Disclaimer : Tous les personnages ainsi que les lieux, et que toutes références au monde magique appartiennent à JK Rowling (qui a eu la merveilleuse idée de le créer). Seule l'histoire, ainsi qu'un personnage secondaire, m'appartienne.

Note sur cette fanfic : Toute l'histoire est entièrement écrite, il n'y aura donc aucun retard de publication (soit un chapitre par semaine), sauf si je pars en vacances, ou que je me retrouve sans aucune connexion internet (pitié, faîtes que non !).

Chapitre 1 : Octobre

C'était une nuit du mois d'octobre 1979 dans le petit village de Godric Hollow. Lily Potter, née Evans, attendait dans le salon. Elle avait depuis longtemps abandonné l'idée de trouver le sommeil par un soir pareil. En effet, nous étions la pleine Lune. Et généralement, sa maison avait une fâcheuse manie à se transformer en hôpital le lendemain, et elle en infirmière. Cela faisait maintenant plus de trois heures qu'elle essayait de lire un ancien livre de magie, l'un de ses passe-temps préféré. Dépitée, elle le ferma et le déposa sur la table basse. Ses yeux allèrent d'eux-mêmes se poser sur l'horloge. Plus que quatre heures. Que pouvait-elle faire en quatre heures ? Un frisson la traversa.

« Nebula ?»

Un léger pop résonna dans la pièce. Nebula, l'elfe de maison de la famille Potter, depuis plus de trente ans, se présenta.

«Madame m'a appelé ?

- Oui, pourrais-tu me préparer un chocolat chaud avec du miel, s'il-te-plait ?

- Mais bien sûr Madame.»

La petite elfe disparut aussi rapidement qu'elle était venue, et des bruits de firent entendre dans la cuisine.

Lily se cala dans le canapé. Du plus loin qu'elle se souvienne, cette boisson avait toujours su la réconforter: quand elle avait une dispute avec Tunie quand elle était petite, et même plus grande, quand James avait était gravement blessé -mystérieusement lors d'une nuit de cinquième année-, quand elle attendait les résultats de ses examens, quand ses parents étaient morts, et maintenant, une fois par mois, quand James partait rejoindre les autres Maraudeurs.

Nebula revint et lui tendit sa boisson.

« Tenez Madame.

- Merci Nebula.

- Vous n'arrivez toujours pas à trouver le sommeil ?

- Non, même si je sais qu'il ne lui arrivera rien, je ne peux m'empêcher de repenser à cette nuit de cinquième année.

- Madame n'est pas la seule, depuis que vous m'avez révélé sa condition, je ne dors pas pendant cette nuit. Je ne peux m'empêcher de revoir le petit garçon intrépide et se blessant sans cesse, qu'il était.

- Va, essaye de te reposer, je vais veiller pour nous deux.»

Elle prit un plaid, s'en enroula les jambes et commença à siroter son chocolat. Elle avait secrètement espéré que cela la calmerait, mais rien à faire, elle était morte d'inquiétude. Les nuits de pleine Lune apportaient généralement leurs lots de mauvaises surprises: James, Sirius ou Peter étaient sérieusement blessés ou pire. Il y a un an, ils avaient vu des agents du Ministère débarquer en leur demandant s'ils savaient s'il y avait de quelconques animagi non déclarés. Ils leur avaient assuré que non. À la suite de cet événement, une violente dispute avait éclatée entre James et Lily. Elle avait gagné, le jeune homme s'était rendu au Ministère pour s'y faire déclarer. Son père, directeur de la Justice magique, s'était arrangé pour que l'affaire ne s'ébruite pas.

Une fois de plus, elle regarda l'horloge, il lui fallait encore attendre trois heures. Sa boisson était terminée depuis longtemps, elle se leva donc et la déposa dans l'évier de la cuisine. Sentant l'ennui la gagner, elle s'enferma dans son bureau pour pouvoir préparer sa journée du lendemain. Elle travaillait, elle aussi, à la Justice magique. Depuis Poudlard, elle ne cessait de combattre les injustices. Bien qu'elle n'y fût que depuis quelques mois, ses collègues la respectaient car elle savait toujours qui avait raison ou non. Elle regarda son agenda, pas moins de quatre interrogatoires l'attendaient. Elle relut donc leurs dossiers pour se remémorer les différentes affaires.

