont accordé une journée pour me reposer. »
James trouvait étrange qu'on donne un congé à un Auror alors que ces temps- ci, rien n'allait plus. Dehors, un sorcier du nom de Voldemort agissait, tuant et massacrant quiconque osait le défier. Il recrutait des serviteurs (Mangemorts) pour faire le sale boulot à sa place. Et le plus frustrant était que personne n'arrivait à mettre la main sur ce Mage Noir.
« Tu veux déjeuner ? » demanda Anna.
« Hum. »
« Et ça veut dire quoi ce 'Hum' ? »
« Ouais. »
« Et bien sers-toi, je n'ai pas que ça à faire. »
Et elle quitta la cuisine, se dirigeant vers le salon. L'esprit encore dans son lit, James attrapa un bol et y vers du lait froid. Tandis qu'il entamait ses Céréales Animales ('Vous voulez la force d'un lion, la vitesse d'un guépard ou l'agilité d'un singe ? Les Céréales animales sont là pour ça !') un bruit de voiture retentit dans la cour. Quel idiot pouvait avoir amené sa voiture jusque dans la cour de la maison ?
« James ! Tu vas voir ce que c'est ? » cria Anna.
« Peux pas ! Je vais pas sortir en pyjama ! »
« Pourquoi ? Il est très bien ton pyjama. »
James entendit sa mère soupirer et sortir de la maison. Il ne trouvait pas qu'il y ait de quoi soupirer ! Lui, il tenait à son apparence, et pour sa réputation ce n'était peut-être pas super de sortir en pyjama bleu où était dessinés des petits vifs d'or qui voletaient. Il continua à manger, comme mécaniquement. Une voix parvint à ses oreilles, une voix qu'il reconnaîtrait entre mille.
« Merci Madame. » dit cette voix.
James se leva brusquement (renversant au passage sa cuillère) et courut jusque dans le salon.
« Sirius ! » s'exclama-t-il
(« Cool ton pyjama. »)
Effectivement, c'était bel et bien Sirius Black, son meilleur ami depuis ses onze ans. Il l'étreignit comme le frère de c?ur qu'il était et lui demanda :
« Qu'est-ce que tu fais ici ? »
D'habitude, Sirius prévenait avant de venir. Pourquoi pas cette fois-ci ? Et pourquoi avait-il cet air renfrogné ? Il regarda son ami. Il avait aussi seize ans, il était plus grand, plus musclé, plus beau. Mais il n'était jamais venu à l'idée de James d'en être jaloux. Sirius avait des cheveux bruns tombant sur ses yeux sombres avec tout le clase d'un 'bad boy'.
« Je suis parti de la maison. » répondit ce dernier.
« HEIN ? ? ? »
Anna le regarda à présent avec des yeux ronds, presque affolés.
« Assied-toi. » ordonna-t-elle en désignant le canapé.
Il obéit et elle et James en firent autant.
« Tu as fait quoi ? ? » demanda-t-elle.
« Je me suis enfuit de chez moi. »
Anna soupira avec tant de force que les papiers posés sur la petite table de salon devant le canapé s'envolèrent. James, lui, regardait Sirius d'un air amusé. Cela faisait longtemps qu'il parlait de fuguer, mais il n'avait jamais réellement pensé qu'il le ferait. Anna se calma et dit à Sirius :
« Ca te dérangerait de tout raconter ? »
« Non, » répondit le garçon, « mais il n'y a pas grand chose raconter. C'est la même chose que d'habitude : ma mère. »
Ana réprima une grimace. Elle haïssait Féritas Black, la mère de Sirius. Quoi de plus normal pour un Auror ? Mrs Black n'était pas Mangemort, mais adhérait aux idées de Voldemort. C'était pour cette raison que Mrs Potter ne pouvait la supporter. Elle e avait beaucoup entendu parler, de la bouche de James comme de celle du Ministre. C'était des gens très respectés, mais la seule bonne raison était qu'ils donnaient beaucoup d'argent au Ministère de la magie.
« . ma mère qui me parle toujours comme si j'étais un moins que rien, mon frère qui décide de s'engager chez les Mangemorts quand il sera plus grand, mon père qui me conseille de prendre exemple sur lui et toutes ces histoires de sang pure à la mord moi le n?ud. J'en ai eut ras-le-bol et j'ai quitté la maison par Magicobus. C'est tout. »
« Et qu'en disent tes parents ? » demanda bêtement James.
« Si tu crois que je leur ai demandé la permission pour partir. » répondit Sirius dans un souffle. « Et, heu. en fait, » hésita-t-il en regardant à présent Anna, « je n'ai nul part où aller et je me demandais si. si vous vouliez bien de moi chez vous. Je peux payer si vous voulez ! » ajouta-t-il précipitamment, « et je camperai dehors. »
Anna prit un air choqué. James savait que ce n'était pas à cause du fait que Sirius lui demande de vivre ici, c'était plutôt parce qu'elle trouvait horrible de le faire payer.
« Tu es ici chez toi ! Quelle idée de te faire payer ! C'est un très grand plaisir de t'avoir ici, considère-toi comme invité. James, monte son sac dans une des chambres, et après tu continues à déjeuner ! »
James attrapa le sac de Sirius et monta les escaliers en sa compagnie.
« Alors comme ça Patmol, tu as vraiment fugué ? »
« J't'avais dit que je le ferai. »
« Bravo ! Et ton frère, il veut vraiment s'engager chez ces tarés ? »
« Ouais, il l'a annoncé hier soir, » répondit sombrement Sirius, « Regulus est un crétin. »
« C'est bien que tu arrives maintenant, je commençais à m'ennuyer. Servilus me manque. » dit James d'un ton dramatique.
Sirius éclata d'un rire semblable à un aboiement de chien.
« C'est sûr que quand il n'est pas là, on s'ennuie à mourir. Même plus de quoi apprendre de nouveaux sorts. »
Ce fut au tour de James de rire. Servilus était le doux surnom donné à Severus Rogue. Celui-ci était à Serpentard, la maison opposée à Gryffondor. Rogue e les deux garçons se haïssaient cordialement depuis. toujours. Tout en lui dégoûtait James : de sa robe trop longue à ses cheveux gras et sombres en passant par son nez crochu. Sirius et James avaient pour habitude de l'humilier en public, ce qui les amusait particulièrement. Rogue n'avait que ce qu'il méritait, lui qui tentait par tous les moyens de faire renvoyer les deux garçons et leurs deux autres meilleurs amis : Remus Lupin et Peter Pettigrow.
James balança le sac sur le lit qu'occupait habituellement Sirius et redescendit les escaliers avec lui. Arrivé à la cuisine, il mit un doigt sur sa bouche en signe de silence et versa le contenu de son bol dans l'évier.
« Ni vu, ni connu, » dit-il, « Ca te dérange si je vais m'habiller ? »
Sur ce il laissa Sirius en conversation avec Anna Potter dans le salon et alla revêtir quelques vêtements moldus. Il se lava en vitesse, s'ébouriffa les cheveux au passage et dévala une fois de plus les escaliers.
« Sirius, j'ai trouvé une clairière dans le bois là-bas, faut que je te la montre. » dit-il une fois de retour.
Les deux amis sortirent de la maison et traversèrent les prés pour arriver effectivement à une clairière qu'il n'avait auparavant jamais découverte. Pourtant, ils passaient la moitié de leurs vacances à vagabonder dans le forêt près de la maison des Potter.
« Ben. Qu'est-ce que qu'elle a cette clairière ? » demanda Sirius en tournant sur lui-même pour examiner l'endroit.
« Regarde. » dit juste James.
Il monta sur les branches d'un vieux chêne et s'assit sur une. Puis il tourna sa tête vers une des plus grandes maisons de Godric's Hollow, là d'où s'entendaient le plus de cris et de rires.
