Bonsoir tout le monde !
Note de l'auteur : Je poste le premier chapitre de ma nouvelle fic " Entre lui et moi ". Il s'agit de la toute première version, que j'ai écrite et qui je l'espère, vous plaira autant que celle que j'ai publié il y a quelques semaines. Surtout pas d'inquiètude. Je n'abandonne pas " Chroniques ordinaires " ni " Souviens toi de moi ". Les prochains chapitres devraient arriver durant les vacances.
Pairing : Edward Elric & Ranfan - Roy Mustang & Riza Hawkeye, pour les principaux et je prévoie un Lin Yao & Winry Rockbell, ainsi qu'un Alphonse Elric & May Chang. Allez savoir pourquoi, je commence à aimer l'idée de voir ses deux là ensembles.
Rating : T mais cette fic contiendra du lemon selon certains chapitres.
Disclaimers : Fullmetal Alchemist ne m'appartient pas, et tous les droits appartiennent à la sublime Hiromu Arakawa.
Voilà voilà que dire d'autre si ce n'est bonne lecture.
ooOoo
Entre lui et moi
Chapitre 1 : Un baiser sous le gui
ooOoo
Edward Elric détestait la période des fêtes de fin d'année. L'effervescence des fêtes de Noel et du Nouvel An le rendait de très méchante humeur et le faisait se montrer encore plus exécrable qu'il ne l'était en temps normal. Toute cette agitation et ce déballage de bons sentiments le rendait malade d'écoeurement et de jalousie. Il détestait cette période de l'année car c'était avant tout une fête de famille et mis à part, Alphonse, Edward n'avait plus de famille avec qui fêter les fêtes de fin d'année. Sa mère était morte, il y a plusieurs années et Hohenheim était mort, il y a dix mois maintenant, suite à son affrontement avec la créature qui se faisait appeler " Père " et qui avait bien faillit rayer Amestris et sa population toute entière de la surface de la Terre. Certes, il y avait Winry et mamie Pinako, ainsi que son maître, Izumi Curtis, qu'il considérait comme des membres de sa propre famille mais ce n'était pas vraiment la même chose. Il ne voulait pas l'admettre mais la mort de son père l'avait touché plus qu'il ne l'aurait cru et il regrettait de ne pas avoir su lui pardonner et de s'être montré si fier et borné avec lui.
Edward était totalement perdu dans ses pensées, ne prêtant que peu d'attention au buffet - pourtant copieux - mis à disposition des invités, pas plus qu'à Winry qui lui demandait quelque chose, mais les paroles de la jeune fille lui semblaient si lointaines, qu'il n'y comprenait pas un traitre mot.
Il ne vit même pas venir la tape dans le dos - amicale - que le prince Lin Yao lui assena, le faisant ainsi tomber à la renverse. Il s'affala à même le sol de la salle à manger de la maison de Roy Mustang et Riza Hawkeye - futur madame Mustang - et sentit une bouffée de colère s'emparer de lui.
- NON MAIS TU ES TOMBE SUR LA TETE OU QUOI ? ESPECE D'IMBECILE DE PRINCE DE XING !
Tout les invités présents au dîner organisé par Roy Mustang et sa fiancée se retournèrent vers le petit groupe, fixant d'un air ahuri un certain blondinet passablement excité et très en colère.
- Moi aussi. Je suis content de te revoir mon Edo, le salua Lin en le serrant dans ses bras comme s'il était une sorte de doudou géant.
- JE NE SUIS PAS TON EDO ! ESPECE D'IMBECILE !
Mais Lin fit semblant de ne rien entendre et serra la main d'Alphonse, avant de se tourner vers Winry et de lui faire le baisemain en bon gentleman qu'il était, le tout en changeant d'attitude en moins de deux minutes.
Edward leva les yeux au ciel et sentit de la fumée lui sortir par le nez et les oreilles, façon cocotte-minute. A chaque fois, c'était la même chose. Dès que Winry était dans les parages, il fallait que Lin fasse son numéro de prince charmant à deux cenz. Ce qui avait passablement le don de l'énerver et de le rendre vert de jalousie, car à chaque fois, il avait droit aux mêmes reproches de la part de Winry, à savoir, pourquoi il ne lui manifestait pas un peu plus de galanterie et d'attention.
