Après près de cinq ans de silence, me revoila !

Une histoire originale, des personnage originaux, et tout un tas de truc nouveau. Rassurez vous, vous serez briefer sur la situation de ce monde dès le chapître suivant !

Note : Oui, c'est très librement inspiré du duo Rain/Lasswell. Leur relation m'a inspiré, pas les personnages. donc c'est mes tout miens jolis :3


- Sev, attend !

- Il n'y a pas de temps à perdre. Plus on mettra de temps à retrouver ce rat, moins ca nous en laissera pour profiter de la fête.

Mirak se demanda sincèrement comment ils en étaient arrivé à chercher un rat, plutôt que profiter de la fête. S'il avait bien suivit l'enchainement des événements, le Prince allait demander la Princesse de leur Royaume en mariage. MAIS comme il est maladroit, il a fait tomber la bague de fiançailles devant tout le monde. PUIS un rat est venu, a emporté l'objet, et était reparti aussi sec dans les égouts. La Princesse, pas particulièrement ravie d'avoir une bague couverte d'immondice, a alors demandé à sa garde rapprochée -eux- d'aller à la poursuite du rat. Ils étaient ensuite descendus dans des égouts putrides et débordants pour chercher dans l'immense réseau de catacombe un être qui faisait la taille de la garde de leurs armes.

- On va jamais y arriver à nous deux. On va juste se perdre, et l'odeur va nous coller pend…

- Chut. J'entends un bruit.

Les mots moururent dans la gorge de notre héros, qui scruta le silence dans l'espoir d'entendre un indice. Alors que ses oreilles s'ouvraient au silence palpable, il ne tarda pas à entendre un léger grattement. Espérons que cette sale bête n'était pas en train d'enterrer l'anneau… Même si la situation faisait énormément pensée à un conte bien connu, Mirak n'avait pas du tout envie de prendre part à cette épopée. En effet, très loin de lui l'envie de courir au travers de toute la ville, il n'avait qu'une envie c'était d'être partout ailleurs sauf ici. Mais, malheureusement, ce qu'ils avaient prit pour le rat, n'était rien d'autre que deux cafards qui fouissaient dans le limon. Ils se remirent en route.

A la lumière de leur torche, discerner un machin noir qui a probablement l'habitude de se cacher dans ces galeries revenait à chercher une aiguille dans une salle entière d'or. Là aussi Mirak se fit la remarque que cette histoire était beaucoup trop proche d'un autre conte pour être enviable. Après un grognement qui devait passer pour de la mauvaise humeur auprès de son ami, ils bifurquèrent et arrivèrent dans une toute autre partie des égouts : celle qui recelait le plus de nuisible, car ils étaient au dessus des quartiers populaires. Après un nouveau grognement de désaccord, ils s'avancèrent.

- Mirak. Je peux poser une question ?

- Bien entendu. Exprime tes pensées.

Sev avait l'habitude de souvent formuler ce qui le tracassait à l'oral. Mais pour une raison que son compagnon d'infortune ignorait, il demandait toujours la permission, comme s'il n'avait pas le droit de parler de son plein gré, ou qu'il allait interrompre le fil de pensée de Mirak. Ce a quoi souvent ce dernier répliquait qu'il ne pensait pas assez profondément pour qu'il y ait des remords à la perdre de réflexion.

- Un rat n'a rien à faire dans un château plein d'humain. Plus encore au milieu des pieds desdits humains qui bougent et dansent. Au mieux il reste sous les tables à manger les miettes. Mais pas devant le trône.

- En effet.

- Plus encore, un rat qui vole un objet brillant, n'est pas quelque chose de commun. C'est pas attiré par le clinquant, ces bêtes. Et surtout pas pour l'emporter au fond de sa tanière. Ca mange ses rapines dès qu'il les a.

- Sauf si c'est une femelle.

- Il était trop gros pour être une femelle, et même, ca se voit que ca ne se mange pas.

