Remerciez Parys, pour cette idée de couple, c'est de SA faute. U_U
J'aime les couples étranges, et je dois avouer que celui-ci me plait beaucoup. Je n'ai jamais lu les livres, les films m'agacent... je déteste cette saga, fallait bien que ça tombe sur moi, le fanatisme des couples! Finalement, je fais bien abstraction des choses déplaisantes... Dont Bella. Elle n'apparaîtra pas. Cette espèce de tarte immonde restera cloitrée chez elle, comme elle doit le faire.
Cette fic était censée être un one shot, mais finalement, y'aura d'autres chapitres. Le tout étant de savoir si vous voulez une fin heureuse ou non et si, vous voulez que le couple se concrétise ou que finalement, je cesse d'abîmer le couple d'Esmée xD
Il n'avait jamais été lâche, pas plus qu'il choisissait la facilité. Il préférait se battre pour ce qu'il pensait juste. Après tout, ne savait-il pas qui il était ? C'était un médecin, simplement incapable de la moindre méchanceté, de voir un être souffrir. C'était lui et sa famille pouvait le voir chaque jour. Son calme et sa neutralité aidait toujours, c'était une force positive, une oreille attentive et un bon conseillé. Il acceptait tout le monde, car il savait voir les qualités de tout un chacun. C'était sa qualité, ainsi que son défaut. Il lui était facile de s'attacher… Mais ça, ce n'était pas toujours bon.
Assi dans le divan, devant un grand feu de cheminé, Carlisle regardait les flammes danser. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas bougé de là depuis plus de trois jours. Un problème épineux duquel il ne pouvait sortir, un problème qui finissait par lui ruiner la santé, le sourire, le moral. Il se serait volontiers tapé la tête contre un mur si cela aurait pu changer les choses, mais… désirait-il seulement que les choses changent ? Forcément qu'il n'était pas vraiment heureux de ce qui se passait, mais il n'en n'était pas non plus malheureux. C'était un étrange sentiment cotonneux duquel il ne pouvait sortir… Quelque chose n'allait plus… Carlisle ne vivait plus. Son regard perdu, presque torturé… Et ses soupires à fendre l'âme. C'était plus que la famille pouvait le supporter.
Alice avait fini par trouver refuge dans sa chambre, refusant de sortir et hurlant dès qu'on la dérangeait. Elle était… hystérique, inquiète pour celui qu'elle considérait depuis longtemps comme son père. Ses visions ne lui permettaient plus de voir l'avenir de son créateur. Jasper quant à lui avait fini par implorer Edward de faire quelque chose, car le chaos d'émotion du chef de famille devenait franchement envahissant. Et la douleur prédominante devenait écrasante, à la limite du supportable. Edward donc, dû se rendre auprès de son père, prenant place à ses côtés, observant son visage pâle, ses cheveux en bataille lui donnant un air négligé des plus agréables. Edward pour la première fois depuis longtemps se souvenait ce qui l'avait tant attiré chez ce médecin. Cette beauté toute fascinante et cette faculté à faire passer les autres avant lui. Aujourd'hui, c'était à sa famille de prendre soin de son chef.
Les minutes passèrent, puis les heures, sans qu'aucun ne parle, sans même que Carlisle ne donne l'impression de savoir qu'il avait de la compagnie. Edward soupira, se cala dans le fauteuil et regarda également le feu, soudainement déprimé à l'écoute des pensées de son ainé. Comme Jasper le disait, la douleur était là, utilisée comme toile de fond, la trahison comme pinceau et le paysage n'était qu'un enchevêtrement de lignes brisées menant toutes à un seul lieu : le néant total. Il frissonna. Où était l'enthousiasme ? La joie ?
- Carlisle… Je suis là pour t'écouter.
Comme son père le lui avait si souvent dit. Ils étaient une famille, se supporter était une base fondamentale. Et il l'aiderait, aujourd'hui, alors qu'il était dans le besoin. Mais Carlisle ne semblait pas avoir entendu. Alors son fils leva une main, la posa sur l'épaule de son père, espérant, priant pour une réaction. Et elle se fit attendre. Les pensées cessèrent pour laisser place au vide. Il bougea la tête, ses yeux rencontrant ceux inquiets de son cadet.
- Qu'y a-t-il, fils ?
- Nous nous inquiétons pour toi.
- Je vais bien. S'étonna-t-il, le visage réellement surpris. Et vu le regard plus que septique d'Edward, il était évident que ce mensonge ne passait pas.
- Je suis sérieux Carlisle. Que se passe-t-il ? Tu ne manges plus, tu ne parles plus à personne et tu nies Esmée…
A ce nom, le médecin sembla reprendre vie. Il secoua la tête et ferma les yeux, semblant être en proie à un violent remord et Edward… s'imagina le pire. Cela avait-il un lien avec son épouse ? Le couple était pourtant l'image même de l'amour et de la sérénité. Ils étaient un exemple du calme et de la tolérance… Qu'il y ai des ennuis était totalement inconcevable. La main d'Edward glissa dans la main de son père, et la serra, espérant qu'il sorte de sa léthargie.
- Ce n'était pas mon intention. Va-telle bien ?
- Oui… Mais tu devrais lui en parler.
- Je ne peux pas Edward. Pas tout de suite en tout cas. Je dois réfléchir, envisager toutes les possibilités. Et aucune ne me satisfait.