« Allez ! Viens voir ! T'as pas peu quand même ? »
Sirius grogna un 'nonmaispasdutout' et rejoignit son meilleur ami. Il regarda dans la même direction que James et son visage s'éclaira d'un sourire malin. Trois filles, sûrement de leur âge, se baignaient dans la piscine avec six ou sept petites garçons et filles qui couraient autour.
« C'est qui ? » demanda le grand.
« J'sais pas exactement. Sont pas là depuis longtemps. »
« Elles sont pas mal. »
Ils échangèrent des sourires entendus.
« Tu penses à la même chose que moi ? » dit James.
Sirius acquiesça de la tête et ils sortirent leurs baguettes de leur ceintures d'un même mouvement.
« Texta solve ! » s'écrièrent-ils en même temps.
La seconde d'après, les trois filles se mirent à hurler, le haut de leur bikini s'étant mystérieusement défait, couvrant leur poitrine de leurs mains. Elles coururent toutes les trois jusqu'à leurs serviettes de bain pour se couvrir, tandis que les enfants autour d'elles hurlaient de rire. L'une d'entre elles fondit en larme et partit rapidement se réfugier à l'intérieur de la maison. Dans l'arbre, Sirius et James se retenaient de tomber tellement ils riaient. Avec peine, Sirius descendit du chêne et s'écroula au sol, tapant du poing sur la terre totalement sèche. James ne le rejoignit que lorsqu'il fut calmé. Le fait qu'ils n'aient pas le droit d'utiliser la magie ne leur avait même pas effleuré l'esprit. Ce n'était pas le genre de choses dont ils se souciaient, et puis, Dolosus Potter, le père de James, travaillait au Ministère, servie de usages abusifs de la magie, et il s'arrangeait toujours pour que les bêtises de son fils ne soient pas trop remarquées. James et son père étaient très complices, le fils ne se faisait donc pas souvent gronder. D'un certain côté, les bêtises de l'adolescent faisaient rire Dolosus, et il considérait qu'il n'avait pas vraiment le pouvoir de lui faire des leçons de moral étant donné que dans sa jeunesse il avait fait exactement les même choses, sinon pire, par exemple il avait ensorcelé tout un repas familial alors qu'il n'avait que 14 ans. Les invités s'étaient tous retrouvés avec des fruits de mer qui dansaient dans leur estomac. Il avait échappé à l'exclusion définitive de Poudlard.
« Tu ne les connais vraiment pas ? » articula Sirius en essayant de clamer son fou rire.
« Qui ? Les moldus ? Non, puis je m'en fiche. »
« Ah oui, j'oubliais que le c?ur de monsieur étai déjà prit. »
James balança une brindille morts à la figure de son ami. Oui, son c?ur était déjà prit depuis la première année à Poudlard. Lily Evans. La seule chose qu'il ne pouvait avoir, il la désirait plus que tout au monde. C'était une sorte de défi pour lui. Il la voulait, il l'aurait. Tout en elle le faisait fondre : elle était belle, intelligente, pas superficielle le moins du monde. Seul problème : elle le détestait, le trouvait trop arrogant.
« Je lui ai envoyé une lettre. » dit James.
Sirius se mit à rire.
« Quoi ? » demanda brusquement James.
« Qu'est-ce que tu peux être vieux jeu ! »
« Oh, ça va. De toute façon elle me l'a renvoyée. »
« Elle t'a renvoyé la lettre ? »
Sirius rit encore plus fort.
« Tu devrais peut-être essayer le Philtre d'Amour ! Demande aux parents de Remus ! »
James sourit. Jamais les parents de Remus ne le laisseraient acheter un Philtre d'Amour. Ils ne voulaient déjà pas lui vendre un simple Véritasérum !
« Allez, on rentre. M'man a déjà du faire le repas. »
Les deux amis se levèrent et rentrèrent à la maison. Comme James l'avait dit, Anna Potter avait déjà préparé le repas et le couvert étaient mis.
« Papa ne mange pas ici ? » demanda James en regardant les trois assiettes.
« Non, il m'a envoyé un hibou il y a quelques minutes pour me die qu'il ne rentrerait pas manger. »
James et Sirius s'assirent sur les chaises et Anna leur servit la nourriture. Ils commencèrent à manger en silence. Sirius touchait à peine à son assiette.
« Quelque chose ne va pas Sirius ? » demanda Anna en le regardant d'?il inquiet.
« Non, tout va bien. Je n'ai pas faim, c'est tout. »
« Essaie quand même de manger un peu, » dit la sorcière d'une voix douce.
Elle considérait Sirius comme son deuxième fils.
« Ca vous dirait d'aller au Chemin de Traverse cet après-midi ? »
Le visage des deux adolescents s'éclaira.
« J'ai quelques courses à faire, » continua Anna, « vous n'aurez qu'à acheter vos affaires pour Poudlard. »
Sur cette bonne annonce, les déjeuner se fit plus enjoué. Les trois personnes parlèrent de la nouvelle année qui s'annonçait, des BUSE (James et Sirius en avaient obtenu dix tous les deux) et du Quidditch. Ce fut vers 15 heures 30 qu'ils furent tous enfin prêts à utiliser la Poudre de Cheminette pour atteindre le Chemin de Traverse. James détestait ce moyen de locomotion, c'était avec peine qu'il ne rendait pas sa nourriture chaque fois qu'il l'utilisait. Et c'est ce qui, une fois de plus ce jour-là, faillit se passer.
« Bon, je vais voir la boutique de vêtements, » dit Anna, « je vous prends vos robes. Vous, vous faites ce que vous voulez mais vous ne quittez pas le Chemin de Traverse ! En aucun cas ! Par les temps qui courent. » marmonna-t- elle en s'éloignant vers le magasin de prêt-à-porter.
D'abord, James et Sirius allèrent retirer de l'argent à Gringotts. C'était là qu'ils s'étaient vu pour la première fois. James, en sortant du wagon de la banque avait manqué de peu de vomir sur un Sirius de 11 ans qui l'avaient regardé d'un air dégoûté. Ce garçon avait tout de suite déplut à James : il avait un visage arrogant, et ses parents étaient des gens que Anna détestait. Mais c'était sans le connaître. Plus tard, ils s'étaient revus dans le Poudlard Express. Le jeune Potter cherchait un compartiment où il aurait pu s'asseoir. Il en avait trouvé un où était déjà installé celui qui deviendrait dans peu de temps son meilleur ami pour toujours.
« Eh ! C'est toi qui as faillit me vomir dessus la dernière fois ! » avait dit Sirius.
« Euh. Oui, je peux m'asseoir ? »
« Qu'est-ce qui te dis que je veux que tu viennes ? »
« Rien. »
Et avec un regard encore plus arrogant que celui du petit Black, il s'était assis sur la banquette. Sans doute était-ce le mordant du jeune Potter qui avait plu à Sirius, où la façon dont il regardait les autres pour montrer que c'était lui le plus fort. En tout cas, depuis, James et lui ne s'étaient plus quittés.
Quand les deux amis se retrouvèrent à l'air frais après être sortis de Gringotts les poches pleines d'argents, ils se rendirent au magasin de livres.
« Ils ont du trouver un nouveau professeur de Défense contres les forces du Mal, » observa James en regardant la liste de manuels.
L'année dernière, le professeur avait fait une crise de nerfs et était partie deux mois avant la fin de l'année scolaire. James, Sirius, Peter et Remus n'étaient pas étrangers à cette soudaine dépression.