Et c'est ainsi qu'elle finit sa nuit. Quelques minutes avant leur retour, elle retourna dans le salon et y prépara quatre lits: ils étaient toujours tous épuisés. Alors que le jour commençait à se lever, elle aperçut un homme qui en portait un autre. Remus ne tenait jamais sur ses jambes lorsqu'il rentrait. Pourtant son regard fut vite attirer par autre chose : un homme à l'allure hésitante, portait lui aussi quelqu'un. Ses yeux s'agrandirent d'effroi : seul Peter n'avait pas suffisamment de force pour porter l'un des trois autres Maraudeurs. James ou Sirius devait être gravement blessé, et secrètement elle espérait que ce soit le second.

« Nebula ! Va vite leur ouvrir ! »

Deux secondes plus tard, la première paire entra, et Sirius déposa Remus sur le premier lit qu'il vit, avant de s'écrouler sur le second. Son épaule gauche saignait abondamment, et Lily se dépêcha de la recoudre magiquement. Le jeune homme ne sentit rien, la douleur et l'épuisement l'avaient fait sombrer dans un demi-sommeil. Peter entra à son tour, lui n'avait rien… Cependant l'homme qu'il portait était inconscient, et perdait énormément de sang.

« Oh Merlin, James ! James ! »

Lily se précipita sur son mari. Sa chemise était poisseuse de sang, il était très certainement blessé à l'abdomen. Et que dire du reste ! Son dos aussi était entaillé, et les os de sa jambe gauche étaient sans aucun doute broyés. Sans le vouloir, des larmes commencèrent à tracer de longs sillons sur les joues de Lily. Elle voulait s'écrouler, pleurer dans son coin, et maudire son homme si imprudent mais si loyal envers ses amis. Mais elle était une Gryffondor. Elle rassembla tout son courage et prit sa décision.

« Nebula, dit-elle en regardant l'elfe qui avait mystérieusement ne pas voulu voir l'état de son maître, occupe-toi des autres, je vais à Ste Mangouste. Va chercher l'essence de dictame pour Sirius.

- C'est si grave que cela Maîtresse ? »

Lily comprit qu'elle se faisait aussi un sang d'encre. Elle ne l'appelait jamais Maîtresse car Lily avait tout simplement refusé. Elle le faisait seulement lorsqu'elle était en proie à une grande angoisse, un peu comme ce soir.

- Oui, dit-elle d'une voix blanche. Préviens seulement Mr. Potter. »

Elle s'accrocha alors au corps de son mari et transplana dans le hall de l'hôpital magique. Elle n'eut pas à attendre longtemps, que déjà plusieurs guérisseurs et infirmières s'activaient autour d'elle. Dès cet instant les questions fusaient de tout côté :

« Est-ce une attaque de loup-garou ? Vous saviez que c'était la pleine Lune cette nuit ?

- Pourquoi il y a-t-il autant de traces de morsures ?

- Comment est-ce arrivé ? »

Lily se ressaisit, et leur débita l'excuse qu'ils avaient depuis longtemps tous préparé :

« Mon mari et son meilleur ami aiment bien sortir de nuit de temps en temps, pour dormir dans la nature et faire ce que les moldus appellent du camping. Cela les change beaucoup de leur vie quotidienne et leur permet d'oublier tous leurs soucis. Mais là, ils ont été attaqués par une bête sauvage, probablement un ours.

- Et son meilleur ami, comment va-t-il ?

- Lui n'a rien, il était parti se promener car il adore voir le lever de soleil sur les montages (heureusement que Sirius n'est pas là, ce n'est absolument pas son style, pensa-t-elle), et quand il est revenu il l'a vu à moitié mort …, elle étouffa un petit sanglot … Excusez-moi, il a vite transplané et me l'a amené. Vous comprenez, on ne peut pas laisser un animal stupéfixié ainsi que des équipements magiques dans une forêt moldue.

- Je comprends, je le verrai donc certainement au chevet de votre mari.

