Une petite fic centrée sur Tony, Abby et Gibbs. Mode "Family". J'imagine que ça vous plaira un peu quand même (pas de Slash Choka, tu peux y aller!)

Bonne lecture à vous et, si vous le voulez bien, laisser un commentaire *petit sourire innocent*


La musique amplifiée par les sonos faisait trembler les cadres accrochés au mur du labo par ondes puissantes, dissonantes. Gibbs n'avait jamais aimé la musique d'Abby. Il avait beau apprécier au plus haut point la jeune femme, il n'en réprouvait pas moins ses goûts musicaux. Il traversa la pièce, silencieusement -quoiqu'il douta que la scientifique pu l'entendre- et alla baisser le son de l'assourdissante musique.

"Gibbs !" s'écria la jeune gothique en nouant ses bras autour du cou de son patron et protecteur. "Qu'est-ce que tu fais-là ? On a une affaire ? Des preuves pour mes bébés ? Oh ! Tu vas te marier ! Je le savais, j'avais senti quelque chose ce matin quand je me suis levé et que j'ai vu que mes bat-pantoufles avaient bougées – parce que les pantoufles ne sont pas censées bougées seules tu sais-, et j'en étais sûre ! C'est une grande journée !"

Gibbs la fit taire en lui posant son index sur les lèvres noires de la scientifique.

"Abby, écoute-moi !" La jeune femme releva la tête et plongea ses yeux verts dans les iris bleus glaciers de l'Agent Spécial. "Je dois partir à Baltimore pour une affaire. Je t'appelerai de là-bas. Mais je veux que tu fasses attention."

La jeune femme acquiesça, une moue boudeuse sur le visage.

"C'est tout à fait injuste ! Tu pars encore !" Gibbs leva un sourcil alors qu'elle continuait. "Tu es toujours parti ! Et Baltimore, Baltimore Gibbs ! C'est terriblement loin ! Et il y a tout ce trajet sur l'autoroute, avec les conditions climatiques et les chauffards c'est..."

Il déposa un baiser sur sa tempe.

"Je t'appelerai de Baltimore."

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Quand l'hélicoptère du NCIS déposa la petite équipe de l'Agent Gibbs sur le toit des Predistinct de Baltimore, ledit Agent n'avait pas la moindre idée, malgré son instinct légendaire, de ce qui l'attendait. Il pensait, comme toujours, au marine mort, à la guerre entre les services, et à ses satanés agents qui n'étaient, à ses yeux, que des bleus. Cela ne l'empêchait en rien de les estimer, mais son Agent Senior n'en était, à ses yeux, pas un. Et sa profiler était incapable -toujours selon lui- de brosser un portrait correct. Une équipe de bras cassés qui, malgré le peu d'estime que son leader avait en elle, avait de bons résultats. L'Agent Gibbs descendit de l'hélicoptère, suivit de près par Stan Burley et Vivian Blackadder. Ducky fermait la marche, portant sa lourde malette de légiste. Il n'avait plus d'assistant depuis que Gérald était tombé dans ce fameux escalier -escalier que Gibbs avait toujours décrié- et travaillerait donc seul, comme à la belle époque.

Pendant ce temps-là, l'Agent Spécial avait déjà traversé le hall et collait sa plaque sous le nez de tous ceux qui avaient le culot de lui barrer le passage. Jusqu'à ce qu'il se retrouve face au commisaire. Il lui jeta sa plaque sur le bureau : il était de mauvaise humeur, et ses agents n'arrêtaient pas de l'imiter, reproduisant chaque geste, mais avec une bonne minute de retard. Ce qui ne manquait pas de taper sur les nerfs de Gibbs. Mais il se fit silencieux et attendit le feu vert du Commisaire qui se leva et lui tendit la main. Il la serra pendant que l'homme le briefait.

"Bonjour Agent Gibbs. Commisaire Stewart. Nous avons trouvé le cadavre d'un marine dans un parc pour enfant vers 4 heures du matin. Nous avnos immédiatement contacté votre directeur."

Il avait insisté sur le mot 'directeur', sousentendant qu'une collaboration était plus qu'attendue. Ses imbéciles de flics n'allaient pas les lacher !

"Le Détective DiNozzo vous attend sur la scène de crime. C'est lui qui va travailler avec vous."

Gibbs acquiesça, préférant paraître poli plutôt que de causer une esclandre en étranglant en plein comissariat le Chef de la police de Baltimore. Il fit signe à ses agents de le suivre et quitta les Predisdinct d'une humeur massacrante. Il allait devoir collaborer avec un détective... Il monta dans une des voitures banalisées que la Police leur prétait et démarra en trombe, avant même que Blackadder ne soit attachée.

"Patron, je n'ai pas encore fermé la portière !" remarqua la jeune femme d'une voix effrayée.

"Alors faites-le Agent Blackadder !" répondit Gibbs dans un aboiement caractéristique.

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Dans son labo, Abigail Sciuto tournait en rond en attendant l'appel téléphonique de Gibbs. Elle faisait les cent pas, rongée par l'inquiétude. Cela faisait presque trois ans qu'elle travaillait avec le NCIS, et la seule chose qu'elle regrettait, c'était de ne pas y être entrée plutôt. Sans le NCIS, elle n'aurait jamais connu Leroy Jethro Gibbs, et n'aurait pas son caff-pow quotidien, ni son bisou ou ses câlins à répétition. Car, quoiqu'elle réclama, Gibbs le lui accordait. Elle avait conscience d'être la préférée de l'Agent Spécial, mais il y avait une raison à cela. Tout le monde ne pouvait pas être Abigail Sciuto. Tout le monde ne pouvait pas avoir un instinct surdéveloppé, une passion pour les hypopotames péteurs et les armes à feux. Tout comme être tétanisé par les bisounours n'était pas courant. Pour cela, il fallait avoir dans les veines un sang bien particulier. Un mélange de la plus belle femme du monde et du plus héroïque de tous les hommes. Mais malgré cela, Abby restait persuadée que la journée allait être des plus spéciales. Effrayée alors qu'elle s'était levée convaincue que la journée serait merveilleuse, elle sentait un noeud se former dans son estomac. Angoissée, elle se remit à harpenter la pièce tout en se tortillant les doigts. Mentalement, elle priait pour que Baltimore soit la ville.

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Le crissement strident du caoutchou maltraité des pneus sur le pavé fit sursauter la plupart des enquêteurs. Gibbs s'en réjouit mentalement avant de descendre du véhicule tandis que Vivian se cramponnait désespérément à la portière, à deux doigts de vider son déjeuner sur le trottoir. Son Patron, lui, enjambait déjà les cellés de la Police pour rejoindre le seul Détective qui téléphonait. Il y avait dans l'attitude nonchalante de celui-ci un petit quelque chose de familier. Il observa le corps puis leva la tête et fit un signe au policier qui remonta la visière de sa casquette. Et là, Leroy Jethro Gibbs comprit ce qu'Abby avait voulu lui dire ce matin : il sentit une boule dans sa gorge alors qu'il fixait le jeune détective. Celui-ci parlait vite, beaucoup, fort et sans interruption aucune : exactement comme elle. Ses cheveux chatains, bien que plaqués sous la casquette de fonction, dépassait quelque peu en mèches aléatoires et lui donnaient un petit air innocent. Comme elle. Et son sourire moqueur se voyait jusque dans ses yeux d'un vert qu'il n'aurait jamais cru revoir un jour.