Bonjour à toutes & à tous! J'écris des p'tits trucs par ci par là sans jamais rien poster. Aussi j'ai décidé de vraiment bosser cette fic (Merlin; j'ai jamais autant passé et repassé de temps sur mes mots de ma vie.) Vous l'aurez compris je suis jamais contente de ce que je fais...

SLASH HPDM qui va venir très vite (second ou troisieme chapitre) so.. Don't like, don't read!

Harry Potter (c) J.K. Rowling ETC etc... Photo couverture by Kirawinter.

Le rating est elevé parce que je me tate pour une future scène citronnée; mais en vue des nouvelles règles de FF je ne sais pas si je la ferais... Bref!

Bonne lecture, n'hésitez pas à laisser vos impressions!


Le tonnerre grondait. Du haut de la colline, un individu encapuchonné avait une vue imprenable sur Poudlard et ses environs. C'était là que, des mois auparavant, se tenait Voldemort et sa clique, commençant l'assault final... Si seulement ce foutu gamin balafré s'était tenu à l'écart. Si seulement il avait vraiment perdu la vie au lieu de devenir un horcruxe; où quand le lord lui avait jeté l'avada kedavra, dans la forêt interdite... Maudite soit cette Narcissa ayant osé mentir et proclamé qu'il était bien mort... Tout reposait sur ce moment fatidique. Si elle avait dit la vérité, il aurait suffit d'un énieme sortilège de la mort, et s'en était fini. L'espoir se serait tu; tous auraient abdiqué, s'agenouillant devant le lord, parce que leur sauveur n'était plus... Et le lord aurait régné des années, s'appuyant sur la terreur de son peuple.

Oui... Narcissa devait payer pour la chûte du seigneur des ténèbres... Et Harry Potter devait mourir, une bonne fois pour toutes...


La Voie 9/3 quarts. Même s'il ne laissait rien paraître, Draco Malfoy était à deux doigts de s'évanouir d'angoisse. Il avait l'impression que le temps lui avait filé entre les doigts... C'était déjà l'heure de retourner à Poudlard. Poudlard, portant encore les vestiges de la récente guerre oh certes le château en lui même avait subit nombre de réparations, mais le terrain de quidditch par exemple, n'avait pas encore été rétabli et il paraissait qu'une partie de la muraille entourant l'édifice était encore en ruines. L'idée de refouler les dalles du château, en faisant glisser ses doigts le long des parois du vieux bâtiment comme il avait l'habitude de le faire en tant que préfet durant ses rondes le rendait nerveux, car dorénavant, chaque mètre carré de chaque pièce lui donnait la nausée tant les souvenirs de la guerre étaient forts, l'assaillant de remords, de « et si.. ? ».

Déja, il sentait le regard des autres élèves ainsi que de leurs parents sur lui. « C'est un mangemort... Ne lui adresse pas la parole... Ne t'approche pas de lui... » Certains chuchottaient de ci de la, que c'était inadmissible, qu'il aurait du être condamné au baiser du détraqueur, lui et toute sa famille. Peu importe ce que le jeune Malfoy pourrait faire dans le futur il resterait aux yeux de tous l'un de ceux qui ont tué leurs frères, leurs pères, leurs amis... Parfois, il aimerait crier la vérité à tous ces visages leur dire qu'il n'est qu'une victime parmis tant d'autres, que lui aussi, avait voulu proteger les siens. Mais il avait trop de dignité pour se livrer ainsi et pas de temps à perdre pour leur donner une raison de l'aimer. Il n'avait pas besoin de ça.

Le blond grimpa dans le train, et tenta de trouver un compartiment vide ne souhaitant point bavarder avec qui que ce soit. Pas la peine de chercher Blaise ou Pansy. Leurs parents avaient refusé de les renvoyer à Poudlard. Le métisse avait été envoyé à Durmstang (Merlin le garde), et Pansy à Beauxbatons. « Trop de mauvaises graines et d'ondes négatives dans cette école » qu'ils avaient dit.

Gardant la tête haute, et un visage impassible Draco fini par poser ses affaires dans un compartiment du fond, dans les wagons en tête de train. Il se permit de se recroqueviller sur la banquette, les genoux contre son torse comme si cela pouvait l'aider à chasser toute l'angoisse qui le submergeait.

« Hm-hm. »

Il n'avait pas entendu quelqu'un entrer. En levant les yeux, il croisa le regard de Théodore Nott le regard strié par quelques mèches de cheveux bruns tombant légèrement sur ses paupieres. Il changea brusquement de position, se sentant géné d'avoir été vu dans un moment de faiblesse. Le brun resta silencieux un temps avant de briser le silence à nouveau.