Enfin, en possession de tous leurs livres de cours nécessaires à leur sixième année d'études à Poudlard, ils se rendirent à leur endroit favori de tout le Chemin de Traverse : le magasin de Quidditch, appelé 'Volez Balais !'. Même quand ils n'avaient rien besoin d'acheter ils adoraient errer entre les rayons de la boutique., admirant la moindre brindilles de chaque balai. James et Sirius avaient pour plus grande passion le Quidditch depuis leur plus tendre enfance (pas si tendre que ça pour Sirius). Tous deux faisaient partie de l'équipe de Gryffondor. James y était Attrapeur (1), Sirius Batteur.
« Bon, où allons-nous maintenant ? » soupira James alors qu'il sortait du magasin.
« Allons dire bonjour aux parents de Remus ! »
James acquiesça. Mr et Mrs Lupin tenaient une boutique de Potions juste avant l'entrée de l'Allée des Embrumes. Ils s'y dirigèrent, mais Sirius regarda avidement l'Allée.
« Tu y es déjà allé ? » demanda-t-il.
« Non, M'man me tuerait si j'y allais. »
Sirius se tourna vers James, une lueur d'excitation dans les yeux.
« On y va ? »
James le regarda, les yeux ronds.
« Mais. je. »
« T'as peur ? »
C'était la question qui leur servait à se convaincre mutuellement chaque fois que l'un ou l'autre hésitait à faire quelque chose. Les deux garçons auraient préféré être envoyés à Serpentard plutôt que d'y répondre par un 'oui'. Ils pénétrèrent alors dans l'Allées des Embrumes, l'endroit dont tous les adolescents parlaient sans jamais pouvoir y aller. Tous y était sombre.
« Cet endroit mérite bien son nom. » murmura James sans se rende compte d'avoir parlé si bas.
Il avait du mal à croire que cet endroit se trouvait juxtaposé au Chemin de Traverse. L'effervescence habituelle était absente, on entendait le vent passer dans chaque coin et recoin et ici, les gens étaient silencieux. James vit plusieurs personnes les montrer du doigt lui et Sirius, et chuchoter à leur passage. Sirius s'arrêta devant une vitrine.
« Viens. » dit-il en chuchotant lui aussi.
Ils entrèrent. L'endroit était poussiéreux, sale et mal éclairé. Il n'y avait personne au comptoir. James tourna sur lui-même en regardant d'un ?il perplexe les étranges objets posés sur les étalages. Il s'approcha d'un qui avait particulièrement attiré son attention. L'objet était tout au fond de la salle, presque caché. C'était une tête de mannequin d'un beige sale, elle était chauve. Sur un des yeux était posé un objet bizarre. Il semblait être fait d'or. Sur un rond assez grand pour entourer tout un ?il était posé une barre courbée vers le bas. Cette barre avait deux cornes dont les bouts étaient en de minuscules rubis en forme de losange. Des runes étaient gravées autour du rond.
« Patmol, viens voir. » murmura James.
« C'est quoi ? » demanda Sirius en regardant l'objet.
James le sortit de son socle. Les rubis se mirent à briller d'une lumière presque aveuglante puis redevinrent normaux. Une chaleur douce envahit le c?ur de James.
« C'est pas moche. » observa ce dernier.
« Ouais, du genre objet maléfique c'est très, très joli. » répliqua Patmol d'un air cynique.
« QUI EST LA ? ? »
Une voix dure, grave et profonde avait retentit dans toute la boutique. James sentit son c?ur s'emballer. Ils n'avaient sûrement rien à faire ici.
« J'pense pas que l'on devrait être là, » murmura-t-il.
Les secondes qui suivirent, James et Sirius se retrouvèrent dehors, loin du magasin et enfin de retour sur le Chemin de Traverse. Leurs c?urs battaient la chamade et Sirius avaient du mal à reprendre son souffle.
« Tu. as eut. peur, » haleta ce dernier.
« Non, TU as eut peur ! » répliqua James.
« Rêve pas Cornedrue, c'est toi qui a eut peur. »
« Bien sûr, je crois que Flitwick me ferait plus peur que ça. »
Un silence se fit, et au moment où James était persuadé qu'il avait le dernier mot, Sirius reprit la parole.
« Alors. On a tous les deux eut peur. »
James sourit en regardant ses pieds, le dos courbé et appuyé sur ses genoux fléchis. Un objet tomba de sa poche. Il s'empressa de le ramasser avant que quelqu'un ne le voit.
« Hé ! L'?il ! » s'écria-t-il.
« Quoi l'?il ? »
Sirius comprit et il haussa un sourcil, faisant ainsi la mue que toutes les filles lui adoraient.
« Voyons Cornedrue. C'est mal de voler de la Magie Noire. »
C'était bête. James n'avait même pas eut le temps de regarder ce que c'était exactement. Il le dit à son ami.
« C'est de la pourriture de Magie Noire, moi je n'y touche pas à ton machin. »
« Je l'offrirai à Servilus. Il sera content, non ? » demanda James un usant d'un regard rusé.
Sirius rit.
« Non. » dit-il lentement, « Il ne mérite pas cet objet ! Nous n'aurons qu'à demander à Remus de faire des recherches dessus, ou même Peter, mais je suis moins sûr du résultat. »
Certes, les recherches, ils pouvaient les faire seuls, mais ce n'était vraiment pas amusant.
« Ouais, » dit James en se levant. « On va voir les Lupin ? »
Sirius acquiesça et suivit son ami jusqu'à la boutique de Potions. Ils saluèrent en souriant les parents de leur ami Remus. C'était des gens à l'air sombre et triste qui passaient leur temps à s'inquiéter pour leur unique fils. Mais il était certain qu'avec un enfant loup-garou depuis ses huit ans, la vie n'était pas toujours rose. Au départ, James, Sirius et Peter ne connaissaient pas la vraie nature de leur ami. Mais Remus partait souvent pendant quelques nuits pour réapparaître le lendemain, l'air plus fatigué que jamais. Et tout ça chaque mois pendant trois nuits. A force, James, Sirius et Peter (surtout James et Sirius) avaient commencé à douter de la simple excuse de Remus (« Je vais voir ma mère malade. ») et c'est après moult recherches qu'ils avaient enfin découvert le secret de leur ami. Cela aurait pu les effrayer leur enlever l'envie d'être amis avec lui, mais non, pas le moins du monde. Au contraire, ils avaient trouvé ça 'marrant', à part Peter qui avait hésité à reculer devant Remus, jusqu'à ce que le fait qu'il ne risquait 'rien' en le côtoyant remplisse son esprit de peureux. Et c'est un peu plus tard qu'ils avaient décidé de devenir des Animagi, pour pouvoir se balader les nuits de pleine lune avec leur ami loup-garou. Ils avaient mis trois ans à le devenir et à force de travail dur et acharné, ils avaient réussit à la fin de leur quatrième année à Poudlard. James se transformait en un grand cerf majestueux, d'où le surnom de Cornedrue, Sirius, alias Patmol, en un gros chien noir et Peter en un petit rat ce qui lui avait valut le surnom de Queudver. Et comme un carrosse a quatre roux et non trois, Remus se retrouva appelé Lunard.
« Vous vouliez voir Remus ? » demanda Jack Lupin, le père de Remus. « C'est dommage, il est à la maison. »
Son visage se rembrunit et il eut l'air encore plus triste que d'habitude.
« Vous savez, Elle était là cette nuit, alors il doit récupérer. »
Tout comme Remus, Mr et Mrs Lupin ne nommaient jamais la lune. C'était pire qu'une phobie. C'était comme pour le nom de Voldemort que personne n'osait prononcer à voix haute, ou même à vox basse d'ailleurs. C'était Celui-dont- on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, Vous-savez-qui, Celui-qui-ne-doit-pas-être- nommé, Le Seigneur des Ténèbres, etc.. Dans une autre collection (créée par James et Sirius) on pouvait trouver L'autre-psychopathe, Le-dérangé-de-la- baguette, Face-de-cul-de-troll (bien qu'ils n'eurent jamais vu son visage, d'ailleurs ils ne l'avaient jamais vu Lui) et des autres beaucoup plus vulgaires, utilisés pour les grandes occasions.