Edward soupira bruyamment, faisant ainsi remarquer sa présence à Lin et Winry, qui rougissait comme une gamine aux compliments du prince héritier de Xing. Ils se retournèrent vers le Fullmetal et celui-ci sembla soudain se rappeler de quelque chose d'important.
- La petite ninja tueuse de Xing n'est pas dans les parages ? Demanda Edward visiblement surpris de ne pas avoir dû subir les foudres vengeresses d'une certaine garde du corps, un peu trop zélée.
- Ranfan me surveille toujours de loin. Tu devrais le savoir depuis le temps, lui rappela Lin comme s'il parlait à un enfant de cinq ans. Mais je te rassure, elle t'as probablement entendu. Elle a une ouie très developpé.
- Et pourquoi pas des supers-pouvoirs pendant que tu y es.
- Parfois, il m'arrive de me poser la question.
- N'empêche qu'elle aurait au moins pu venir dire bonjour ou au moins menacer de me tuer, bouda Edward visiblement déçu d'être ainsi ignoré par la xinoise.
Alphonse et Lin regardèrent Edward comme s'il était soudain devenu fou et Winry sentit une pointe de jalousie s'insinuer sournoisement en elle.
- Ed ? Tu es sûre que ça va ? S'inquièta Alphonse.
- Tu sais, Ed. Si tu aimes les coups. Je veux bien me porter volontaire pour t'en donner, proposa Winry en sortant sa clé anglaise d'on ne sait où.
- Non non ça va ! Je plaisantais, Winry ! Se justifia Edward en reculant loin de la mécanicienne qui le dardait d'un regard bleu électrique peu amical.
Oui. Une fille amoureuse et jalouse, ça ne faisait jamais bon mélange.
ooOoo
Edward fuyait Alex Louis Armstrong comme la peste. Pour une raison inconnue, le géant blond à houppette blonde s'était mis en devoir de le féliciter - à sa manière - c'est à dire en le serrant dans ses bras jusqu'à lui faire craquer les os. Le jeune homme avait cru déceler les mots " Winry et sortir ensembles " au court d'une conversation entre les membres de l'équipe Mustang et il ne savait pas ce qui l'avait retenu de leur botter le derrière à ces idiots pathologiques. Ce n'est pas parce que Monsieur Mustang avait finalement déclaré sa flamme à son cher et tendre lieutenant Riza Hawkeye et allait l'épouser en juin prochain que lui même devait faire pareil avec sa mécanicienne. Etait-il donc si prévisible ? Et de quel droit se permettaient-ils de décider à sa place ?
Winry était très jolie et très agréable à regarder mais il ne savait pas trop ce qu'il éprouvait réellement pour son amie d'enfance. Il l'aimait beaucoup mais il ne savait pas très bien si c'était de l'amour ou juste de l'amitié. Elle était comme une soeur pour lui et il ne voulait pas lui faire de mal et encore moins perdre son amitié.
Edward arriva en vue de la cuisine et s'y engouffra à toute vitesse en refermant aussi discrètement que possible la porte derrière lui.
C'est là, qu'il la vit.
Ranfan lui tournait le dos et était en train de faire la vaiselle, tout en chantonnant. L'alchimiste la regarda avec des yeux ronds, se demandant s'il était en train de rêver tout éveillé.
Edward se racla la gorge bruyamment, histoire de signaler sa présence à la jeune xinoise, qui avait brillé par son absence, durant la soirée.
Ranfan continua de faire sa vaisselle comme si de rien n'était, mais sourit en entendant l'alchimiste jurer entre ses dents. Malgré ses manières de rustre et de macho, elle aimait bien le jeune homme et lui vouait un grand respect. Elle était contente de voir qu'il allait bien et qu'il avait l'air d'avoir surmonté la mort de son père. Elle-même avait dû surmonter seule le chagrin de la perte de son grand-père et elle savait combien cela pouvait être difficile.
- On ne t'as jamais appris à dire bonjour ou bien je suis devenu invisible sans m'en apercevoir ? Lança Edward avec une animosité non dissimulée dans la voix.
Ranfan soupira en levant les yeux au ciel. Edward avait un don pour briser les meilleurs moments. Elle ferma le robinet d'eau froide et se retourna pour faire face au Fullmetal, qui sourit narquoisement en voyant l'air renfrogné qu'affichait la jeune fille. Quoi qu'il en dise, il l'aimait bien et la respectait plus qu'il ne voulait bien l'admettre, malgré son caractère autoritaire et lunatique. Ca lui donnait l'illusion qu'il était plus proche d'elle, qu'elle était là avec lui et non pas distante et lointaine comme à son habitude.