« Je peux me joindre à toi ? J'ai pas vraiment envie de me méler aux autres en vue des critiques qui m'attendent. »

« Tu n'es pourtant pas intervenu en faveur du lord pendant la guerre, répondit-il en haussant un sourcil. Je me trompe ? »

« Vrai. Mais j'ai le sang d'un mangemort dans les veines, et ça suffit à me rendre coupable pour eux. »

Le silence s'installa à nouveau tandis que le train démarrait enfin. Sur le quai, on pouvait apercevoir une multitude de gens agitant leurs mains en souhaitant bon courage à leurs enfants pour cette nouvelle année scolaire. Narcissa aurait être l'un deux, retenant ses gestes mais n'en ressentant pas moins la tristesse du départ de son fils, le train l'emmenant loin d'elle. Elle était une femme noble, et ne s'attardait pas dans les gestes futiles et trop théatraux. Son regard suffisait à vous insuffler ses pensées.

Depuis l'emprisonnement à Azkaban de Lucius, elle avait beaucoup changé. Son masque d'aristocrate était tombé, ses larmes devenues trop nombreuses pour être dissimulées et couvertes par de simples sourires factices. Narcissa passait ses jours à attendre le samedi chaque semaine, comptant les secondes, jusqu'à ce qu'elle aille voir le père du blond là bas, retrouvant un peu d'ardeur et de couleurs sur son visage. Elle n'avait pas le droit de le prendre dans ses bras, de l'embrasser du bout des lèvres, ni même d'effleurer sa main un instant. Mais voir le visage de celui qu'elle aimait lui suffisait pour survivre. Parce que depuis la fin de la guerre, les Malfoys ne vivaient plus. Ils survivaient.


Le train fut à l'heure, comme à son habitude. Les élèves rassemblèrent leurs affaires et furent tous conduits au château.

Après un long discours de la part de McGonagal, nouvelle directrice de Poudlard; ainsi que la répartition des 1ères années, tous les élèves regagnèrent leurs dortoirs respectifs.

En temps normal, Draco et Théo étaient des solitaires. Ils n'avaient besoin de personne, car ils se suffisaient à eux même. Mais la tension régnant dans l'école était plus qu'étouffante, et c'est ainsi qu'ils décidèrent d'un accord silencieux de rester en compagnie l'un de l'autre. Draco ne se l'avouera jamais, mais il était content que Théo soit venu vers lui dans le train, plus tôt. Même s'ils ne parlaient pas beaucoup, la simple présence de l'un apaisait l'autre. Ils s'installèrent dans la même chambre, et se laissèrent tomber en cœur sur leurs lits.

« C'est con, commença le brun moi qui comptait sur les jolies filles pour me faire oublier que je suis un fils de mangemort, vu comment elles me toisent, je crois que mon plan tombe à l'eau. »

« T'as qu'à essayer les mecs » répondit Malfoy en ricanant.

« Mmh... Même problème. Mais si c'était une invitation, reformule-la donc. »

Le blond se redressa d'un bond, fixant le brun avec des yeux ronds, avant d'éclater de rire. Toute la tension qu'il avait accumulé le long de la journée lui avait fait retenir son souffle en quasi permanence, aussi ce moment de détente lui fit un bien fou. Il balança un coussin à la figure de Nott en lui jettant un « Me viole pas cette nuit ! », ce dernier pouffant de rire dans sa couette pour éviter de faire trop de bruit.


Malgré la guerre, les dortoirs des gryffondors n'avaient pas changé. Ils étaient toujours chaleureux, remplis de rires et de diverses décorations aux couleurs rouges & dorées. Harry ne s'était senti chez lui qu'en ces lieux à défault de n'avoir jamais vécu dans un foyer à proprement parler. Les Dursleys ne l'avaient jamais traité comme une personne, et c'est limite il vivait dans les mêmes conditions que les personnes de couleur en Amérique dans les années soixantes, qui n'avaient même pas le droit de se servir des Wcs de la maison. Bon, Harry n'en était pas là, mais il se sentait autant chez lui qu'un lion dans un zoo.

