Les personnages appartiennent à Yuki Shimizu. C'est l'avant dernière chanson de la comédie musicale Le Roi Soleil. Elle est interprétée par Louis XIV et Françoise.

La vie passe

Je vois défiler des visages.

J'ai longtemps erré dans la rue. Tout le monde me regardait, certain me dévisageait.

Je vois passer des regrets.

Si je pouvais faire quelque chose pour me sortir de là.

Autant de rêves qui sont de passage.

Une meilleure vie, une famille, des amis...

Que j'ai laissé en marge.

J'ai abandonné ces rêves, c'était impossible que j'accède à ce bonheur.

Quand j'aurais du rêver.

Mes rêves ne sont plus, rien ne me rattache à ce monde.

J'ai vu disparaître des mirages.

Les faibles espoirs qui m'étaient offerts disparaissent les uns après les autres.

Qui ne reviendront jamais.

Il n'y rien à faire. Personne ne restera éternellement avec moi.

J'ai vu encore tellement de voyages.

D'autres enfants sont aussi comme moi. Je le sais bien et ils sont aidés également.

Finir par faire naufrage.

Certains ne s'en sorte pas. Cela finit mal.

Alors qu'ils commençaient.

Pourtant, ils sont jeunes. La vie débute pour eux.

La vie passe. Et je n'ai rien vu passer.

Les jours et les nuits, je ne les comptent plus.

La vie passe. Je n'ai fait que l'emprunter.

C'est un chemin sans-retour dont la destinée est irréversible.

Le temps passe. Je n'ai pas su l'arrêter.

On ne peut pas changer les douleurs du passé.

Et j'ai simplement oublié d'aimer.

Je ne m'attache plus à personne. Je ne veux plus souffrir.

J'ai résisté à bien des langages.

J'ai appris à ne plus répondre quand on me reprochais ce que je n'avais pas commis.

Que j'aurais du parler.

Aurais-je du répliquer ? Non, c'était inutile.

Et est-ce encore faire preuve de courage.

Pourquoi suis-je encore là ? Je ne suis personne.

Que de marquer les pages sans être satisfait.

Je n'ai aucun souvenir qui me rattache à quelque part. Je suis si seul.

La vie passe. Et je n'ai rien vu passer.

Quand on est seul. Le temps s'écoule indéfiniment.

La vie passe. Je n'ai fait que l'emprunter.

Je ne suis qu'un être misérable dans cette existence que je mène.

Le temps passe. Je n'ai pas su l'arrêter.

On voudrait que ça s'arrête. Mais on finit par ne plus y penser.

Mais j'ai simplement oublié d'aimer.

Aimer. C'est un sentiment noble, qui ne peux m'être accordé. Je n'en ai pas le droit.

Je ne veux pas croire sans douter.

Cet homme m'a accueilli chez lui. Je veux pouvoir croire en cette personne.

Je ne veux pas croire que la route est fermée.

Je l'aime. L'amour m'est normalement interdit mais je n'y renoncerais pas.

Une fois pour toute fermée.

Je me battrais pour l'amour de cet homme.

Je veux entrevoir où aller.

Je serais quelqu'un d'important pour lui.

Me donner le droit que l'homme peut se donner.

J'ai choisi de laisser mon passé derrière moi.

De tout abandonner.

Mes problèmes, ma souffrance et ma tristesse, je les jettent.

La vie passe. Et je n'ai rien vu passer.

Chaque jour défile comme la neige qui tombe à Noël sur la ville.

La vie passe. Je n'ai fait que l'emprunter.

Notre premier baiser s'est déroulé sur un sol enneigé, c'était aussi mon anniversaire.

La temps passe. Je n'ai pas su l'arrêter.

Tu m'as offert tout ce que je n'ai pas pu avoir de ce monde.

Mais j'ai simplement oublié d'aimer.

Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que maintenant, c'est si agréable.

La vie passe. Et je veux la voir passer.

Maintenant, nous sommes ensemble comme un vrai couple.

La vie passe. Je veux te voir l'emprunter.

Nous partageons nos existences et conjointement notre amour.

Le temps presse. Tu auras su l'arrêter.

Lorsque l'on s'embrasse... On ressent la passion commune et la douce chaleur de la sincérité des sentiments qui nous habite.

Le temps cesse. Mais j'aurais au moins aimé.

Quand la vie s'arrêtera. J'aurais eu le privilège de connaître l'amour.

La vie passe. Et elle pourra bien passer.

Mon futur, ma destinée. Je les vivrais en demeurant à ses côtés pour toujours.

La vie passe. Et je voudrais la passer avec toi.

Aoe-san je vous aime.