- Je pense …

- Excusez-moi, mais j'aurais désormais besoin de votre nom. »

Lily sembla alors se réveiller, pendant qu'elle racontait son histoire, James avait été transféré dans une pièce pour y être soigné. Elle devait donc finir de remplir son dossier d'admission. L'infirmière, une certaine Amelia Barnes, la conduit dans une petite salle d'attente, en lui disant qu'un guérisseur viendrait lui donner des nouvelles de son mari.

Elle s'assit sur une infâme chaise en plastique orange et relâcha toute la pression qu'elle avait accumulée. Elle ne chercha pas à retenir ses larmes, elle n'en voulait pas à James. Il voulait seulement aider l'un de ses meilleurs amis mais elle souhaitait tout de même connaître le fin mot de cette histoire. A part Peter, les autres Maraudeurs étaient sérieusement amochés, lui s'en était sorti grâce à sa petite taille de rat. Elle était tellement perdue dans ses pensées, qu'elle ne sentit même pas les bras de l'infirmière venir la réconforter.

« Ne vous en fait pas Madame Potter, 99% de nos patients admis pour ce type de blessures ne sont jamais morts et 80% ne sont restés pas plus d'une demi-journée dans le coma. Leurs corps devaient uniquement récupérer.

-M … Merci » bredouilla Lily.

C'était gentil que cette soignante la réconforte, mais aujourd'hui, elle désirait juste que ce soit sa mère qui la console. Elle n'attendit pas longtemps, elle ne savait pas combien de temps avait duré l'enregistrement, ni combien de temps elle avait passé à se lamenter. Un guérisseur arriva.

« Madame Potter, bonjour. Je m'appelle Nicolas Poliakoff, et je suis le médicomage qui s'est occupé de votre mari …

- Comment va-t-il ?

- J'allais y venir, allons dans mon bureau pour en discuter plus calmement. »

Elle lui suivit sans broncher et entra dans une petite pièce, petite mais encombrée de dossiers en tout genre. Elle avisa l'une des chaises encore libre et s'y assit.

« Veuillez excuser tout ce bazar, vous savez avec les gardes et les patients, on n'a plus beaucoup de temps pour se consacrer à la paperasse.

- Ce n'est pas grave docteur. Mais mon mari …

- Il est actuellement dans le coma … »

Les yeux de Lily s'agrandirent de stupeur, il allait vraiment mal.

« … Ne prenez pas cet air affolé Madame, il a juste perdu beaucoup de sang. Nous avons recousu toutes ses plaies. Il ne va pas mourir, la blessure n'était pas magique, il s'en remettra rapidement.

- Quand … Quand est-ce qu'il se réveillera ?

- D'ici quelques heures, il subit actuellement une transfusion, qui va lui redonner du sang et qui va lui permettre de se remettre rapidement. Il vous a fait une belle frayeur. Et je pense ne pas me tromper en disant que vous allez désormais bien veillez sur lui ?

- Ne vous inquiétez pas, il n'ira plus faire de petites balades en forêt.

- Je ne m'inquiète pas, venez, je vais vous conduire auprès de lui. Il souhaite certainement avoir sa femme à son chevet. »

Ils se levèrent, et il conduisit la jeune femme dans une chambre individuelle. Elle ne le vit même pas se retirer. Dans son lit James était étendu immobile. Une perfusion faisait passer goutte à goutte du sang dans son organisme. Sur le mur au-dessus de sa tête, se trouvait les battements de son rythme cardiaque. Il était en vie. Lily n'avait jamais entendu son plus rassurant que ce doux battement. Il respirait sans aide, il allait donc bien. Elle s'assit à côté de lui et prit sa main dans la sienne, de temps en temps, elle la caressait délicatement. Elle ne voyait que les cicatrices sur ses bras, mais elles allaient surement disparaître avec le temps. Elle aurait largement le temps de les voir plus tard.

Plus les aiguilles de l'horloge avançaient, et plus le jeune homme reprenait des couleurs. Elle constata que ses cheveux étaient toujours en bataille, même blessé, James Potter restera toujours le même garçon aux cheveux ébouriffés et aux yeux noisettes brillants de malice. Mais elle ne pouvait toujours pas admirer le regard dans lequel elle aimait si souvent se perdre. Recouvert sous d'épais bandages, elle voyait le torse musclé de son mari dans lequel elle aimait se blottir.

