Hello! Je reviens avec une fic inachevée au compteur et un nouveau Seiner, basé sur la Mythologie grecque :) j'espère que vous allez aimer!
Tout est à Square Enix et Tetsuya Nomura, le mythe Hadès Perséphone provient de la mythologie, il ne tient qu'à moi de les réunir.
Bonne lecture!
Quelques tous les mille ans, les Olympiens renaissent à travers un nouveau vaisseau, quelqu'un méritant leur puissance et leur titre. Leurs essences peuvent traîner dans la nature jusqu'à ce qu'ils jugent avoir trouvé la bonne personne à incarner.
Honnêtement, Seifer n'a jamais su comment prendre le fait que Hadès ait décidé qu'il soit adéquat pour l'incarner. C'était franchement ridicule, mais quand il voyait son caractère sarcastique au possible, un poil morose et particulièrement pessimiste, il parvenait à comprendre pourquoi lui et pas un autre.
Après, n'allez pas croire qu'il n'aimait pas ce qu'il faisait, il sait très bien que c'est un travail important, mais tuer presque tout ce qu'on touche n'est pas la chose la plus heureuse qu'il soit. La version squelettique de sa main gauche lui rappelle en permanence ce qu'il est, lui rappelle que s'il n'est pas attentif il peut enlever la vie à tout ce qui est autour de lui. Se mettre en colère ? Un véritable luxe, même pas en rêve.
Mais bon sang, combien de fois il voudrait s'insurger contre le monde, contre l'Olympe entier tant il est agacé. En particulier par ses frères Zeus et Poséidon, car non pas un mais les deux n'ont toujours pas trouvé d'hôtes convenable quand Hadès a choisi Seifer sans mal. Les sommets sont sous sa tutelle alors qu'il voudrait juste glander dans le Bas-Monde.
La seule chose qui le calme est la fille de Déméter, cette douce Perséphone. Est-ce que Seifer lui a déjà parlé ? Pas depuis sa première incarnation, pas quand sa mère fait en sorte qu'ils ne voient pas et qu'elle n'a pas l'air de savoir qui il est. Elle est présente, resplendissante, surpassant largement la beauté d'Aphrodite elle-même. La lumière semble presque irradier d'elle plutôt que du soleil, ses cheveux presque d'or illuminent ses jours et ses yeux ambrés éclairent ses nuits. En de rares occasions il a pu entendre sa voix et ce chant mélodieux l'a conquis dès ses premières notes.
Peut-on dire que Seifer est amoureux de cet être surréaliste ? Sans le moindre doute. Peut-on dire que Seifer ira la courtiser pour rattraper ses erreurs passées ? C'est une autre histoire, mais spoilers : non. Comme si l'incarnation de la vie allait s'abaisser, pouvait s'intéresser à quelqu'un comme lui. Hadès avait clamé Perséphone sans lui demander son avis et l'avait retenu prisonnière pendant la moitié de sa vie. Il avait tellement gâché sa vie que son essence avait quitté son corps plus tôt que prévu et avait erré pendant longtemps avant de prendre un nouvel hôte.
Aujourd'hui non plus ne sera pas un jour où il osera lui adresser la parole. Non, il se contentera de la vision que ses portails lui permettent d'avoir sur elle.
-Sérieusement, fais-toi soigner.
Il sourit dans son fauteuil à cause de la remarque son amie, si on peut dire ça. Ou plutôt l'une de ses amies, car voilà trois filles éparpillées dans son bureau au lieu d'une seule ; les Moires. La seule à oser lui parler ainsi est Atropos, une brune coupée court aux grands yeux bleus, bien joyeuse pour ce qu'elle fait. C'est sans doute pour cette raison qu'il l'apprécie autant.
-On ne tombe pas malade, tu le sais Xion.
-Au pire des cas, tu n'en mourras pas, réplique Clotho, assise dans son canapé.
Si Atropos est brune, cette dernière a les cheveux acajou et Lachésis blond. La plupart du temps, elles ne forment qu'une sous la forme de Clotho, répondant au doux nom de Kairi avant la réincarnation. Elles sont agréables à vivre la plupart du temps, alors Seifer les tolère dans sa demeure.
-Vous n'avez pas quelque chose à faire ? À part juger ma vie, j'entends, dit-il avec un sourire.
