Note de l'auteur :
Bonjour tout le monde ! Voici mon tout premier essaie sur Skip Beat ! :)
Etant mon tout premier travail sur ce manga, j'espère avoir tout de même réussi à rendre une histoire correcte !
Elle prend place pendant le tournage de Box R, avant l'apparition des frères et sœur Heels.
La fic devrait se faire en 5, voir 6 chapitres. Actuellement le 4ème est presque terminé. Mon avancée en écriture est visible sur mon profil ;)
Merci aux personnes qui prendrons le temps de me lire !:D
Sur l'Hôtel de la Gloire
Prologue
Les pas se succédaient et les figures exécutées les unes après les autres se ressemblaient. Kyoko tournait en rond sur le trottoir depuis trente minutes déjà, traçant inlassablement le symbole de l'infini sur le sol. Elle n'osait pas rentrer dans l'appartement qui lui faisait face, ne sachant même pas si Tsuruga-san était arrivé ou pas. Arborant sa tenue rose criarde, elle baissait la tête et se parlait toute seule, essayant de se convaincre. Mais ses tentatives échouaient toujours, finissant toujours par se rappeler que la veille, elle avait de nouveau mis Tsuruga-san en colère. Elle ne savait pas réellement pourquoi il s'était mis en colère, mais elle ne se trompait presque jamais à ce sujet, lorsqu'il avait vu Shôtarou la tenir par le bras et se disputer de nouveau avec elle, son « mini-elle détecteur de colère » s'était précipitée sur l'acteur.
Dernièrement elle voyait souvent Tsuruga-san arriver lorsque que « ce crétin de Shôtarou » et elle avaient une dispute en privé.
Kyoko s'arrêta au milieu du trottoir, le dos voûté et les épaules rentrées. Le visage désespéré et triste, elle se demandait comment elle allait se faire pardonner.
Sur le siège passager avant, un portable vibra. L'horloge du véhicule indiquait minuit et deux minutes. La journée s'était terminée tard et la route était très calme, silencieusement éclairée. Dans la voiture, pas de musique, on entendait juste le doux son du moteur bercer le chauffeur et le portable sursauter avec véhémence.
Tsuruga Ren tendit le bras et décrocha, faisant taire l'appareil plus nerveux que nécessaire.
« Allo ? »
Au bout du fil, la voix très familière de son manager répondit, comme soulagé.
« Ren... J'ai cru que tu ne répondrais jamais ! »
« Yashiro-san, téléphoner au volant n'est pas très approprié... »
Le manager soupira à l'autre bout de la ligne. Son protégé était définitivement du genre « bon élève ». Il ne fumait pas - ou plus, d'après ses informations -, ne provoquait aucun scandale dans la presse et était décrit comme un acteur modèle.
« Ren, Kyoko a appelé tout à l'heure pour savoir à qu'elle heure tu finissais le travail »
« ... »
Tsuruga Ren resta songeur. Il n'était plus étonné d'entendre son manager lui annoncer que la jeune femme s'était renseigné sur son planning. Cependant, avec la scène de la veille, dont les détails n'avaient pas quitté Ren de la journée, l'acteur s'en étonna. Il avait passé la journée à regretter de ne pas avoir su se contrôler et à se demander qu'elle serait la réaction de la jeune actrice à leur prochaine rencontre. Silencieusement, il se mis à craindre de la voir de nouveau avec cette expression peinée et apeurée, le fuyant comme la peste.
« Ren ? »
Se rendant compte qu'il en avait oublié la conversation, l'acteur se repris.
« Ah, pardon Yashiro-san. Et, vous a-t-elle dit ce qu'elle avait en tête ? »
« Non... j'ai soupçonné qu'elle allait t'attendre devant chez toi. Mais je m'inquiète toujours quant elle fait ça à cette heure ci... »
Tsuruga Ren ne pu pas s'empêcher de hocher la tête dans l'affirmative tout en jetant un coup d'œil machinal à la pendule du véhicule. Bien qu'elle ait pris l'habitude de l'attendre, il était fort imprudent pour elle d'être dehors à une heure aussi tardive, surtout lorsque l'on prenait en compte le fait qu'elle commençait à être connue. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être heureux également, lorsqu'il l'a découvrait soudain devant chez lui, ce qui fut le cas lorsqu'il bifurqua dans sa rue. Il ne put réprimer un sourire, même s'il ne savait pas comment aborder le dilemme de la veille.
« Yashiro-san, il n'y a pas à s'inquiéter. Elle est là et comme d'habitude, semble aller très bien... »
Son manager rassuré, il clôtura la conversation, non sans entendre une petite voix intérieure lui répéter ce qu'il venait d'affirmer...
