Bonjour ! Chumani a encore frappé, pour la plus grande joie de ses fans inconditionnels qui l'empêchent de sortir acheter du pain pour avoir une dédicace.
Fin de la page de modestie. Voilà donc une nouvelle fic de ma part. elle n'a pas grand rapport avec « Ma vie », si ce n'est que j'ai pris le même personnage pour le décliner à l'infini ou presque. La base est donc globalement la même.
Voili voilou, je me tais.
Bonne lecture !
Ambre. Je m'appelle Ambre. Rien d'exceptionnel me direz-vous. Pourtant, si. Je suis une sorcière. Mais pas n'importe quel type de sorcière. La magie, en créant l'humanité, a soigneusement réparti les pouvoirs. Certains - et c'est la plus grande majorité - ont une prédisposition pour la Magie Blanche mais peuvent néanmoins utiliser la Noire. D'autres, et ils sont plus rares, emploient exclusivement les Forces Du Mal. On les appelle Mages. Enfin, il y a moi. Ou plutôt nous. Je ne suis pas la seule dans ce cas. Nous sommes, au bas mot, un millier. Faible nombre. Pas si restreint que cela pourtant. Nous relevons de la plus ancienne magie. À l'époque de notre création, les sorciers se déchiraient pour le pouvoir. Tous, alors, étaient des nôtres. Nous avons été créés pour combattre, utilisant le peu qui était à notre portée. Qu'était donc ce peu ? Rien de bien extraordinaire. Les Moldus en étaient au Moyen Âge. Ils se battaient à l'épée. Nous, plus modestement, utilisions les éléments. Les quatre éléments. Eau, Terre, Air, Feu. Les animosités ont fini par se calmer. Mais nous sommes restés. À présent, notre pouvoir s'est étendu. Certes, tout part des éléments. Nous y avons néanmoins ajouté Flore, commandant les plantes, et Roche, la magie des pierres. Nous ne touchons pas aux êtres vivants. Si parfois en combattant nous ressemblons à un fauve, ce n'est qu'une trace de notre animalité première. L'Homme n'est-il pas un animal social ?
Oui, nous ne combattons pas qu'à la magie. Nous pouvons en cas de besoin utiliser le corps à corps. C'est plutôt rare. Que nous utilisions notre baguette ou pas, nous n'aimons pas être blessés. La guérison est toujours lente. Plus que chez les sorciers ordinaires. Douloureuse aussi, comme mon expérience me l'a prouvé. J'ai cessé de compter le nombre de fois où je me suis retrouvée à l'infirmerie pour plusieurs jours. Je suis teigneuse, tout le monde me le dit. La faute n'en est pourtant pas là. Je vous explique : nous sommes dangereux. Notre pouvoir se manifeste aux environs de nos sept ans. Tout commence par une absence, une désorientation aiguë. Nous sommes colériques, désagréables, n'hésitant pas à user des poings plus que nécessaire. C'est généralement à cet âge que nous sommes localisés, et enlevés à notre famille. Cruel ? Indispensable. Nos « crises » ne vont pas se limiter à une simple perte de contrôle des sens. Irrégulièrement, suivant notre endurance, nous subissons un phénomène appelé chez nous mutation. Notre magie, pour fonctionner, pompe dans notre énergie. Ces mutations renouvellent notre force vitale. Plus nous prenons de l'âge, moins nous nous transformons, et plus ces crises sont douloureuses. A chaque fois, nous augmentons en pouvoir. A chaque fois, nous souffrons davantage. Ç'en est même devenu un jeu : nous parions quel don nous recevrons la prochaine fois. Je vous explique : ces mutations nous offrent toujours une nouvelle capacité. Elles ne sont pas dangereuses que pour nous. A ces moments, nous sommes profondément désorientés. Il n'est pas rare que nous agressions quelqu'un.
Devant l'énormité du chiffre d'attaques involontaires dues aux mutations, le Ministère de la Magie décida il y a environ deux siècles de soumettre mes semblables à des réglementations extrêmement précises. Pour commencer, nous sommes dès les premières manifestations de notre pouvoir emmenés dans l'école qui nous est réservée, loin de notre belle île anglaise où je ne suis pas retournée depuis. Brocéliande, vous connaissez ? Cette forêt a été dès notre apparition protégée par de puissants maléfices. Les Moldus ne peuvent y pénétrer, et nous sommes dans l'impossibilité d'en sortir jusqu'à nos dix-sept ans, majorité sorcière. Le Ministère nous considère alors capable de nous contrôler, et nous pouvons affronter le monde extérieur à la recherche de notre moitié. Mais je m'égare. Revenons-en aux mutations.
Outre le fait de nous cantonner à Brocéliande – qui est cela soit dit en passant un lieu absolument paradisiaque – le Ministère a également décrété que nous ne devons pas muter seul. Difficile à première vue. Pas tellement, pourtant, et je vais vous expliquer pourquoi : lorsque nous arrivons, nous sommes rarement seuls. L'âge où se manifestent les premiers symptômes de nos crises futures est déterminé par la teneur de notre pouvoir. Plus il est proche de nos sept ans, plus nous sommes puissants. Ne me demandez pas pourquoi cet âge si tendre. Il est des questions auxquelles je ne puis répondre. Donc, au moment où nous posons le pied dans Brocéliande, la personne de notre âge arrivée le plus récemment est celle qui nous est la plus proche en pouvoir, et par conséquent la plus apte à nous accompagner dans nos...crises, excusez-moi d'utiliser ce vocabulaire mais je n'aime pas le nom de "mutation"(on n'est tout de même pas des loups-garous). Oh, bien sûr, les partenaires – coéquipiers si vous préférez – peuvent parfois difficilement se supporter, mais pareil cas est rare. Notre devoir nous rapproche, et nous agissons l'un envers l'autre comme des frères et sœurs.