« Sinon, vous avez besoin de quelque chose ? » demanda Mr Lupin.
« Non, » répondirent James et Sirius.
Sur ce, ils partirent. Ils retrouvèrent Anna Potter au Chaudron Baveur en grande conversation avec que sorcière que James ne connaissait que de vue. Il s'assit sur une chaise à côté de sa mère et écouta d'un air maussade la conversation. Sirius, à côté, s'amusait à lancer des bouts de nappe en papier sur un homme avec une écharpe noire remontée jusque sous les yeux (Si cet homme avait voulut faire discret, c'était raté. Une écharpé en été !) qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. La main dans sa poche, James tripotait l'?il juste volé. Si jamais sa mère, ou même n'importe qui d'autre, le surprenait avec ça, il était mort. Il avait une folle envie de le mettre sur son ?il à lui, comme sur le mannequin, rien que pour voir quel effet il produirait. Enfin, Anna se décida à rentrer à Godric's Hollow. En passant devant l'homme à qui il lançait des boulettes de papier, Sirius fit un grand sourire abusé.
« Vous avez du papier dans les cheveux, » dit-il d'un ton narquois avant de prendre la Poudre de Cheminette.
Ce fut un peu avant le repas que Dolosus Potter arriva. Toujours de bonne humeur (enfin, presque toujours), il salua chaleureusement sa famille et Sirius. Toujours tête en l'air, il ne s'étonna même pas de sa présence, et personne ne prit la peine de le mettre au courant au sujet de la fugue de celui-ci.
« Ta journée s'est bien passée ? » demanda Anna en servant la purée.
« Oh, rien d'inhabituel. Un vieux fou qui s'est servit de l'Imperium sur ses chèvres pour qu'elles lu tondent le gazon avec une sorte de grosse machine bizarre faisant un bruit atroce, deux plaisantins s'amusant à défaire le maillot de bain de jeunes moldues alors qu'ils N'ONT PAS LE DROIT. »
Dolosus, James et Sirius se lancèrent des regards amusés.
« Pff. Y en a qui ferait tout pour se rincer l'?il. » marmonna Anna.
Le reste du dîner fut tranquille. A une heure du matin, James et Sirius n'étaient toujours pas couchés, ils parlaient depuis 10 heures la veille.
« Au fait, ton machin, tu l'as essayé ? » demanda soudain Sirius.
« Quel machin ? »
« Le truc que t'as volé. Tu ne l'as pas volé pour rien quand même ? »
« Non, je ne l'ai pas essayé. »
« Eh bien vas-y ! Je veux voir ce que ça fait ! »
« Patmol ! C'est de la Magie Noire ! Ca se trouve ça va m'aspirer l'?il ou. »
« T'as peur ? » le coupa Sirius.
« Ce me ferait mal, » répliqua James.
Il sortit l'?il d'or de sa poche et avec une certaine appréhension, il le osa sur son ?il droit.
« Alors ? » demanda avidement Sirius.
« Ben, alors. rien. »
James était déçu, en effet, à part tenir seul sur son visage, l'?il n'avait en rien changé sa vue.
« Ca se trouve tu peux voir dans le noir, » proposa Sirius.
Il se retourna et éteignit les bougie.
« Non, il n'y a rien, » dit James maintenant dans le noir complet. « Eh ! Mais, attend ! »
« Quoi ? »
« T'as une lumière rouge sur la fesse droite ! »
D'un coup de baguette, Sirius ralluma les bougies et se contorsionna de façon à regarder son derrière. Mais il n'y vit rien. James, lui, voyait une boule de lumière danser sur sa fesse. Il enleva l'?il (la boule disparut) et le remit sur son ?il gauche. Cette fois-ci, une lumière bleu clair était sur le front de son ami.
Il le dit à son ami qui mit sa main à l'endroit désigné par James.
James retira l'objet mystérieux et le tendit à Sirius.
« Tu veux essayer ? »
« Non, je touche pas à ça. »
Pour accentuer sa réponse, Sirius renifla d'un air méprisant. James haussa les épaules et rangea l'objet dans un tiroir qu'il ferma à clé. Il bailla. C'était le signal qu'il fallait maintenant se coucher. En silence, Sirius partit de la chambre de James pour se rendre dans celle qui, lorsqu'il venait dormir chez les Potter, lui était destinée.
Enfin seul, James se déshabilla et se fourra dans son lit, en pensant à l'?il. Cet objet était bien mystérieux. A quoi servait-il réellement ? Quelles étaient ces boules de lumières qui dansaient sur la fesse et le front de son meilleur ami ? Que signifiaient-elles ?
Il s'endormit.
= Fin du chapitre un =
(1) Je ne me souviens plus du tout si James était attrapeur ou poursuiveur. Mais pour le déroulement de mon histoire, il vaut mieux qu'il soit Attrapeur. Mais vous verrez plus tard pourquoi.
Titre : Le Quatrième ?il
Auteur : Miss Lily_33
Spoiler : Etant donné que ça se passe à l'époque de Lily et James, je ne pense pas que je puisse mettre un spoiler. Mais certaines choses je les connais grâce au tome 5, donc SPOILER TOME 5.
Rating : Pas de rating pour le moment. Je ne pense pas qu'il y en aura pendant l'histoire. Je ne sais pas écrire les choses. obscènes, je dirais, et la violence je ne pense pas qu'il y en aura beaucoup.
Disclaimer : Tous les personnages sont à J.K. Rowling à part certains que J'Ai créé, mais si le monde d'Harry Potter n'existait pas, mes personnages non plus, donc rien n'est à moi, je ne m'approprie pas le travail de Rowling. Merci.
Résumé-général : En Angleterre, le temps n'est plus trop aux rires et aux jeux, dehors un psychopathe obsédé par la mort de tous les moldus, fils et filles de moldus, amis de moldus et défenseurs de moldus sévit et personne n'est à l'abri. Pourtant, certains trouvent encore le moyen de vire en riant, et James Potter en fait partie. Mais sa sixième année à Poudlard, contrairement à ce qu'il espère, ne sera pas de tout repos, ah çà non ! Car il possède sur lui un objet assez intéressant.
Résumé-de-chapitre : En fait il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre. Il sert juste à poser le cadre spatio-temporel. (Personnellement, je l'aime bien vu que j'y ai passé beaucoup de temps dessus.) En fait, si, il y a un événement TRES important, mais on ne sait pas encore à quel point.
Juste-un-dernier-mot-et-après-je-vous-laisse-tranquille : Je compte sur vous pour me laisser des reviews avec TOUT ce que vous pensez de ce chapitre ! ! Merci d'avance ! Je pense que je ferai un récapitulatif des personnages au début de chaque chapitre, pour vous les remettre en tête vu qu'il y en a beaucoup que j'ai inventé et qui ont une personnalité qui leur est bien propre ! Allez hop, place au.
Chapitre 1 : L'Oeil
Le soleil brillait sur le petit village de Godric's Hollow, cramant tout sur son passage. Par-ci, par-là, des plantes mouraient de soif, succombant à la canicule qui s'était installée en Angleterre depuis le début du mois de juillet. Le village se trouvait sur une colline. En bas de la colline pouvaient s'entendre les cris et les rires d'enfants jouant dans les nombreuses piscines. Chaque maison presque en possédait une, petite ou grande, peu importait. Une seule bâtisse se trouvait en retrait. La grande maison d'un blanc sale s'élevait de ses deux étages. Autour s'étendaient de grands prés jaunâtres. Le jeu le plus amusant pour les enfants du village était de réussir à traverser le champ puis de s'approcher le plus possible de la grande bâtisse si mystérieuse à leurs yeux. Personne n'en connaissait vraiment les habitants. Ils ne descendaient presque jamais au centre du village et on savait juste qu'ils étaient trois : le père, la mère et l'enfant, qui d'ailleurs n'était plus du tout un enfant mais un adolescent de seize ans passés.