- Pourquoi ?
- Parce que quelle que soit la décision que je prenne, quelqu'un souffrira.
Etait-ce si grave ? Edward, malgré son âge, eut peur. N'eut aucune envie d'aller plus loin, de se mêler d'affaires qui finalement, ne le regardaient pas. Le médecin rouvrit les yeux et les planta dans son fils, lui offrant un triste et pâle sourire.
- Que dit Alice ? A-t-elle eut des visions ?
- Elle… ne voit plus rien.
Son sourire se fit amère, comme s'il savait de quoi il s'agissait et que cela lui brisait le cœur. Edward aurait bien aimé le secouer, l'obliger à avouer… Mais il savait que sur ce terrain, son père était plus fort, plus tenace. Son destin semblait déjà tracé et cela le détruisait. Comme une force inébranlable qui le poussait dans une destination qu'il refusait de prendre, par peur… par crainte, mais pas pour lui, non ! pour ceux qui l'entouraient. L'absence d'avenir ne pouvait que signifier deux choses… Sa mort… ou un lien futur avec un loup. Dans les deux cas, la situation pouvait tout briser dans la famille.
- Nous allons te protéger. Murmura le jeune vampire, résolument.
- Cela ne servira à rien, fils. La situation est… impossible à changer. Et même si elle pouvait l'être, je ne suis pas certain de vouloir qu'elle change.
Sa voix se brisa un instant. Il prit une grande respiration inutile et fini par se lever, libérant sa main de la poigne de son fils.
- Carlisle…
- Edward, sans vouloir te blesser, ce n'est pas avec toi que je dois avec cette discussion.
- Dis plutôt que tu ne veux pas discuter tout court ! siffla Edward en colère. Cette situation l'exaspérait… Il n'aimait pas cette sensation de ne pouvoir rien faire.
Pour tout réponse, son aine lui sourit, sortant de la maison calmement, son sans ordonner à son fils de ne pas le suivre. Il avait encore besoin d'être seul. Complètement seul avec ses idées. Il s'enfonça dans la forêt, courant rapidement, l'air lui fouettant le visage, s'engouffrant dans sa chemise. Il s'arrêta au bout d'un moment, la nuit lui offrant ce cocon douillet et agréable. Sécurité illusoire, mais c'était tout ce dont il avait besoin. Il savait, il sentait… qu'il ne serrait pas assez fort pour faire face aux événements prochains. Et dans un désir complètement égoïste, il aurait aimé que tout s'arrange, que tout puisse coexister sans problème. Mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était impossible. Il hurla. Hurla de toutes ses forces pour se calmer. Même si son cœur était mort, présentement, il souffrait. Souffrait terriblement.
Il se laissa tomber à genoux, tête basse alors qu'il aurait simplement aimé pouvoir pleurer. Les secondes s'écoulèrent et sa voix basse finit par percer le silence.
- Sors de là…
Il ne releva même pas la tête pour regarder la personne arriver. Il reconnaissait son odeur, le bruit de ses pas… jusqu'à sa respiration. Son cœur lui fit plus mal, et il serra davantage les yeux. La personne approcha doucement et s'agenouilla à ses côtés, terrifiée de faire un faux mouvement, terrifiée de mal agir, mais plus terrifiée encore par la douleur qu'elle sentait chez cet homme.
- Je… comment… Qu'est ce que…
- Chuuut… murmura Carlisle en se redressant légèrement, son cerveau lui interdisant de faire souffrir l'être fragile qui lui faisait face.
Il le serra dans ses bras, fortement, pour le rassurer, pour emplir ses poumons de l'agréable odeur qu'il dégageait. Carlisle savait… savait qu'il lui serait impossible de vivre sans Esmée… Et sans cette personne qu'il tenait dans ses bras. Il devait les protéger. Il n'imaginait pas qu'il en aille autrement. Alors quand elle se mit à sangloter, mouillant sa chemise de ses larmes, le médecin resserre un peu plus sa prise, horrifié d'être la cause de ses pleures.
- Je suis là… Calme-toi, tout ira bien…
- Pardon… je te demande pardon… pour tout. Je n'aurais jamais dû exister…
- Ne dis pas ça ! Je t'interdis de dire ça…
Et Carlisle enfuit son visage dans la nuque de son vis-à-vis, prenant sa chaleur, se laissant bercer par les battements de son cœur.
- Dieu… que j'aime écouter ton cœur battre… Ta voix… Comment peux-tu seulement imaginer me priver de ça ?
- Sans moi, tu n'aurais pas de problèmes… Sans moi, tu serais heureux. Tu n'aurais même pas envie de pleurer.
- Je veux pleurer parce que je sais que je ne pourrais jamais te rendre aussi heureux que tu me rends heureux.
Il se dégagea, prenant en coupe le visage de la jeune personne, essuya ses larmes et se noya dans ses yeux. Carlisle était définitivement damné. Il ne pouvait lutter et aucune échappatoire n'était possible. Le lien était ancestral et bien trop puissant. Avant qu'il ne puisse vraiment s'en rendre compte, le vampire attira à lui le corps chaud, s'y colla… et posa délicatement ses lèvres sur les autres, dans un baiser tendre, passionné. Il posa son front contre le sien et ne put que murmurer son nom…
- Seth…
