Les personnages de card captor Sakura ne m'appartiennent pas.
le titre de la fiction est un hommage au film d'Olivier Marchal.

Chapitre 1

Le temps était ensoleillé et aucun nuage à l'horizon ne couvrait pas ce beau ciel bleu. Une voiture. Une autre. Puis une troisième. Un jeune homme en bleu. Le bleu de la police municipale de la ville de Bayonne. Il prit les jumelles dans la boite à gants de la voiture blanche et bleue garé sur le bas coté de la route. Aucune personne en infraction. Le jeune homme souffla. Cela faisait plusieurs heures qu'il était en place avec son coéquipier. La route qu'ils surveillaient était la route nationale numéro dix qui faisait le lien entre la zone commerciale d'Anglet avec ses hyper-marchés, son fast food ou ses magasins divers. Quant à la zone de Bayonne, c'était son grand rond point nommé Jean Dauger à cause de son stade de rugby de la célèbre équipe de rugby. L'aviron bayonnais.

Le policier remarqua une conductrice au téléphone tout en conduisant. Il lui fit un signe de la main et la stoppa. Il lui ordonna de baisser la vitre et dit.

- Vous savez pourquoi on vous arrête ?

- Oui. Répondit la femme.

- Bon, l'amende sera de trente cinq euros. Et normalement ce sera deux points en moins. Mais je ne vous enlève pas de points. Ce sera mon cadeau du jour.

Il lui donna le procès verbal et lui ordonna de partir. Le jeune homme retourna dans la voiture et son coéquipier lui donna une tasse de café et un sandwich. Son coéquipier était un homme de quarante ans, un peu dégarni et ventripotent. Il se prénommait Georges Almaric. Celui-ci travaillait dans la police depuis plus de quinze ans. Marié, deux enfants de quinze et sept ans. Il était un peu blasé de la vie. Surtout concernant sur jeune coéquipier. Il ne comprenait pas son attitude.

- Je ne comprends pas. Dit Almaric.

- Ma vie a un sens pour moi. Répondit Syaoran.

C'était sa seule réponse depuis deux ans. Celui-ci avait les cheveux courts légèrement en bataille. Les yeux marron qui montraient un air de défi. De taille moyenne et un teint de peau hâlé depuis un an. Une belle gueule d'ange avec un bouc bien taillé qui faisait craquer les filles. Syaoran LI âgé de vingt sept ans avait travaillé quatre ans en temps que membre de la police criminelle au trente six, Quai des orfèvres. Suite à un désaccord avec son chef, il avait quitté Paris pour s'installer dans le sud ouest de la France. Recommencer de zéro. Une nouvelle vie qui lui convenait largement. Personne ne comprenait sa décision et certains de ses collègues. Il était un flic hors pair.

Pas de frères, ni de sœurs. Ses parents vivaient à Brest. Son père était un professeur d'université en mathématique et sa mère était femme au foyer qui aidait les voisins en gardant les enfants. Syaoran avait passé son enfance avec une band d'amis qu'il voyait de temps en temps. Mais depuis qu'il s'étai inscrit à l'école de police, il avait coupé les ponts avec sa famille et ses amis. Coté cœur, rien de bien passionnant. Syaoran vivait d'histoire d'un soir en histoire d'un soir.

- Ta vie te convient ? Reprit Georges perplexe.

- Oui. Elle me convient. Je n'ai pas envie de parler de ça avec toi.

- Donc tu es un des meilleurs policiers de je connais, tu as travaillais quatre ans à la crim et maintenant tu travaille dans ce petit commissariat. Belle promotion ! Ironisa Georges. J'en connais qui voudrez la même chose pour eux. Dans le sens inverse.

- Ne m'énerve pas. Bon, on rentre au commissariat, je crois qu'on a assez fait. Proposa Syaoran pour détourner le sujet de conversation.

Georges voulut répondre mais le crépitement de la radio le coupa. Elise, la responsable de la radio, joua de sa belle voix pour alerter les différentes équipes.

- A toutes les voitures, nous avons un cambriolage à au seize Rue des Basques. Je voudrais savoir si quelqu'un peut aller voir sur place. Je répète un cambriolage à la Rue des Basques.

Syaoran prit le microphone.

- Ici Syaoran. Georges et moi, on s'en charge, ma belle. Répondit celui-ci tandis qu'il donna un cou de coude au conducteur pour qu'il démarre.