« Lily Jolie, je n'aime pas voir tes yeux verts remplis de tristesse …

- Oh James tu m'as fait si peur ! »

Et ne se souciant guère des blessures de son mari, Lily se blottit dans ses bras. James grogna un peu, et Lily reprit sa place.

« Que s'est-il réellement passé hier soir ?

- Ce n'est pas le moment ma douce. Tu ne devrais pas être au travail, tu m'avais dit que tu avais une journée chargée ? »

Lily sourit : oui, elle avait complétement oublié de prévenir son boulot, mais elle préférait être là, auprès de James.

« Pourquoi tu souris ? C'est de me voir d'en cet état ? plaisanta-t-il.

- Non, c'est uniquement parce que même au fond de ton lit d'hôpital tu n'oublies pas la vie quotidienne. »

Quelqu'un frappa, et la porte s'ouvrit en laissant entrer le médicomage Nicolas Poliakoff et William Potter. Ce dernier avait un léger sourire aux lèvres en voyant son fils parfaitement conscient.

« Ah, M. Potter, vous êtes en pleine forme à ce que je vois. Vos blessures ne sont pas graves, et je vous laisseriez bien devant un miroir pour constater par vous-même. Néanmoins, vous allez devoir passer quelques jours en observation. Je repasserai plus tard. »

Il sortir, et Mr Potter s'approcha de son fils, de l'autre côté de Lily.

« Je te dirai bien de ne plus jamais recommencer, mais quoique je puisse faire ou que je puisse dire, et je pense qu'il en est de même pour Lily. Tu recommenceras et tu ne nous écouteras pas, dit-il d'une voix pleine de lassitude.

- Tu me connais trop bien Papa.

- Lily, tu souhaites peut-être te rendre chez toi pour te reposer un peu et voir les autres ?

- Merci, c'est très gentil. Mais je me disais peut-être qu'il faudrait que j'aille travailler …

- Travailler un jour pareil ! Même un élève de première année lors d'un cours d'histoire de la magie serait beaucoup plus productif que vous ! Vous n'avez sûrement pas la tête à ça. »

Tout le monde éclata de rire, il est vrai que le professeur Binns avait fait dormir des générations d'élèves et que même les plus motivés ne résistaient pas à son voix monotone et assommante.

« Ne vous en faîtes pas, j'ai prévenu le service que vous ne seriez pas disponible aujourd'hui. Quant à toi James, je leur ai dit que tu ne serais pas là avant deux bonnes semaines.

- William, que ferions-nous s'en vous ?

- Pas grand-chose, Princesse. Pas grand-chose … »

Lily se leva, embrassa chastement James, et salua son père. Elle quitta la chambre et regagna le hall avant de transplaner.

Elle n'eut pas le temps de faire un pas dans sa maison que déjà Peter, Sirius, Nebula et Remus (qui même très fatigué n'avait pas pu se rendormir tant qu'il n'avait pas des nouvelles de James) se précipitèrent sur elle et l'assaillirent de questions.

« James est réveillé et va bien. Il a eu de sérieuses blessures, qui sont en train de cicatriser, et restera quelques jours à Ste Mangouste.

- Qu'est-ce que j'ai encore fait ? se lamenta Remus, le corps parcouru de sanglots.

- Remus, tu n'y es pour rien. James est parfaitement conscient de ce qu'il fait et il sait aussi que tu ne peux pas te contrôler durant ces nuits. »

Entre temps, Lily s'était assise à côté de lui et avait passé son bras autour de ses épaules. Elle constata alors qu'il n'avait rien, tout comme Peter, et que Sirius se remettrait rapidement. Elle était soulagée, ce serait une bonne nouvelle pour James, qui ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour ses amis.

« Et vous, vous allez mieux ?

- Demain je serai comme neuf ! s'exclama Sirius.

- J'ai juste besoin d'une bonne nuit de sommeil, lui assura Peter.