Elles rient toutes en même temps, en harmonie, et s'arrêtent comme une seule personne.
-Quand vas-tu faire le premier pas pour lui parler ? Répond Naminé.
-Je fais le premier pas tous les jours, sinon je crois que je serai encore dans mon lit, loin de vos conneries. Il ne se passera rien avec Perséphone.
-Tu sais que ce n'est pas son nom, pas vrai ? Veut se rassurer Kairi, la plus concernée des trois.
Bien entendu, mais Perséphone lui va tout aussi bien.
-Tu devrais lui parler, continue-t-elle.
-Pour reproduire le désastre de la dernière fois ? S'esclaffe Xion avec un sourire mutin.
-Et celui d'avant, continue Seifer.
-Celui d'avant aussi.
-On peut remonter ainsi jusqu'à l'Original.
Kairi soupire, avant de lui offrir un sourire dégoulinant de pitié. Génial, pense Seifer avec ironie, la voilà que le prend pour un crétin enamouré sans espoir.
-Je vois souvent Dionysos avec Perséphone, ils ont l'air d'être amis.
-Excellent ! Pourquoi ne pas lui apporter un pied de vigne ? Mais oui, suis-je bête, je le ferai mourir au moindre contact.
Xion ricane sous cape après l'argument de Seifer. Il n'a même pas pris la peine de les regarder depuis le début de la conversation, trop concentré sur le portail qui lui donne en vision directe sa douce Perséphone.
-Au fait, remarque Kairi en se posant devant Seifer, ce que tu dis me perturbe depuis longtemps.
Il daigne enfin quitter le visage magnifique de sa tendre épouse passée.
-Je suis toute ouïe.
-Ta Perséphone, tu sais que c'est un Perséphone quand même ?
Ce qui explique les cheveux plutôt courts, les courbes fortes agréables à regarder mais moins généreuses que dans le passée et le fait que Déméter la laisse traîner avec Dionysos. Quelle idée d'ailleurs, il fallait que ces deux-là se lient d'amitié pendant cette incarnation.
-Je dormirai moins bête, merci.
Elle soupire, puis la voilà à nouveau seule dans son bureau, ses sœurs ayant repris place dans son corps.
-Va lui parler. Sora m'a dit qu'il adorait Radiant Garden.
-Sora ?
-Dionysos. On s'entend bien.
-Cela va de soi.
Et oui, c'est ce que Seifer a fait. Il l'a réellement fait. Seifer est vraiment allé lui parler, il a suivi l'ordre de Kairi au pied de la lettre. Il a décidé d'aller lui parler, comme elle lui a joyeusement conseillé.
-Je rêve, dites-moi que je rêve ! Non, c'est vraiment toi, mon Oncle ? Je ne peux pas y croire, t'es vraiment sorti de ton monde pour autre chose qu'un sommet !
De parler à Sora.
Bon, elle n'a jamais précisé qui était ce « il », d'autant que Perséphone est une « elle » d'accord ? C'est pour cette unique raison que Seifer a décidé d'aller boire dans l'une des nombreuses enseignes de Sora, histoire de tâter le terrain avant de faire quoique ce soit de regrettable.
Il ne s'attendait juste pas à être reconnu dès qu'il se serait appuyé contre le comptoir, ou au moins à un peu plus de discrétion… Il espère au moins qu'il ne dira rien à Perséphone.
-C'est bon de te voir en haut, spécialement dans mon bar ! Qu'est-ce que je peux t'offrir ? Quelle question, la spécialité du bar : l'Ólympos !
Dionysos récupère une grande chope derrière lui, puis va la remplir dans un baril un peu plus loin, joyeux et sautillant presque à la moindre occasion. Il revient vers lui et la pose sans délicatesse sur le bois, renversant joyeusement du liquide, puis plaque ses mains sur ses hanches, attendant son approbation, grand sourire aux lèvres.
Seifer ne se doutait pas une seconde d'être autant apprécié par le Satyre.
-Tu m'en diras des nouvelles !
Seifer attrape sa chope de sa main droite, sourit et lâche un « À l'Olympe. » avant de prendre une longue gorgée. Évidemment, du nectar. Dionysos sait vraiment satisfaire les Olympiens en matière d'alcool, il n'est pas devenu barman pour rien.