Tandis que dehors retentissaient les cris des moldus, dans une des chambres de la bâtisse on pouvait entendre les ronflements sonores de l'adolescent. C'était un garçon chétif, pas très grand pour son âge. Un masse de cheveux noirs qu'il ne prenait pas la peine de coiffer correctement, des yeux noisettes brillant de malice et d'orgueil, tout correspondait à James Potter, jeune sorcier faisant ses études à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Ce fut à l'heure tardive d'onze heures qu'il consentit enfin à ouvrir les yeux. Il s'étira et s'assit sur son lit, encore à moitié endormit. Commença alors la lourde tâche de mettre ses pantoufles, qui dura cinq bonnes minutes jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il essayait depuis le début d'enfiler un livre de potion sur son pied droit. Les chaussons enfin à leur place normale, il descendit les escaliers, saluant par moment les tableaux qui lui répondaient par des sourires joyeux.
« Et voilà le paresseux de service ! » s'exclama Mrs Potter, les mains sur les hanches en lui souriant d'un sourire que seule une mère qui aime son fils pouvait faire. « Bien dormit ? »
« Mouais. »
James l'embrassa et s'assit sur une chaise de la cuisine. Anna Potter était une femme formidable. A 40 ans elle avait gardé toute sa jeunesse de 20 ans, tout en y rajoutant celle de 40. Elle avait de longs cheveux noirs accrochés en un chignon bas, des yeux bleus et un sourire laissant apparaître ses dents de la chance. Petite et quelque peu enveloppée, elle n'avait pas l'air très commode à première vue, peut-être à cause de ses lunettes ovales qui lui donnaient un air sévère, mais elle avait beaucoup d'humour et aimait parler. peut-être parfois trop.
« Pourquoi t'es pas au boulot ? » demanda James.
Anna était un Auror assez réputé depuis dix-huit ans.
« Parce que je n'ai pas envie. »
James haussa un sourcil.
« On m'a donné un jour de congé, » avoua Anna.
« Comment ça se fait ? »
« J'ai beaucoup travaillé ces temps-ci et ils m'ont accordé une journée pour me reposer. »
James trouvait étrange qu'on donne un congé à un Auror alors que ces temps- ci, rien n'allait plus. Dehors, un sorcier du nom de Voldemort agissait, tuant et massacrant quiconque osait le défier. Il recrutait des serviteurs (Mangemorts) pour faire le sale boulot à sa place. Et le plus frustrant était que personne n'arrivait à mettre la main sur ce Mage Noir.
« Tu veux déjeuner ? » demanda Anna.
« Hum. »
« Et ça veut dire quoi ce 'Hum' ? »
« Ouais. »
« Et bien sers-toi, je n'ai pas que ça à faire. »
Et elle quitta la cuisine, se dirigeant vers le salon. L'esprit encore dans son lit, James attrapa un bol et y vers du lait froid. Tandis qu'il entamait ses Céréales Animales ('Vous voulez la force d'un lion, la vitesse d'un guépard ou l'agilité d'un singe ? Les Céréales animales sont là pour ça !') un bruit de voiture retentit dans la cour. Quel idiot pouvait avoir amené sa voiture jusque dans la cour de la maison ?
« James ! Tu vas voir ce que c'est ? » cria Anna.
« Peux pas ! Je vais pas sortir en pyjama ! »
« Pourquoi ? Il est très bien ton pyjama. »
James entendit sa mère soupirer et sortir de la maison. Il ne trouvait pas qu'il y ait de quoi soupirer ! Lui, il tenait à son apparence, et pour sa réputation ce n'était peut-être pas super de sortir en pyjama bleu où était dessinés des petits vifs d'or qui voletaient. Il continua à manger, comme mécaniquement. Une voix parvint à ses oreilles, une voix qu'il reconnaîtrait entre mille.
« Merci Madame. » dit cette voix.
James se leva brusquement (renversant au passage sa cuillère) et courut jusque dans le salon.
« Sirius ! » s'exclama-t-il
(« Cool ton pyjama. »)
Effectivement, c'était bel et bien Sirius Black, son meilleur ami depuis ses onze ans. Il l'étreignit comme le frère de c?ur qu'il était et lui demanda :
« Qu'est-ce que tu fais ici ? »
D'habitude, Sirius prévenait avant de venir. Pourquoi pas cette fois-ci ? Et pourquoi avait-il cet air renfrogné ? Il regarda son ami. Il avait aussi seize ans, il était plus grand, plus musclé, plus beau. Mais il n'était jamais venu à l'idée de James d'en être jaloux. Sirius avait des cheveux bruns tombant sur ses yeux sombres avec tout le clase d'un 'bad boy'.
« Je suis parti de la maison. » répondit ce dernier.
« HEIN ? ? ? »
Anna le regarda à présent avec des yeux ronds, presque affolés.
« Assied-toi. » ordonna-t-elle en désignant le canapé.
Il obéit et elle et James en firent autant.
« Tu as fait quoi ? ? » demanda-t-elle.
« Je me suis enfuit de chez moi. »
Anna soupira avec tant de force que les papiers posés sur la petite table de salon devant le canapé s'envolèrent. James, lui, regardait Sirius d'un air amusé. Cela faisait longtemps qu'il parlait de fuguer, mais il n'avait jamais réellement pensé qu'il le ferait. Anna se calma et dit à Sirius :
« Ca te dérangerait de tout raconter ? »
« Non, » répondit le garçon, « mais il n'y a pas grand chose raconter. C'est la même chose que d'habitude : ma mère. »
Ana réprima une grimace. Elle haïssait Féritas Black, la mère de Sirius. Quoi de plus normal pour un Auror ? Mrs Black n'était pas Mangemort, mais adhérait aux idées de Voldemort. C'était pour cette raison que Mrs Potter ne pouvait la supporter. Elle e avait beaucoup entendu parler, de la bouche de James comme de celle du Ministre. C'était des gens très respectés, mais la seule bonne raison était qu'ils donnaient beaucoup d'argent au Ministère de la magie.
« . ma mère qui me parle toujours comme si j'étais un moins que rien, mon frère qui décide de s'engager chez les Mangemorts quand il sera plus grand, mon père qui me conseille de prendre exemple sur lui et toutes ces histoires de sang pure à la mord moi le n?ud. J'en ai eut ras-le-bol et j'ai quitté la maison par Magicobus. C'est tout. »
« Et qu'en disent tes parents ? » demanda bêtement James.
« Si tu crois que je leur ai demandé la permission pour partir. » répondit Sirius dans un souffle. « Et, heu. en fait, » hésita-t-il en regardant à présent Anna, « je n'ai nul part où aller et je me demandais si. si vous vouliez bien de moi chez vous. Je peux payer si vous voulez ! » ajouta-t-il précipitamment, « et je camperai dehors. »
Anna prit un air choqué. James savait que ce n'était pas à cause du fait que Sirius lui demande de vivre ici, c'était plutôt parce qu'elle trouvait horrible de le faire payer.
« Tu es ici chez toi ! Quelle idée de te faire payer ! C'est un très grand plaisir de t'avoir ici, considère-toi comme invité. James, monte son sac dans une des chambres, et après tu continues à déjeuner ! »
James attrapa le sac de Sirius et monta les escaliers en sa compagnie.