Mon coéquipier, Galadriel, est mon meilleur ami. Nous nous soutenons mutuellement dans ces épreuves, et en dehors de cela sommes copains comme cochons. Gal, comme je l'appelle affectueusement, est très beau : il a de longs cheveux blonds pâles, les yeux verts, les traits fins, et une incroyable distinction dans le maintien. De nous deux, c'est le plus sage. Tout mon contraire en somme.
Je n'ai pas mon pareil pour faire enrager nos professeurs à coup de blagues plus ou moins drôles. Gal est toujours mon complice, mais lui est suffisamment habile pour ne se faire pincer que rarement. Comme il a bon cœur, il vient toujours me tenir compagnie dans les innombrables heures de retenues dont j'écope régulièrement. Le seul point commun entre lui et moi est la couleur de nos yeux, exactement le même vert. Allez donc savoir pourquoi. Sinon, j'ai des cheveux châtain clair, légèrement ondulés, et selon certains de la noblesse dans les traits. De cela, je ne suis guère étonnée. Ma famille, sans être des plus fortunées, avait une confortable aisance financière. Jadis elle avait été très riche, comme toute les familles de sang pur. Le temps est néanmoins venu à bout du manoir familial et de l'immense fortune de Gringotts, le temps et les héritages divers. Oui, je suis de sang pur. Mais cela n'a aucune importance sauf en un point que je vous préciserais plus tard.
Je vous ai parlé des conditions mises à notre départ de Brocéliande. Je crois aussi avoir dit que ce départ avait un but, celui de la recherche de notre moitié. Oui, vous avez bien lu. Moitié. Ame sœur. Nous devons la trouver, car en vieillissant, il est fort probable que les aléas de la vie nous séparent, Gal et moi. Or, le décret du ministère est très strict : nous ne pouvons être seuls, quoi que nous fassions, une crise est toujours possible, sauf dans certains rares cas.
Heureusement, la magie a bien fait les choses : à partir de notre majorité, nous sommes en mesure de discerner qui dans le monde sorcier ordinaire est destiné à nous accompagner ad vitam aeternam. Curieux hasard ou tradition dépassée, quand nous l'aurons trouvé, nous recevrons un tatouage au bas du dos. mais j'en ai encore trop dit... La Magie n'est pas qu'un fardeau, elle sait aider ceux qui lui sont soumis de manière cruelle.
Je vous ai senti tiquer. Monde sorcier ordinaire ? Ce n'est pas une erreur. Nos moitiés font partie de l'immense majorité capable d'employer Magie Blanche et Magie Noire. Des sorciers comme il en existe des millions. Nous, nous ne pouvons officiellement prétendre à ce titre que dans la mesure où nous sommes capables d'utiliser une baguette. C'est bien évidemment notre cas. Les éléments ne nous servent en général qu'à nous battre, selon notre première vocation. Les utiliser dans la vie courante se révèle extrêmement fatiguant. Notre baguette nous est donc indispensable. Mais je m'égare encore.
J'ai dit que nos moitiés ne pouvaient se découvrir qu'à partir de nos dix-sept ans, et ce en dehors du cocon rassurant qu'est Brocéliande. Galadriel est né en septembre, et moi début octobre. L'année scolaire est déjà bien commencée en Angleterre. Pourtant, nous allons partir. Quitter la forêt. Quelle destination ? Poudlard. J'ai omis de vous parler d'une chose : nos moitiés ont le même âge que nous.
En ce jour de départ, tout est prêt. J'ai dans la poche une lettre à l'adresse du directeur de Poudlard. Albus Dumbledore. Je ne l'ai jamais rencontré, mais on m'en a toujours dit beaucoup de bien. Ma malle est remplie de vêtements strictement sorciers. Mon peuple a un code vestimentaire bien particulier, mais j'y reviendrai. Les instructions sont claires : si possible, éviter de révéler notre condition. Un vague chapitre sur notre magie est au programme de Défense contre les Forces du Mal de septième année. Il est inutile que, apprenant combien notre magie est dangereuse, les élèves tremblent face à deux de ses représentants. Frissons assurés. Autre possibilité, recherche d'intérêt dans nos pouvoirs, ce qui me déplaît souverainement. J'ai les nerfs à fleur de peau, et nos mutations peuvent parfois être déclenchées par une simple colère. Autant de raison de rester sur ses gardes donc.
Qu'ai-je oublié ? Ah, oui. Nous avons tous un point fort, un élément prédominant. Moi, c'est l'eau. Je peux noyer quelqu'un d'un simple regard – et ce n'est pas une métaphore. Gal préfère le feu. Avouez que nous sommes vraiment complémentaires… Si vous avez le courage d'écouter mon histoire, vous découvrirez mes capacités au fil des pages.
Personnellement, j'offrirais bien ma magie en cadeau à n'importe qui, mon quota de souffrance annuelle est très largement rempli comme ça. Dire que je viens à peine d'avoir dix-sept ans…
Chose importante : le nom de mon peuple. Je vais l'appeler ainsi pendant le reste de mon récit : nous sommes les Furiens. Enfin, Gal est un Furien. Moi, je suis une Furie. Beau présage, n'est-ce pas ?
Grrr...A l'assaut!