-Alors, demande-t-il en croisant ses bras sur le comptoir en le voyant reposer sa boisson, qu'est-ce qui t'amène jusqu'à moi, mon Oncle préféré ?
Trop curieux.
-Tu ne t'occupes pas de tes autres clients ?
Sora sourit à sa demande, se recule pour siffler et attire l'attention de deux gars plus loin, auxquels il fait des signes difficiles à interpréter, puis revient à lui.
-Ils s'en chargent. Alors ? Je doute que tu viennes juste pour l'inauguration.
-Pourquoi pas ?
-Parce qu'elle était il y a sept ans. Alors, mon Oncle préféré ?
-Je suis ton seul oncle actuellement.
Sora se rapproche de lui, un air malicieux accroché au visage.
-Certainement, mais je suis ton seul neveu qui n'éprouve pas de l'indifférence envers toi.
Il fait rouler ses sourcils de manière entendue, avant de reculer pour rigoler. Seifer rit également, prêt à se noyer dans sa chope. Il avait totalement oublié que Dionysos était un joyeux luron qui adorait lui compliquer la vie. Voilà pourquoi il se cache dans le Bas-Monde.
D'un seul coup, l'atmosphère autour de lui change : les couleurs sont plus vives, plus différenciables, le chaos sonore s'est transformé en bruit de fond compréhensible, l'air est plus respirable et dégage une odeur fruitée. L'endroit aurait presque repris vie, ce qui est étrange pour lui, qui a l'habitude de ne percevoir qu'un environnement terne.
-Tu n'es pas juste venu à la Cité du crépuscule pour boire dans mon bar ? Tu sais que j'en ai plusieurs ailleurs.
-Je sais, mais j'étais curieux.
-Ha, Xion a vendu la mèche ? J'étais sûre qu'elle ne pourrait pas se taire.
Seifer hausse un sourcil, essayant de savoir à quoi il fait référence et d'oublier la présence enivrante qui vient d'arriver.
-Quelle mèche ?
-Aucune, crache-t-il presque avec précipitation. Elle ne m'a dit que du bien de toi, d'ailleurs.
-Xion ? Haha, il y a erreur sur la personne alors.
C'est la seule Moire qui n'a aucun problème à cracher sur lui de vive voix, des trois elle est la plus franche et sarcastique. Ce doit être pour ça qu'ils s'apprécient autant.
-Peut-être, mais Kairi le pense assez pour que Xion le dise.
-Fichues Moires. Encore une erreur de ton père.
Dionysos rigole, avant d'ouvrir grand les yeux en voyant quelque chose derrière Seifer.
-Mon pote, t'as pu venir !
-Bien sûr que oui, répond une voix puissante.
Un jeune homme s'appuie contre le bar à côté de Seifer, tout sourire pour taper dans la main de Sora.
-Vu comment ta mère t'a collé, j'ai vraiment douté que tu viennes !
-Techniquement, ce n'est pas ma mère. Et je pense être assez vieux pour sortir quand je veux, je n'allais pas rater une occasion pareille !
Ce garçon sent et irradie Déméter, tout chez lui vit. Seifer n'a jamais vu quelqu'un d'aussi vivant à ce jour, d'aussi resplendissant, presque envoûtant par sa vitalité. Bon sang, il ignorait qu'un Olympien pareil existait.
-Qui c'est ? Demande le garçon en le regardant.
-Mon pote, voici… voici…
Sora réfléchit, essayant de se rappeler le prénom de Seifer, autre que celui de Hadès. Il doute l'avoir prononcé souvent, à vrai dire.
-Seifer, finit-il par lâcher après une gorgée de nectar.
-Exact, mon pote voici Seifer. Mon oncle, voici Hayner.
Le garçon tique immédiatement et fronce les sourcils, à la limite de la suspicion.
-Ton oncle ?
-Oui, enfin…
Sora sent qu'il a fait une gaffe et s'échappe en prétextant vouloir aider ses collègues, vu l'afflux de gens qu'il y a eu. Seifer peut ressentir toute l'animosité du garçon, semblable en tout point à Déméter. Ce doit être son fils, quel est son nom encore ? Il ne se rappelle que de Perséphone… Il ne manquait plus que le frère protecteur à ce joli tableau.
