Hé bien, tout arrive à point à qui sait attendre.
Voici un (très) court OS. Je préfère prévenir, ceci est un PWP doublé d'un drarry. Rien de vraiment gênant à la lecture mais cela reste fortement érotique. Inspiré de la chanson d'E. Daho, duel au soleil (que j'ai toujours trouvée très sensuelle).
Merci de vos lectures, une review sera reçue avec plaisir, je posterai de temps en temps des OS si celui-ci vous a plu.
La peau se froisse. Le derme se rétrécit presque au contact des doigts, il les évite. Il sait que le simple touché de la pulpe de ces doigts-ci renversera le réel. Les phalanges parcourent lentement la base du cou, comme des milliers de picotements. L'un des partenaires incline la nuque, s'abandonnant à la caresse. Il est blond et des mèches s'écrasent sur ses joues humides. Ses yeux sont clos par des cils à la teinture cuivrée. Sa bouche, elle, mime le baiser, virtuose. Divine. Le second ne relâche pas la maîtrise qu'il possède sur son jouet. Au contraire, ses mains attrapent plus fermement les poignets de son alter-ego qui se met alors à geindre lentement, abandonné. L'érotisme à son paroxysme. Le duel se maintient avec un doucereuse indolence tandis que le premier partenaire entrouvre les paupières. Ses yeux sont vitreux, transpirant l'envie et le désir. Leur gris paraît presque délavé dans cette salle de classe poussiéreuse.
Repoussant son vis-à-vis, il laisse tomber sa robe de sorcier pour se dévoiler entièrement nu, son sexe fièrement dressé devant lui. Adossé au bureau, il commence alors à caresser avec nonchalance sa gorge, plantant son regard dans celui d'Harry mais refusant tout contact corporel. L'adolescent qui lui fait face meurt d'inaction. Douloureux, il supplie du regard son complice. La peau albâtre sans défaut devient l'Enfer de Dante tandis qu'elle ne possède qu'une seule marque, celle de la Mort. Placée sur l'avant-bras, elle signe le tableau. Une larme coule après avoir remplit les yeux verts de souffrance. Celle ne n'avoir le droit de posséder en premier cette enveloppe parfaite.
Enfin, Draco baisse les yeux et reprend sa position soumise. Sans se déshabiller, le second partenaire s'avance et engage lui aussi le duel. Le serpent grogne avec indolence, la sueur perlant de son front. Une langue vient alors lécher lentement la clavicule, faisant frissonner les mèches blondes. Les mains accompagnent le ballet en s'immisçant dans chaque recoin, lascives. Elles contrôlent. Elles donnent le rythme. Les larmes pleurent tout contre les cils. Elles sont l'illustration de la convoitise. Harry se penche et les happe du coin des lèvres. Elles sont siennes. Il est sien.
Ignorant toute pudeur, le premier s'est penché en avant, dévoilant son intimité au second. Alors, dans un horrible alanguissement, dans une langueur sensuelle, Harry et Draco ne font qu'un. La chaleur de la pièce glisse sur leurs corps brûlants tandis que la torpeur les prend, insolente. L'après-midi n'existe alors seulement que dans un cri, venu des entrailles et donné en cœur.