- Bon maintenant, vous allez me dire ce qu'il s'est exactement passé. »

Les Maraudeurs lui racontèrent qu'en souvenir du bon vieux temps, ils étaient retournés à la Cabane Hurlante. Malheureusement pour eux, de jeunes sorciers avaient fait le stupide pari de passer la nuit dedans. Quand ils y arrivèrent, Remus s'était déjà transformé et ils ne pouvaient plus transplaner. James avait essayé de le calmer, tandis que Sirius et Peter faisaient en sorte que les jeunes ne rentrent pas à l'intérieur. Mais Remus était inexorablement attiré par l'odeur des jeunes humains, et ces derniers s'étaient enfuis, leurs jambes à leurs cous quand ils l'avaient vu. Les animagi avaient redoublé d'effort pour calmer leur ami.

« Enfin bref, Remus ce n'est PAS de ta faute, conclut Sirius.

- Vous ne pouvez plus retourner à la Cabane désormais, constata Lily.

- Elle va me manquer, dit Peter, enfin surtout la vue sur le château. »

Elle s'en alla, ses amis enfin rassurés avaient besoin de sommeil.

oOoOoOoOo

Cinq jours s'étaient écoulés depuis la pleine Lune, et James put enfin rentrer chez lui. Les Maraudeurs étaient tous réuni dans le salon. Lily était montée, elle savait qu'ils avaient besoin d'un peu d'intimité. C'était donc le bon moment pour ranger tout le stock de compresses, sparadraps et autres potions cicatrisantes.

En entrant dans sa salle de bain, elle vit immédiatement un placard dont l'ouverture ne demandait pas de lever son bras, ni de se baisser. C'était l'idéal pour James, son ventre le tirait encore et il lui était recommandé de ne pas trop faire d'effort. Elle l'ouvrit donc, et se retrouva nez à nez avec sa réserve de tampons et de serviettes.

« Oh ce n'est pas grave si je les pousse, même si je vais les avoir cette semaine, c'est lui qui a besoin de cet espace, pas moi. » pensa-t-elle.

Elle poussa alors les paquets tout au fond du placard et mit ce qu'elle avait apporté bien en évidence.

oOoOoOoOo

La semaine passa à une vitesse hallucinante. Lily n'avait jamais été autant occupée par le travail, mais elle était ravie de voir que son mari était parfaitement remis de cette pleine Lune. Le calme et la tranquillité, enfin plutôt l'agitation de ces derniers temps avait regagné la grande demeure. Il faut bien se douter que les Maraudeurs se réunissaient très souvent et que les mots « calme et tranquillité » n'avaient jamais appartenu à leur vocabulaire.

Pourtant aujourd'hui, pas de Maraudeurs, seulement James et Lily. Cette dernière était installée dans la bibliothèque, lisant encore son livre de vieille magie, et James était dans la salle de bain, il rangeait ses affaires.

« Euh … Lily ?

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Maintenant que je n'ai plus besoin de prendre mon traitement, je me disais que … euh … que je pouvais remettre tes tampons à leur place. »

Il avait une certaine gêne dans sa voix. Les hommes n'aiment pas parler de ce petit tracas féminin, et James ne faisait pas exception à la règle. Pourtant, quelque chose d'autre troubla Lily. Mais elle répondit d'une voix assurée :

« Oui si tu veux. »

Elle ferma son livre et réfléchit. Elle aurait dû les avoir cette semaine, à moins que … Le doute s'empara alors de son esprit. Elle descendit précipitamment dans son bureau, et verrouilla magiquement la porte. Elle se saisit de son calendrier où elle notait consciencieusement les dates auxquelles elle les avait, elle mettait toujours une petite flèche à l'endroit où il y avait le plus de probabilité qu'elles apparaissent. Elle n'avait rien noté depuis un mois et demi, et la dernière petite flèche correspondait au jour de la pleine Lune, mais elle semblait bien seule au milieu de tous ces jours.

« Presque deux semaines de retard, ce n'est pas possible. Cela fait trois ans que je suis réglée comme du papier à musique. » pensa-t-elle.

Son premier réflexe fut d'attraper son sac à main et de sortir.

« Chéri, je vais faire une petite course, je n'en ai pas pour longtemps !

- A tout de suite ! » lui cria-t-il.