- OK, faites vite. Je crois que les cambrioleurs sont toujours sur place.

Elise, âgée de trente cinq environ, était une amante de Syaoran durant les premiers mois de son arrivée dans la région. Depuis ils étaient restés bons amis. Georges mit le gyrophare et le son strident de celui-ci surprit les automobilistes dans les deux sens. Georges tourna brusquement le volant et dérapa sur l'asphalte et prit la direction de Bayonne.

- Un peu d'excitation ! Pensa Syaoran.


Eriol Hiiragizawa ouvrit le journal d'aujourd'hui. Le cinq Aout deux mille neuf. Il lut les dernières informations sur le mercato estival de football. Il fit chauffer du café. Il posa le journal entre ouvert et alla se doucher. Puis, il s'habilla d'un jean noir avec une chemise blanche. Eriol but une lampée de café et reprit sa lecture. Il avait envoyé une lettre qui, selon la réponse, allait faire avancer son enquête. Son biper sonna et le surnom de son chef apparut. Clow. Son vrai nom était Roland Crozier. Il lui demanda de le rejoindre au quartier des orfèvres pour une autopsie. Il prit sa veste, mit son pistolet dans son holster et sortit de son appartement de la place Montparnasse.

D'un bon mètre quatre vingt, un teint de peau blanchâtre qui faisait son charme. Des cheveux noirs avec des reflets bleutés comme ses yeux. Il avait toujours vécu à Paris. Né dans le seizième, d'une famille de policiers. Son père travaillait au trente six et maintenant c'était un proche du ministre de l'intérieur. Eriol était considéré par ses collègues comme un pistonné. Mais il avait prouvé par son travail, qu'il n'était pas là par son père et ses relations. Eriol venait de faire trente deux ans, le vingt trois mars.

Il prit le métro tout en envoyant un message écrit à un ami si la fille qu'il avait recruté depuis quelques mois. Eriol arriva au trente six et se présenta à l'accueil. La secrétaire le laissa placer et il prit l'ascenseur pour arriver au troisième sous sol. C'était un long couloir éclairé seulement d'ampoules alignées. Les murs à la brique apparente étaient recouverts d'une épaisse couche noire. Le ministère de l'intérieur avait décidé de mettre en place un centre d'autopsie au trente six pour permettre une circulation plus rapide de l'information et surtout éviter les fuites.

- Tout ceci pour éviter les scandales. Protéger les puissants. Se dit Eriol.

Mais cette situation lui convenait. Il n'était pas un modèle de vertu comme son ami aujourd'hui plus présent. Eriol sourit et pensa à celui-ci. Il était chef d'équipe quand son ami était encore là. Ils étaient souvent en désaccord. C'était cela qui avait renoncé son ami à continuer mais là Eriol avait besoin de lui. Pour une affaire en particulier. Une affaire un peu spéciale. Eriol entra dans la salle d'autopsie.

Les murs froids et gris bleus éclairés d'un puissant néon central qui montrait le corps de la victime. C'était une femme âgé de la trentaine tout au plus. Le teint de sa peau était devenu bleu. Eriol évita de l'imaginer vivante car c'était le meilleur moyen de prendre son assurance comme le montrer les têtes des autres policiers. Son chef était là.

Grand, longiligne. Des cheveux noirs de jais attaché d'une queue de cheval. Des yeux cachaient par des lunettes à la monture d'écaille comme celle d'Eriol. Roland Crozier était âgé d'une cinquantaine d'années mais il en paraissait dix ans de moins. Lui et Eriol se ressemblaient comme des faux jumeaux. Si une personne n'était pas au courant, il aurait cru qu'ils frères et qu'Eriol était entré par les relations de Crozier. Il n'aurait peut être pas tout à fait tort.

- Tu as fait vite. Déclara Crozier. Je te présente Anna Bernard. Vendeuse dans une marque de prête à porter et call girl à ses heures.

- Vendeuse, ça ne rapporte pas beaucoup car sinon elle n'aurait pas à se prostituer. Hein, Clow ?

- Pourquoi ce surnom ? Demanda le commissaire général.

- C'est à cause d'un film de j'ai vu récemment. Ça parlait d'une chasse de cartes magiques et un des personnages te ressemblait énormément.