« Alors comme ça Patmol, tu as vraiment fugué ? »
« J't'avais dit que je le ferai. »
« Bravo ! Et ton frère, il veut vraiment s'engager chez ces tarés ? »
« Ouais, il l'a annoncé hier soir, » répondit sombrement Sirius, « Regulus est un crétin. »
« C'est bien que tu arrives maintenant, je commençais à m'ennuyer. Servilus me manque. » dit James d'un ton dramatique.
Sirius éclata d'un rire semblable à un aboiement de chien.
« C'est sûr que quand il n'est pas là, on s'ennuie à mourir. Même plus de quoi apprendre de nouveaux sorts. »
Ce fut au tour de James de rire. Servilus était le doux surnom donné à Severus Rogue. Celui-ci était à Serpentard, la maison opposée à Gryffondor. Rogue e les deux garçons se haïssaient cordialement depuis. toujours. Tout en lui dégoûtait James : de sa robe trop longue à ses cheveux gras et sombres en passant par son nez crochu. Sirius et James avaient pour habitude de l'humilier en public, ce qui les amusait particulièrement. Rogue n'avait que ce qu'il méritait, lui qui tentait par tous les moyens de faire renvoyer les deux garçons et leurs deux autres meilleurs amis : Remus Lupin et Peter Pettigrow.
James balança le sac sur le lit qu'occupait habituellement Sirius et redescendit les escaliers avec lui. Arrivé à la cuisine, il mit un doigt sur sa bouche en signe de silence et versa le contenu de son bol dans l'évier.
« Ni vu, ni connu, » dit-il, « Ca te dérange si je vais m'habiller ? »
Sur ce il laissa Sirius en conversation avec Anna Potter dans le salon et alla revêtir quelques vêtements moldus. Il se lava en vitesse, s'ébouriffa les cheveux au passage et dévala une fois de plus les escaliers.
« Sirius, j'ai trouvé une clairière dans le bois là-bas, faut que je te la montre. » dit-il une fois de retour.
Les deux amis sortirent de la maison et traversèrent les prés pour arriver effectivement à une clairière qu'il n'avait auparavant jamais découverte. Pourtant, ils passaient la moitié de leurs vacances à vagabonder dans le forêt près de la maison des Potter.
« Ben. Qu'est-ce que qu'elle a cette clairière ? » demanda Sirius en tournant sur lui-même pour examiner l'endroit.
« Regarde. » dit juste James.
Il monta sur les branches d'un vieux chêne et s'assit sur une. Puis il tourna sa tête vers une des plus grandes maisons de Godric's Hollow, là d'où s'entendaient le plus de cris et de rires.
« Allez ! Viens voir ! T'as pas peu quand même ? »
Sirius grogna un 'nonmaispasdutout' et rejoignit son meilleur ami. Il regarda dans la même direction que James et son visage s'éclaira d'un sourire malin. Trois filles, sûrement de leur âge, se baignaient dans la piscine avec six ou sept petites garçons et filles qui couraient autour.
« C'est qui ? » demanda le grand.
« J'sais pas exactement. Sont pas là depuis longtemps. »
« Elles sont pas mal. »
Ils échangèrent des sourires entendus.
« Tu penses à la même chose que moi ? » dit James.
Sirius acquiesça de la tête et ils sortirent leurs baguettes de leur ceintures d'un même mouvement.
« Texta solve ! » s'écrièrent-ils en même temps.
La seconde d'après, les trois filles se mirent à hurler, le haut de leur bikini s'étant mystérieusement défait, couvrant leur poitrine de leurs mains. Elles coururent toutes les trois jusqu'à leurs serviettes de bain pour se couvrir, tandis que les enfants autour d'elles hurlaient de rire. L'une d'entre elles fondit en larme et partit rapidement se réfugier à l'intérieur de la maison. Dans l'arbre, Sirius et James se retenaient de tomber tellement ils riaient. Avec peine, Sirius descendit du chêne et s'écroula au sol, tapant du poing sur la terre totalement sèche. James ne le rejoignit que lorsqu'il fut calmé. Le fait qu'ils n'aient pas le droit d'utiliser la magie ne leur avait même pas effleuré l'esprit. Ce n'était pas le genre de choses dont ils se souciaient, et puis, Dolosus Potter, le père de James, travaillait au Ministère, servie de usages abusifs de la magie, et il s'arrangeait toujours pour que les bêtises de son fils ne soient pas trop remarquées. James et son père étaient très complices, le fils ne se faisait donc pas souvent gronder. D'un certain côté, les bêtises de l'adolescent faisaient rire Dolosus, et il considérait qu'il n'avait pas vraiment le pouvoir de lui faire des leçons de moral étant donné que dans sa jeunesse il avait fait exactement les même choses, sinon pire, par exemple il avait ensorcelé tout un repas familial alors qu'il n'avait que 14 ans. Les invités s'étaient tous retrouvés avec des fruits de mer qui dansaient dans leur estomac. Il avait échappé à l'exclusion définitive de Poudlard.
« Tu ne les connais vraiment pas ? » articula Sirius en essayant de clamer son fou rire.
« Qui ? Les moldus ? Non, puis je m'en fiche. »
« Ah oui, j'oubliais que le c?ur de monsieur étai déjà prit. »
James balança une brindille morts à la figure de son ami. Oui, son c?ur était déjà prit depuis la première année à Poudlard. Lily Evans. La seule chose qu'il ne pouvait avoir, il la désirait plus que tout au monde. C'était une sorte de défi pour lui. Il la voulait, il l'aurait. Tout en elle le faisait fondre : elle était belle, intelligente, pas superficielle le moins du monde. Seul problème : elle le détestait, le trouvait trop arrogant.
« Je lui ai envoyé une lettre. » dit James.
Sirius se mit à rire.
« Quoi ? » demanda brusquement James.
« Qu'est-ce que tu peux être vieux jeu ! »
« Oh, ça va. De toute façon elle me l'a renvoyée. »
« Elle t'a renvoyé la lettre ? »
Sirius rit encore plus fort.
« Tu devrais peut-être essayer le Philtre d'Amour ! Demande aux parents de Remus ! »
James sourit. Jamais les parents de Remus ne le laisseraient acheter un Philtre d'Amour. Ils ne voulaient déjà pas lui vendre un simple Véritasérum !
« Allez, on rentre. M'man a déjà du faire le repas. »
Les deux amis se levèrent et rentrèrent à la maison. Comme James l'avait dit, Anna Potter avait déjà préparé le repas et le couvert étaient mis.
« Papa ne mange pas ici ? » demanda James en regardant les trois assiettes.
« Non, il m'a envoyé un hibou il y a quelques minutes pour me die qu'il ne rentrerait pas manger. »
James et Sirius s'assirent sur les chaises et Anna leur servit la nourriture. Ils commencèrent à manger en silence. Sirius touchait à peine à son assiette.
« Quelque chose ne va pas Sirius ? » demanda Anna en le regardant d'?il inquiet.
« Non, tout va bien. Je n'ai pas faim, c'est tout. »
« Essaie quand même de manger un peu, » dit la sorcière d'une voix douce.
Elle considérait Sirius comme son deuxième fils.
« Ca vous dirait d'aller au Chemin de Traverse cet après-midi ? »
Le visage des deux adolescents s'éclaira.
« J'ai quelques courses à faire, » continua Anna, « vous n'aurez qu'à acheter vos affaires pour Poudlard. »
Sur cette bonne annonce, les déjeuner se fit plus enjoué. Les trois personnes parlèrent de la nouvelle année qui s'annonçait, des BUSE (James et Sirius en avaient obtenu dix tous les deux) et du Quidditch. Ce fut vers 15 heures 30 qu'ils furent tous enfin prêts à utiliser la Poudre de Cheminette pour atteindre le Chemin de Traverse. James détestait ce moyen de locomotion, c'était avec peine qu'il ne rendait pas sa nourriture chaque fois qu'il l'utilisait. Et c'est ce qui, une fois de plus ce jour-là, faillit se passer.