Elle ne transplana pas, il y avait bien une pharmacie moldue à Grodric Hollow, les vieilles habitudes ont la vie dure. Elle aurait pu faire un sort, mais ce n'est pas concret à ses yeux. Et c'est donc avec un estomac tordu qu'elle se présenta devant le comptoir.

« Bonjour madame, que voulez-vous ? demanda la pharmacienne.

- Bonjour, je souhaiterai un test de grossesse, demanda-t-elle.

- On attend un heureux évènement ?

- C'est presque sûr, je veux juste confirmer. »

Elle le paya et rentra rapidement chez elle et s'enferma dans les toilettes. Elle fit le test, et attendit pendant ce qui lui semblait être les trois minutes les plus longues de sa vie. Fébrilement, elle le retourna, et la réponse était sans appel : « Positif ».

Instinctivement, elle se regarda dans le miroir et caressa son ventre. Elle réalisait peu à peu, dans neuf mois, il y aurait un mini-James ou une mini-Lily, et dans sa tête, deux mots résonnèrent : un mini-nous.

James s'inquiétait un peu, il l'avait entendu rentrer mais elle n'était pas venue le voir, comme à son habitude. Cela faisait donc quelques minutes qu'il attendait devant la porte de la salle de bain, lorsque cette dernière s'ouvrit.

« Lily, tu vas bien ? »

La jeune femme ne lui répondit pas et se blottit dans ses bras, des larmes de joie coulaient sur son visage. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit dans cet état, et la serra fortement contre lui, comme s'il voulait la protéger d'une quelconque attaque.

« Lily, qu'est-ce qu'il y a ? dit-il d'une voix inquiète.

- James, je … Je suis enceinte. »

Elle le regarda alors droit dans les yeux et vit ses deux yeux noisette stupéfaits. Puis une lueur qu'elle n'avait jamais vue les habita, ils exprimaient un mélange de fierté mais surtout d'un bonheur infini.

« C'est vrai ? Oh Lily, je suis tellement heureux ! Je … Je n'en reviens pas ! On va avoir un bébé, un bébé rien qu'à nous ! Un bébé qui devra avoir tes yeux et ton intelligence, un bébé qui va avoir mon aptitude à la plaisanterie ! On va avoir un mini-nous ! Un mini-nous !

- Je me suis dit exactement la même chose, on va avoir un mini-nous …

- Sirius sera le parrain !

- J'en déduis que ce n'est pas une question ?

- Bien sûr que non, et attends, il faudra voir sa réaction quand on va lui annoncer ! D'ailleurs j'y vais maintenant !

- James, dit Lily d'une voix suppliante, ne dit rien à personne, s'il te plait.

- Quoi ? On va être parents et tu veux que personne ne soit au courant ?! Tu as pensé à Papa, et aux Maraudeurs, je leur ai toujours tout dit !

- J'avais une idée derrière la tête. On les invitera tous à Noël, ce sera un peu mon cadeau pour eux.

- Bon … Si tu veux, de toute façon on ne peut pas contredire une femme enceinte ?

- Tu peux, mais c'est fortement déconseillé.

- Attends imagine si on offre un petit poupon à Sirius et qu'on lui dit le plus sérieusement au monde « c'est ton filleul ».

- Il faudra filmer, car on ne surprend pas deux fois le grand Sirius Black !

- Oui, mais attends, comment on va l'appeler ? Et sa chambre, il faut bien la décorer ! Il faut lui acheter des vêtements et des jouets ! Et …

- James, on a encore neuf mois pour s'en occuper.

- Oui mais neuf mois, c'est court ! »

Ils s'embrassèrent alors passionnément, avant de disparaître dans la chambre conjugale. Nebula avait tout entendu, et était plus qu'heureuse, elle allait s'occuper d'un petit maître en plus ! Et cela tombait bien, elle avait toujours adoré les enfants !

En espérant que vous avez aimé. N'hésitez pas à écrire une petite review pour me faire de vos impressions, ça ne prend que deux minutes à écrire et cela fait toujours plaisir ! Et merci à ma bêta, Aure7lie, qui a rendu ce texte un peu plus sérieux

On se retrouve dimanche prochain !

Ignis Nebula