- Mouais. Ta passion de cinéphile te perdra. Tu veux toujours arrêter la police pour faire une carrière au cinéma ?

- Je n'arrête pas la police mais j'ai trouvé un moyen de vivre ma passion. Répondit Eriol avec un sourire en coin.

Crozier rapprocha de lui et lui murmura au creux de l'oreille.

- Je ne sais pas ce qui se prépare avec toi mais je ne te couvre pas cette fois ci.

- Pas besoin, mon père le fait déjà pour moi. Déclara Eriol sur le même ton de la confidence.

- Hum. Hum. On peut revenir à notre affaire. Demanda poliment le médecin légiste qui tapait du pied pour montrer son impatience.

Oui. Répondirent les deux hommes.

Un premier coup de rien. Puis un deuxième. Le corps de la jeune femme trembla à chaque coup que portait son amant du jour. Quand vint le troisième, celle-ci se cambra et dévoila au nez visage de l'homme sa poitrine. Celui-ci, avide de pouvoir caresser les seins aux mamelons roses et pâles, les mordit tel un mort de faim. Son amante gémit de douleur. La jeune femme détestait ce traitement mais elle ne fit rien paraitre. L'homme satisfait changea le rythme de ses va et viens et les accéléra. La jeune femme qui avait le visage d'une adolescente se mordit la lèvre avant d'agripper les draps de toutes ses forces. L'homme se retira et quand une voix cria « coupez », elle sut qu'elle était sortie d'affaire. Elle se redressa et son amant lui déposa un baiser sur le sommet du crane.

- Tu as bien travaillé Sakura. Dit le réalisateur.

- Mer…Merci. Balbutia-t-elle encore sur le choc.

Elle qui avait voulu faire du cinéma, elle ne pensait pas qu'elle aurait atterri dans ce milieu. Celui de la pornographie. Elle se leva et enroula le drap autour d'elle pour masquer sa nudité. Sakura fila vers la douche et se passa le jet d'eau brulant sur son corps. Elle se baissa et serra ses bras contre sa poitrine. Elle renifla et enfoui sa tête dans ses bras. Ses yeux habituellement vert émeraude n'étaient que le reflet de son âme en ce moment. Terne, sans éclat. Elle qui était une fille si joyeuse auparavant en quête d'un travail de comédienne était monté sur la capitale en vue d'entrer dans une école à l'âge de vingt et un ans. Mais le manque d'argent, le niveau de vie de Paris avait coupé court à ses envies. Elle y était resté deux ans avant de décider de repartir. Mais quand elle avait rencontré son agent qui lui avait dit qu'avec son physique si agréable, il lui trouverait un emploi d'actrice en plus d'un appartement. Elle avait sauté su l'occasion, trop heureuse de ne pas abandonner son rêve. Elle pleura pendant plusieurs minutes, espérant que l'eau lave son visage de ses larmes. Elle ferma le robinet et se sécha avant de s'habiller d'une jupe bleue marine et d'un top blanc. Elle se maquilla pour cacher ses yeux rouges. Sakura revit son amant du jour. Grand, costaud, le crane rasé. Celui-ci se posta devant elle et la prit par la taille. Il l'embrassa et celle-ci le repoussa.

- Alors, ma belle ? Je peux passer chez toi ? Demanda l'homme.

- Jeremy ! Arrête s'il te plait ! Supplia Sakura. Je ne veux pas.

- Allez ! Tu n'aimes pas quand je te fais l'amour.

- Non.

- Ne dis pas le contraire. Dit Jeremy en dirigeant sa main sur la petite culotte de la jeune femme.

- Stop ! Hurla Sakura.

La main de Jeremy se plaqua contre la gorge de Sakura. Les yeux marron de Jeremy s'injectèrent de sang. Fou de rage, il lui susurra.

- Tu vas m'inviter chez toi. Sinon…

- D'accord. Dit elle apeurée.