Il soupira en commençant à ranger ses affaires. Le dortoir allait être bien vide sans Ron et Hermione. Saisis par le « On peut tous mourir demain » ils se sont mariés à la hâte peu après la guerre, et ont décidé de vivre dans le monde des moldus. Le survivant en aurait bien fait autant mais il savait qu'il aurait pu prétendre n'avoir jamais connu le monde magique, faire comme s'il avait tout oublié et vivre une vie de moldu tout ce qu'il y a de plus banal, mais ça l'aurait rendu fou de se rappeler la guerre et de n'avoir personne à qui en parler autour de lui... Alors il avait décidé de revenir à Poudlard, avoir ses foutus ASPICS, et devenir Auror, comme il l'avait prévu depuis tant d'années.

Mais alors, que Draco en fasse autant, il ne s'en était pas douté. Le blond avait toujours été un satané trouillard, prenant la fuite dès que l'occasion se présentait. Alors quand il l'avait aperçu hier dans la grande salle, Harry avait été surpris. Le blond ne dégageait plus cet égo surdimensionné qui le caractérisait tant. Il avait pris un air sage, qui le vieillissait un peu... Et cela intriguait le survivant à un point inimaginable.


Il était peut être minuit passé, quand Narcissa rentra au manoir, déposant son sac sur la table en soupirant. C'était reparti pour une longue semaine avant de retourner auprès de son époux à Azkaban, le temps de quelques heures partagées de l'autre coté de la vitre de sécurité. Elle enleva ses bottines à talons de marque afin de ne pas abîmer le carrelage de la demeure, et se dirigea vers les escaliers afin de monter à ses appartements, avant d'entendre un bruit de verre se briser.

« Draco... ? » appela t-elle.

Mais aucune réponse ne survint. Oui, c'est stupide, son fils se trouvait à des kilomètres de là à l'heure actuelle. Mais alors qui... ? Le tonnerre rugissa à nouveau, faisant sursauter la brune aux mèches blanches. Elle réprima un rire nerveux. Quelle idiote ! Cela devait être Mystère, le chat de Lucius, qui avait du grimper sur le bar afin de lécher la vaisselle sale du lavabo, et fait tomber un verre en passant trop près.

Une porte grinça au rez-de-chaussée. Du haut du premier palier, Narcissa cherchait mille et une explications rationnelles, mais tout ce qui lui venait à l'esprit était des éléments loin d'être rassurants.

Leur demeure était protégée par des tonnes de sortilèges, aussi personne n'y rentrait ou n'en sortait sans que les Malfoy ne le sachent. Ils n'avaient plus d'elfes de maison, cette option était donc à écarter quant au responsable du verre brisé... Le manoir était isolé, de ce fait aucun courant d'air ne pouvait être la cause de la porte qui grince (Merlin sait à quel point Lucius avait horreur des bruits de portes qui claquent ou grincent!). Et Mystere... Etait en haut des escaliers, à regarder la maitresse de maison d'une manière de dire « Toi aussi t'as entendu ce bruit ? ».

Mais le pire, c'était que Narcissa n'avait pas de baguette. Depuis la fin de la guerre, elle l'avait donnée à son fils, ce dernier s'étant fait réquisitionné sa baguette par le jeune Potter. Et la baguette de Lucius avait étée détruite par le ministère à son emprisonnement à Azkaban. C'était ridicule, d'être restée comme ça sans protection. Comme si la mort de Voldemort mettait fin à l'insécurité générale. La brune avait envie d'éclater de rire, d'avoir agit aussi stupidement depuis la fin de la guerre. Tout en descendant les marches, elle se répétait que si Lucius savait qu'elle n'avait toujours pas racheté une baguette, il la sermonnerait en lui rappellant qu'il y des centaines de sorciers dehors qui souhaitent la mort de tous ceux qui étaient dans les rangs de Voldemort. Et il aurait raison.

Elle était tellement occupée à compter les jours avant de le retrouver, lui, ses longs cheveux blonds parsemés de fils argentés sa barbe de quelques jours parce qu'il n'avait pas la possibilité de se raser tous les jours, ses yeux couleur d'orage qui mélaient tritesse et force de caractère... Qu'elle en avait oublié nombre de choses essentielles.

Elle s'aventura avec prudence dans un couloir, après s'être saisie d'une lampe de chevet non loin d'elle, prête à se défendre. Après tout si elle frappait fort peu importe l'objet qui servait d'arme, non ?

Narcissa se risqua à regarder dans la pénombre du salon : rien. C'est alors qu'elle se retourna et écarquilla les yeux d'horreur.

« Bouh. »

La dame Malfoy n'eut pas le temps de crier ou quoi que ce soit d'autre, elle fut assommée sur le champ. L'individu encapuchonné se saisit d'elle et transplana loin du manoir, laissant une tache de sang sur le carrelage blanc âcre, et un chat témoin de la scène...