- Je ne sais pas, c'est toi qui as vécu à la campagne.

- Mirak. Exception faite de nous deux. Combien y avait-il de Chevalier prêt au combat dans la salle de bal ? Combien y avait-il de garde en faction. J'ai l'intuition qu'ils ont cherché délibérément à nous écarter.

Mirak répondit mentalement aux questions oratoires de son ami. Dans la salle, il n'y avait qu'eux. Il y avait bien d'autres chevaliers, mais ils n'étaient pas en armes. Quant aux gardes, une majorité d'entre eux étaient au front. Ils avaient donc été disposés aux différentes entrées de la salle de bal pour éviter les complications. Mais ailleurs dans le château, il n'y avait pas grand monde. Au mieux un sergent qui patrouillait, s'il ne dormait pas sur une chaise. Mais le problème était sa conclusion : pourquoi eux. Pourquoi éloigner deux péquins… Ils n'étaient pas…

- La Princesse. Ils nous ont éloignés de la princesse !

Un bruit de chute et de suçon humide attira l'attention de Mirak. En tournant la tête, il n'eut le temps que de voir son ami allongé inerte dans la boue et les déjections, qu'un violent coup à l'arrière de sa tête le fit vaciller. Il ne comprit que trop tard qu'ils avaient vu juste, et qu'ils s'étaient jetés dans un traquenard. Sachant pertinemment ce qui les attendait s'il perdait conscience ici, il réunit ses dernières forces, brandit son arme, et passa a l'attaque. Mais c'était tout à fait différent de ce qu'il avait l'habitude : ses bras étaient mous, son esprit lent, ses jambes menaçaient de céder sous son propre poids. Il avait l'impression que le monde bougeait au ralenti devant lui, et avant qu'il n'ait pu faire un seul mouvement d'esquive, un type gigantesques enfonça son poings massif dans le ventre de notre héros, qui après une vaine tentative pour rester debout en s'accrochant a ce bras, finit par rejoindre son ami sur le sol.

Mirak entendit, dans son enfer noir des cris. Des gens étaient en train de crier, un enfant pleurait au loin. A mesure que son esprit se rallumait, il distinguait progressivement de plus en plus de détail : des bruits d'armes qui s'entrechoquaient, des chevaux paniqués qui piétinaient, ou des hennissements. Puis, alors que son esprit se mettait en alerte, et turbinait pour se rallumer de plus en plus vite, il ne tarda pas à sentir une violente odeur de sang, couplé au bois qui brule. Et enfin, quand finalement il ouvrit les yeux, il réalisa qu'on lui avait passé de lourdes chaines aux poignets et aux chevilles, et qu'on lui avait fourré un bâillon si large entre les lèvres, qu'il aurait été bien difficile pour lui de s'en débarrasser.

Malheureusement en ouvrant les yeux, ceux-ci ne s'attendaient pas à voir un feu brulant juste devant lui, et il se retrouva éblouit en pleine nuit. Fronçant les sourcils et feulant comme un chat mal léché, il tenta de s'éclaircir les yeux en secouant la tête, ce qui ne fit que rallumer aussi son atroce mal de tête et son mal de ventre. Après avoir refermé les yeux et inspiré profondément pour chasser la nausée qui montait trop vite à son gout, il rouvrit plus prudemment les yeux. Il vit a ses cotés Sev, qui était attaché aussi fermement que lui. Il essaya bien de le secouer pour le faire revenir a lui, mais impossible de l'atteindre, ses restreintes l'empêchait a peine de déplier le genou plus que la moitié.

Un grognement sourd s'échappa de son bâillon : attaché et réduit à un large dans une cellule puante, il détestait ca et se fit la promesse de se venger. Néanmoins, avant ceci, il était important de savoir ou ils étaient. A voir les pierres, ils étaient toujours dans le Royaume de Malya, et l'attaque éclair qu'ils avaient redouté dans le château semblait s'être diffusée jusqu'à la ville. La porte s'ouvrit, alors qu'un homme entra pour rajouter trois buches à l'âtre devant eux.