-Son oncle, hein ?
-Apparemment, dit-il les lèvres trempées dans sa chope.
-Le fameux oncle.
D'accord, ce gosse sait clairement qui il est et ce qu'il a fait à Perséphone ; qui est-il ?
-Je n'ai rien fait de fameux, mais j'espère que tu n'as pas entendu que du mal sur moi.
La musique rock laisse place à des accords de guitares plus calmes et un fredonnement, qui font lever la tête à Hayner. Sa colère sous-jacente a laissé place à l'incompréhension, puis à l'incrédulité, néanmoins son air assassin revient quand il pose son regard sur lui.
Dès les premiers mots, il n'a aucun mal à reconnaître la voix d'Orphée. Sora doit vraiment se trouver drôle dans son coin.
-C'est une reprise, crache Hayner en secouant la tête. Tu devrais l'écouter, je trouve que le refrain te correspond bien.
-Une ode ? Moi qui me croyais vieux jeu.
Hayner soupire et roule les yeux, puis hèle un barman pour avoir une boisson. Eh bien, voyons quel est le message caché. Au bout d'une minute la partie désirée arrive enfin :
Please have mercy on me
Take it easy on my heart
Even though you don't mean to hurt me
You keep tearing me apart
Would you please have mercy, mercy on my heart
Would you please have mercy, mercy on my heart
Ouais. Le gars sait clairement qu'il est Hadès, qu'il a emprisonné Perséphone pendant des années, la détruisant à petit feu par pur égoïsme. Il est grand temps de se noyer dans du nectar. Il hèle un barman, demandant un autre Olympos (sérieusement, Sora ? Quelle originalité.), à défaut de regarder Hayner, lequel a les yeux braqués sur lui. C'est vraiment inquiétant à quel point il ne l'aime pas.
Le couplet suit le refrain, bien plus affectueux et aimant. Les paroles collent peut-être à la Perséphone créée dans le Bas-Monde, mais pas à celle qu'elle est réellement. Quand sa boisson arrive enfin, le refrain refait son grand retour, aussi pénible que envoûtant.
Please have mercy on me
Take it easy on my heart
Even though you don't mean to hurt me
You keep tearing me apart
Would you please have mercy on me
I'm a puppet on your strings
And even though you got good intentions
I need you to set me free
Would you please have mercy, mercy on my heart
Would you please have mercy, mercy on my heart
A puppet on his strings? Hum, c'était peut-être abusé, Hadès n'avait pas tourmenté Perséphone à ce point. Il n'avait jamais été quelqu'un de violent avec elle, c'était même la seule avec qui il se montrait aussi flexible. Merde quoi ! Elle avait mangé un fruit du Bas-Monde et il l'avait quand même laissé repartir auprès de sa pleurnicharde de mère !
I need you to set me free? Il y avait des limites à respecter, quand même. Elle avait été libre la moitié de chaque foutue année, livrant Hadès à sa triste et sombre solitude !
Seifer se tourne vers Hayner, prêt à protester contre les accusations virulentes.
-Ta gueule, enfoiré.
Crache-t-il hargneusement, avant de lui vider un verre de nectar sur la tête. Seifer ne bouge même pas d'un pouce pour s'en défaire et accepte son sort ; il l'a totalement mérité.
-Comment était ta soirée ? Demande Naminé quand il revient au Bas-Monde.
Elle est seule à son roué, les autres à l'intérieur pour une fois. Des trois, c'est la plus délicate et attentionnée, elle tisse le fil de la vie avec tant d'attention et d'affection, qu'il se demande pourquoi elle reste ici-bas.
-J'ai vu Dionysos, bu un verre, fini trempé… Tu sais, la routine, rien de nouveau. Je t'ai dit qu'un gars m'avait renversé un verre dessus ?
Elle lève la tête si vite qu'il s'étonne qu'elle n'ait pas eu mal, c'est alors qu'elle remarque ses cheveux collants et sa veste tachée par l'alcool.
-Mince, qui a fait ça ?
-Un ami de Dionysos et frère de Perséphone.
-Tu l'as amplement mérité, chantonne Xion à travers Naminé.
Et qui est-il pour la contredire ?