« Aller très bien »...hein...
Ce fut une expression complexe qui s'afficha sur le visage de Ren alors. Un mélange d'amusement, de désarrois et de remord. Il la voyait déjà prête à se prosterner une nouvelle fois sur le sol s'il osait faire la moindre réflexion. Il se gara doucement et pris le temps de sortir, tout en affichant un sourire apaisant.
« Mogami-san... »
L'expression de la jeune fille afficha milles visages. Entre l'anxiété et l'envie de s'excuser, peu importe ce qu'il s'était passé. Tsugura-san mis fin à son supplice sans attendre, refusant de voir la fille qui lui plaisait tant ainsi plus longtemps.
« Mogami-san...tout va bien, pas besoin de s'excuser... »
Ren avait désormais la main précipitamment placée sous le front de la jeune fille, lui évitant de se prosterner. Il devenait habitué à ses réactions brusques.
« Puis-je demander ce qui t'amènes chez moi aussi tard ? »
Il utilisait un ton doux, palliant sa faiblesse de la veille, se demandant si un jour, il saurait se retenir et éviter ce genre de situations.
Kyoko leva les yeux vers son sempai, affichant l'air d'une enfant prise en faute. Quelques minutes encore avant elle savait, dans les grandes lignes, ce qu'elle voulait lui dire. Mais maintenant qu'il lui faisait face, lui accordant même le privilège de lui pardonner... elle ne savait plus rien. A cet instant, Kyoko aurait désiré plus que tout autre chose qu'il la réprimande comme il en avait l'habitude, avant. Il aurait raison de lui en vouloir. La jeune actrice se remémora l'instant où son ennemis -Shôtarou- était avec elle dans un coin reculé à se disputer encore pour des histoires puériles. Ce n'était pas un comportement digne d'une actrice. Kyoko se senti défaillir à cette pensée, quand bien même Ren ne lui en tenait pas rigueur.
« Je... »
« Et si nous montions ?... Attendre dans la rue n'est pas le meilleur endroit, n'est-ce pas ? »
Tsuruga-san abordait les choses avec douceur, s'estimant chanceux de ne pas l'avoir effrayée. Il pouvait facilement s'imaginer comment Kyoko appréhendait cette situation. Sûrement se sentait-elle coupable de s'être encore laissée aller à se battre avec le chanteur, oubliant l'image d'actrice qu'elle devait afficher. Et sans doute se disait-elle que lui même devait être déçu. Ren soupira doucement puis ouvrit la porte de son appartement.
L'appartement était comme toujours très spacieux et calme, un peu à l'image de son résident. Ce dernier laissa la jeune fille s'installer à la table basse tandis qu'il alla préparer le thé. Il l'observa tout au long de sa préparation mais pas un seul instant elle ne sorti de son silence... Mieux valait-il sûrement changer de sujet.
« Mogami-san... »
Kyoko détourna la tête , à ses côtés, Tsuruga-san posait une tasse de thé fumante qui dégageait un doux parfum fruité.
« Le tournage du nouveau drama, « Box R », se passe t-il bien ? »
Devant le regard sans reproches de son sempai et soulagée par le changement de sujet, Kyoko se radoucit et la tension dans ses épaules s'envola. C'est avec plaisir qu'un sourire apparu sur son visage et qu'elle répondit, complètement libérée. Elle se sentait toujours un peu coupable mais savoir Tsugura-san disposé à oublier la rendait étrangement légère.
Elle leva les bras haut au dessus de la tête, s'étirant après une nuit calme peuplée de rêves enchantés. Il était tôt, le tournage de Box R démarrant de bonne heure. La veille elle n'avait pas menti à Ren, le tournage allait pour le mieux depuis qu'elle avait « trouvé » sa façon de jouer et que les querelles internes avaient cessées.
Elle se prépara et descendit prendre son petit déjeuner. C'était bien le moment le plus important de la journée, si elle voulait être en grande forme. Bien qu'elle se fusse mise au régime, elle ne manquait pas un seul repas. Le régime avait d'ailleurs du mal à progresser tellement son personnage était très libre à ce sujet.
Dans la cuisine, sa place était déjà préparée et à côté trônait une lettre seule lui étant adressée. Intriguée, Kyoko l'attrapa et l'ouvrit délicatement. Il était très étonnant pour elle de recevoir quelque courrier que ce soit. Au fil de la lecture ses yeux s'agrandirent...
« Qu'est-ce que... »