- Ah, tu es réveillé. C'est très bien.

Mirak voulu se jeter vers l'avant, voulu attaquer cet homme, juste le plaquer au sol et lui mettre le coup de boule de sa vie. Mais ses chaines, fermement encrées dans le mur l'en empêcha, et il se tordit les bras plus qu'il ne parvint à faire quoi que ce soit. Mais il resta la, a moitié a genou, les bras tendus dans son dos, le regard brulant de haine, et un grognement menaçant s'échappait a mesure que leur geôlier s'approchait nourrir le feu.

- Inutile de me faire cette tête là. Au contraire tu devrais être reconnaissant, mon chef était d'avis de vous tuer tout les deux. Mais j'ai réussi à le convaincre de vous revendre en temps qu'esclave. Après tout, pour le célèbre Mirak de LameClaire, neveu du Roi et premier chevalier, les gens seraient prêts à payer le gros lot. Quant à ton ami, il sera au mieux un jouet pour un vieux baron lubrique, au pire un cobaye pour toute sorte de nouvelles drogues. D'ailleurs votre diligence est presque a quai. Vous y serez embarqué d'ici dix minutes.

Mirak aurait voulu faire tout un tas de chose mauvaise à cet homme, qui se permettait de le menacer, lui ! Mais une fois encore ses fers l'en empêchèrent et il se retrouva dans une douloureuse position qu'il répudiait encore plus fort. Mais, comble de l'humiliation, l'homme, l'inconnu s'approcha, et posa sa main crasseuse dans ses cheveux, et le repoussa violemment contre le mur. Mirak s'apprêtait à se redresser, quand le pied de son tortionnaire s'écrasa contre sa poitrine, la compressant douloureusement, et lui coupant péniblement le souffle.

- Souviens toi d'où es ta place a partir de maintenant l'esclave. Je ne tolèrerai pas ton insubordination longtemps. Si je dois te briser moi-même avant le départ, alors cela ne me fait pas peur.

Il le relâcha non sans le repousser une seconde fois contre le mur, plus fort que plus tôt, et s'en alla. Sans attendre, Mirak essayant d'atteindre son ami, craignant le pire pour lui, mais une fois encore il ne parvint qu'a se provoquer une douloureuse crampe, et a réveiller ses courbatures. Bien entendu les fers qui lui mordaient les poignets étaient bien trop serrés pour lui laisser une seconde penser qu'il pourrait s'en sortir. Après ce qui lui semblait être les fameuses dix minutes, l'homme revint avec une fiole. Parfait il faudrait lui enlever le bâillon, et il pourrait attaquer. Et espérer réveiller Sev.

Mais… Non. L'homme ne fit que s'asseoir sur lui après lui avait au préalable plaqué les jambes au sol, et après lui avoir empoigné les cheveux de sorte à ce qu'il ne puisse plus bouger, colla la flaque au bâillon. S'en suivit une très longue situation ou Mirak ne comprenait que trop bien ce qu'il était en train de faire, et dont il ne pouvait rien faire. En effet, son geôlier pourrait lui retirer le bâillon et lui faire avaler de force la drogue, mais l'effet était bien moins long que s'il procédait ainsi. Certes cela prenait beaucoup plus de drogue, mais l'effet aussi était décuplé, dès que la salivation de la bouche et la soif commenceraient à faire son travail. Mirak le savait avec une certitude lucide et froide : les prochaines heures allaient être les plus longues de sa vie, et il ne serait que spectateur de ce fiasco.

La dernière chose qu'il pensa avant qu'il ne sente sa lucidité s'effriter, c'était qu'il s'inquiétait pour Sev. Pourvu qu'il soit toujours en vie.


Welp. J'aime toujours autant les cliffhangers x)