- Tu as l'intention de te terrer dans cette cusine durant toute la soirée ? Continua Edward.
- Ce n'est pas ma place. Je suis une servante du clan Yao. Rien de plus.
- Pitié ! On dirait une machine quand tu dis ça et s'il y a bien une personne qui se fout des conventions, c'est bien Lin.
Ranfan sentit le rouge lui monter aux joues alors qu'elle réalisait qu'Edward avait raison. Elle attrapa un torchon propre et se mit en devoir d'essuyer la vaisselle.
- Et toi ? Pourquoi tu es là dans cette cuisine et pas plutôt avec Al et tes amis ?
Il sentit de la colère dans la voix de la xinoise et se félicita intérieurement de son petit effet, d'autant qu'un certain colonel avait eu l'idée de disposer des branches de gui dans presque toute la maison. Edward n'était pas du genre très respectueux des traditions - d'autant que celle-là ne venait même pas d'Amestris - mais pousser la jeune fille dans ses derniers retranchements faisait bien partie de ses projets, quitte à titiller son sens de l'honneur et des traditions.
- Tu sais qu'on est juste en dessous d'une branche de gui ?
- Et alors ?
Ranfan le fixa de ses yeux noirs. Elle pensait qu'il était tombé sur la tête. Il voulait qu'elle l'embrasse et puis quoi encore ? Plutôt embrasser un crapaud.
- Je suis xinoise. Pas amestrienne et cette tradition ne me concerne pas, répliqua-t-elle froidement en détournant la tête, afin que l'alchimiste ne voit pas ses joues rouges.
- Trouillarde ! Je suis bien conscient que tu ne m'apprécie pas beaucoup mais ce n'est qu'un stupide baiser, ce n'est pas la mort !
Edward était vexé comme un pou. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'embrasse, loin de là mais c'était toujours insultant de se faire rejetter par la jeune ninja. Elle était si froide et si distante, que ça en était toujours déstabilisant, qu'elle que soit la situation.
- Dans mon pays, on n'embrasse pas les gens comme ça. Ce n'est pas convenable, se défendit Ranfan en croisant les bras sur sa poitrine. Et arrête de croire que tout tourne autour de ta petite personne. Tu n'es pas le centre du monde, contrairement à ce que tu as l'air de croire.
- Pff ! Trouillarde, va ! Je te croyais plus courageuse que ça, pourtant, la taquina Edward en s'éloignant vers la porte de la cusine.
- Je ne suis pas trouillarde ! Se défendit à nouveau Ranfan en se retenant de hurler et de lui envoyer son torchon à la figure.
ooOoo
Edward n'avait pas revu ne serait-ce qu'un bout du joli nez de la xinoise de toute la soirée. A son grand désespoir, car il aurait aimé la revoir une dernière fois, au moins pour pouvoir l'embêter encore un peu. Il n'aimait pas s'en vanter mais il semblait avoir une espèce de don pour la faire sortir de ses gonds et c'était un pouvoir dont il adorait abuser.
Minuit approchait à grand pas et une sorte de sentiment de fébrilité et d'euphorie semblait avoir gagné tout les convives. Edward pour sa part, ne partageait pas vraiment le même point de vue et ne désirait qu'une seule chose : se trouver un coin tranquille pour finir la soirée, loin de toute cette agitation et de Winry, qui voulait absolument danser avec lui.