Il était vingt deux heures quand Syaoran retourna à son appartement. Il habitait dans un quartier proche des commerces. Différentes entrées de couleur verte pour différents immeubles à la couleur saumon. Syaoran gara sa voiture. Une Golf GTI noire. Un petit plaisir personnel. Syaoran ouvrit sa boite à lettre et vit une enveloppe craftée beige. Il ne comprit pas d'où provenait cette lettre. Il monta dans son appartement. Un petit T2. Il posa les clés sur le meuble de l'entrée et ouvrit l'enveloppe. Celle-ci contenait un CD ROM, avec des billets de train et une lettre manuscrite. Il lut la lettre. Et quand il lut le nom du destinataire, il fit ses bagages et se doucha et se changea. Et il ferma à clés. La gare était sa destination. Son train en direction de Paris Montparnasse. Son train n'était pas encore entré dans le quai. Syaoran attendit plusieurs minutes. Quand le train arriva en gare, il monta dedans et s'assit à sa place. Il brancha son ordinateur et mit le CD ROM dans le lecteur. Puis il relut la lettre.

Cher Syaoran

Je reprends contact avec toi pour te demander de l'aide. Je suis en charge d'une enquête un peu particulière et j'ai besoin de toi pour la résoudre. Je t'ai donné sur le CD des informations importantes sur l'enquête. Je pense que depuis deux ans l'eau aura coulé sous les ponts. Ne m'en veux plus pour ta cousine. J'en suis désolé. Pour Meilin.

Eriol

PS : tu trouveras les clés de l'appartement que je partage avec une amie et ton ancienne carte du Quai des orfèvres.

Le CD termina de charger et Syaoran cliqua sur les premières photographies. Elles montraient des femmes plus ou moins âgées mais toutes très belles. Les premiers corps avaient les membres attachés. Les mains derrière le dos. Les genoux pliés et la tête inclinée comme la position fœtus. Les seconds avaient les mains toujours attachées avec des menottes tandis que les premiers l'étaient avec des bouts de vêtements. On avait maltraités ces femmes. Pour quelles raisons ? Syaoran scruta l'écran en vue de découvrir un détail. Il fronça les sourcils et se recula de son siège. Quelque chose cochait. D'après les photographies, on avait affaire à plusieurs tueurs mais pas à un seul. Ou même si l'hypothèse d'un seul se vérifiait, il se cherchait. Syaoran cliqua sur un dossier écrit et eut le début de réponse. Toutes ses filles étaient des prostituées ou des call girl.

- Le tueur a eu une haine envers ce genre de personne. Il les déteste. Il déteste ceux qu'elles représentent. Mais il ne se trouve pas encore, il se cherche. Mais ça ne me plait pas. Cela semble être plus difficile que ça.

Il examina de nouveau les photos. Il percuta. Ce détail. Il agrandit la première, puis la deuxième. Un symbole, le même symbole. Syaoran fouilla dans son sac à dos et sortit un bloc note et un stylo. Il fit un premier croquis. Un cercle avec un rond au milieu. Le tueur marquait ses victimes du même symbole au niveau du front.

- C'était pourquoi il montrait toujours le visage de ces dernières victimes. Il balbutiait au départ mais plus maintenant. On semble lui apprendre des techniques.

Syaoran éteignit l'ordinateur avant de le ranger. Il s'assoupit jusqu'à son arrivée.

Sakura se réveilla et passa une nuisette pour aller dans la cuisine. Elle regarda l'horloge digitale du four pour y voir. Huit heures et quart. Le ciel était couvert de quelques nuages. Elle sentit le corps de Jeremy se collait au sien. Elle frissonna de peur.

- Bébé, bien dormi. Demanda-t-il en l'enlaçant.

Elle ne répondit même pas et sentit ses jambes la lâchaient. L'homme la porta à bout de bras et la força à se baisser.

- Tu vas me faire une petite pipe comme tu sais si bien le faire. Déclara t'il mauvais.

- Non !

- Mais si ! Sinon…

Jeremy la força à se relever et lui donna un coup de poing au visage

- Je ne voulais pas arriver jusque là mais tu ne me laisse pas le choix. Tu vas avoir du mal à bosser aujourd'hui.

Sakura avait peur, elle était un petit animal sans défense face à un prédateur. Elle avait les mains dans les cheveux et les larmes lui montaient aux yeux. Elle baissa les yeux. Elle aurait voulu s'enfuir mais son corps refusait d'obéir. Un bruit sourd se fit entendre. Lorsque qu'elle leva les yeux pour voir ce qui c'était passé. Jeremy avait la tête contre le mur et le nez en sang. Derrière lui, se tenait un homme qui montrait une carte avant d'annoncer.

- Lieutenant de police, Syaoran LI. Tu es dans la merde, mon vieux.

Fin du chapitre