« Bon, je vais voir la boutique de vêtements, » dit Anna, « je vous prends vos robes. Vous, vous faites ce que vous voulez mais vous ne quittez pas le Chemin de Traverse ! En aucun cas ! Par les temps qui courent. » marmonna-t- elle en s'éloignant vers le magasin de prêt-à-porter.
D'abord, James et Sirius allèrent retirer de l'argent à Gringotts. C'était là qu'ils s'étaient vu pour la première fois. James, en sortant du wagon de la banque avait manqué de peu de vomir sur un Sirius de 11 ans qui l'avaient regardé d'un air dégoûté. Ce garçon avait tout de suite déplut à James : il avait un visage arrogant, et ses parents étaient des gens que Anna détestait. Mais c'était sans le connaître. Plus tard, ils s'étaient revus dans le Poudlard Express. Le jeune Potter cherchait un compartiment où il aurait pu s'asseoir. Il en avait trouvé un où était déjà installé celui qui deviendrait dans peu de temps son meilleur ami pour toujours.
« Eh ! C'est toi qui as faillit me vomir dessus la dernière fois ! » avait dit Sirius.
« Euh. Oui, je peux m'asseoir ? »
« Qu'est-ce qui te dis que je veux que tu viennes ? »
« Rien. »
Et avec un regard encore plus arrogant que celui du petit Black, il s'était assis sur la banquette. Sans doute était-ce le mordant du jeune Potter qui avait plu à Sirius, où la façon dont il regardait les autres pour montrer que c'était lui le plus fort. En tout cas, depuis, James et lui ne s'étaient plus quittés.
Quand les deux amis se retrouvèrent à l'air frais après être sortis de Gringotts les poches pleines d'argents, ils se rendirent au magasin de livres.
« Ils ont du trouver un nouveau professeur de Défense contres les forces du Mal, » observa James en regardant la liste de manuels.
L'année dernière, le professeur avait fait une crise de nerfs et était partie deux mois avant la fin de l'année scolaire. James, Sirius, Peter et Remus n'étaient pas étrangers à cette soudaine dépression.
Enfin, en possession de tous leurs livres de cours nécessaires à leur sixième année d'études à Poudlard, ils se rendirent à leur endroit favori de tout le Chemin de Traverse : le magasin de Quidditch, appelé 'Volez Balais !'. Même quand ils n'avaient rien besoin d'acheter ils adoraient errer entre les rayons de la boutique., admirant la moindre brindilles de chaque balai. James et Sirius avaient pour plus grande passion le Quidditch depuis leur plus tendre enfance (pas si tendre que ça pour Sirius). Tous deux faisaient partie de l'équipe de Gryffondor. James y était Attrapeur (1), Sirius Batteur.
« Bon, où allons-nous maintenant ? » soupira James alors qu'il sortait du magasin.
« Allons dire bonjour aux parents de Remus ! »
James acquiesça. Mr et Mrs Lupin tenaient une boutique de Potions juste avant l'entrée de l'Allée des Embrumes. Ils s'y dirigèrent, mais Sirius regarda avidement l'Allée.
« Tu y es déjà allé ? » demanda-t-il.
« Non, M'man me tuerait si j'y allais. »
Sirius se tourna vers James, une lueur d'excitation dans les yeux.
« On y va ? »
James le regarda, les yeux ronds.
« Mais. je. »
« T'as peur ? »
C'était la question qui leur servait à se convaincre mutuellement chaque fois que l'un ou l'autre hésitait à faire quelque chose. Les deux garçons auraient préféré être envoyés à Serpentard plutôt que d'y répondre par un 'oui'. Ils pénétrèrent alors dans l'Allées des Embrumes, l'endroit dont tous les adolescents parlaient sans jamais pouvoir y aller. Tous y était sombre.
« Cet endroit mérite bien son nom. » murmura James sans se rende compte d'avoir parlé si bas.
Il avait du mal à croire que cet endroit se trouvait juxtaposé au Chemin de Traverse. L'effervescence habituelle était absente, on entendait le vent passer dans chaque coin et recoin et ici, les gens étaient silencieux. James vit plusieurs personnes les montrer du doigt lui et Sirius, et chuchoter à leur passage. Sirius s'arrêta devant une vitrine.
« Viens. » dit-il en chuchotant lui aussi.
Ils entrèrent. L'endroit était poussiéreux, sale et mal éclairé. Il n'y avait personne au comptoir. James tourna sur lui-même en regardant d'un ?il perplexe les étranges objets posés sur les étalages. Il s'approcha d'un qui avait particulièrement attiré son attention. L'objet était tout au fond de la salle, presque caché. C'était une tête de mannequin d'un beige sale, elle était chauve. Sur un des yeux était posé un objet bizarre. Il semblait être fait d'or. Sur un rond assez grand pour entourer tout un ?il était posé une barre courbée vers le bas. Cette barre avait deux cornes dont les bouts étaient en de minuscules rubis en forme de losange. Des runes étaient gravées autour du rond.
« Patmol, viens voir. » murmura James.
« C'est quoi ? » demanda Sirius en regardant l'objet.
James le sortit de son socle. Les rubis se mirent à briller d'une lumière presque aveuglante puis redevinrent normaux. Une chaleur douce envahit le c?ur de James.
« C'est pas moche. » observa ce dernier.
« Ouais, du genre objet maléfique c'est très, très joli. » répliqua Patmol d'un air cynique.
« QUI EST LA ? ? »
Une voix dure, grave et profonde avait retentit dans toute la boutique. James sentit son c?ur s'emballer. Ils n'avaient sûrement rien à faire ici.
« J'pense pas que l'on devrait être là, » murmura-t-il.
Les secondes qui suivirent, James et Sirius se retrouvèrent dehors, loin du magasin et enfin de retour sur le Chemin de Traverse. Leurs c?urs battaient la chamade et Sirius avaient du mal à reprendre son souffle.
« Tu. as eut. peur, » haleta ce dernier.
« Non, TU as eut peur ! » répliqua James.
« Rêve pas Cornedrue, c'est toi qui a eut peur. »
« Bien sûr, je crois que Flitwick me ferait plus peur que ça. »
Un silence se fit, et au moment où James était persuadé qu'il avait le dernier mot, Sirius reprit la parole.
« Alors. On a tous les deux eut peur. »
James sourit en regardant ses pieds, le dos courbé et appuyé sur ses genoux fléchis. Un objet tomba de sa poche. Il s'empressa de le ramasser avant que quelqu'un ne le voit.
« Hé ! L'?il ! » s'écria-t-il.
« Quoi l'?il ? »
Sirius comprit et il haussa un sourcil, faisant ainsi la mue que toutes les filles lui adoraient.
« Voyons Cornedrue. C'est mal de voler de la Magie Noire. »
C'était bête. James n'avait même pas eut le temps de regarder ce que c'était exactement. Il le dit à son ami.
« C'est de la pourriture de Magie Noire, moi je n'y touche pas à ton machin. »
« Je l'offrirai à Servilus. Il sera content, non ? » demanda James un usant d'un regard rusé.
Sirius rit.
« Non. » dit-il lentement, « Il ne mérite pas cet objet ! Nous n'aurons qu'à demander à Remus de faire des recherches dessus, ou même Peter, mais je suis moins sûr du résultat. »
Certes, les recherches, ils pouvaient les faire seuls, mais ce n'était vraiment pas amusant.