Il arriva dans le couloir, donnant sur la porte arrière de la maison et fut surpris d'y trouver Ranfan, adossée le dos contre le mur, assise à même le sol, la tête entre ses genoux, en train de pleurer. Il ne l'avait pas revu depuis près d'un an et remarqua qu'elle avait laissé pousser ses cheveux, qui lui arrivait désormais dans le milieu du dos. Elle portait un pull blanc cassé à col roulé, un peu grand pour elle sur un vieux jean. Voir la ninja dans cet état lui fit l'effet d'un électrochoc et il s'en voulut d'être si peu doué avec les membres du sexe féminin. Il n'était pas doué pour consoler les gens, surtout les filles, en particuliers quand elles pleuraient. Il avait un véritable problème avec ça. Il se rappelait de sa mère, qui pleurait le soir, quand elle croyait que lui et Alphonse étaient profondément endormis. Il avait toujours gardé cette image en lui et avait toujours été profondément marqué par ce souvenir. Le problème était que Ranfan n'était pas une fille ordinaire. C'était la fille, la plus forte et la plus courageuse qu'il connaisse. La seule fois ou il l'avait vu si vulnérable, c'était juste après que le docteur Knox l'ait opéré à vif dans cette cabane abandonnée des environs de Central City. Ses gémissements étouffés de douleur lui revinrent soudainement en mémoire et il se surprit à se demander comment elle avait pu elle-même s'infliger une telle douleur et une telle mutilation à son propre corps. Il se sentait stupide à rester là, planté en plein milieu du couloir à ne rien faire et à la regardait pleurer. Il se décida à s'asseoir à côté d'elle, sans un mot, attendant qu'elle cesse de pleurer ou qu'elle le remarque.
Ranfan sentit la présence d'Edward à côté d'elle et releva la tête. Elle croisa le regard ambré du jeune homme et pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, elle se surprit à l'observer plus en détail et le trouva réellement beau. Ses beaux yeux d'or la fixaient avec gravité et ses longs cheveux blonds comme les blés encadraient son visage fin et parfaitement dessiné. Les traits de son visage avaient perdu leurs rondeurs enfantines et s'étaient allongés. Sa machoire était devenue plus carré. Elle admira la courbe parfaite de son nez droit et fin, légèrement pointu, de ses lèvres fines et elle se sentit rougir en se rendant compte de ce qu'elle faisait et détourna la tête, gênée et honteuse comme jamais.
Edward ne comprit pas la réaction de la jeune fille. Il ne voyait que son joli visage et ses beaux yeux noirs baignés de larme. A cet instant, il la trouva vraiment belle et se surprit lui-même à avoir envie de caresser du bout des doigts la peau pâle de ses joues. Elles avaient pris une jolie teinte rosée et la jeune fille se releva prestement et voulut pour s'éloigner, quand Edward la retint par le bras.
- Je suis désolé pour ce que j'ai dit tout à l'heure, s'excusa-t-il.
Ranfan se figea soudainement et se retourna lentement vers le jeune homme. La tête baissée et les joues rougies par l'émotion, elle baragouina quelque chose dont l'alchimiste ne comprit pas un traitre mot et eut la surprise de sa vie, quand dans un geste leste et rapide, il vit la jeune fille se mettre à sa hauteur, et l'instant d'après, elle déposa un petit baiser sur sa joue, du bout des lèvres. Le contact fut assez rapide, mais léger, doux et aérien comme le battement d'aile d'un papillon. Un délicieux parfum frais et fleuri lui envahit les narines et il inspira profondément la saveur envoûtante des cheveux de la jeune fille. Il sentit son souffle chaud sur sa joue mais n'osa pas faire le moindre geste de peur d'effrayer la xinoise.
Ranfan ne comprit pas d'où lui venait cette soudaine audace, pas plus qu'elle ne pouvait expliquer son geste. Elle avait agit comme ça, à l'instinct, en écoutant pour une fois rien d'autre que son coeur. Elle fut surprise de la douceur de la peau d'Edward et s'enivra de son odeur étrangement masculine. Elle tenta de faire le vide dans son esprit mais elle se sentit flancher en croisant le regard interrogateur du Fullmetal. Elle voulut faire un mouvement de recul mais la main de métal du jeune homme la retint prisonnière. Elle sentit son souffle se couper subitement dans le fond de sa gorge, quand elle sentit le souffle chaud d'Edward sur son visage.
Ils ne semblaient pas s'être rendus compte de leur soudaine promiscuité. L'un et l'autre étaient bien trop occupés à plonger dans le regard de l'autre. L'or contre l'onyx. Edward ne se rendit compte de rien. Pas plus que Ranfan. Leurs souffles se mêlèrent doucement, jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent enfin, pour mieux se séparer et se retrouver à l'instant d'après. Leurs lèvres ne faisaient que s'effleurer à chaque fois, mais c'était suffisant pour éveiller leurs sens. Ranfan passa une main timide contre le torse d'Edward, tandis que celui-ci effleurait de sa main de chair sa taille fine. Il la sentit se rapprocher de lui et instinctivement sa main de métal lâcha le poignet de la jeune fille et alla se glisser avec hésitation derrière sa nuque. Il lui mordilla doucement la lèvre inférieure et elle répondit à la taquinerie en lêchant la lèvre inférieure du blond du bout de sa langue, tout en entourant sa nuque de ses bras. Edward sentit le corps souple et chaud de la jeune fille se presser contre le sien. Sa poitrine ronde se cogna contre son torse et une douce chaleur s'insinua en lui. Ranfan émit un petit gémissement en sentant la langue d'Edward venir taquiner la sienne. Elle le laissa approfondir le baiser, qui devint rapidement plus passionné et langoureux.