« Ouais, » dit James en se levant. « On va voir les Lupin ? »
Sirius acquiesça et suivit son ami jusqu'à la boutique de Potions. Ils saluèrent en souriant les parents de leur ami Remus. C'était des gens à l'air sombre et triste qui passaient leur temps à s'inquiéter pour leur unique fils. Mais il était certain qu'avec un enfant loup-garou depuis ses huit ans, la vie n'était pas toujours rose. Au départ, James, Sirius et Peter ne connaissaient pas la vraie nature de leur ami. Mais Remus partait souvent pendant quelques nuits pour réapparaître le lendemain, l'air plus fatigué que jamais. Et tout ça chaque mois pendant trois nuits. A force, James, Sirius et Peter (surtout James et Sirius) avaient commencé à douter de la simple excuse de Remus (« Je vais voir ma mère malade. ») et c'est après moult recherches qu'ils avaient enfin découvert le secret de leur ami. Cela aurait pu les effrayer leur enlever l'envie d'être amis avec lui, mais non, pas le moins du monde. Au contraire, ils avaient trouvé ça 'marrant', à part Peter qui avait hésité à reculer devant Remus, jusqu'à ce que le fait qu'il ne risquait 'rien' en le côtoyant remplisse son esprit de peureux. Et c'est un peu plus tard qu'ils avaient décidé de devenir des Animagi, pour pouvoir se balader les nuits de pleine lune avec leur ami loup-garou. Ils avaient mis trois ans à le devenir et à force de travail dur et acharné, ils avaient réussit à la fin de leur quatrième année à Poudlard. James se transformait en un grand cerf majestueux, d'où le surnom de Cornedrue, Sirius, alias Patmol, en un gros chien noir et Peter en un petit rat ce qui lui avait valut le surnom de Queudver. Et comme un carrosse a quatre roux et non trois, Remus se retrouva appelé Lunard.
« Vous vouliez voir Remus ? » demanda Jack Lupin, le père de Remus. « C'est dommage, il est à la maison. »
Son visage se rembrunit et il eut l'air encore plus triste que d'habitude.
« Vous savez, Elle était là cette nuit, alors il doit récupérer. »
Tout comme Remus, Mr et Mrs Lupin ne nommaient jamais la lune. C'était pire qu'une phobie. C'était comme pour le nom de Voldemort que personne n'osait prononcer à voix haute, ou même à vox basse d'ailleurs. C'était Celui-dont- on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, Vous-savez-qui, Celui-qui-ne-doit-pas-être- nommé, Le Seigneur des Ténèbres, etc.. Dans une autre collection (créée par James et Sirius) on pouvait trouver L'autre-psychopathe, Le-dérangé-de-la- baguette, Face-de-cul-de-troll (bien qu'ils n'eurent jamais vu son visage, d'ailleurs ils ne l'avaient jamais vu Lui) et des autres beaucoup plus vulgaires, utilisés pour les grandes occasions.
« Sinon, vous avez besoin de quelque chose ? » demanda Mr Lupin.
« Non, » répondirent James et Sirius.
Sur ce, ils partirent. Ils retrouvèrent Anna Potter au Chaudron Baveur en grande conversation avec que sorcière que James ne connaissait que de vue. Il s'assit sur une chaise à côté de sa mère et écouta d'un air maussade la conversation. Sirius, à côté, s'amusait à lancer des bouts de nappe en papier sur un homme avec une écharpe noire remontée jusque sous les yeux (Si cet homme avait voulut faire discret, c'était raté. Une écharpé en été !) qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. La main dans sa poche, James tripotait l'?il juste volé. Si jamais sa mère, ou même n'importe qui d'autre, le surprenait avec ça, il était mort. Il avait une folle envie de le mettre sur son ?il à lui, comme sur le mannequin, rien que pour voir quel effet il produirait. Enfin, Anna se décida à rentrer à Godric's Hollow. En passant devant l'homme à qui il lançait des boulettes de papier, Sirius fit un grand sourire abusé.
« Vous avez du papier dans les cheveux, » dit-il d'un ton narquois avant de prendre la Poudre de Cheminette.
Ce fut un peu avant le repas que Dolosus Potter arriva. Toujours de bonne humeur (enfin, presque toujours), il salua chaleureusement sa famille et Sirius. Toujours tête en l'air, il ne s'étonna même pas de sa présence, et personne ne prit la peine de le mettre au courant au sujet de la fugue de celui-ci.
« Ta journée s'est bien passée ? » demanda Anna en servant la purée.
« Oh, rien d'inhabituel. Un vieux fou qui s'est servit de l'Imperium sur ses chèvres pour qu'elles lu tondent le gazon avec une sorte de grosse machine bizarre faisant un bruit atroce, deux plaisantins s'amusant à défaire le maillot de bain de jeunes moldues alors qu'ils N'ONT PAS LE DROIT. »
Dolosus, James et Sirius se lancèrent des regards amusés.
« Pff. Y en a qui ferait tout pour se rincer l'?il. » marmonna Anna.
Le reste du dîner fut tranquille. A une heure du matin, James et Sirius n'étaient toujours pas couchés, ils parlaient depuis 10 heures la veille.
« Au fait, ton machin, tu l'as essayé ? » demanda soudain Sirius.
« Quel machin ? »
« Le truc que t'as volé. Tu ne l'as pas volé pour rien quand même ? »
« Non, je ne l'ai pas essayé. »
« Eh bien vas-y ! Je veux voir ce que ça fait ! »
« Patmol ! C'est de la Magie Noire ! Ca se trouve ça va m'aspirer l'?il ou. »
« T'as peur ? » le coupa Sirius.
« Ce me ferait mal, » répliqua James.
Il sortit l'?il d'or de sa poche et avec une certaine appréhension, il le osa sur son ?il droit.
« Alors ? » demanda avidement Sirius.
« Ben, alors. rien. »
James était déçu, en effet, à part tenir seul sur son visage, l'?il n'avait en rien changé sa vue.
« Ca se trouve tu peux voir dans le noir, » proposa Sirius.
Il se retourna et éteignit les bougie.
« Non, il n'y a rien, » dit James maintenant dans le noir complet. « Eh ! Mais, attend ! »
« Quoi ? »
« T'as une lumière rouge sur la fesse droite ! »
D'un coup de baguette, Sirius ralluma les bougies et se contorsionna de façon à regarder son derrière. Mais il n'y vit rien. James, lui, voyait une boule de lumière danser sur sa fesse. Il enleva l'?il (la boule disparut) et le remit sur son ?il gauche. Cette fois-ci, une lumière bleu clair était sur le front de son ami.
Il le dit à son ami qui mit sa main à l'endroit désigné par James.
James retira l'objet mystérieux et le tendit à Sirius.
« Tu veux essayer ? »
« Non, je touche pas à ça. »
Pour accentuer sa réponse, Sirius renifla d'un air méprisant. James haussa les épaules et rangea l'objet dans un tiroir qu'il ferma à clé. Il bailla. C'était le signal qu'il fallait maintenant se coucher. En silence, Sirius partit de la chambre de James pour se rendre dans celle qui, lorsqu'il venait dormir chez les Potter, lui était destinée.
Enfin seul, James se déshabilla et se fourra dans son lit, en pensant à l'?il. Cet objet était bien mystérieux. A quoi servait-il réellement ? Quelles étaient ces boules de lumières qui dansaient sur la fesse et le front de son meilleur ami ? Que signifiaient-elles ?
Il s'endormit.
= Fin du chapitre un =
(1) Je ne me souviens plus du tout si James était attrapeur ou poursuiveur. Mais pour le déroulement de mon histoire, il vaut mieux qu'il soit Attrapeur. Mais vous verrez plus tard pourquoi.