Ils avaient l'impression d'être dans une sorte de bulle où seul comptait l'instant présent. Leurs souffles se mêlaient, leurs langues se pourchassaient, se caressaient, tandis que leurs mains découvraient timidement le corps de l'autre à travers le fin tissu de leurs vêtements. Ils semblaient ne pas vouloir s'arrêter mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le manque d'oxygène se fit bientôt ressentir et le besoin de respirer se fit plus plus fort. Ils se séparèrent à regret.
Ranfan avait les yeux encore embrumés par le souvenir et le plaisir ressentit durant le baiser quand ses yeux rencontrèrent ceux mordorés d'Edward. Les yeux du jeune homme brillaient d'excitation et la ninja réalisa soudain ce qu'ils avaient fait. Ce qu'elle avait fait. Elle avait offert son premier baiser à Edward Elric. Le garçon le plus arrogant et le plus énervant qu'elle n'ait jamais rencontré. Elle s'éloigna soudainement du jeune homme, les joues en feu et le souffle court. Elle avait honte, honte d'avoir ressentie un plaisir dont elle n'aurait jamais soupçonné l'existence.
- Pardon... je... excuse moi, s'excusa-t-elle en regardant le sol sous ses pieds.
Elle serrait les poings et sentit les ongles de ses mains griffer sa peau. Elle avait envie de pleurer et de fuir le plus loin possible. Elle aurait voulu tout oublier de sa souffrance et de son chagrin. Pour la première fois de sa vie, elle se mit à hair le prince Lin. A cause de lui, elle avait perdu jusqu'à son identité et tout ça pourquoi ? Pour une stupide petite fiole censait contenir la vie éternelle.
Elle tourna subitement les talons et voulut pour partir, quand elle sentit une main dure et froide sur son poignet. Elle n'eut pas le temps de dire quoi que se soit, que les lèvres d'Edward étaient déjà sur les siennes, quémandant l'entrée de sa bouche, qu'elle lui accorda volontiers. Elle pressa son corps contre le sien et encercla son cou de ses bras. Le baiser n'avait rien à voir avec celui échangé, quelques minutes auparavant. Il était dur et exigeant, mais en même temps doux et tendre. Il glissa une de ses mains dans son cou et caressa ses cheveux, ses doigts s'entremêlant dans ses longues mêches de cheveux noirs, alors que son autre main se glissait sous son pull et caressait son dos. Le baiser se renforça mais des éclats de voix, des rires, des hourras et des bonnes années sonores parvinrent à leurs oreilles. Ranfan rompit le baiser et se dégagea, ses bras retombant mollement le long de son buste.
- Bonne année, Ed, murmura-t-elle.
Elle avait les joues rouges et le fixait de ses grands yeux noirs en amandes brillant de désir. Il ne comprenait pas comment ils avaient fait pour en arriver là. Comment est-ce qu'ils avaient pu s'embrasser en plein milieu d'un couloir, alors qu'ils n'étaient pas amoureux l'un de l'autre. Des pas se rapprochèrent et Ranfan s'éloigna d'Edward, le laissant seul au milieu du couloir, se demandant si ce qu'il venait de se passer était bien réel. Tout c'était déroulé si vite, qu'il se demanda s'il n'avait pas rêvé tout éveillé, quand son regard fut attiré par quelque chose de brillant sur le parquet du couloir. Il ramassa un pendentif en or dont la chaine s'était brisée et il sut qu'il n'avait pas imaginé ce baiser échangé avec la jeune xinoise.
ooOoo
Voici le premier chapitre et ma maigre contribution à l'écriture de fictions sur Edo et Ranfan. J'espère qu'il vous aura donné envie d'en savoir plus.
Bisous et n'oubliez de mettre une petite review, ça fait toujours plaisir et ça aide l'auteur à avancer et ça lui redonne le moral.
* Jo *
